Salut à tous,
Ça fait quelques semaines qu’on bosse en coulisses pour vous présenter plus en détail auteurs et lecteurs emblématiques de La Musardine ; j’avais prévu de mettre en ligne aujourd’hui une interview du bicéphale Léon Despair / Érika Montlaur (L’espion qui pleurait ; Maman maso bobo ; L’affaire éden canin – entre autres perles), mais la (désagréable) actualité me pousse à repousser d’une semaine cette parution.
Figurez-vous, lectrices, lecteurs, cochons et cochonnes de tous poils, que la page Facebook Meshistoiresporno vient de sauter ! Sans tambour ni trompette, ni le moindre avertissement, sans coup de semonce, bim, et me voilà frappé (dans la foulée) d’une interdiction d’un mois de créer une nouvelle page.
Tout ça pour quoi ? On s’interroge. Nous aurions omis de mettre un filtre « adulte », barrant l’accès de la page à… à qui, au juste ? Aux mineurs trop ballots pour se signaler en tant que tel, j’imagine… Ou alors, à cause de tétons trop apparents ? (Pourtant, connaissant la pudibonderie locale, j’ai fait gaffe !) Une chatte voilée par un slip ou une main aurait suffi à alerter les censeurs ? Un gros plan sur un visage joliment déformé par le plaisir ? Allez savoir ! On ne sait même pas qui a lancé la bombe. Un pisse-froid quelconque, planqué derrière son délectable anonymat ? Un termite-robot Facebook, chargé de forer la liberté de s’amuser comme les petits branleurs, les petites branleuses, que nous sommes ?
Tout de même, quand je vois le nombre de site fachos, politiquement dégueulasses, ou au contraire farci de petits chats mignons et de citations lénifiantes comportant trois fautes par phrases, je me demande ce qu’ils ont contre les tétons, les chattes et les orgasmes, les ricains, et pourquoi au cul préfèrent-ils le sang, le white power et la poésie qui fait fondre le cerveau à force de bêtise.
Est-ce qu’on fait du mal à qui que se soit ? Bordel, on ne peut tout de même pas me taxer d’exploiter le corps de la femme ou de publier des textes misogynes.
Ça n’est pas si grave, vous allez me dire, sauf que si.
Figurez-vous que La Musardine, c’est pas juste un bizness de l’érotisme, c’est aussi la volonté de quelques maboules un peu naïfs de maintenir en vie la littérature porno – et, accessoirement, de donner un lieu d’expression à tous les écrivains amateurs, c’est pas rien, quand même – et de redonner à ce genre ses lettres de noblesse, au même titre que le polar et la SF (oui, je me répète, je sais), et toute la place qu’il mérite. Esparbec, pour moi, c’est le Jean-Patrick Manchette du cul. Et les histoires que vous envoyez (merci ! je prends un certain pied à les lire, les corriger et les mettre en ligne), un bon moyen de découvrir les Esparbec de demain !
Quant à la page Facebook de Meshistoiresporno, qui démarrait tout doucement, c’était l’un des fers de lance de cette entreprise CULturelle.
Alors, longue vie à Meshistoiresporno, et gageons que l’équipe technique en charge de tout ça (car, oui, moi je suis juste un scribouillard, mais derrière moi il sont quelques-uns à tripoter les octets et les réseaux sociaux) saura bien trouver un moyen de la ressusciter !
Christophe Siébert.
Des pisses froids, le personnel de facebook. J’ai déjà nombres de seins, tétons mal masqués par les soi-disant censeurs du réseau social. Réseau social parlons-en. Un endroit normalement libre d’expression, vous êtes comme moi ou les mots « règles » et « libre » ne vont pas ensemble. Des règles justement, à suivre à la lettre sous peine d’être simplement viré, sans avertissements de qui que ce soit. Il y a beaucoup de pages qui sont intolérantes sur ce réseau et pourtant elles sont toujours là, pourquoi, simplement parce qu’ils payent pour être là. Longue vie à « MESHISTOIRESPORNO.COM »…..