ÉLOGE DE LA FESSÉE

Contempler la femme qu’on aime, ou son amante du moment, allongée sur le ventre, qui attend, qui sait ; la clarté de la couette sculpte autour de son corps une meringue moelleuse

Laisser son regard glisser du dos aux fesses, deviner les picotements que ce regard fait naître à la surface de l’épiderme ; arriver aux fesses, moulées par la jupe, les caresser d’abord, attouchements doux d’apparence, mais chargés d’une menace certaine, rester attentif aux petits détails, car ce sont dans ceux-là que le Diable se cache, et c’est lui que nous voulons débusquer !

La chair de poule couvre ses bras et sa nuque, en dégager brièvement les cheveux pour un baiser furtif et peut-être un mot hâtivement susurré, a-t-il existé vraiment ? Mot d’amour ou grossièreté ? À chacun ses goûts, ce qui compte c’est le souffle qui va de la bouche à l’oreille, la respiration qui circule et que déjà le désir altère.

D’un coup sec retirer la jupe, les choses sérieuses vont commencer ? Non, pas encore, il faut faire durer le suspense, laisser monter l’envie en même temps que la crainte, mais quelle crainte ? Que la main s’abatte, ou qu’elle ne s’abatte pas ?

Le cul, dissimulé encore par un peu de dentelle noire. Les cuisses nues, que parcourent les doigts transformés en tendres griffes.

Pour le premier coup, avec ou sans culotte ? Tout est possible. Mais il claque ! Joyeusement ! La fesse rougit, un gémissement. Varier le rythme, la force, coups isolés et puis rafales, quasi-caresses et mains lourdes flirtant avec le seuil de la vraie douleur ; ne pas oublier d’embrasser ; lécher le sillon si on aime ça, saveur âcre d’humain désirant.

Moduler en fonction des cris, des attentes de l’amante ; les anticiper, les déjouer, les contourner, y obéir, se passer de mots : le grain de la peau, le timbre des gémissements suffisent.

Laisser couler un peu de salive, mesurer de ses lèvres la chaleur nouvelle du cul rougi par la main ; fesser jusqu’à l’orgasme, fesser et branler, fesser et se branler ; adoucir le feu de la fessée par un massage au sperme.

La main brûlante, les picotements sur la peau, les yeux cernés de plaisir. À qui le tour ?

Christophe Siébert.

Pour aller plus loin :

Anthologie de la fessée, par Alexandre Dupouy, La Musardine / Lectures Amoureuses : http://www.lamusardine.com/P8056-anthologie-de-la-fessee-dupouy-alexandre.html

Osez la fessée, par Italo Baccardi, La Musardine / Osez : http://www.lamusardine.com/P29720-osez-la-fessee-baccardi-italo.html

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