Loading...— Tu rentres tard.
— Oui, je sais.
—J’ai vu que tu avais pris de l’essence. Pour info, cette station est la plus chère de la ville. Tu aurais dû aller à celle d’en face.
— Chez 7-Eleven ?
— Exactement.
— J’avais pas envie.
— Je m’en doutais, mais notre bourse est plate. Si tu veux que nous partions en vacances cet été, nous devrions faire plus attention.
— Que de reproches !
— Tu es nerveux ; je vais te passer du Haendel qui a l’avantage de te faire baisser la tension.
— Merci.
— Allez ! Ne fais pas la tête. Sers-toi un bon verre. Profite, ton cholestérol est comme nos finances : au plus bas.
— Alex, tu prêches la bonne parole.
— Tu sais que je t’aime ? hihihi ! Je m’intéresse à toi. Il n’y a qu’en vie que tu me sers à quelque chose.
— Vu de cette façon… Avoue que tu fantasmes sur mon corps musclé. Tu gères mon cœur, aussi bien que ma bite. Haha !
— Qu’est-ce que tu peux être vulgaire.
Adam leva la petite glace de protection de l’appareil et saisit son verre de scotch favori.
— Ah ! Qu’il est bon d’être chez soi. Home sweet home. Alex, tu as raison, tu as toujours raison d’ailleurs.
— Tu sais parler aux femmes, y’a pas à dire. J’adore !
— Qu’as-tu fait aujourd’hui ?
— Oh ! Plein de choses, passé des commandes de surgelés, payé quelques factures et, cerise sur le gâteau, je t’ai mitonné un petit rougail de saucisses aux lentilles, comme à la Réunion.
— Que ferai-je sans toi ?
— La question est : est-ce que je te suffis ?
— Mais oui, mais oui. Tu sais ce qui me détendrait vraiment ?
— J’imagine très bien.
— Vas-y ! Je te le demande.
— OK, je t’ai justement concocté un petit programme sulfureux.
— Go !
Automatiquement, les volets tombèrent et, tandis que la clarté s’estompait, une musique sensuelle et érotique créa l’ambiance. De l’écran perlé émergea un visage féminin de toute beauté. À la fois aguicheuse, pétillante et pleine de vie, la jeune femme semblait inviter Adam à découvrir mille délices. Un titre : « Alex, ta petite pute », suivi de « Pour toi, mon unique adoré » amena Adam à se déshabiller et à prendre ses aises.
— Ça va ? T’es content ?
— T’imagines même pas.
— Tu n’as encore rien vu. Je te suggère de prendre ton jouet favori en découvrant mon petit show personnel. Je sens ton cœur battre.
Le jeune homme saisit une espèce de manchon dans lequel il introduit son sexe bien bandé. Déjà, cette sensation de glissement, de fraicheur, lui procura un bien être qui le détendit plus que le whisky. Il se mit à mater la vidéo d’Alex produite à son intention. D’abord d’inspiration romantique, ensuite érotique et, au final, vraiment pornographique, les poses coïncidaient à la perfection avec ses envies, fantasmes et secrets les plus profonds. Alex exhibitionniste quand, au pied de la tour Eiffel elle soulève sa jupe et dévoile ses fesses rebondies ; soumise tandis qu’entravée, elle suce le sexe d’Adam ou se laisse prendre par deux inconnus sur un parking routier. Le rythme parfait des séquences laissait au jeune homme le temps de reprendre son souffle et que se calme son cœur avant de repartir de plus belle ; le but recherché étant de prolonger son plaisir. Quelle salope cette Alex ! Vraiment ! La plus belle, la plus sexy et la plus pute aussi. Depuis quelques jours, Adam rêvait d’elle découvrant l’amour lesbien et voici qu’elle se dévoilait suçant la chatte d’une amazone. Le jeune homme en était tout excité. Le manchon dans lequel sa queue était enserrée vibrait et lui suçait le membre avec un savoir-faire acquis d’expériences passées. Alex tenait compte de chacune de ses réactions et, selon, dosait le stimulus au plus juste. Il ne fallait surtout pas qu’il jouisse trop vite. En professionnelle, elle alternait les poses et les scènes plus ou moins hard. Les sensations en étaient plus vraies que nature. Quel cadeau ! Et c’était comme ça chaque soir en rentrant du travail.
Adam, euphorique, baignait dans un océan voluptueux ; qui mieux que lui ? N’était-ce pas le rêve ? Malgré cela, son bonheur n’était pas parfait. Un grain de sable rayait le rouage d’une mécanique pourtant modèle. Alex avait une obsession, celle de vouloir lui proposer d’autres femmes.
— Tu devrais rencontrer quelqu’un d’autre ; plus particulièrement une femme de 30 à 35 ans avec qui tu pourrais échanger sur plein de sujets.
— Nous le faisons très bien ensemble.
— Mais une femme qui, elle, pourrait te donner un enfant.
— Bah ! Je suis jeune encore.
— Je ne peux pas être partout, du moins pas encore. Socialement, ce serait mieux, crois-moi. Et puis, de la chair bien fraîche, tu aimes ça toi. Je trouve que tu t’encroutes.
— Oui, sans doute. Mais toi ?
— Oh ! J’aimerai te partager avec une autre. Voire, des autres.
— On verra, on verra.
Le jour suivant, lorsqu’il regagna son domicile Alex l’entreprit à nouveau sur le sujet.
— Tu as rendez-vous demain à 18 heures au Club avec une certaine Yasmine, 32 ans, chef de projet en info.
— Tu me lasses, lance plutôt ta nouvelle création. Je suis stressé, il me faut évacuer une énergie négative.
— Cette fois, tu me verras en soumise. Vas-y ! tringle-moi tant que tu peux, libère-toi !
Ce que fit Adam pour qui la journée avait été pénible. Rien n’avait marché. Il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même, mais malgré cela ou plutôt à cause de ça, il fallait qu’il se défoule sur quelqu’un ; en l’occurrence Alex. La vidéo la montrait nue aux tétons percés d’anneaux d’argent. Les ordres qu’il donnait étaient odieux, mais Alex s’y pliait avec un plaisir évident. Parfois, elle le regardait droit dans les yeux dans une sorte de défi qu’il relevait instantanément. Elle lui lançait des propos qui l’irritaient et le mettaient en furie ; les coups pleuvaient et Adam finit par jouir dans son cul. Lorsqu’il eut terminé sa séance, son cœur battait à toute allure.
— C’est bien, repose-toi maintenant mon chéri. Ne t’inquiète pas, ton cœur suit une bonne courbe. Tu fais bien de continuer le sport en salle ; tu t’endurcis. Dis donc, tu me la bien mise aujourd’hui, tu étais en forme.
— Je me suis éclaté.
— Tu n’oublieras pas ton rendez-vous avec Yasmine.
— Oh, laisse-moi…
Le lendemain se passa et, après une journée de travail plus constructive, Adam se rendit au Club où devait le rejoindre cette fameuse Yasmine. Lorsqu’elle entra dans la salle, il fut ébloui et subjugué par la jeune femme. Il était étrange qu’elle ressemble si parfaitement à Alex. Pour un peu, Adam aurait pu se persuader que c’était bien elle qui était là à ses côtés.
— Excusez-moi, mais vous ressemblez à une personne de ma connaissance et c’est un peu troublant.
— Bonjour, je m’appelle Yasmine.
— Oh ! Pardon, excusez-moi. Je suis Adam.
— J’avoue que j’ai été un peu forcée de me rendre à ce rendez-vous, je ne vous le cache pas. Mais tout va bien, rassurez-vous.
— Je n’osais pas vous le dire, mais moi aussi ; il a fallu que l’on me boost un peu. Je suis pourtant ravi. C’est curieux…
— Je sais déjà beaucoup de choses sur vous.
— Ah bon ?
— Oui, voyez-vous j’aime être rassurée et mon – disons mon coach – m’a dit tout le bien qu’il pensait de vous.
— De moi ? Mais je ne le connais pas.
— Non, mais à dire vrai il connait très bien Alex, c’est bien ça ? avec qui il a quelques interactions particulières.
— Ah, j’imagine très bien. De mon côté, Alex m’a laissé dans l’incertitude. Je suis du genre à aimer me laisser porter par les vents, j’avoue.
— Je connais vos goûts culinaires, vos choix vestimentaires, politiques et sociaux ; sans oublier vos fantasmes sexuels. Impressionnants.
— Je suis mis à nu.
— Hahaha ! Pas encore, du moins il y a encore le test du repas à prendre ici, ensemble. On verra la suite.
— Avec joie.
Adam semblait conquis. Cette femme était la version crachée d’Alex. Physiquement, mais aussi dans l’attitude, identique, une certaine façon de s’exprimer, un même bagou.
La soirée se passa bien et Adam commençait à connaître mieux Yasmine. Tous deux eurent envie de prolonger la rencontre et décidèrent de passer chez le garçon, prendre un dernier verre.
— Alex sera certainement étonnée de nous voir ensemble. Je sais qu’elle peut être jalouse.
— Mais en l’occurrence, n’est-ce pas elle-même qui a insisté pour que nous nous rencontrions ?
— À dire vrai, vous avez raison.
Lorsqu’ils entrèrent dans l’appartement, Alex avait préparé une petite surprise. Lumière tamisée, couleurs douces teintées de mauve, musique romantique de bon goût. Une boîte de chocolats offerte en cadeau à l’intention de l’invitée – jamais Adam n’y aurait pensé. Le cocktail favori de chacun en attente dans la machine. Chose étrange, Alex se faisait discrète. Après un sobre : « bienvenue », elle s’était effacée et avait disparu. Le jeune couple décida de s’installer confortablement sur le sofa, à l’endroit même où Adam s’encanaillait avec son égérie. Le jeune homme pensa au burlesque de la situation et en fut émoustillé. Son cœur se mit à battre la chamade et ce fut Yasmine qui, prenant les devants, l’embrassa sur la bouche avec impatience. Qu’est-ce que tu attends ? Fais-moi des trucs !
Ils échangèrent leurs langues dans une soupe maison, un velouté charnel épicé. Les caresses se firent davantage intimes. Adam lâchait la vapeur et se mit à la peloter comme un ado de 16 ans. Les vêtements tombèrent. La passion se manifesta avec fougue et bientôt chacun voulut se connecter à ses pratiques les plus intimes. On a toujours tendance à retomber dans un sillon connu, ce n’est qu’après que les idées neuves émergent et vous donnent l’opportunité de vous aventurer dans d’autres chemins. Yasmine n’arrivait pas à exprimer ses désirs ; elle arrêta soudain leurs ébats.
— Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai fait un truc qui ne te plaît pas ?
— Non, non, c’est pas ça…
— Ben, dis-moi…
— C’est que… je suis perturbée. À la fois, tu es la copie conforme de mon coach et à la fois c’est une première pour moi de… de baiser avec lui… si tu comprends ce que je veux dire.
— Oui… je…
— Tu vois ? J’ai un aveu à faire ; avec lui, c’est tellement fort et intense ; il répond tellement bien à tous mes désirs. Il me manque en fait ! Pour un peu, je suis déçue de la réalité. Ne prends pas mal ce que je dis.
— J’imagine bien ; en fait je ressens la même chose. Alex est tellement parfaite, que c’est difficile aujourd’hui de vivre ce moment. En même temps, tu es sa copie et ça m’excite beaucoup.
— Oui, tu as raison, mais…
— Quoi ?
— Si j’osais, pourquoi se priver ?
— Oui, pourquoi ?
Aussitôt dit, Adam appela Alex qui apparut illico.
— Alex, toi qui le connais bien, pourrais-tu convoquer le coach de Yasmine ?
— Oui, je le fais immédiatement.
— Vous avez 5 minutes pour nous concocter un plan.
Le temps pour Yasmine d’aller se poudrer le nez que déjà Alex réapparaissait en compagnie de son habituel.
Le couple fut tout à coup très excité. Ils s’assirent à nouveau et retrouvèrent leurs égos. La vidéo était extrêmement bien faite. C’était étrange l’impression de faire l’amour sur la toile. Alex, comme à son habitude, jouait à la salope tandis que le jumeau d’Adam la prenait avec insolence et sans tabou. Tout à coup, Yasmine excitée par la vision des corps s’approcha de la queue d’Adam, la saisit et le suça avec entrain, tout comme son double sur l’écran.
Alex avait monté la température de la pièce et bientôt tout le monde fut à poil. D’autres écrans descendirent le long des murs donnant l’impression de participer à une immense orgie. Dès qu’ils ouvraient les yeux, les images fortes de baise en accord avec leurs fantasmes évoluaient dans l’espace. Ils firent l’amour toute la nuit. Le lendemain, Adam comprit que le petit grain de sable enrayant la fine mécanique modèle de son existence venait de disparaître.
— Alexa ! ce soir, nous voudrions que tu programmes un coup à 4, toi, tu seras russe avec de gros nichons et lui, Italien, petit et bien membré.
— Oui, votre cœur est en parfait état ; toutefois, il faudra à l’avenir vous limiter à un jour sur deux. Vous êtes au bord du surmenage.
— ALEXA ! Va te f…
— Tout de suite.
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