Je suis électricien et j’ai choisi de travailler pour des boîtes d’intérim. J’aime bien le mouvement, changer constamment, aller d’un endroit à l’autre et d’une mission à l’autre. On découvre d’autres lieux, d’autres personnes…Et on fait souvent des rencontres intéressantes.

Ma mission, cette fois, c’était de repasser après les boîtes qui, sur cet immense chantier, avaient fait pas mal de contrefaçons. C’était une maison de services, gérée par une collectivité locale qui avait financé la remise à neuf d’une friche industrielle. A présent, une magnifique bâtisse qui s’étalait sur une grande superficie, on avait rajouté des bâtiments. Je devais passer deux semaines là pour tout vérifier.

On avait déposé à mon intention une Bullbox. Souvent sur les chantiers, on cale des containers pour les ouvriers, c’est leur lieu de vie. La Bullbox, c’est la moitié d’un container, mais suffisant pour un homme seul. Je l’ai trouvée vide bien évidemment, et, j’avais l’habitude, je me suis aménagé un espace. D’un côté, mon matériel, de l’autre un petit coin détente, rudimentaire, table, chaise. C’était suffisant.

Le matin, j’arrivais sur le coup de six heures, et je finissais à quatorze heures.

Il y avait effectivement de quoi faire, car le travail avait été bâclé.

J’aime commencer à l’heure, et le matin, j’arrivais très tôt. J’avais un horaire que je respectais scrupuleusement. Je devais démarrer à six heures, mais j’étais là vers cinq heures trente. La nuit était encore là, qui enveloppait les lieux. Je me faisais généralement un café, j’avais un bloc électrogène, je branchais une cafetière. Du café, et une cigarette avant de démarrer.

Je sortais profiter de la nuit. Il y avait un parc autour, et j’aimais bien capter le silence, mais aussi les infinis bruits de la nature, le vent qui agite des branches, des mouvements d’animaux…

La Bullbox était calée sur le parking, et elle était pile face à des grandes salles vitrées, des open space, des salles informatiques. Les gens avaient commencé à s’installer, à travailler, et je devais passer au milieu d’eux, sans que cela les dérange d’ailleurs.

C’est comme ça que je l’ai aperçue pour la première fois. Elle faisait partie du personnel qui nettoyait. Elle était toute à sa tâche, mais j’ai quand même pu bien la voir, dans sa blouse rose un jour, blanche le deuxième, bleue le troisième. Brune, avec de magnifiques yeux bleus, pas très grande, un joli visage, et un corps dont la blouse ne masquait pas les formes, mais les mettait plutôt en valeur.

A vrai dire, je ne pensais pas que j’étais visible dans l’obscurité. J’avais sans doute tort. Il était vrai qu’il y avait des lampadaires sur le parking. Mais les zones de lumière et celles d’ombre se côtoyaient…Et puis elle semblait absorbée par sa tâche.

Je suis resté un moment à la suivre du regard avant de prendre du matériel et de partir sur le chantier. Je suis passé par l’entrée sud, qui amenait sur la zone dont je devais m’occuper, et je l’ai croisée. Elle était dans un hall, elle faisait une pause, comme moi, assise sur un banc. L’occasion pour l’un comme pour l’autre de se voir plus près. Elle m’a souri. Je lui ai souri. Elle avait vraiment pas mal de charme.

C’est le lendemain que ça s’est joué. Je devais démarrer à six heures, je suis arrivé à cinq heures quarante. J’ai ouvert la Bullbox, je me suis fait un café. J’en avais déjà bu un avant de venir, mais c’était une sorte de rituel. Et je suis sorti boire ce café à l’extérieur.

Je n’oublierai pas ce moment. Pas plus que les autres sans doute.

Elle était face à moi, à quelques mètres. Une pelouse nous séparait, et pourtant je la voyais parfaitement. Est-ce qu’elle a senti ma présence ? Est-ce qu’elle m’a vu? Elle semblait occupée. À faire je ne sais pas quoi d’ailleurs.

Et puis soudain, tout a basculé.

Elle est venue se positionner devant la vitre. Clairement, elle voyait ma silhouette dans la nuit. Mais je ne cherchais pas à me cacher.

Elle n’avait pas de blouse, mais un haut, qui se boutonnait sur le côté…Elle a défait trois boutons et le tissu s’est écarté, révélant un torse fin et une poitrine enveloppée dans un soutien-gorge noir et rouge. Elle avait un sourire sur le visage.

Elle avait apparemment une belle poitrine, on le voyait avec le soutien-gorge. Et ça a été encore plus clair quand elle l’a dégrafé et qu’elle est venue m’offrir ses seins en les plaquant contre la vitre. Ils étaient d’un ovale parfait, ni trop volumineux, ni trop petits, bien dessinés avec une aréole bistre plutôt large et des tétons qui m’ont semblé commencer à durcir pour ne plus s’arrêter. Ils s’étaient mis à durcir, même à cette distance je le voyais bien, quand elle s’était approchée de la vitre, et ils avaient pris de l’envergure contre celle-ci, la matière de la vitre, sa froideur…
Elle me voyait bien, son regard planté dans le mien, et elle s’offrait.

Un spectacle vraiment troublant. Ce n’était pas tant qu’elle offre sa nudité que de voir ainsi ses seins plaqués contre la vitre, et mis en valeur.

Je me suis rendu compte que j’allais jouir au moment où le premier jaillissement de sperme est parti dans mon caleçon. L’orgasme m’a traversé en même temps que je crachais jet de sperme sur jet de sperme.

Le spectacle ne pouvait pas durer éternellement, elle a fini par reculer, repasser son soutien-gorge, et ramener sa blouse sur elle.

Par chance, j’avais toujours sur moi des vêtements de rechange. J’ai passé un nouveau caleçon et je suis parti travailler. Sans la croiser.

Il y a des enchaînements qui se font naturellement. Le lendemain, j’étais de nouveau là. Elle aussi. Je dirai que je n’ai pas été surpris de la voir continuer sur sa lancée. Notre positionnement a été quasiment le même, mais la situation différente.

Je finissais mon café quand elle est venue vers la vitre. Elle a défait le bouton qui tenait son pantalon à sa taille, et elle l’a descendu. Dessous, elle avait un slip rouge vif qui, lui aussi, est descendu le long de ses jambes. J’ai aperçu une toison brune, taillée en un triangle large. Ça m’a plu parce que j’aimais les filles qui avaient des toisons, alors même qu’on était à une époque où le sans-poil était la norme. Un peu plus bas, la fente de son sexe était bien visible, dont émergeaient deux bouts de lèvre. Comme la veille, elle s’est plaquée contre la vitre.

Paradoxalement, ce qui m’a le plus troublé ça n’a pas été de voir son ventre contre la vitre, mais ce mouvement qu’elle a eu, infiniment érotique, de poser sa bouche contre cette même vitre, et d’y imprimer la marque de son rouge à lèvres, en laissant bien ses lèvres contre la vitre. Cette bouche, carminée d’un rouge orangé sue j’ai vue contre mes lèvres à moi, ou autour de ma queue. Elle était vraiment belle.

Je ne me suis pas joui dessous ce jour-là. Je ne l’ai pas revue de la journée. Assez ironiquement, elle n’a pas effacé le rouge à lèvres qui est resté sur la vitre toute la journée. Je suis certain que personne ne l’a remarqué, parce que la plupart de temps on ne regarde pas autour de moi. Mais moi je voyais cette marque, qui me semblait adressée, et c’ était comme un rappel de sa beauté, de ses charmes…

Sur le coup de treize heures, à la fin de mon service, je n’y tenais plus, j’ai bloqué la porte de la Bullbox, et je me suis défait. Je n’étais pas en pleine érection, mais je n’avais pas non plus vraiment débandé de toute la journée, perturbé par les charmes offerts de la jeune femme.

J’avais fini. Et je ne pouvais plus tenir. Ma main est venue encercler ma queue. J’avais besoin de me soulager. Je savais que ce ne serait qu’une question de minutes. Voire même de secondes. J’étais excité depuis le matin.

Mais la situation s’est radicalement modifiée. La porte, curieusement, alors même que je l’avais bloquée, s’est ouverte et elle a fait son apparition. Un jean moulant, un T-shirt sous un blouson entrouvert, elle s’est approchée de moi.

–Tu ne crois pas que ce sera mieux si tu me laissais m’occuper de ta queue ?

Elle s’est penchée sur moi, et avec un sourire, elle est venue enserrer ma queue de sa main. Une main douce et chaude. Elle l’a laissée immobile, pour que j’aie bien la sensation. Puis elle s’est mise à me caresser avec lenteur, en souriant. La beauté de son visage, sa main sur ma queue, qui montait, le souvenir de ces images qui me hantaient, sa bouche sur la vitre, ses seins et son ventre écrasés contre…Je voulais retenir ma jouissance autant que possible…Ça a été peine perdue…Quelque chose de très fort est monté de mon ventre, un feu qui s’est étendu, en même temps que je crachais de nombreux jets de sperme, comme une délivrance après ne pas avoir joui depuis plusieurs jours…

Je suis revenu à la réalité. Les fantasmes, c’est bien. La réalité est plus triste.

C’est du moins ce que je pensais.

J’ai découvert le lendemain matin qu’elle pouvait être aussi magique qu’un fantasme.

Je suis arrivé sur les mêmes créneaux que d’habitude, même si cette habitude était récente, et je me suis calé à l’extérieur avec mon café et ma seule cigarette de la journée.

Je ne l’apercevais pas. Et pourtant la salle était baignée de lumière artificielle.

La surprise, je l’ai eue une fois ma clope terminée, et le café brûlant entièrement bu. Je suis revenu dans la Bullbox.

Il était temps de me mettre au travail.

Et puis non.

En tout cas, cette fois, ce n’était pas un fantasme. Ou alors j’avais sombré dans la folie.

Je l’ai prise de plein fouet. Je dois bien dire que je m’attendais à tout sauf à ça.

Le scénario était facile à reconstituer. Elle m’avait aperçu, bien sûr comme tous les matins, et elle était venue se glisser dans la Bullbox pendant que je finissais café et clope. J’étais sur la gauche. Elle était passée par la droite. Elle avait voulu me surprendre. Elle avait parfaitement réussi.

Elle était entièrement nue. À ses pieds, il y avait, ôtés hâtivement sans aucun doute, un slip et un soutien-gorge bleu ciel ainsi qu’un haut et un bas bleu pâle.

Voir quelqu’un nu, écrasé contre une vitre c’est très excitant. Juste une image. Avoir un corps à quelques centimètres de soi, en percevoir la densité, la chaleur, respirer la délicate et envoûtante fragrance de son parfum, c’est tout autre. Elle m’offrait la confirmation de ce que j’avais cru percevoir à plusieurs mètres les jours précédents : le dessin tellement troublant de son corps de femme.

–Viens, tu peux toucher si tu veux.

Je me suis approché d’elle. Nos bouches se sont rejointes, pour un baiser qui a duré longtemps, lèvres accrochées, avant que sa langue ne vienne à la recherche de la mienne, et ne la trouve. Elle s’est plaquée contre moi, et j’ai senti le poids de son corps et le dessin de ses formes. Ma main a glissé le long de son dos, une peau douce, jusqu’à ses fesses, pleines et fermes. Elle avait la peau douce aussi devant, des seins fermes, et le sexe humide et entrouvert, que le bout de mes doigts est venu explorer.

Elle était juste devant une grande table pliante que je transportais toujours dans ma camionnette. Elle est partie en arrière, se laissant glisser dessus pour m’offrir son corps et son ventre, en me disant :

–Viens avec ta langue sur ma chatte, et puis après, tu y mettras ta queue.

Il y a des offres qui ne se refusent pas, comme on dit souvent. Deux secondes plus tard, mon visage était au niveau de son sexe, pour le découvrir du regard et de la langue. Sa toison brune, taillée au rasoir ou par tout autre moyen, dans un entretien qui le dessinait soigneusement, son sexe qui se dilatait sous mes yeux, avec de longues lèvres fines qui s’épanouissaient hors d’elle et s’allongeaient. J’ai donné un coup de langue en travers de son ouverture, percevant au bout de ma langue à la fois le plein de sa chair et le creux qui accueillerait ma queue dans les minutes qui suivraient. Signe de son plaisir, elle a poussé un petit gémissement, et son corps s’est tendu. Encouragé, j’ai fait bouger ma langue sur elle, comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps, ma bouche inondée de ses liquides intimes, qui se sont mis à jaillir comme d’une fontaine dès que je l’ai caressée buccalement. Je suis venu sur la délicatesse de ses longues lèvres, arrosées de ses jus, avant de remonter au niveau de son clitoris. D’abord couvert par de la peau, il s’est révélé et décalotté, tête ronde, corps fin qui s’est allongé quand ma langue est venue le frotter.

Je ne me sentais pas spécialement habile, mais les caresses que je lui prodiguais avaient l’air de lui plaire, je sentais son corps frémir, et elle poussait des gémissements régulièrement.

D’excitation, j’ai libéré ma queue, et je me suis mis à la caresser, tout en continuant de la fouiller de la langue, glissant celle-ci dans l’ouverture de son sexe, que l’excitation avait bien ouverte. Ses muqueuses internes avaient une texture délicate.

–J’ai envie que tu mettes ta queue maintenant. Ca fait plusieurs semaines que je n’ai pas eu de sexe dans le ventre, et je suis trop en manque.

–Je crois que tu n’es pas la seule.

–On s’est bien trouvés, alors.

Elle avait un préservatif dans la paume, que je n’avais pas encore remarqué. Elle l’a déchiré. Je m’étais redressé. J’ai tendu ma queue vers elle.

–Tu es bien dur, dis donc. Tu as envie. Mais moi aussi.

Elle a sorti le préservatif de son emballage. Il dégageait une odeur de fraise. Au moment où elle allait poser la rondelle de plastique sur mon gland, j’ai balancé un trait de sperme qui a atterri en travers de sa main. Elle l’a avalé d’un coup de langue avant de me dire :

–C’est pas le moment de jouir. Je veux que tu me caresses avec une bite bien dure, et que tu craches tout ton sperme dans mon ventre.

Elle a ajusté le latex le long de ma queue, revenant sur le haut pour dégager un peu plus le réservoir. Elle est venue balader une langue dardée le long du préservatif. J’ai cru que j’allais jouir, mais passé un point, je suis arrivé à reprendre le contrôle.

Elle s’est basculée à nouveau en arrière, tenant ma queue et la guidant vers ses lèvres.

–Fais là rentrer très lentement. Je veux avoir des sensations et du plaisir.

J’ai senti contre mon gland la chaleur de sa chair. On regardait tous les deux, fascinés, nos sexes, leur contact, qui s’est poursuivi dans les minutes qui ont suivi. Lui obéissant, j’ai avancé en elle avec une lenteur extrême. Ca a été très bon pour l’un comme pour l’autre, heureusement que j’avais eu le réflexe, avant de rentrer et de venir vers elle, de bloquer la porte car elle a gémi avec peu de discrétion, aux prises avec le plaisir. J’ai glissé en elle, avec l’impression que ce mouvement était une éternité, mais une éternité heureuse, un moment qui resterait, même s’il n’y avait que celui-là. Sa muqueuse autour de moi était la plus exquise des caresses, qui s’est prolongée quand je me suis mis à bouger en elle…Avec de la lenteur, puis plus de force, avant de revenir sur de la lenteur…Elle ruisselait autour de moi, ses jus intimes coulant autour de ma queue sur ses chairs…Son regard était accroché à moi, et, en même temps, elle manipulait ses tétons, pour un supplément de plaisir. Le plaisir qu’elle éprouvait lui donnait une densité autre, il y avait quelque chose de radieux en elle. Il a sans doute été plus fort quand elle a amené les doigts sur son clitoris qui, en haut de ses lèvres, dardait, dont la tête semblait gonfler à mesure qu’elle se rapprochait du plaisir. Elle s’est mise à le frotter dans un mouvement circulaire, son plaisir semblant rentrer dans une autre dimension, sa chair, entre ses doigts gonflant spectaculairement.

–Je suis en train d’avoir un orgasme, elle m’a dit.

Son ventre a été agité par des spasmes, et elle a craché autour de ma queue des jets de sécrétions.

Parce qu’on peut changer d’avis, et partir sur d’autres routes, elle m’a dit :

–J’ai envie que tu jouisses autrement qu’au fond de mon ventre.

Elle a contracté ses muscles vaginaux pour me faire sortir d’elle, s’est redressée et elle est venue m’envelopper de ses seins. J’ai repensé à la première image, celle qui avait tout déclenché, celle de sa poitrine écrasée contre la vitre. C’était bien, finalement, que je jouisse ainsi. Une manière de boucler la boucle, de revenir au tout début. On aurait dit que ma queue et ses seins étaient faits pour s’emboîter parfaitement. Ma queue bien nichée dans l’espace entre eux, qu’elle a caressé doucement. Étais-je sur le point de jouir avant, et avait-elle précipité ma jouissance, ou bien il y avait-il encore un moment de latence et le plaisir qu’elle m’a procuré, aussi surprenant qu’intense m’avait-il fait monter plusieurs crans en très peu de temps ? J’ai été surpris d’être traversé ainsi par la fulgurance d’une jouissance qui s’est épanouie en moi, aussi forte que pleine. Elle a libéré l’étreinte de ses seins, et a laissé le sperme frapper son visage et ses cheveux en riant.

On est restés un moment groggy, isolés, heureux, dans la Bullbox.

–Je finis à quatorze heures, elle a dit. Et toi, treize non ?

–Je me sentais observé ces derniers temps…

–Et oui, je sais à quelle heure tu finis. On pourrait aller chez moi. Ou chez toi ? J’ai encore envie de beaucoup de moments de sexe.

-Je ne vais pas dire non.

Elle s’est mise en devoir de se rhabiller. Je me suis dit qu’un strip-tease à l’envers, c’était aussi excitant.

–Allez, il faut qu’on aille travailler.

En passant devant la salle, ma perceuse à la main, j’ai vérifié que la trace de sa bouche était toujours là, comme un présage de moments qui seraient au minimum sympathiques.

 

 

Vous avez aimé ce texte, vous aimerez sûrement ...

Donnez nous votre avis !

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *