C’était le moment de vérité. Maintenant.
Je suis revenu dans ma chambre, et j’ai passé mon costume.
C’était un costume de cuisinier. Il m’avait été prêté par un ami de la famille. Il y avait un pantalon bleu pied de poule, une veste blanche et un chapeau haut, une toque comme on disait. Classique, mais ce classicisme me plaisait.
C’était que, dans le centre de formation où j’étais depuis quatre ans, la journée déguisée était un moment important, apprécié de tous. Une tradition établie depuis très longtemps, dans une vitrine, dans un couloir, il y avait des photos qui dataient de 1948. Un autre temps.
Et aujourd’hui, bien loin de cette époque, au mois de février, on s’habille toujours autrement, le temps d’une journée.
Je me suis observé dans la glace. Je l’avais déjà essayé deux fois, une fois quand mon oncle me l’avait amené, c’était tout simplement un de ses costumes, et une autre fois quand je l’avais essayé la veille, anxieux, pour m’assurer que j’étais toujours bien avec. Je n’aurais pas bien pris, je crois de ne pas être à la hauteur.
J’ai quitté la chambre, et j’ai eu droit à quelques compliments familiaux.
—Tu es magnifique comme ça. Allez, bonne journée.
J’ai rangé ma toque caractéristique dans un sac, lui même fourré dans mon sac de cours, et je suis parti. Je m’étais enveloppé dans un imperméable pour qu’on ne voie pas ma tenue.
Il me fallait faire un peu de trajet à pied, puis prendre le bus pendant plusieurs minutes, avant de rejoindre cette grande bâtisse où je faisais une formation professionnelle qui s’achevait cette année pour travailler dans la plomberie. J’avais l’option de continuer les études par la suite, ce à quoi tout le monde m’encourageait, parce que j’avais de bons résultats, mais je ne savais pas encore. Il me restait quelques semaines pour me déterminer, heureusement. Et prendre un chemin ou un autre. Travailler ou continuer encore les études.
J’ai avancé dans la rue, encore calme à cette heure. Le jour se levait. J’avais jeté un coup d’oeil à la météo, la veille au soir. Ce serait une journée douce, avec du soleil. Ca annonçait de bonnes choses. L’année précédente, le Carnaval avait aussi été une de ces journées qui cassent la routine et dont on garde un bon souvenir. Une belle journée de printemps. On avait eu droit à une pause plus longue que d’habitude, pour profiter du soleil, de l’extérieur, on avait la chance de bénéficier d’un grand parc arboré, et les uns des autres. Il y avait une bonne ambiance ici, et on en profitait.
J’ai pris le bus sur l’avenue. C’était l’une des deux artères qui traversaient la ville dans toute sa longueur. Ca m’arrivait de faire le trajet à pied, mais il fallait que je parte plus tôt.
Cinq minutes plus tard, le bus me déposait devant le centre de formation. J’arrivais tôt, j’étais toujours un des premiers. Les grilles étaient ouvertes. Je me suis glissé à l’intérieur. J’ai aperçu un peu plus loin un Spiderman…Et encore plus loin, un éléphant, avec sa trompe magnifique. Non, je ne m’étais pas trompé de jour.
J’ai glissé vers la cour intérieure. Celle-ci ouvrait vers le parc.
Carnaval ou pas, et même si on avait un break entre midi et deux pour s’amuser, le rythme des études n’était pas pour autant brisé, et on avait une évaluation. J’ai attrapé mes fiches pour réviser.
Elles sont arrivées un quart d’heure après, alors que la cour commençait à se remplir.
Virginie et Marie.
Je les ai regardées arriver vers moi.
Cela faisait un an qu’elle et moi nous nous parlions et nous nous voyions régulièrement. Alors même que nous étions ici pour nous former depuis deux ans. Mais il y avait énormément de monde, et chacun restait surtout en contact avec les gens de sa formation.
Notre rencontre, au début de l’année, tenait à un yaourt.
J’étais à la cantine, j’étais parti chercher une serviette en papier. En retournant m’asseoir, mon chemin a croisé celui d’une fille vraiment très grande, impressionnante, j’aurais dit un mètre quatre-vingt-dix, qui arrivait avec un plateau chargé. Doublement chargé, en fait. Juste derrière elle, il y avait une brune, beaucoup plus petite, qui marchait avec une béquille.
J’ai repéré les deux yaourts, au bord du plateau, et j’ai immédiatement su qu’ils allaient tomber.
Mes serviettes dans la main, j’avais plongé pour récupérer les deux yaourts au moment où ils tombaient.
J’avais été plutôt bon, les récupérant l’un et l’autre, et les reposant sur le plateau.
La fille m’avait regardée, un peu surprise, comme si quelque chose de vraiment magique s’était produit devant elle.
—Heu…Ben merci…J’aurais pas aimé devoir nettoyer.
Mon regard a glissé sur elle. Grande et fine, avec une épaisse chevelure châtain, elle semblait manquer de confiance en elle. J’ai trouvé, quasi aussitôt, que son visage avait pas mal de charme, avec des traits fins, une bouche au dessin délicat et de très jolis yeux bleus.
Elle m’a souri.
—Ecoute, je te remercie. Tu vois, mon amie a la jambe cassée, donc je dois gérer un plateau pour deux.
—Ben, je vais te donner un coup de main, j’ai proposé.
Elle a posé le plateau sur la table juste à côté.
—Tiens, aide-moi on va lui poser son plateau en face du mien.
Elle a soulevé le premier plateau, j’ai écarté le deuxième, et on a disposé dessus l’ensemble du repas de la petite brune qui venait de contourner la table en clopinant. Elles étaient vraiment différentes l’une de l’autre, et pourtant on sentait bien qu’il y avait entre elles une réelle complicité.
J’allais partir quand elle m’avait dit:
—Et si tu venais manger avec nous? Tu es avec des copains?
J’ai été chercher mon plateau. Je mangeais parfois avec des copains, parfois tout seul…Cette fois-là, j’étais seul.
Les trois quarts d’heure qu’on duré le repas ont été vraiment agréables. Elles étaient tout sauf bêcheuses, des filles simples, et on a discuté comme si on se connaissait depuis toujours. Elles se sont présentées, elles m’ont parlé de leurs études, elles étaient dans la même filière, la biologie et les industries de transformation. Moi dans le commerce. Mais les deux n’étaient pas incompatibles.
Je pensais que ça allait être un one shot mais, au moment où on finissait, Virginie, la plus grande, m’a dit:
—On mange ensemble demain?
Et une amitié était ainsi née entre nous. On se retrouvait tous les midis, et après le repas, si on ne redémarrait pas les cours immédiatement, on allait dans le parc se poser sur un banc, ou sur l’herbe. On s’entendait bien, simplement. On avait pris l’habitude d’allumer une seule cigarette, pour trois et de la partager, en discutant de nos vies, de notre présent, de notre avenir.
Je me suis levé de la table à laquelle j’étais installé, et j’ai avancé vers elles.
—Vous êtes vraiment magnifiques.
Et c’était vrai que ce jour-là, elles resplendissaient. Elles avaient trouvé deux robes qui d’un tissu pourpre, mettaient en valeur leur féminité. Bien loin de la routine, où elles avaient très souvent, le côté pratique, des jeans, des T-shirts, des sweat-shirts…Elles avaient choisi, peut-être pour marquer leur proximité, la même robe, avec un haut serré, et décolleté, et un bas qui s’élargissait en plusieurs couches de tissus qui se superposaient. Elles avaient remplacé leurs éternels baskets par des escarpins à talons, et elles s’étaient maquillées.
—On avait envie de marquer le coup.
Je n’étais apparemment pas le seul à remarquer leur rutilance. Dans le flot mouvant au sein duquel nous nous trouvions, il y a eu quelques sifflements, des ’t’es belle…’, deux ou trois filles qui se sont arrêtées pour les complimenter.
Je me suis dit que c’était une revanche pour elles, et une belle revanche. En effet, à force de discuter, elles m’avaient confié qu’elles se prenaient des réflexions, Virginie, très grande, surnommée la girafe, alors que Marie, qui était ronde, était elle baptisée la grosse…Ca ne les touchait pas vraiment, même si ça ne leur faisait pas plaisir. Leur amitié les rendait fortes, et le fait que le duo soit devenu un trio encore plus fortes.
On a discuté cinq minutes avant de se séparer pour rejoindre nos classes.
Mes pensées ont divagué alors que je suivais le premier cours. Je pensais aux deux filles. A cette féminité exacerbée.
C’était vraiment curieux, au tout début, je n’étais absolument pas sensible à leur féminité. Il y avait sans doute une simple camaraderie entre nous.
Ces dernières semaines, les choses avaient changé. Et pas que de mon côté.
Rien n’avait été vraiment dit.
Et ça n’était pas venu que de mon côté.
Il y avait plusieurs éléments qu’il fallait sans doute trier, analyser. Ce que je n’avais pas fait. Et que je ne tenais pas forcément à faire. Même si j’y revenais plus souvent.
Il y avait d’abord le fait que l’une et l’autre affichaient ces derniers temps une féminité toute nouvelle, à laquelle je n’avais pas été habitué. Ca tenait à une infinité de détails. L’apparition de jupes, de tailles diverses, qui mettaient en valeur leurs jambes. De jeans beaucoup plus moulants que les tenues informes qu’elles portaient jusqu’alors. De petits pulls décolletés. De débardeurs qui dévoilaient une peau nue. Mais aussi de parfum, et d’un maquillage qui, quoi que léger était bien réel. Les éternels baskets avaient eux été remplacés à certaines occasions par des escarpins avec des talons de taille moyenne qui faisaient leur effet.
Virginie et Marie, pour moi, c’étaient deux bonnes copines, et je ne les regardais pas comme un homme peut regarder une femme. D’autant que je n’avais pas, je devais bien l’admettre, une libido très développée. J’avais pas mal de hobbies, au-delà du souci de réussir mes études, le sport, le cinéma, j’adorais aussi lire, et cela me suffisait. Et puis l’amitié me suffisait. Et je me trouvais bien dans la relation qui nous rapprochait, conscient que basculer sur autre chose pouvait signifier la fin de quelque chose de précieux.
Il y avait eu quelques détails qui étaient rentrés dans ma tête, et qui avaient eu du mal à en sortir.
Une fois, nous étions à table, et un sein était sorti du débardeur de Marie. Ca faisait d’ailleurs un moment que je le considérais, discrètement, sans doute pas assez, intrigué parce qu’il me semblait, que, sous le débardeur orange, ses seins étaient nus, sans soutien-gorge. Leur volume se dessinait très nettement, tout autant que je pouvais constater qu’un téton pointait et se marquait nettement contre le tissu.
Et puis il y avait eu ce jaillissement. Pour des raisons évidentes. Un débardeur un peu large, décolleté, qui tenait par une simple bretelle. La bretelle avait glissé, et un sein était apparu. Ceux qui critiquaient son physique auraient sans doute été surpris de voir, sous leurs yeux, un aussi joli sein, dont le dessin était impeccable. Elle était devenue toute rouge, l’avait remisé sous le tissu, remontant la bretelle. Je m’étais dit qu’elle avait pas mal de charme.
Un autre détail qui m’avait énormément troublé avait également été mis en évidence à la cantine, point de convergence de nos rencontres, même si on se voyait abondamment en dehors. J’avais laissé tomber, au milieu du repas, ma serviette. Décidément, tout tournait autour des serviettes, dans notre rapport.
Je m’étais baissé pour la ramasser. Et là, j’en avais pris plein les yeux.
Ce jour-là elle avait une jupe courte, pas vraiment mini, mais pas vraiment maxi, entre les deux, et elle avait largement remonté quand elle s’était assise. Suffisamment pour me laisser voir l’intégralité de ses jambes, et même au-delà. Jambes gainées d’un collant.
Je m’étais rendu compte, à en avoir l’intégralité, de ce qui ne m’avait pas forcément frappé avant. Qu’elles étaient vraiment bien dessinées, de manière harmonieuse, sans fausse note. Le collant soulignait leur charme.
Ses jambes étaient ouvertes, et j’avais une vision sans obstacle de son bas-ventre.
C’était sans aucun doute la première fois que je voyais un sexe féminin autrement que sur une photo ou dans une vidéo. En réel, en vrai.
Le matin, quand elle s’était habillée, Virginie avait drapé sa nudité d’un collant, mais elle n’avait pas estimé nécessaire, au-delà, de glisser une petite culotte entre sa chair et le nylon. Ledit collant ne comportait pas un quelconque empiècement qui aurait permis de masquer son sexe, et celui-ci était bien visible, face à moi, d’autant plus visible que sa position, jambes ouvertes, le donnait à voir. Oh, il n’y avait rien d’exceptionnel, il s’agissait juste d’un sexe de fille, mais je n’en avais jamais vu un aussi près, et juste devant moi.
Je me suis attardé sans doute trop longtemps pour ramasser ma serviette, mais j’étais hypnotisé. J’embrassais les détails, pour mieux les retrouver plus tard. La toison qui couvrait son pubis, et que j’imaginais taillée, car elle faisait un triangle qui n’était pas naturel. Le renflement du sexe, bombé. La fente au milieu, qui le coupait en deux. Cerise sur la gâteau, il y avait un bout de lèvre qui sortait d’elle, une lèvre gauche qui s’étendait, repliée et écrasée par le collant.
Il m’est arrivé ce jour-là quelque chose qui ne s’était
jamais reproduit par la suite. Je suis resté là, désorienté, tétanisé, puis ma conscience m’a dit que je ne pouvais pas rester comme ça éternellement, et je me suis hissé à l’étage supérieur. En même temps, je me suis rendu compte que je jouissais, et que je me jouissais dessus. Ca a été un orgasme que j’ai été capable de camoufler, d’ailleurs les filles n’ont semblé se rendre compte de rien, pendant que j’éjaculais dans mon caleçon. J’avais fini mon dessert, et j’ai prétexté une urgence pour m’éclipser.
Je me suis béni, ce jour-là, d’avoir l’habitude de toujours prendre des sous-vêtements de rechange dans mon sac. Je m’étais chié dessus quand j’étais petit, et j’avais la hantise depuis que cela se reproduise. Dans les toilettes, j’ai descendu le long de mes jambes le caleçon trempé de sperme. Mais j’ai attendu avant d’en passer un autre. Je bandais, ce qui n’était pas le cas quand je m’étais joui dessus, et, moi qui me masturbais très rarement, j’éprouvais, avec l’image de ce sexe féminin gravé sur ma rétine, l’envie de me soulager. Je ne me voyais pas tenir tout l’après-midi comme ça, avec le feu au ventre. J’ai caressé ma queue jusqu’à jouir, crachant autant de sperme que la première fois, comme si je m’étais libéré de réserves accumulées au fil du temps.
Ce qui m’avait troublé aussi, c’avait été de constater que la relation qu’elles entretenaient entre elles. J’avais bien compris, dès le départ, qu’elles étaient très proches. Et j’avais déjà remarqué aussi, à force de voir et de fréquenter des filles, qu’il pouvait exister entre elles une impudeur qui était impossible entre hommes, mais il est très vite apparu qu’elles avaient basculé dans une intimité profonde.
Sans l’avoir voulu, j’ai été témoin de plusieurs moments, qui, comme la vision de ce sexe nu, se sont ancrés en moi et ne m’ont pas laissé tranquille.
La toute première fois, j’allais les rejoindre dans le parc, au moment de la pause de milieu d’après-midi. Le parc était immense, mais une espèce d’instinct faisait qu’on arrivait toujours à se retrouver.
Le parc avait toute une histoire. Que j’avais apprise en regardant justement ce qui était exposé sur les murs du centre. Il y avait ici autrefois, une garnison militaire, qui avait été abandonnée, rachetée par la municipalité, puis rasée. Subsistaient, dans le parc, des vestiges, casemates, guitounes…
Elles se tenaient dans l’une d’entre elles, un bloc de béton ouvert et elles s’embrassaient en se caressant.
Je me suis figé et, masqué par un épais buisson, au bord de celui-ci, je les ai regardées, dans un mélange de surprise et d’excitation.
L’une et l’autre avaient sorti leur langue de leur bouche, et elles la frottaient l’une contre l’autre. Vu leur expression, ça avait l’air vraiment très bon. Et ce qui rendait sans doute ce baiser meilleur, c’était qu’elles se caressaient en même temps. Cette fois Virginie avait un jean très moulant, ce qui n’avait pas empêché Marie de défaire le bouton qui le tenait à sa taille, et de descendre la fermeture éclair pour glisser sa main dans sa culotte, dont le fuchsia était visible. Virginie lui avait rendu la pareille, elle ayant glissé la main sous une jupe en jean…
Je suis resté figé là un bon moment, avant de me rendre compte que, même sans l’avoir voulu, je jouais les voyeurs. Et que je risquais d’être un voyeur vu, étant donné le nombre de personnes qui étaient présentes. Je me suis éclipsé, hanté par ces images.
Ca n’était pourtant que le début. On aurait dit, dans les jours qui ont suivi, que je me devais d’arriver au moment où elles avaient décidé de s’étreindre.
Le centre bénéficiait d’une multitude de salles et de locaux. En sous-sol, il y avait des vestiaires, où on pouvait déposer des affaires, mais aussi des salles inutilisées, ou utilisées pour entreposer du matériel.
Je laissais dans mon vestiaire le double des livres de cours que j’avais à la maison; J’avais eu la chance d’en récupérer deux jeux par une bourse aux livres.
Une fin d’après-midi, j’allais déposer mes manuels de la journée dans mon vestiaire quand j’ai entendu des voix. Tout le monde était retourné dans les salles, j’avais pris mon temps, celui d’aller boire un café. J’ai prêté l’oreille, et entendu un gémissement, puis un autre, et une voix qui me disait quelque chose:
—Ca fait du bien…Continue comme ça, je crois que je vais jouir.
Je me suis glissé dans l’enfilade de salles jusqu’à les trouver. La pièce dans laquelle elles se trouvaient était occupée par du mobilier usagé. Des tables et des chaises. Virginie était assise sur l’une des tables, et en face d’elle, posée sur un banc qui accompagnait la table, se trouvait Marie. Mais, comme je l’avais subodoré à les entendre, elles ne discutaient pas sagement.
Virginie, dans le prolongement du jour où elle m’avait tant troublé, et de son habitude, toute nouvelle de mettre des jupes portait ce jour-là un tailleur veste jupe qui était bleu ciel. J’avais pu le constater quand on avait partagé notre repas ensemble, à midi. Sa tenue avait évolué depuis. Si elle avait toujours la veste et un T-shirt sur la partie supérieure de son corps, la jupe était elle posée sur la table, et le slip qu’elle portait accroché, en une boule de tissu, à sa cheville. Ses jambes magnifiques étaient largement ouvertes, pour offrir son sexe à Marie qui le caressait de la langue avec avidité. De deux doigts, elle tenait ses lèvres ouvertes, laissant voir leur face interne, aussi rose que ce que l’on pouvait voir de l’intérieur de son sexe. Marie parcourait la sensibilité de ses muqueuses, pendant que Virginie faisait tourner ses doigts sur son clitoris. Virginie a crié, au bout de quelques minutes, en éjaculant comme l’aurait fait un homme, des jets de liquide qui sont venus frapper le visage de son amie.
Je me suis éclipsé emportant avec moi ces images qui, tournant dans ma tête de plus en plus souvent, me conduisaient à me donner du plaisir.
Et aujourd’hui, je les trouvais magnifiques, l’une et l’autre. Je n’étais d’ailleurs pas le seul. Elles avaient pour ainsi dire dépassé les regards négatifs que l’on pouvait poser sur elles.
A la pause, à dix heures, on s’est tous mélangés, pour admirer les costumes des uns et des autres, et prendre quelques photos, pour se souvenir. Je les ai retrouvées.
—C’est une belle journée, pas vrai?
Et effectivement, il y avait ce jour-là une sorte d’état de grâce. Comme si la vie avait été plus douce. Ce n’était que momentané. Et puis, il y avait d’autres manières de rendre la vie plus douce. Je repensais à leurs étreintes.
—On mange ensemble à midi, je leur ai demandé avant qu’on ne se sépare, comme d’habitude?
—Bien sûr. On pourra aller sur l’herbe après.
On avait eu la confirmation la veille qu’on aurait une pause plus longue. Histoire de profiter de cette ambiance qui ne durait qu’une journée.
Je suis reparti en cours avec un sentiment étrange. Qu’aujourd’hui, il allait se passer quelque chose entre nous. Cette journée, c’était celle où il y avait habituellement une ouverture, vers autre chose. Plus d’amitié, plus de chaleur, plus de proximité. Une porte qui dans certains cas se refermait le soir même, dans d’autres restait ouverte.
Il y avait quelque chose dans l’air. Quelque chose de particulier. Tout autour de moi le disait. Je voyais par exemple des couples se former, se rapprocher, s’embrasser. Je connaissais à peu près tout le monde ici, à force, et je savais que certains avaient eu envie d’une autre personne, sans forcément oser se rapprocher. Et tout se concrétisait.
J’ai compris qu’on bifurquait vers quelque chose d’autre, quand, on avait fini tous les trois et on attendait, parce qu’il y avait des créneaux précis pour manger, en partageant une cigarette, Virginie m’a dit:
—On a envie que tu fouilles sous nos robes, Marie et moi. Ca te dirait? On a une demi-heure. On pourra aller plus loin après le repas.
C’était la première fois qu’on basculait sur quelque chose de sexuel, et ça s’était fait tout naturellement. Un glissement, comme pour d’autres.
—On va aller en sous-sol, on sera tranquilles…
Tranquilles, on l’a été…Et en même temps, pas vraiment. En avançant dans les couloirs, on s’est rendus comptes que d’autres couples s’étaient formés, qui occupaient les locaux, et qu’ils s’accouplaient, de diverses manières possibles. On a quand même trouvé une petite salle…Une table de ping-pong occupait le centre.
C’est venu tout naturellement…Si leurs robes se ressemblaient beaucoup, elles n’étaient pas identiques. Celle de Marie était serrée à la taille par une ceinture, et le tissu était ramené, un pan sur l’autre, que l’on pouvait écarter, alors que la robe de Virginie bénéficiait de fentes sur le côté.
—Alors, voyons ce que tu as en dessous, a dit Virginie, en débouclant la ceinture.
Les deux pans se sont automatiquement ouverts, dévoilant Marie. C’était la première fois que je la voyais aussi dévoilée. Et ce que je voyais, en tout cas, faisait mentir ceux qui utilisaient des épithètes peu agréables à son sujet. Son corps n’était pas aussi long que celui de son amie, mais elle avait des formes pleines, et qui ne manifestaient nullement de surpoids. Des jambes vraiment bien dessinées.
Elle avait opté pour des bas stay-up, avec une large jarretière qui s’épanouissait en haut de sa cuisse, et un mini-slip blanc qui collait à sa vulve, en marquant la bosse, mais aussi la fente qui coupait celle-ci en deux.
Virginie a attrapé ma main, mêlant ses doigts aux miens, et elle m’a entrainé pour caresser le sexe de Marie, qui a gémi dès les premières secondes.
—Oh, c’est bon, elle a dit. Je ne serai jamais rassasiée de caresses.
Les sensations m’ont envahi et emporté. Le relief complexe d’un sexe de fille, le premier que je touchais au bout de mes doigts, avec ce creux et ces reliefs. Le coton du slip, qui d’abord sec, s’est rapidement trempé, sur une surface qui a été en augmentant. Marie mouillait beaucoup.
—Caresse-nous toutes les deux en même temps…
Virginie a soulevé le tissu de sa robe, profitant des fentes hautes, pour plier le tissu sur le côté. Elle aussi avait opté pour des bas stay-up, d’une teinte différente, mais sans doute de la même marque, car la jarretière, en dentelle, était identique. Elle n’avait pas jugé nécessaire de mettre une culotte.
Son sexe, je le connaissais déjà, contrairement à celui de Marie, que je n’avais toujours pas vu, même s’il était contre ma paume. J’ai éprouvé un sentiment d’irréalité. Je n’aurais jamais imaginé, lorsque je l’avais vu, qu’elle puisse me laisser avoir accès à son sexe. Or voilà qu’elle venait chercher ma main, et qu’elle l’amenait contre elle.
La différence entre la vulve de Marie et la sienne, c’était que, lorsque j’avais amené ma main sur elle, la chatte de Marie était au repos, et qu’elle s’était ouverte contre ma main, alors que celle de Virginie était déjà bien ouverte, ses lèvres sorties d’elle, gorgées de sang, et qu’elle mouillait abondamment. Je l’ai caressée, éprouvant une profonde félicité à avoir, au creux de ma paume, ces deux vulves, offertes, qui trempaient mes mains, chacune différemment, l’une avec le filtre du slip, et dont, je percevais bien, en contraste, le dessin différent.
Cette situation me mettait en feu. Ma queue était douloureuse de désir.
J’ai senti que les deux jeunes femmes montaient vers le plaisir. Partager la jouissance, c’est quelque chose d’intense, c’est aussi quelque chose d’intime, et j’avais pleinement conscience que ce moment, au delà de ce qu’il représentait en lui-même, signifiait que nous basculions sur un autre type de relations. Pour le meilleur et pour le pire. Nous ne serions plus jamais de simples amis.
Elles ont joui, l’une et l’autre, décalées, se tendant, étouffant leurs cris, et libérant une quantité abondante de sécrétions, l’une arrosant ma main et ses chairs, l’autre trempant la culotte, mais débordant aussi de celle-ci.
Mu par ma curiosité, et sans qu’elle m’en empêche, j’ai baissé la culotte de Marie. Son sexe avait une configuration très différente de celui de Virginie. Elle avait une chatte brune, assortie à ses cheveux, qui était incroyablement fournie, gonflant d’ailleurs le slip sans pour autant être visible à travers. Ses poils s’épanouissaient librement, un tapis épais qui se prolongeait en entourant ses lèvres. Ses chairs intimes étaient beaucoup plus rouges que celles de son amie.
—On va le caresser, a proposé Virginie. On ne peut pas le laisser comme ça. Tu as vu comme ça déforme son pantalon. Il va avoir l’air de quoi, à la cantine? Et puis je crois qu’il a besoin de se soulager…Ca ne l’empêchera pas de bander le moment venu.
Elles m’ont défait ensemble. On voyait bien, et cela m’a toujours frappé par la suite, qu’il existait entre elles une profonde complicité, qui se prolongeait dans le sexe. Marie a descendu la fermeture-éclair, pendant que Virginie récupérait ma queue dans mon pantalon. Leurs mains se sont par contre rejoint sur ma queue pour la caresser, se mêlant pour me donner un plaisir que je n’aurais pas imaginé. J’avais tout à découvrir, je m’en rendais bien compte, et c’était une chance pour moi que ce soit avec elles.
Leurs mains se sont finalement séparées, et Virginie est restée sur ma queue, me caressant avec un geste très lent qui m’a séduit, tout autant que le fait que Marie vienne sur mes couilles, et les caresse doucement.
Je me suis efforcé de résister mais la jouissance est venue. J’ai joui en crachant trait de sperme sur trait de sperme, comme si je m’étais vidé de tout le sperme accumulé pendant des années. Un tel spectacle a semblé les ravir, et elles sont venues lécher les traits de semence qui s’étaient accumulées sur ma peau avant qu’on n’aille déjeuner.
En partant, j’ai capturé quelques images qui ont troublé ma libido. J’étais à passé à côté de tout l’année précédente, mais là, je voyais. Difficile de ne pas voir, d’ailleurs. J’avais vraiment du être aveugle, auparavant. Une fille qui caressait les seins dénudés d’une camarade, son costume d’Arlequin entrouvert sur une belle poitrine. Un garçon déguisé en ours, qui exhibait une magnifique queue, qui aurait pu être celle d’un ours, et la faisait aller et venir dans la vulve d’une fille déguisée elle en lapin, un lapin qui avait descendu la partie inférieure de sa peau…Une femelle clown pliée en deux sur une table, le pantalon baissé, le sexe fouillé par un clown mâle, pourvu d’un appendice impressionnant…
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