Céline…Chateau de Largrasses…Huitième salon, deuxième étage.
La pièce était magnifique. Du mobilier d’époque, qui n’avait d’autant pas bougé que les générations successives l’avaient entretenu. La lumière de cette belle journée ensoleillée pénétrait par les grandes fenêtres, dorant les lieux. Une immense cheminée, au-dessus de laquelle était accroché un immense miroir, dans lequel se reflétaient les lieux, les deux divans, les sièges en rond.
Installée sur le divan, la jeune femme qui se tenait là était véritablement ravissante. Elle resplendissait de beauté. Une crinière blonde épaisse et longue, un visage dessiné sans faille, que le maquillage rehaussait, une bouche rouge et charnue, d’immenses yeux bleus. Elle portait une des robes de sa tante, une robe longue, avec un décolleté audacieux, qui faisait ressortir le galbe de ses seins, soulignait sa taille fine, et masquait ses jambes fines, en descendant jusqu’à ses chevilles. Elle adorait ces robes qui n’avaient pas été portées depuis des années et auxquelles elle donnait une nouvelle vie.
Pourtant, cette robe, elle était à présent retroussée, dévoilant entièrement les jambes de la jeune femme et une partie de son ventre. Ses jambes étaient ouvertes, une jambe sur le divan, l’autre au sol, et on pouvait parfaitement distinguer le dessin de son sexe ; Une toison aussi blonde que ses cheveux, et un sexe bien ouvert, bien dilaté, luisant de sécrétions.
La jeune femme prenait un plaisir qui semblait très fort, son corps et son expression le disaient clairement. Elle était renversée en arrière contre le dossier et elle haletait, en lâchant des commentaires qui disaient clairement sa satisfaction.
–Continue comme ça…C’est…Vraiment très bon…
La pièce était vide, comme toute celle aile du château. Le terrain de jeu de Céline. Si quelqu’un avait été présent, et si son regard avait été de la pièce au miroir, il aurait remarqué un phénomène étrange. Alors que la jeune femme était seule dans la pièce, et qu’il semblait donc difficile de comprendre à la fois la métamorphose de son sexe, son plaisir, et qu’elle parle ainsi à on ne savait qui, se dessinait, visible dans le miroir, une silhouette, celle d’un homme vêtu d’une tenue d’un autre temps, qui penché sur son sexe, parcourait celui-ci d’une bouche vorace, avec la volonté affirmée de lui donner du plaisir. Elle finit par jouir, se tendant en criant, éjaculant des jets de liquide.
Elle sourit au vide, et déclara :
–Ca m’avait manqué.
Témoignage La maman de Céline, Sylvie L… 58 ans, avocate d’affaires
J’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre ma fille. Vous savez ce qu’on dit, le fossé des générations…Elle m’a pourtant toujours semblé quelqu’un de parfaitement censé.
Sauf sur un point.
Chaque été, depuis qu’elle est toute petite, elle veut absolument partir passer ses vacances chez sa tante, dans le Gers. Je pensais que ça lui passerait avec le temps, mais ça n’a pas été le cas.
Comme elle me l’a dit il y a encore peu, ‘Il y a dans ces vieilles pierres un charme infini que tu n’imagines même pas. Et que j’apprécie encore plus aujourd’hui que quand j’étais petite.’ Il y avait dans son regard quelque chose de vraiment particulier quand elle disait cela qui ne manquait pas de m’inquiéter.
Je lui avais répondu qu’au lieu de se tourner vers le passé, elle ferait mieux de regarder le présent et l’avenir. Elle avait tout pour elle. A 23 ans, elle était magnifique, resplendissante même, il n’y avait pas un homme qui ne se retourne sur son passage, et moi qui avais l’occasion de la voir nue, j’étais sidérée par sa beauté. Grande, immense, blonde, elle avait des seins, des fesses, des cuisses, une chatte blonde qui me rappelait celle que j’avais été plus jeune. Elle aurait pu servir de modèle pour des peintres, des sculpteurs, voir des photographes. Habillée ou nue…Et pourtant, à mon grand désarroi, elle ne semblait s’intéresser à personne. Je lui avais posé la question en désespoir de cause, ne la voyant avec aucun homme, j’avais pensé que peut-être elle préférait les filles, ça ne me choquait pas outre mesure, j’ai l’esprit large, mais elle avait souri, ‘il n’y a personne dans ma vie en ce moment…J’aime trop tout ce qui est particulier. ‘
Ce qu’elle m’avait dit m’avait beaucoup inquiété. J’avais imaginé des trips SM. Comme on a toujours été très franches l’une avec l’autre, enfin franches, pas totalement, puisque je sens bien qu’elle me cache quelque chose, je lui ai posé la question. Elle m’a répondu en riant : ‘Oh, non, tu sais, maman, c’est pas mon style…’ Ça m’a rassurée.
Mais ça ne répond pas aux questions je me pose.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi, au lieu de venir avec nous chaque été sur la côte, sur la plage, dans des villes de villégiature où elle pourrait rencontrer du monde, Céline s’obstine à passer deux mois entiers chez sa tante.
Ma sœur aînée, qui a dix ans de plus que moi. Et qui a fait un choix, celui de conserver le château familial.
Il est dans la famille depuis le 16ème siècle.
Un gouffre financier, mais elle a su se dépêtrer des problèmes d’argent en faisant visiter la demeure.
Et ça marche. Elle a pu remettre en état les parties délabrées.
Quand on est petit, on est fasciné par les châteaux…Un espace immense, rempli du mystère des siècles passés.
Mais maintenant, à 23 ans, qu’est-ce qu’elle peut y trouver ?
Céline
Le château était visible du village qu’elle traversa sans s’arrêter. Elle connaissait tout le monde ici, et quelques personnes lui firent un signe de la main, auquel elle répondit. Elle venait ici depuis qu’elle était petite.
Il fallait sortir du village, continuer sur la départementale, Le château, masqué un moment par les arbres, finissait par apparaître. Une bâtisse épaisse, deux tours, il avait su traverser le temps, et des travaux plus récents l’avaient aidé.
Elle éprouvait une joie profonde à retrouver des lieux qu’elle fréquentait depuis son enfance. A cette joie se mêlait quelque chose qui tenait au désir. Tout son corps était frémissant, elle sentait ses seins se gonfler, son ventre se remplir de chaleur, son sexe s’humidifier…
Comment qui que ce soit aurait pu comprendre ce qui lui arrivait ici ?
Elle était venue ici pour la première fois à l’âge de 4 ans. Émerveillée de découvrir quelque chose qui pour elle appartenait à l’univers féerique de ses lectures, des dessins animés qu’elle pouvait voir…
Ca avait été un formidable terrain de jeu.
Elle le savait maintenant, il y avait officiellement 80 pièces dans le château, auxquelles il fallait ajouter toutes celles qui étaient secrètes. De quoi explorer, découvrir, et imaginer la vie des siècles passés.
Et puis il y avait eu ce basculement, l’âge adulte venu.
La première fois qu’elle l’avait vu, ç’avait été dans le reflet d’un miroir.
Il était derrière elle, et il la regardait. Il était très beau, jeune, et il portait des vêtements qui disaient qu’il était d’un autre temps.
Elle avait compris qu’il était…Quel terme utiliser ? Une apparition, un fantôme…
Elle avait été très surprise, parce qu’elle avait tendu la main en arrière et elle avait pu LE TOUCHER.
Il avait une substance, une épaisseur. Pas de chaleur. Mais c’était comme si elle avait pu passer une barrière entre les siècles, et qu’il y avait entre eux la possibilité d’un contact physique.
Elle l’avait revu depuis plusieurs fois dans les miroirs, puis il s’était produit une étonnante évolution. Il avait commencé à apparaître. Comme si l’intérêt qu’elle lui portait lui permettait de se matérialiser. Il avait pris de l’épaisseur.
La communication verbale entre eux s’était avérée impossible. À vrai dire, il ouvrait la bouche, mais ce qu’il émettait ressemblait à des ultrasons.
Mais il y avait eu autre chose. Une sorte de courant de pensée qui faisait qu’ils se comprenaient l’un l’autre.
Elle était très vite tombée amoureuse de lui. Elle ne faisait que penser à lui.
Elle s’était demandé si quelque chose était possible entre eux.
Il n’y avait qu’un moyen de le savoir.
Quand elle était au château, elle avait pris l’habitude de porter des robes d’un autre temps. . Sa tante en avait une penderie entière, elle les avait elle-même portées…Elle les faisait remonter à sa grand-mère à elle. C’était un moyen de leur redonner vie. Elle aimait leur splendeur, que le temps n’avait pas usé, ces couches de tissu superposées, qui faisaient quelque chose de somptueux et d’ultra-féminin.
Elle avait voulu essayer, parce qu’elle était convaincue que quelque chose était possible.
Elle s’était posée, dans une pièce, sur une chaise, et elle avait en même temps soulevé robe et jupons, et ouvert les jambes. Ici, elle ne mettait jamais de slip, et son ventre était nu, qu’elle lui avait offert.
Il s’était approché, s’était dénudé, exhibant un sexe épais de désir.
Elle s’était demandé comment cela allait se passer. Quand elle le touchait, elle sentait une épaisseur évidente, mais c’était autre chose qu’un corps vivant.
Elle avait compris dans les minutes qui avaient suivi que ce n’était pas si mal du tout, peut-être mieux que ce qu’on pouvait éprouver dans des conditions normales. Elle s’était sentie remplie, il n’y avait pas de chaleur, mais un phénomène étrange, une énergie qui venait l’habiter, qui prenait de la force, de l’intensité, et qui faisait monter en elle un plaisir vraiment unique.
Elle avait joui très rapidement, et le temps qu’il avait été en elle, son plaisir avait gagné en force, et elle avait pu encore jouir plusieurs fois, des orgasmes de plus en plus forts, à tel point qu’elle lui avait dit :
–Arrête, je n’en peux plus.
Cet été-là, il y avait deux ans de cela, elle avait été totalement obsédée par ce plaisir, et elle avait passé ses journées à quémander ces moments de sexe si particuliers, jusqu’à ce que l’épuisement la gagne. Elle n’arrivait pas à être rassasiée. Et apparemment, ça lui plaisait aussi beaucoup.
Elle s’était offerte à lui dans toutes les positions possibles, et lui avait donné son anus, mais aussi sa bouche. Il répondait toujours présent et ces moments étaient vraiment…Aussi particuliers que forts…
Quand elle était repartie en septembre, et qu’elle avait retrouvé ses petits copains, elle en avait plusieurs, car elle aimait la vie, elle avait vraiment eu beaucoup de mal à se réadapter. Le sexe plus classique lui avait semblé fade.
Ca avait été avec le temps qu’elle avait appris à apprécier, d’un côté le sexe dans ce qu’il avait de plus humain, et de l’autre une expérience plus forte.
Sa plus grande crainte, quand elle revenait au château, c’était qu’il ne soit pas là. Mais, même s’il n’apparaissait pas immédiatement, elle le retrouvait très rapidement, pour ces moments de sexe qui la ravissaient. Elle aurait été bien incapable de s’en passer. C’était comme une drogue.
TÉMOIGNAGE
La tante de Céline, Aurore, 63 ans.
Je lui ai dit ce matin. Il était temps.
–Tu sais, je me suis fait baiser comme toi. Sans doute pas par le même, mais j’ai pris du plaisir pendant des années.
Elle m’a regardée, vraiment très surprise. Elle pensait sans doute qu’elle était la seule à qui c’était arrivé.
–On pourrait écrire nos histoires en parallèle. J’ai arpenté le château comme toi, et puis un jour, un homme est apparu. Je savais très bien ce qu’il était. Je suis tombée amoureuse de lui. Et ça a été des moments…Fabuleux….Tu sais, à l’époque, j’aimais les plaisirs de la chair…
–Plus maintenant ?
–Le temps passe…On s’assagit.
Je crois qu’elle a été surprise. Et puis pas tant que ça au final.
J’ai retrouvé hier mon journal, dans lequel je consignais, avec une impudeur qui est sans doute le privilège de la jeunesse mes expériences…
J’en relis un passage….
Il m’examinait, alors que je me maquillais. A son contact je me rendais compte que les temps passaient, mais l’être humain restait le même. D’autres produits, mais les mêmes habitudes. Les femmes voulaient toujours être belles, et séduire.
Il sait que j’aimais avoir un moment de sexe avant de partir pour l’école de commerce où je fais mes études supérieures.
Je suis toute prête, mais j’ai toujours la même manière de consacrer les dernières minutes de mon temps, avant de me rendre à l’arrêt de bus qui est situé devant le château.
Je me suis redressée, vérifiant mon maquillage, et je lui ai dit :
–Viens…
en même temps que je roulais ma jupe à ma taille, que je descendais ma culotte, et que je me penchais en avant. Son sexe est venu appuyer contre mes lèvres, et m’a caressé…Avec lui, c’était tout de suite très fort. Mon ventre plein de chaleur, et mon sexe d’humidité. Je sens qu’il rentre en moi. Une sensation unique, qu’aucune autre queue ne peut me donner. Il n’y a pas de chaleur, mais paradoxalement, il fait naître en moi une chaleur unique…Il y a cette espère d’irradiation qui me traverse, si forte, et qui me fait jouir…Une véritable drogue…Je lui demande qu’il arrête au bout d’un moment parce que je n’en peux plus de jouir. Je pars jusqu’au bus les jambes flageolantes, mais tellement heureuse.
J’ai connu des moments heureux. Malheureusement, j’ai du m’éloigner, pour des raisons professionnelles, du château, quelques années, et quand je suis revenue, il n’était plus là. Les esprits sont sans doute susceptibles.
J’ai des regrets de cette période. J’ai été infiniment heureuse dans cette relation qui me comblait. J’ai eu un mari, des amants, je n’ai jamais rien retrouvé d’équivalent.
Céline
Je n’ai finalement pas eu de mal à la convaincre de se métamorphoser. C’était elle qui m’avait donné accès à sa garde-robe, et je lui avais proposé :
–Si tu passais une robe toi aussi, et si tu venais te balader dans le château avec moi ?
Elle m’avait regardé. Lisant en moi.
–C’est fini pour moi. J’ai 63 ans.
–Tu es encore séduisante.
–On ne peut pas revenir en arrière.
–Au moins une fois. Pour me faire plaisir.
Elle ne demandait sans doute qu’à se laisser convaincre. Alors que j’étais déjà nue, et que je choisissais ma robe, elle s’est finalement mise à se déshabiller elle aussi. Je l’observais du coin de l’oeil, avec un rien de curiosité, peut-être malsaine. Elle a fait glisser son jean et son pull…Malgré son âgé et ses affirmations constantes, selon lesquelles elle n’avait plus aucun charme, ce que j’avais sous les yeux disait largement le contraire. Elle était mince, avec une poitrine lourde mais qui demeurait ferme, un ventre plat, des fesses hautes. La toison qui ornait son ventre n’était marquée par aucun poil blanc. Comme moi, elle avait choisi de se déshabiller totalement. Parée de la robe, elle avait une fière allure, et je me suis sentie troublée. Je l’avais toujours trouvée belle, même si elle se dénigrait, mais je n’avais sans doute jamais été consciente comme à ce moment qu’elle pouvait être troublante.
On est parties toutes les deux dans le château. Je crois qu’on avait conscience à chaque instant, elle comme moi de tout le poids du passé sur nos épaules. Qu’on était la continuation d’une chaîne qui avait vu passer génération après génération.
On avait aussi conscience de nos attentes. Je voyais bien que ma tante avait retrouvé une partie de sa jeunesse, qu’il y avait en elle de la curiosité, de l’émotion, de l’envie.
Moi j’étais déjà dans un autre stade. Le corps tendu par l’excitation. Les seins gonflés, le ventre chaud, le sexe ouvert et suppurant déjà. Je savais que j’allais le retrouver, et cette envie me mettait dans tous mes états. Il y avait eu des garçons dans ma vie pendant les quelques semaines où j’avais été absente, des sexes avec lesquels j’avais joués, que j’avais pris dans mes mains, dans ma bouche, il y avait même eu un sexe de fille, que j’avais pris de la bouche, et qui avait frotté le mien, mais rien ne remplaçait ce que je vivais ici, même si c’était vraiment particulier.
Je me demandais comment ça se passerait, mais ça s’est fait très simplement. Ils sont apparus dans un couloir, et ils étaient deux. Il y avait mon amant, et il y avait aussi un autre homme, jeune que lui je n’avais jamais vu, mais qui n’avait rien à envier à son compagnon. Ils se connaissaient apparemment.
Ma tante s’est figée quand elle a aperçu le compagnon de mon amant.
–C’est…C’est lui, elle a balbutié.
–Tu aurais peut-être dû le chercher plus tôt, je lui ai répondu. Il serait venu.
Les deux hommes étaient aussi accueillants l’un de l’autre. Ils ne s’exprimaient pas avec des paroles, mais d’une manière télépathique. Quelque chose à quoi j’étais habituée, et que ma tante retrouvait.
On est partis pour une chambre, toute proche.
I existait entre mon amant et moi la même familiarité qui aurait pu être entre deux amants d’un même temps. Il s’est approché de moi et sa présence m’a enveloppée. Je me suis sentie enveloppée, une sensation de chaleur et de plaisir immense.
J’observais du coin de l’œil ma tante. Il y avait eu une pause et pourtant tout se reconstituait très vite. Elle a tendu la main vers lui et il s’est approché. Sa main est venue à la rencontre de la matière, partie à la rencontre d’un sexe qu’elle a caressé, en même temps qu’elle retroussait sa robe et amenait ses doigts sur ses lèvres. Je ne pensais pas qu’elle reviendrait aussi vite vers le plaisir. C’était bien qu’il en soit ainsi.
Pour nous, c’était différent…Le temps des retrouvailles…J’ai fait sortir mes seins de mon décolleté. Il s’est approché de moi et j’ai gainé son sexe de mes seins…Il y avait toujours ce déploiement d’énergie qui me traversait, et me procurait un plaisir que le temps n’avait pas su épuiser. Je sentais que je ruisselais le long de mes cuisses.
Ca se passait très bien aussi du côté de ma tante. La robe retroussée jusqu’au nombril, basculée en arrière, elle avait laissé cet amant qu’elle venait de retrouver glisser en elle, et elle semblait éprouver une félicité très forte. Il y avait sur son visage tout ce contentement dont elle s’était passée si longtemps…A tort…
J’ai maintenu ma caresse. Assez curieusement, si j’éprouvais du plaisir, lui aussi en éprouvait, dans sa dimension, les expressions qu’il matérialisait le disaient clairement.
J’ai fini par basculer en arrière. Il est venu sur moi et il a glissé en moi…J’ai poussé un long gémissement de contentement. Le sentir en moi, sentir ce flux d’énergie qui me remplissait, me caressait, et s’étendait dans l’ensemble de mon corps…Éprouver du plaisir, mais un plaisir intense…Comment ne pas être obnubilée par de tels moments ? On recherche toujours le plaisir qu’on l’admette ou non. Moi je l’admettais sans fausse honte.
Nous étions ma tante et moi dans la même position, allongées sur le dos, fouillées par ces deux esprits, portées par le plaisir. Je suis venu attraper sa main, signe d’une complicité qui avait toujours existé entre nous, mais qui se manifestait de manière particulière dans un contexte particulier.
On est restées un long moment ainsi, à éprouver notre plaisir.
J’ai vu qu’elle retrouvait ses marques. Et je n’ai pas été surprise quand elle a proposé :
–Viens j’ai envie de changer de position.
Nos amants se pliaient à nos envies, les lisant en nous. On s’est retrouvées toutes les deux à quatre pattes sur le lit, avec les deux esprits derrière nous, dont la matérialisation ne laissait aucun doute quant à leur désir, que ce soit en lisant sur leur visage, ou encore en examinant ces membres congestionnés qu’ils exhibaient.
On s’est regardé ma tante et moi. Je ne l’avais pas vue aussi radieuse depuis pas mal de temps. Au-delà, je sentais bien que se développait une nouvelle complicité entre nous. On avait toujours été très proches elle et moi. Elle n’avait pas eu d’enfant et elle s’était occupée de moi quand j’étais petite. Elle avait toujours été présente pour moi, me conseillant, me guidant, et quand j’étais devenue une adolescente, on avait basculé sur une réelle amitié. Il n’y avait jamais eu de brouille entre nous. Je n’avais en tout cas pas imaginé qu’on puisse basculer sur autre chose, et ainsi éprouver du plaisir ensemble. Il me semblait, je ne savais pas ce qu’elle pouvait penser, que partager ainsi quelque chose d’intime renouvelait notre relation, lui donnait une nouvelle dimension, mais aussi une piste pour l’avenir. J’avais envie, en tout cas, d’aller vers un nouveau rapport, qui, sans gommer les précédents, nous verrait partager des moments tels que ceux-ci. Où nous aurions du plaisir et nous jouirions ensemble.
La jouissance, c’était ce vers quoi nous nous acheminions à ce moment même. Les deux esprits nous ont pénétrées quasiment au même moment, nous remplissant de ce jaillissement d’énergie qui nous procurait une satisfaction irremplaçable…Ils nous caressaient mieux qu’une quelconque queue humaine aurait pu le faire, et surtout, mettaient petit à petit nos corps en ébullition, nous faisant jouir à en perdre la tête et à en crier. Mais on pouvait se le permettre ici, au château, dans cette immensité partagée par nous seules.
J’ai glissé un œil en arrière, et je me suis rendu compte que mon amant habituel s’était glissé dans le sexe de ma tante, tandis que moi j’étais honoré par celui qu’elle avait aimé en d’autres temps.
On a joui jusqu’à être à bout de forces. Eux aussi ont joui, mais c’était évidemment très différent de nous.
Il y avait toujours quelque chose qui me dérangeait c’était qu’ils apparaissaient ou disparaissaient sans transition. Et sans quelque chose qui aurait été l’équivalent d’un bonjour ou d’un au revoir. Mais bon…Le plaisir avait été là…
Je me suis redressée…Le bonus, si on pouvait dire, c’était que la sensation qu’ils procuraient restait…Je ressentais encore du plaisir en soirée, et je finissais toujours par me caresser en repensant à ces moments, mais aussi en les éprouvant encore.
Je me suis redressée. Ma tante était encore à quatre pattes sur le lit. J’ai eu une vision impeccable sur sa croupe ouverte, sur son anus, et sur son sexe que l’excitation avait dilaté. On disait souvent qu’une femme ne mouillait plus à partir d’un certain âge…Elle était la preuve vivante du contraire, le pourtour du sexe et les cuisses inondées.
Elle s’est redressée, se couvrant du tissu de la robe.
–Si on allait goûter, elle m’a proposé, l’esprit ailleurs.
Je venais de me trouver une compagne de plaisir pour les temps à venir.