Cela faisait dix minutes à présent qu’elle attendait dans la salle d’accueil, posée sur l’une des trois chaises en plastique sans âme qui étaient alignées là, le long du mur de gauche. C’était un local simple comme l’étaient énormément de locaux construits pour un usage public, avec un sol moquetté gris et des murs également peints de gris, auxquels on avait accroché pour donner un semblant de vie, les preuves de récompenses diverses, qui attestaient les mérites de ce centre de formation.
La veille au soir, en consultant sa boite mail, elle avait trouvé ce mot, bref, l’invitant à se rendre ce matin même au siège administratif du centre. C’était ici qu’elle finissait une formation en alternance, quatre semaines en entreprise, quatre semaines ici, en Maintenance Industrielle, seule femme dans son groupe.
Il n’y avait aucun motif quant à la convocation, et Garance commençait à se demander ce qu’elle faisait là.
Une des trois portes s’ouvrit, et une jeune femme fit son apparition.
Garance la considéra attentivement. Etait-ce elle qui voulait la voir, et qui l’avait convoquée? En tout cas, c’était la première fois qu’elle la voyait. On pouvait se poser la question, car la jeune femme qui se tenait devant elle n’était guère plus âgée qu’elle, proche de la trentaine.
Elle n’était pas très grande, un peu plus d’un mètre soixante. Elle ne manquait assurément pas de charme, malgré sa petite taille. Elle avait un très joli visage, des traits fins, et de grands yeux bleus, avec une crinière d’un blond cendré qui tombait sur ses épaules. Elle portait une robe de lainage rouge, qui lui arrivait à mi-cuisses, avec les jambes gainées de nylon, et des escarpins dont la finesse des talons et leur hauteur était sans doute destinée à compenser sa petite taille, et donnaient en tout cas, un allant à sa jolie silhouette, une cambrure qui lui ajoutait du charme.
La mine sombre qu’elle arborait dit clairement à Garance que, il n’y avait pas d’illusions à se faire, c’était bien elle qui voulait lui parler, et que, sans aucun doute, on avait des reproches à lui faire. L’heure était à la gravité. Mais Garance se demandait ce qu’on pouvait lui reprocher. En terme de notes et d’appréciations, elle était, elle le savait l’une des premières de sa promotion. L’entreprise qui la formait envisageait de l’engager à la fin de son stage, et elle avait des bulletins élogieux.
—Vous êtes bien Garance F… ?
—C’est moi, effectivement.
—Venez avec moi.
Garance se glissa dans le bureau lumineux qu’occupait la jeune femme. Il n’était guère différent d’autres bureaux administratifs qu’avait pu visiter Garance de par le passé. Une table de travail lisse, nette, avec juste en son centre une chemise, sur laquelle il n’y avait aucune écriture. Garance comprit immédiatement que son contenu la concernait. Elle était certainement accusée de quelque chose. Mais de quoi? Une chose était sûre, elle n’allait pas tarder à le savoir.
—Je vous remercie d’être venue.
Garance se laissa tomber sur le fauteuil en face d’elle, d’un bout de fesse. Elle avait le sentiment que s’y caler de manière plus confortable, c’était s’installer dans une situation qui ne lui convenait pas, qu’elle ne voulait pas accepter.
—Je suis en entreprise en ce moment. J’ai reçu votre mail hier soir, si c’est vous qui l’avez envoyé.
J’ai du prévenir mon tuteur en urgence, il a accepté que je ne vienne pas, du fait de votre convocation. Je lui en ai fait passer un exemplaire. Je rattraperai les heures dans les jours qui viennent. Je pense que vous comprenez que vous me mettez dans une situation difficile. Par chance, il a bien compris que je n’étais pour rien dans cette absence. Je reviens dans une semaine. Ce n’était pas possible d’attendre?
Dans cette remarque, il y avait toute son irritation, cette colère froide qui tournait en elle depuis la veille, à la fois de ne pas savoir pourquoi elle était convoquée, mais aussi de ne pas avoir effectivement pu se rendre sur son poste de travail.
—Je prendrai contact avec votre entreprise pour confirmer que nous vous avons bien convoqué, répondit la jeune femme. On ne vous reprochera rien dans la mesure où cette convocation est de notre fait.
—Je pense que vous pouvez comprendre que l’entreprise a un rythme qui n’est pas celui du centre de formation. Même si je suis stagiaire, on a besoin de moi.
Percevant sans doute la frustration de la jeune femme, la fille derrière la table de travail préféra ne pas répondre.
—Il fallait que je vous voie, d’une manière ou d’une autre, répondit-elle, préférant changer de sujet, et marquer que c’était elle qui dirigeait l’entretien.
—Et ça ne pouvait pas attendre une semaine de plus, répondit Garance sans masquer son ironie.
—J’ai pensé que non. Je tenais justement à ce que la reprise se fasse en toute clarté.
Garance avait croisé ses jambes, en s’asseyant dans un sens. Après s’être calée plus profondément dans son siège, parce que sa position était inconfortable, et qu’elle avait le sentiment d’avoir marqué quelques points, en déstabilisant son interlocutrice, elle croisa ses jambes dans l’autre sens. Elle fut sans aucun doute surprise de constater que quelque chose s’était brièvement allumé dans le regard de la jeune femme qui lui faisait face. Elle se souvint que, ce jour-là, elle portait une robe courte, couleur marron glacé, avec un collant. Même si elle portait un bleu de travail toute la journée, elle aimait, le reste du temps, être féminine.
Ce regard…C’était…Vraiment curieux. Avait-elle été troublée par ses jambes? La fille qui était en face d’elle…Aimait-elle les autres filles?
La meilleure défense, c’était sans doute l’attaque.
—Vous avez quelque chose à me reprocher, c’est bien ça?
Son interlocutrice baissa les yeux avant de les relever, et de répondre:
—Effectivement.
Garance, même si elle avait bien compris qu’on ne l’avait pas convoquée pour la féliciter, se sentit ébranlée par la confirmation, effective, qu’elle était mise en cause.
Elle avait beau chercher, en remontant dans les semaines, les mois précédents de cette année et demie de présence au centre, elle ne voyait vraiment pas ce qu’on pouvait lui reprocher. Il n’y avait jamais eu le moindre incident. Et son parcours était irréprochable. Ou alors, elle n’avait rien compris.
Elle ne put s’empêcher de le formuler. Histoire de marquer clairement les choses.
—Je ne pense pas avoir grand chose à me reprocher. Sauf peut-être d’avoir pris plusieurs trombones au lieu d’un quand on nous donnait des feuilles et qu’on nous proposait de les réunir.
Le visage fermé, l’interlocutrice de Garance attendit un moment avant de répondre.
—Je ne le conteste pas. Vous êtes un excellent élément, toujours impliquée. Non, je souhaite vous parler de votre moralité.
Garance la fixa avec surprise…Sa moralité…Elle ne voyait vraiment pas ce qu’elle pouvait avoir à se reprocher. Vu le nombre de ses camarades qui touchaient aux stupéfiants…Elle n’avait, pas une seule fois absorbé la moindre substance hypnotique…Les soirées beuverie, ce n’était pas pour elle non plus. Elle ne fumait pas…S’il avait fallu mettre en doute sa moralité, il aurait sans doute aussi s’en prendre à pas mal d’autres personnes…
—Ce n’est pas expressément écrit dans le contrat que vous avez signé mais vous devez avoir une attitude impeccable pendant deux ans.
Garance ne put s’empêcher de sourire.
—Vous plaisantez…S’il y a bien quelqu’un qui a un comportement sans failles, je crois que c’est moi.
En même temps qu’elle parlait, elle cherchait désespérément dans ses souvenirs ce qui avait pu clocher. Et, elle avait beau réfléchir, elle ne voyait pas. Non, vraiment, elle ne voyait pas.
Et puis elle pensa à Stacy……Stacy…Non…Ce n’était pas possible…Elles avaient toujours été très discrètes.
Elle savait bien qu’il y avait des caméras partout dans l’établissement, mais elles s’en étaient toujours méfié. Et puis…Pouvait-on lui reprocher d’avoir une relation amoureuse avec une de ses condisciples?
D’autant qu’elles avaient vraiment fait attention à ne jamais s’afficher ensemble, contrairement à pas mal de couples qui ne faisaient preuve d’aucune pudeur, aucune retenue. Pas de caresses, pas de baisers…
Comme une confirmation, la jeune femme lui dit:
—Je veux parler de votre relation avec votre camarade Stacy V…
Oui, c’était bien ça.
Il fallait sans doute remonter très loin pour expliquer comment s’était développée cette relation entre Garance et Stacy.
Garance avait été attirée très tôt par les corps de garçons et les sexes de garçons. Trop tôt sans doute. Elle conjuguait une envie de tous les instants et une imagination débordante. Elle avait connu des années de frénésie où sa seule distraction était d’avoir des rapports sexuels. Il lui avait fallu quatre ou cinq ans avant d’arriver à une prise de conscience, à laquelle avait sans doute participé le fait qu’elle s’était retrouvée enceinte, alors même qu’elle prenait la pilule et qu’elle obligeait ses partenaires à utiliser une capote. Elle avait gardé l’enfant, qui avait aujourd’hui huit ans, sans regrets, elle l’adorait, elle avait la chance que sa mère s’en occupe avec elle, elle avait donc pu continuer ses études et travailler, avant de changer radicalement de voie, ce qui l’avait conduite ici mais elle avait éprouvé une sorte d’écoeurement de relations avec des hommes, sans doute liée à sa grossesse, même si elle ne l’admettait pas forcément, et elle avait décidé d’explorer plus à fond l’autre côté de sa sexualité, qu’elle avait déjà frôlé plusieurs reprises, son envie de corps de femme.
Elle ne s’était pas figée sur une relation, papillonnant, comme elle le faisait avec les hommes, et profitant des plaisirs saphiques, en découvrant une variété plus grande qu’avec les mâles, dont les désirs étaient nettement plus limités et frustes. Les femmes avaient beaucoup plus d’imagination, et ça c’était très agréable.
Elle imaginait d’ailleurs très bien s’installer un jour avec une femme.
Pourquoi pas avec Stacy?
Elle se souvenait bien que, dès qu’elle l’avait aperçue, elle avait eu un coup de foudre. Quelque chose qui lui était très rarement arrivé.
Stacy était une jeune métisse qui avait trois ans de moins qu’elle, 25 ans alors qu’elle en avait 28. De taille moyenne, elle avait un visage délicat avec de splendides yeux bleus fascinants, autant parce que cette nuance de bleu semblait rare que parce qu’on y lisait des émotions changeantes, dans une évolution perpétuelle qui ne figeait jamais rien. Quelques kilos en trop, mais qui lui allaient bien, donnant de la chair à ses formes épanouies qu’elle ne cherchait pas à masquer, au contraire, les mettant en valeur avec des pantalons et des caleçons moulants, des débardeurs et des T-shirts tendus par sa poitrine, des robes près du corps et des jupes courtes.
Garance s’était très vite mise à fantasmer sur Stacy. Et ce d’autant plus que Stacy était une jeune femme chaleureuse, simple et souriante, toujours prête à aller vers les autres. Le soir, elle pouvait passer un temps fou à se donner du plaisir en imaginant que Stacy et elle avaient des rapports sexuels. Les scènes, plus ou moins crues se précipitaient au balcon de son imagination. Elle jouissait en imaginant que c’était Stacy qui fouillait sa bouche en lui pétrissant les fesses, lui caressait les seins, qui glissait sa langue sur son sexe, le parcourant en boucle jusqu’à la faire jouir…Ou que Stacy s’offrait enfin à elle, lui laissant enfin poser les mains sur ses trésors, ses fesses, ses seins, ses hanches qu’elle avait tellement envie de caresser, Stacy, lui laissant enfin accéder à son sexe, le fouiller des doigts et de la bouche, boire ses sécrétions jusqu’à la dernière goutte…
Garance aurait donné n’importe quoi pour pouvoir mettre en pratique tous les fantasmes qui lui traversaient la tête.
Elle était hantée par certaines images qu’elle avait volé à Stacy, qui tournaient dans sa tête inlassablement. il y a toujours des moments qui marquent, pour diverses raisons.
L’image qui la hantait le plus était sans doute la toute première, qu’elle avait volée à la jeune femme.
Dans le centre, ils étaient laissés, pour une partie de leur emploi du temps, en autonomie. Ils se répartissaient pour travailler dans des lieux libres, l’endroit était aussi immense que labyrinthique, on pouvait facilement trouver à se caser.
Stacy et elle s’étaient retrouvées dans la même salle. Elle avait compris après que ce n’était peut-être pas un hasard, mais une forme d’engagement de la part de celle qui devait devenir sa maitresse.
Garance avait d’abord été seule,elle s’était calée à une table pour relire des notes de cours. Stacy avait fait son apparition deux, trois minutes après. Garance avait compris aussi plus tard qu’elle l’avait sans doute suivie.
Sans même lui parler, elle s’était installée devant elle, mais plus loin. Au lieu de s’asseoir, elle était restée debout devant une des tables hautes du lieu, qui remplissaient un tiers de la pièce, en alternance avec des tables plus classiques mais en lui tournant le dos.
Le spectacle offert avait impressionné Garance. Jusqu’à ce moment, elle n’avait pas vraiment prêté attention à la jeune femme. Il y avait pas mal de filles dans l’établissement, et beaucoup de sujets d’engouement, de trouble. Autant d’images qui hantaient ses masturbations nocturnes. Elle avait à l’époque une vie amoureuse qui passait par d’autres lieux, d’autres rencontres, et elle ne se focalisait pas sur le charme des corps féminins offerts en ces lieux. Avec Stacy tout avait changé.
Elle portait une robe courte, en jersey, noire, collante. Ses jambes fortes mais parfaitement galbées étaient mises en valeur par un nylon sombre.
Elle s’est pliée en deux pour relire ses textes. La robe était vraiment très courte, quelques centimètres sous les fesses, et s’est produit ce qui devait se produire. La robe était remontée, la dévoilant.
Garance avait d’abord eu la surprise de découvrir que, contrairement à ce qu’elle avait imaginé, elle n’avait pas un collant sous sa robe, mais des bas, dont la jarretière élastiquée, à l’aspect de dentelle, s’était dévoilée, ça faisait une touche vraiment troublante, mais aussi, le mouvement de la robe ne s’étant pas arrêté là que sous le vêtement, elle n’avait pas de slip. Elle avait pu apercevoir, une image qui s’était imprimée au fer rouge en elle, une bonne moitié de deux fesses rondes, proéminentes, et qui semblaient très fermes, ainsi qu’entre ses cuisses, parfaitement visible, le dessin de son sexe, un gros bourrelet dont dépassaient deux bouts de lèvres charnus. Garance n’avait plus vraiment reposé les yeux sur son cours, et, si ç’avait été le cas, elle n’avait pas vraiment mémorisé ce qu’elle lisait. Elle était hypnotisée par ce paysage, qu’elle prenait du regard, mais qu’elle aurait aussi aimé prendre de la main et de la bouche. Elle se serait bien vue approcher, venir effleurer la chair de la jeune femme, caresser ses jambes si bien dessinées, remonter plus haut que les bas. Elle était sûre, et elle en avait eu la confirmation par la suite, que sa peau était douce et brûlante. Et puis il y avait cette croupe, sur laquelle elle aurait aimé poser ses mains, se remplir de leur forme, de leur chaleur, glisser un doigt dans le sillon profond, venir aussi au contact de la vulve gonflée, simplement rester à la surface sans forcément aller à l’intérieur, effleurer ses lèvres, son ouverture.
C’avait été l’évolution du sexe de la jeune femme qui lui avait fait comprendre que ce n’était pas un hasard si elle s’exhibait ainsi, mais au contraire quelque chose de calculé, et qui l’excitait. Elle avait vu le sexe évoluer, s’ouvrir, gonfler, ses lèvres se gorger de sang, et du liquide couler, qui avait nappé ses chairs.
Il y avait eu un point d’incandescence où elle avait été tentée, qu’importe le lieu, le moment, de se lever, et de venir la prendre des doigts et de la langue. Elle avait déjà vu bien pire dans les couloirs…Stacy avait-elle senti ce point d’incandescence? Elle avait calmement rangé ses notes, s’était redressée, faisant automatiquement redescendre la robe, et elle avait quitté les lieux.
La show était fini, mais les fantasmes avaient commencé. Ce soir-là, en rentrant chez elle, Garance s’était laissée tomber sur le lit, avait défait son jean, l’avait tiré bas. Elle avait été excitée toute la journée et sa culotte était en conséquence humide. Elle avait trouvé son sexe largement dilaté, mouillé bien sûr, avait amené ses doigts dessus pour jouir en quelques secondes. Un orgasme comme un soulagement, qu’elle n’avait pas considéré comme une fin mais comme un début. Elle aurait été bien incapable de s’interrompre, et elle avait continué de se caresser, jouissant à plusieurs reprises jusqu’à son dernier orgasme, qui l’avait faite éjaculer des jets copieux et puissants de liquide, ce qui ne lui arrivait que quand elle était très excitée.
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