Confinement, sexe, et aide sociale partie 2

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alex condamines


confessionexhibition et voyeurismeteen


Il y a pas mal de films ou de séries post-apocalyptiques qui présentent un monde, une ville totalement déserte. J’avais des souvenirs qui remontaient pendant que je roulais dans les rues désertes. Un flic m’a arrêté pour me contrôler. Je lui ai présenté la feuille que m’avait rédigée Élaine. Il l’a regardée d’un œil suspicieux avant de me laisser continuer.
Il était 14 heures 05 quand je me suis garé devant l’immeuble où résidait ma première cliente. On était ici en centre-ville, et, parfaitement entretenus, les bâtiments étaient de gros blocs qui devaient dater des années 60, avec une douzaine d’étages. J’ai réalisé, après avoir monté les trois marches qui amenaient vers la porte d’entrée que, si la femme pour qui je devais faire les courses était sourde comme un pot, ça allait être compliqué de la faire ouvrir en appelant à l’interphone.
J’ai eu un réel coup de chance. Guidé par mon instinct, j’ai poussé la porte. Elle était ouverte.
J’ai pénétré dans un grand hall, sombre. Sur mon côté droit, il y avait les boîtes à lettres, juste en face de moi un ascenseur et un escalier, et sur ma gauche, une large baie vitrée, celle d’une conciergerie. La pièce était plongée dans l’obscurité, mais je distinguais quand même le mobilier, une grande table en métal, des étagères, une chaise, un fauteuil dans un coin, mais aussi, sur la droite, une porte entrouverte.
La conciergerie n’était pas fermée, et il y avait une autre porte, elle aussi ouverte.
Je savais qu’aujourd’hui, on revenait à ce type de pratiques, très fréquent dans les années 50 et 60, qui avait ensuite disparu, de conciergeries, en engageant des gens qui assuraient la sécurité des lieux et pouvaient rendre des services.
Je n’étais pas au bout de mes surprises.
J’ai hésité, me demandant si je devais frapper contre la porte ouverte, avancer…Finalement, je n’ai rien fait, et ça a été une bonne idée.
Mon regard a glissé vers puis au-delà de la seconde porte ouverte. Elle donnait sur une pièce dont je ne voyais pas grand-chose, sinon un papier peint verdâtre qui ne datait sans doute pas d’aujourd’hui, et une silhouette qui s’est rapidement précisée. Silhouette que j’ai perçue pour la première fois, et que je devais par la suite voir encore de nouveau très souvent, sous d’autres angles et plus lisibles. Là, ce que je voyais, c’étaient deux jambes, qui masquaient un torse, Le haut d’un visage, une masse de cheveux noirs, et un sexe féminin caressé par une main qui tournait dessus avec obstination, à la recherche, je l’ai bien compris, de la jouissance. La jeune femme était installée certainement dans un fauteuil ou sur un canapé, mon champ de vision était limité par le couloir, et elle se masturbait, à la recherche du plaisir. Son sexe trahissait son excitation ainsi que le travail que la main avait fait dessus. Je le voyais entrouvert, lèvres libérées, donnant à voir un bout de muqueuse interne, et marqué par des sécrétions vaginales qui rendaient les chairs visibles luisantes. Ce qui était le plus troublant, sans doute, c’était de voir cette main, comme déconnectée de son corps et animée d’une vie propre, qui tournait sur le sexe, virevoltant sur les chairs congestionnées.
J’étais là, totalement fasciné, uniquement centré sur ce spectacle. Je ne prêtais absolument plus attention à ce qui m’entourait, hypnotisé. 
La conclusion a été spectaculaire. Il y a eu une espèce de cri, inhumain, rauque, animal, et le ventre de la jeune femme a été agité de soubresauts, en même temps qu’elle crachait des jets puissants d’un liquide issu de ses entrailles, qui est parti dans les airs, devant elle, pour atterrir sur le sol.
Je me suis reculé, comprenant que si je restais là, je serais découvert et je passerais pour un voyeur. C’était bien ce que j’avais été, mais il n’y avait rien de volontaire dans ma démarche.
J’ai reculé dans le couloir. La lumière a envahi le local. C’était le moment pour me présenter. Et la voir mieux.
J’ai avancé jusqu’à la porte. La découvrant sous un angle radicalement différent. Mais un angle qui n’était pas forcément négatif. Je dois dire que j’ai été époustouflé par sa beauté. Elle était toute jeune, 24, 25 ans, sans doute. Elle dégageait une sensualité dont on imaginait pas qu’une concierge puisse être pourvue. Pour moi, les concierges, c’étaient les femmes obèses, avec une magnifique moustache, et un surpoids évident. Elle n’était pas très grande, mais avec un corps parfaitement dessiné, des formes que soulignaient le jean qu’elle avait remonté sur ses jambes et ses parties intimes, un visage aux traits délicats, encadré par une masse de cheveux bruns qui coulaient sur ses épaules, de grands yeux noisette et une bouche charnue. J’ai dû paraître surpris, car elle m’a dit :
—Je suis bien la concierge. Je vois que vous êtes un rien décontenancé. Il y a des concierges jeunes, et pas trop moches. J’ai été recrutée il y a deux ans. J’ai un diplôme d’études approfondies en droit public.
—Et vous êtes concierge ?
—Ce n’est pas un sot métier, et c’est bien de connaître la législation, surtout quand vous avez des problèmes avec les locataires. Ça m’a bien servi jusqu’à présent, et c’est peut-être pour ça que j’ai été embauchée.
—Je voulais me présenter. Vous allez me voir de temps à autres. Je suis là pour faire les courses d’une des locataires, Anna V…
—Ah oui…Elle est sourde comme un pot…Écoutez, je vais monter avec vous…J’ai la clef de son appartement, elle me l’a donnée au cas où j’en aurais besoin.
On a pris l’ascenseur ensemble. Elle dégageait une odeur très agréable, celle d’une fragrance qui me faisait penser à de la violette, odeur d’une essence, d’un lit, d’un parfum…J’ai repensé aux premières images que j’avais capturées d’elle. Quelque chose que je n’oublierais pas. L’espace d’un instant, je me suis vu lui disant :
—Vous savez, se caresser, c’est bien, mais c’est aussi très bien quand quelqu’un vous prodigue des caresses.
Évidemment sept étages, même avec un ascenseur lent, c’est vite passé, mais on aurait pu le bloquer, à cette heure-ci tout le monde était parti travailler. Je me serais bien vu défaisant son jean, baissant sa culotte et venant poser ma langue sur ce sexe que ses doigts avaient caressé quelques instants plus tôt.
Mais, plus banalement, il y a les fantasmes et la réalité, et donc nous sommes montés jusqu’à l’étage où habitait Anna V…elle a sonné…On a attendu une minute, elle a resonné, puis elle a ouvert la porte. La vieille femme était calée au milieu de son salon, regardant un film ou une série avec un casque sur une série. Elle a souri en reconnaissant Sara, et a enlevé son casque. Je me suis présenté. Même si elle était sourde comme un pot, elle avait toute sa tête. Elle m’a tendu sa liste des courses. Il y avait de quoi faire.
On est redescendus avec Sara. La vieille femme avait mentionné son prénom. ‘Ah, c’est vous, Sara ?’
—Je vous ouvrirai quand je vous verrai arriver.
J’ai failli lui dire que si elle était occupée à se masturber, ça ne risquait pas de le faire, mais je me suis tu.
C’est au moment où on s’est séparés que j’ai surpris quelque chose dans son regard. Je me suis demandé si, contrairement à ce que je pensais, elle ne m’avait pas vu, en face d’elle, même si j’étais dans l’ombre, quand elle se masturbait.
Ce matin-là, comme les autres matins, d’ailleurs, ça c’est parfaitement bien passé. J’ai fait les courses, payé avec le chèque de la vieille femme, je suis revenu, Sara, occupée à la conciergerie m’a débloqué la porte. Je suis monté. Elle m’avait passé sa clef. Mais elle m’avait sans doute vu arriver par la fenêtre, car elle m’attendait derrière la porte, entrouverte. J’ai rentré tous les sacs. Elle paraissait ravie. Je l’ai saluée. En bas, Sara lavait à grande eau l’entrée.
Je l’ai saluée elle aussi et je suis parti, en gardant en tête l’image de Sara habillée, belle et souriante, qui m’avait accueilli et celle de la jeune femme qui se caressait.

 

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