Des cuissardes pas comme les autres partie 2

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Frederic Gabriel


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La lettre de ma sœur était un véritable roman, avec du suspense. J’ai continué ma lecture.

Je n’ai jamais oublié ce premier contact avec les cuissardes. Si j’adorais les escarpins, avec des talons fins, et j’en portais souvent, je n’avais par contre jamais porté de bottes. Les voir de plus près m’a confirmé leur beauté et que mon choix était bon. Il y a eu ce premier contact avec la matière, quand je les ai prises. Les sensations ont afflué. Le cuir était frais, souple, et surtout il donnait la sensation d’être vivant.

Sous les yeux de la fille, qui sans doute voulait simplement savoir si elles m’allaient, mais dans lesquels j’ai cru lire autre chose, j’ai compris par la suite qu’elle voulait savoir si simplement se produirait en moi ce qui lui était sans doute arrivé à elle, et au-delà, à d’autres clientes qui mettaient des cuissardes, j’ai entrepris de passer les cuissardes. J’ai remarqué qu’il y avait une fermeture éclair, près du talon, qui permettait d’évidence de glisser sa jambe dans la botte, et ensuite de bloquer celle-ci.

Je n’oublierai pas la sensation que ça m’a fait de sentir la botte glisser le long de ma jambe. Parmi les petits copains que j’avais eus, il y en avait un, qui, sans doute moins préoccupé que les autres par son plaisir, et plus par le plaisir féminin, me caressait longuement, sans relâche, et me procurait un plaisir bien réel. Sans doute que le corps féminin, plus que le masculin jouit de zones érogènes très larges. Ça m’avait énormément manqué quand on avait du se séparer. Et en glissant la botte le long de ma jambe, j’ai retrouvé cette sensation de caresse, une caresse différente, mais pas tant que cela. Ça m’a troublée.

J’ai attrapé la seconde cuissarde, je l’ai remontée le long de ma jambe, et, au final, la sensation n’a pas très différente.

–Essayez de marcher avec, qu’on voie si elles vous vont bien.

Je me sentais bien dedans. Elles ne me blessaient pas, elles étaient en harmonie avec mes jambes, ou alors mes jambes étaient en harmonie avec elles. Surtout, elles me caressaient, alors que je me déplaçais. C’était un plaisir de les porter, un plaisir de se sentir enveloppée par elles, de se sentir caressée par elles. Un tel plaisir que j’ai senti de la chaleur dans mon ventre, puis dans mon corps, que j’ai senti aussi mon sexe gonfler, et se mettre à mouiller. J’aimais me sentir belle, mais là c’était différent. Une sorte d’excitation. Et puis autre chose aussi.

J’ai eu l’impression bizarre qu’une harmonie s’établissait entre les cuissardes et moi. Comme si elles avaient une âme, et que cette âme venait se mettre à la fois en harmonie et au service de moi. Des certitudes se sont imprimées en moi, comme si une petite voix me parlait, qui me disait qu’elles me donnaient une autre dimension. Qu’avec elles, je devenais une séductrice. Quelqu’un de vraiment irrésistible.

Ça s’est ancré comme une certitude en moi. Dissolvant mon ancienne personnalité. Qui était encore là, et qui était vraiment surprise. J’avais toujours été une fille timide, et conquérir des garçons avait toujours été compliqué pour moi. Un manque d’assurance, des tentatives que je faisais souvent avorter moi-même. Rien de bien glorieux au final.

Et là, je sentais que plus personne ne me résisterait.

Je me suis efforcée de chasser ces idées, en me disant que j’étais folle.

Mais elles s’ancraient en moi.

En tout cas, ces cuissardes m’allaient extraordinairement bien. Ce que j’ai dit à la jeune femme. L’argent était à elle. Les cuissardes à moi.

Ce qui m’a vraiment surpris, ça a été l’intensité du regard qu’elle m’a jeté, l’espace d’un instant, j’étais encore assise, la jupe remontée haut, les jambes dévoilées, gainées par les cuissardes. Dans ce regard, il y avait du désir. Ça m’a à la fois décontenancée et troublée, ajoutant à ce qui se passait en moi. Elle a finalement détourné son regard, et quand nous nous sommes trouvés face à face à nouveau, au comptoir, elle a encaissé l’argent et elle m’a donné un ticket, j’ai vu qu’il y avait dans ses yeux du regret.

Elle est partie chercher le carton des cuissardes. J’avais choisi de les garder. Je me suis retournée un instant, craignant d’avoir tâché le siège de ma mouille, mais on ne voyait rien. J’avais l’impression d’avoir une fontaine entre les cuisses, qui coulait en continu. Par chance, j’avais un collant en plus de ma culotte, ça bloquerait tout. Quand je me caressais, je trempais à la fois ma chair et les draps. J’étais autant excitée de sentir les cuissardes contre moi que de constater que je pouvais être désirable et désirée.

Pour apaiser la tension qui était en moi, j’ai frotté mon pubis doucement contre le bord du comptoir pendant qu’elle cherchait la boîte dans l’arrière-boutique. J’avais une envie folle de me caresser. J’avais commencé à me donner du plaisir au début de l’adolescence, et ça avait pris de plus en plus d’importance dans ma vie au fil des mois et des années, à la fois parce que prendre du plaisir m’était devenu indispensable, un moment intense,

J’aimais sentir la montée du plaisir, et le fait de jouir que je sentais absolument nécessaire à mon équilibre, mais aussi parce que ça me permettait d’apaiser cette envie de sexe qui ne trouvait pas d’issue avec des garçons.

Elle m’a ramené la boîte, qu’elle a faite glisser dans un grand sac, y ajoutant mes escarpins, et je suis partie en me demandant ce qu’elle aurait fait si elle avait donné libre cours à son désir. J’avais la vision d’un sexe fouillé par une langue, pendant que deux mains caressaient les cuissardes.

 

 

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