IX
Elle ne se souvient pas quand elle s’est endormie. Mais elle se réveille à la lumière du jour. Elle a dormi longtemps et se sent reposée. Elle envisage de se rendre au village. Loin de l’hôtel, ses idées seront plus claires. Il faut qu’elle prenne du temps pour réfléchir. A Loïc, a son futur proche. A la façon dont elle se comporte depuis deux jours.
En traversant le hall de l’hôtel elle croise Ludmilla, la salue. L’hôtelière semble perdue dans ses pensées, réagit à peine. Paulette sort sous un beau ciel pur. La terre sent l’orage de la veille. La jeune femme se remplit les poumons des parfums du dehors. La résine, l’écorce des pins. Elle descend par le sentier qui mène à la nationale et à l’arrêt de l’autobus. Le trajet jusqu’au village est rapide. Paulette marche jusqu’à la place principale, ou se côtoient commerces et restaurants. Elle est tentée par la terrasse d’une brasserie. Il va être midi, et elle est morte de fin. La veille, a-t-elle seulement mangé ? Une femme lui fait de grand signe. Elle reconnaît la plus âgé de ses deux voisines de chambre lesbiennes. Les deux femmes sont ensemble à une table, et semblent l’inviter a les rejoindre.
– Joignez-vous à nous, fait la quadragénaire. Plus on est de fous…
Elle porte un chemisier en coton, des bracelets aux poignets. Ses cheveux sont rassemblés en une natte longue et épaisse, qui descend dans son dos. La plus jeune est vêtu d’un tee-shirt ample, masculin. Elle n’est pas maquillée, nature. Paulette s’assoit.
– On pensait se prendre un assortiment de tapas, dit la femme avec la natte.
Paulette consulte la carte.
– A propos, moi c’est Carole, ajoute la quadra. Ma copine s’appelle Anis. Nous n’avons pas trouvé le temps de faire les présentations.
– Oui, bien sûr, bredouille Paulette. Moi c’est Paulette. Et oui, des tapas, pourquoi pas ?
Une jeune fille vient prendre leur commande. Quand elle s’éloigne, Carole dit :
– On était en train de discuter de la raison pour laquelle nous étions encore dans cet hôtel, alors que les cours d’Anis a la faculté ont repris depuis deux jours.
Anis pouffe. Elle a un piercing dans le nez, et de multiples anneaux aux oreilles. Elle allume une cigarette.
– Cet hôtel nous rend marteau, elle lâche en grinçant presque des dents. Je suis 100 pour 100 gouine, et je me retrouve à…
Elle crache au pied de sa chaise.
– Y’a des trucs pas nets, poursuit-elle. Ne me dites pas que vous avez rien remarqué ?
La question s’adresse à Paulette. Elle rougit en repensant à toutes ces choses qu’elle a faites.
– Vous pensez qu’on nous drogue à notre insu ? s’entent-elle demander.
La jeune fille apporte leurs assiettes, garnies d’un assortiment de jambon ibérique, de fromage de brebis, tomates confites, verrines à la crème d’artichaut, et une carafe de vin rouge.
– De la drogue ? fait Carole. Ou ça ? Dans l’eau ? Nous n’avons mangé qu’une fois à l’hôtel. D’ailleurs, en étant honnête, nous n’avons presque rien avalé ces derniers jours.
Les trois femmes mangent et se servent du vin.
– Celui qui me débecte le plus, c’est l’ancien prêtre, là, lâche tout à coup Anis. Il est moche et vulgaire, avec sa bite tordue.
Carole émet un rire léger et cristallin.
– Tu ne vas pas recommencer, dit-elle à son amie. Ça ne t’as pas empêché de lui vider les couilles, chérie.
Anis grimace.
– Justement ! C’est juste incompréhensible ! Je n’aime que les chattes ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne me reconnais plus. Et je suis en train de rater les cours, des cours vraiment importants. Mes parents vont me tuer. Ça n’a aucun sens.
– Vous êtes ensemble depuis longtemps ? veux savoir Paulette.
– Ça va faire deux ans jeudi prochains, répond Carole. J’ai connu Anis sur le campus, alors que j’effectuais une mission pédagogique pour le rectorat. Je me souviens d’elle en jupe écossaise et socquettes. Elle dépareillait.
– Tu vas pas raconter notre life ? la sermonne l’étudiante.
– Pourquoi pas ? J’ai commencé à la suivre un peu partout. Elle s’en est rendu compte au bout de trois jours. Alors elle m’a accosté et m’a demandé de façon agressive si, je cite, « je voulais sa photo ». Question à laquelle j’ai répondu : « Oui, pourvu que tu sois nue. Et si possible dédicacée, la photo ».
– J’ai failli t’en coller une, intervient Anis.
– Ho, tu aurais peut-être essayé, mais j’ai du répondant, souris Carole.
– Il faut croire que j’avais vraiment l’air d’une goudou.
– Ça ne coûte rien d’essayer ? J’ai toujours fonctionné comme ça, à l’instinct.
Paulette avale les tapas d’un bon appétit. Le vin est simple et plutôt bon. Paulette a l’impression d’émerger à peine d’une longue rêverie, qui sans être tout à fait un cauchemar, l’a éprouvée et bouleversée.
– Je ne vous cacherai pas que, moi aussi, cet hôtel m’a fait faire certaines choses, éprouve-t-elle le besoin de confier. Je suis en couple et hétéro. Sans aucun doute.
– Ce n’est pas l’impression que tu m’a laissé, glisse Anis, qui n’a pas oublié comment la jeune femme lui a bouffé la chatte.
– J’ai fuis jusqu’ici pour faire le point, quand j’ai découvert que mon mec me trompait sans arrêts. Je ne pensais absolument pas à.…tout ceci.
– C’est la vieille là, Ludmilla, ajoute Anis. Cette salope nous a jeté un sort. Et ces tableaux dégueulasses, partout sur les murs ! C’est le musée de l’horreur, ce truc.
Carole pouffe.
– Il ne faut rien exagéré, chérie. Je t’ai quand même vu prendre ton pied plus d’une fois.
– On devait passé une semaine en amoureuse, faire un peu de tourisme, se plaint l’étudiante. Pas recevoir des jets de foutre sur la gueule !
– J’aime quand tu es vulgaire, ça m’excite, se moque Carole.
Paulette sourit. Elle se sent bien en compagnie de ce couple. Elle se pose la question de savoir si l’atmosphère aphrodisiaque de l’hôtel n’est pas un danger pour les couples établis. En tout cas, nul doute que celui qu’elle forme avec Loïc a brutalement pris fin hier soir.
– Et toi ? dit Carole en s’adressant à Paulette. Je me permets de te tutoyer. Tu es ici jusqu’à quand ? Tu penses pouvoir t’échapper de cet antre de la débauche ?
Il y a de l’ironie dans sa voix.
– Je n’ai pas réfléchis. Je suis parti sur un coup de tête, sans projet précis. Je partirais sans doute demain.
Paulette surprend le regard que s’échangent les deux amantes. Elle lit de l’incrédulité, de l’amusement aussi.
Les trois femmes sont rassasiées. Elles se permettent quand même un dessert. Flan pâtissier pour Carole, sorbet à la mangue pour Anis, et tartelette aux mûres pour Paulette.
– Nous aussi partiront demain. Il le faut, dit Carole. J’ai mon travail, la petite a ses cours. La vie continue.
Paulette se lève, pour prendre congé. Elle a besoin de marcher, comme ça, sans autre but que se laisser porter par le courant. Et réfléchir bien sûr. Prendre des décisions.
– Nous nous reverrons sûrement avant notre départ, lui lâche Carole. Ce soir peut-être ?
Son sourire coquin fait rosir les joues de Paulette.
– En tout cas pour ma part, tu es la bienvenue, fait Anis. Je repense souvent à l’autre nuit.
Paulette, gênée, fais un petit au-revoir de la main et s’éloigne.
La cote est magnifique, le temps agréable. L’air marin lui fait du bien. Oui, il va bien falloir qu’elle rentre chez elle. Mais Loïc aura-t-il quitter l’appartement du boulevard Michelet ? Si ce n’est pas le cas, elle va devoir improviser. La sœur de Paulette a une maison à la campagne, elle pourrait s’y réfugier quelques temps. Elle ne s’imagine pas recoller les morceaux avec Loïc. Pas après ses multiples trahisons. Et toutes ces filles, avec lui sur les photos ! Ou les trouve-t-il ? Sur des sites spécialisés ? Par l’intermédiaire de son travail ? Elle ne sait que penser. Paît-il des prostituées ?
Au bout d’un moment le ciel s’obscurcit., et elle décide de rentrer avant la pluie. Elle regagne le centre du village et l’arrêt de bus, près de la petite gare en briques rouge. Elle est seule à attendre. Le bus arrive trente bonne minutes plus tard. Un petit quart d’heure après, il la dépose au pied du promontoire et elle marche vers l’hôtel par le sentier en terre battue. Quand elle pénètre dans le hall du bâtiment, elle perçoit des gémissements, comme des sanglots, en provenance du salon. Curieuse, elle jette un œil. Un homme est avachi sur une table devant une bouteille.
– Monsieur ? Vous allez bien ? elle demande.
Le type relève la tête. Paulette le reconnaît. Il s’agit du trentenaire blond, celui qui jouait au dame avec Boban, celui qui…
– Do you want drink with me, please ? balbutie l’homme, sensiblement ivre.
Il désigne la bouteille de vodka russe sur la table.
-Que se passe-t-il ? Reprend Paulette. Vous allez bien ? Et … vous parlez français ?
L’homme fait non de la tête. Il a une mine hirsute. Ses yeux sont injectés de sang.
– Hum, no, i’m sorry, fait-il, pitoyable. Come, please. Come here.
Il insiste pour qu’elle vienne s’asseoir à sa table. Comme il lui fait un peu pitié, Paulette le rejoint, s’installe à ses côtés sur le banc de bois. Par contre, elle refuse le verre d’alcool qu’il lui tend.
– I can’t stand this shit! Jeg skammer mig sa meget…se lamente le type.
Le blondinet explique dans un anglais approximatif parsemé de quelques bribes de français et d’une ou deux exclamation dans son idiome natal qu’il vient de Copenhague, et qu’il est dans la région pour faire des repérages pour un film. Il dit à Paulette qu’il est descendu dans cet hôtel il y a dix jours de cela, et que depuis il vit un véritable enfer. Trois jour plutôt, sa femme devait venir le rejoindre pour qu’ils passent ensemble une semaine en amoureux. Il devait l’attendre à l’aéroport, à 100 kilomètres de là. Et le soir venus, il ne s’est pas rendu au rendez-vous.
– Why ? voulu savoir Paulette.
– During this time, i was fucking this japanese bitch ! répondit-il, l’haleine chargée, l’air malheureux d’un chien battu.
Après son histoire il demeure silencieux, les yeux dans le vide.
– Jeg er en lort…now i want to die, gémit-il, avant d’avaler son verre cul-sec.
L’homme pose sa tête sur l’épaule de Paulette. Il renifle et sanglote. Paulette est affreusement gênée. Heureusement qu’il n’y a personne d’autre dans le salon. Une minute ou deux passent ainsi, Paulette murmurant des « everything will be okay ». Puis le danois prend la main de la jeune fille dans la sienne, pour la poser sur son sexe. Sous le pantalon, il est en érection. L’homme tient solidement la main de Paulette.
– I saw you last night, chuchotte-t-il, when you fuck with Boban…vous si belle…i want you so hard…
L’homme baisse son pantalon en toile , et découvre son sexe dressé, une queue fine , longue et toute rose. Le premier réflexe de Paulette est de gifler le danois. Le deuxième de hurler. Mais elle ne fait rien de tout cela. A la place, elle attrape le membre de l’homme et commence à le branler. Sa bouche est attiré par ce gland, et par ses couilles rondes et couvertes de poils blonds. Elle se baisse pour prendre la bite dans la bouche, suce le gland avidement, tandis que le danois renifle et sanglote toujours. Elle le branle a fond, avec la main et la bouche. Paulette entend des pas qui approchent. Une voix dit.
– Attention avec ce coco. Il part vite.
C’est Ludmilla. Elle vient s’asseoir à l’autre bout de la table. Elle porte une robe décolletée sur ses seins généreux. Quelque chose de simple et confortable.
Paulette enlève son chemisier puis dégrafe son soutien-gorge. Elle veut branler le danois entre ses seins. Elle les plaque de part et d’autre du membre tendu, les agite de haut en bas. Le type halète et sa queue crache un jet de sperme sur la gorge et les seins de Paulette.
– Je t’avais prévenu, petite, lâche Ludmilla, fataliste.
Paulette est excitée, ne veux pas s’arrêter en si bon chemin. Elle essuie le foutre avec ses doigts et les lèche. Elle plonge son regard dans celui de Ludmilla, semble l’implorer. Celle-ci se lève, rejoint la réception, attrape quelque chose derrière le comptoir et revient vers Paulette un godemiché dans les mains. Paulette fait glisser pantalon et culotte. Elle se touche, s’aperçoit qu’elle est trempée. Un genoux sur le banc, l’autre sur la table, elle présente sa croupe à l’hôtelière. Ludmilla la pénètre avec le gode. Elle le fait aller et venir, d’abord doucement, puis plus vite. En même temps, Paulette s’astique le clitoris. Elle ferme les yeux, se cambre, pousse plaintes et gémissements. Le danois, lui, assiste à la scène en buvant. Le godemiché ramone la chatte inondée de Paulette. Le petit bouton de chair est dur et gonflé entre ses doigts. Elle va jouir. Elle va….
Elle cri et s’écroule sur la table. Ses jambes ne la portent plus.
Elle s’entend murmurer :
– Merci….
X
Elle sait pourquoi les gens n’arrivent pas à quitter cet hôtel. Ici, la jouissance est décuplée. Avec Loïc, Paulette a parfois simulé. Ici, l’orgasme est dévastateur. C’en est presque effrayant. Comme elle perd la tête, la raison. Comme tout son corps se tend vers son désir. Elle est esclave de ces sensations. N’a besoin de rien d’autre.
Paulette songe à tout cela tandis que dehors le jour décline. Elle hésite à descendre pour dîner. L’appétit tarde à venir. On frappe a sa porte. Carole passe une tête.
– Tu veux passer ? On comptait jouer à un petit jeu de carte coquin et drôle. Si tu es dispo.
– Merci, mais non répond Paulette. Je vais rester au calme. Peut-être descendre grignoter quelque chose.
– Comme tu veux. Mais méfie-toi. Ils sont en train d’installer un écran et un projecteur en bas. Apparemment, Ludmilla s’est mise en tête de partager des films de jeunesse avec ses clients. Soirée morbide en perspective.
Paulette remercie Carole du conseil.
En attendant d’avoir un peu plus faim, Paulette essaie de lire quelques lignes de son roman policier. Elle a toujours été une grande lectrice, mais dans cet environnement, elle peine à se concentrer. Elle revoit en pensée le visage défait du danois. Son désespoir. Et elle qui l’encourage dans sa débauche! Elle s’en veut et a envie de rire à la fois devant l’absurdité de la situation.
Paulette descend l’escalier jusqu’au salon, qu’elle découvre plongé dans la pénombre. Elle entend le bruit d’un projecteur. Un écran blanc a été installé contre le mur du fond, au dessus du meuble à liqueur, face a la méridienne où sont assis Boban et le professeur Barate. Ludmila occupe un des fauteuils, l’asiatique corpulent un autre. Derrière lui, sa jeune amie se tient debout, attentive. Ils regardent tous un vieux film en super 8. Sur l’écran, des gens assis autour d’un grand feu de camp semblent participer à une cérémonie.
– C’est là que j’entre en scène, commente Ludmilla
A l’image, une jeune fille brune fait son apparition revêtue d’une tunique safran. Paulette reconnaît les traits de l’hôtelière dans cette gamine superbe, juste sortie de l’adolescence. Les gens autour du feu crient et chantent dans une langue inconnue. Un individu portant un masque de hibou tape sur un tambourin. La jeune Ludmilla danse de façon langoureuse. Paulette s’est approchée de l’écran, au niveau de la jeune japonaise. Cette dernière pouffe.
– C’est ridicule, souffle-t-elle.
Paulette reconnaît qu’elle n’a pas tort. On dirait la parodie d’une cérémonie hippie, d’une secte d’illuminés adeptes du chamanisme. C’est donc ça, la fameuse Église de la Sainte Extase, comme l’a appelé le professeur Barate?
Au fur et à mesure, toujours sur le rythme syncopé du tambourin, la danse devient sensuelle. La jeune fille remue des hanches, remonte sa tunique de plus en plus haut. Entre la musique et les vociférations des gens autour du feu, la cacophonie est totale.
– Une vrai bande de dégénérés, fait doucement la japonaise a coté de Paulette.
L’hôtelière dans son fauteuil se retourne, fusille la japonaisee du regard.
– Nous nous dispenserons de vos commentaires, lui lance-t-elle. Vous pouvez retourner jouer à la poupée dans votre chambre si ça ne vous intéresse pas.
Sur l’écran, Ludmilla jeune n’en finit pas de se trémousser. Elle se jette par terre, roule dans la poussière.
– Ce que vous voyez à l’image est une transe chamanique., explique l’hôtelière, didactique. La jeune fille que j’étais avait avalé une concoction à base de mescaline, et d’une autre substances très puissante et aphrodisiaque dont je tairai le nom.
Deux hommes portant des tuniques couleur sable viennent aider la jeune Ludmilla à se relever. Celle-ci se remet à danser. Elle fait passer sa tunique par dessus la tête, se retrouve nue. Boban émet un sifflement admiratif et un brin vulgaire. Tout en dansant, la fille caresse son opulente poitrine. Elle soulève un a un ses seins et les lèche.
– Je vous rappelle, explique l’hôtelière, qu’il s’agit d’un rite de passage à l’âge adulte. Chaque membre de l’Église ayant atteint dix huit ans y avait droit.
Les personnes assises autour du feu enlèvent aussi leur tunique. Hommes et femmes commencent à se masturber. La jeune Ludmilla leur montre sa chatte, les provoque avec des mouvements du bassin. Elle tombe sur les fesses, écarte les cuisses, se doigte le con recouvert d’une toison brune et épaisse. Le rythme de la musique accélère. L’homme à tête de hibou et son tambourin tourne autour de la jeune fille. Chaque spectateur remarque l’état d’excitation de la jeune Ludmilla. Celle-ci soulève la tunique de l’homme-hibou, libérant son sexe en érection. Elle le prend dans sa bouche. L’homme au tambourin s’immobilise sans cesser de battre le rythme. L’adolescente le suce à fond, avalant toute la bite dans sa gorge profonde.
– C’est rien qu’un putain de film porno amateur, marmonne la japonaise à côté de Paulette, avant de tourner ostensiblement les talons et de sortir du salon.
– Paulette, je vous en prie, approchez, propose Ludmilla. Ces messieurs vont vous faire une petite place.
Paulette hésite, puis s’avance. Boban et le professeur Barate s’écarte chacun à un bout de la méridienne. La jeune femme s’assoit entre les deux hommes.
Sur l’écran, les réjouissances se poursuivent. Un homme à tête de bison fait son apparition. Imposant, bien bâti, son sexe en érection fouettant l’air. Il attrape la jeune Ludmilla par les hanches et la pénètre sauvagement. L’adolescente recrache la verge de l’homme-hibou pour pousser une plainte terrible. Elle grimace et chancelle. L’homme hibou la maintient solidement tandis que le colosse lui pilonne la chatte, son énorme gourdin tendu et gorgé de sang la ramonant sans ménagement. L’homme hibou force la jeune fille à reprendre sa queue dans la bouche.
Le spectacle ne laisse pas tous les spectateurs insensibles. Boban se masse le sexe à travers le pantalon. Le professeur a desserré le col de sa cravate. La Ludmilla d’aujourd’hui, elle, n’est pas insensible à la vision de sa version plus jeune, martyrisée par les adeptes de la secte. Elle a soulevé sa robe et glissé une main dans sa culotte.
A l’écran, l’adolescente subit les coups de boutoir des deux hommes-animaux. La bite du bison dans son con, celle du hibou dans sa gorge. Tout autour, ne perdant rien du spectacle, les adeptes nus se branlent. Certains éjaculent.
Dans le salon de l’hôtel, Boban dégaine son membre gonflé. Il se masturbe. Le professeur Barate glisse une main entre les cuisses de Paulette, qui ce soir a enfilé une jupe. Elle sent les doigts la caresser à travers le tissu de la culotte. Ludmilla se lisse la fente, lentement, de haut en bas. A deux mètres d’elle, occupant le deuxième fauteuil, le gros asiatique sort aussi sa longue bite courbée. Il regarde l’hôtelière et se masturbe.
La fille à l’écran est à l’agonie. Les images sautent, la qualité du vieux film super 8 se dégrade. Le hibou jouit dans la gorge de l’adolescente. L’homme bison lui défonce toujours la chatte. La jeune fille gémit et suffoque, ses yeux se révulsent. Elle va tourner de l’œil. L’écran devient noir, le film s’interrompt brutalement.
Ludmilla se lève et vient se mettre à genoux au pied de l’asiatique pour lui lécher les testicules tandis que l’homme se masturbe. Puis elle le branle entre ses gros seins.
Sur la méridienne, Paulette a une bite dans chaque main. Chacun des deux hommes lui suce un sein pendant qu’elle les masturbe bien à fond. Leurs queues deviennent dures dans ses mains, douces et brûlantes. Sous sa jupe, sa culotte est trempée.
– Prenez moi tous les deux, s’entent-elle dire.
Boban lui dégrafe la jupe, fais glisser sa culotte. Il touche sa chatte du bout des doigts, constate à quel point elle mouille. Paulette force le croate à s’allonger sur le dos sur le tapis du salon. Sa queue énorme est dressée comme un mât de cocagne. Avec douceur, la jeune femme vient s’empaler sur la queue dure comme l’acier. Elle l’a sent jusqu’au fond de son vagin, lubrifié et brûlant. Boban la soulève par les hanches, la ramène vers lui, la soulève et la ramène encore. Elle éprouve la douceur des grosses couilles de l’homme sous ses fesses. Le professeur se tient debout devant elle, lui présente son sexe. Elle l’avale et le suce. Sa bite est courte et épaisse, le gland presque gris.
Non loin du trio, Ludmilla à quatre pattes se fait prendre par le cul. L’asiatique au gros ventre la sodomise en la faisant couiner. Les gros seins de l’hôtelière se balancent, leurs tétons pointant au centre des larges auréoles violacées.
– Défonce-moi le cul, gémit-elle. Tape bien au fond.
Paulette recrache la bite du professeur. Elle lui dit :
– Mets-la moi fort dans le cul.
Toujours empalée sur la trique du croate, Paulette reçoit la queue du professeur dans l’anus. Elle est si dilatée que la bite la pénètre sans forcer. La voilà prise en sandwich, possédée par deux hommes à la fois, leurs bites dans ses deux orifices, la ramonant, perforant sa chatte et son cul.
Elle ne sait plus où le plaisir et la douleur commence et s’achève. Elle n’est qu’un corps sans tête et doté de cavités lubrifiées et prête à engloutir n’importe quoi de long, de dur, de chaud et de palpitant. Elle voudrait disparaître sous une montagne de foutre. Le professeur jouit dans son cul. Il pousse un râle et sa queue gluante se retire de l’anus de Paulette. Le membre de Boban dans son con, la jeune femme se caresse le clitoris. La bite énorme lui remplit la chatte, s’enfonce et tape au fond. Boban dit qu’il va venir, qu’il va balancer tout le foutre de ses grosses couilles pleines. Sous les doigts de Paulette, le clito est dur et gonflé. Elle sent monter la vague, du fond de son ventre, elle sent venir la déflagration, et elle pense qu’elle va hurler comme jamais. Boban crie en éjaculant dans sa chatte, elle se cambre et est terrassée par la puissance de l’extase.
Un peu plus loin, Ludmilla finit l’asiatique à la main. Une giclée de sperme arrose le visage rougit par l’effort de l’hôtelière.
Onze heures sonnent à l’horloge comtale du salon.
XI
Paulette se réveille dans sa chambre. S’étire dans la lumière du matin. Elle a prit sa décision. Elle rassemble ses affaires, fait sa toilette dans la petite salle de bain. A la réception, trouve Ludmilla qui fait ses compte. L’hôtelière a détaché sa lourde chevelure brune au reflet gris, et porte une robe droite d’un vert profond.
– Ainsi vous nous quittez, fait cette dernière. Vous allez nous regretter.
Paulette sourit. Elle demande sa note. Paye avec sa carte bleue.
– Vous reviendrez peut-être nous voir, qui sait ? ajoute Ludmilla.
L’autobus s’arrête devant la petite gare en briques rouge. Paulette descend. Son train est dans une petite heure, elle a le temps d’avaler quelque chose au buffet. Elle s’assoit à une petite table en formica. Commande deux croissants, un café long. Il y a peu de voyageurs à cette époque de l’année. Elle téléphone à sa sœur, et lui explique la situation.
– Tu peux venir quand tu veux, réagit Sophie. Il y a la chambre d’ami, en plus Grégoire sera en déplacement la semaine prochaine.
Paulette la remercie, lui dit « à ce soir ».
Paulette petit-déjeune avec gourmandise. Elle ne voit pas l’homme s’approcher d’elle, sa valise roulante à la main.
– Excusez moi, mademoiselle, fait-il et Paulette lève les yeux. Je ne sais pas si vous venez d’arriver ou si vous vous apprêtez à partir, mais je me demandais si vous pouviez me conseiller un établissement sympa dans les environs. Je suis là pour quelques jours et je ne connais pas la région.
L’homme est grand, brun, beau garçon. L’odeur de son eau de toilette parvient jusqu’à Paulette. Tout d’un coup, son cœur bat plus fort. Elle cherche ses mots., croise le regard de l’inconnu.
– Mademoiselle? répète celui-ci, devant le mutisme de la jeune femme.
– Excusez moi, fait Paulette. Oui, je connais un établissement qui pourrait vous plaire. Si vous désirez, je peux vous y accompagner. Cet un hôtel très spécial. Il est bâtis sur le promontoire que l’on aperçoit d’ici.
Elle sourit à l’homme, qui lui sourit en retour.
IX
Elle ne se souvient pas quand elle s’est endormie. Mais elle se réveille à la lumière du jour. Elle a dormi longtemps et se sent reposée. Elle envisage de se rendre au village. Loin de l’hôtel, ses idées seront plus claires. Il faut qu’elle prenne du temps pour réfléchir. A Loïc, a son futur proche. A la façon dont elle se comporte depuis deux jours.
En traversant le hall de l’hôtel elle croise Ludmilla, la salue. L’hôtelière semble perdue dans ses pensées, réagit à peine. Paulette sort sous un beau ciel pur. La terre sent l’orage de la veille. La jeune femme se remplit les poumons des parfums du dehors. La résine, l’écorce des pins. Elle descend par le sentier qui mène à la nationale et à l’arrêt de l’autobus. Le trajet jusqu’au village est rapide. Paulette marche jusqu’à la place principale, ou se côtoient commerces et restaurants. Elle est tentée par la terrasse d’une brasserie. Il va être midi, et elle est morte de fin. La veille, a-t-elle seulement mangé ? Une femme lui fait de grand signe. Elle reconnaît la plus âgé de ses deux voisines de chambre lesbiennes. Les deux femmes sont ensemble à une table, et semblent l’inviter a les rejoindre.
– Joignez-vous à nous, fait la quadragénaire. Plus on est de fous…
Elle porte un chemisier en coton, des bracelets aux poignets. Ses cheveux sont rassemblés en une natte longue et épaisse, qui descend dans son dos. La plus jeune est vêtu d’un tee-shirt ample, masculin. Elle n’est pas maquillée, nature. Paulette s’assoit.
– On pensait se prendre un assortiment de tapas, dit la femme avec la natte.
Paulette consulte la carte.
– A propos, moi c’est Carole, ajoute la quadra. Ma copine s’appelle Anis. Nous n’avons pas trouvé le temps de faire les présentations.
– Oui, bien sur, bredouille Paulette. Moi c’est Paulette. Et oui, des tapas, pourquoi pas ?
Une jeune fille vient prendre leur commande. Quand elle s’éloigne, Carole dit :
– On était en train de discuter de la raison pour laquelle nous étions encore dans cet hôtel, alors que les cours d’Anis a la faculté ont repris depuis deux jours.
Anis pouffe. Elle a un piercing dans le nez, et de multiples anneaux aux oreilles. Elle allume une cigarette.
– Cet hôtel nous rend marteau, elle lâche en grinçant presque des dents. Je suis 100 pour cent gouine, et je me retrouve à…
Elle crache au pied de sa chaise.
– Y’a des trucs pas net, poursuit-elle. Ne me dites pas que vous avez rien remarqué ?
La question s’adresse à Paulette. Elle rougit en repensant à toutes ces choses qu’elle a faites.
– Vous pensez qu’on nous drogue à notre insu ? s’entent-elle demander.
La jeune fille apporte leurs assiettes, garnies d’un assortiments de jambon ibérique, de fromage de brebis, tomates confites, verrines à la crème d’artichaut, et une carafe de vin rouge.
– De la drogue ? fait Carole. Ou ça ? Dans l’eau ? Nous n’avons mangé qu’ne fois à l’hôtel. D’ailleurs, en étant honnête, nous n’avons presque rien avalé ces derniers jours.
Les trois femmes mangent et se servent du vin.
– Celui qui me débecte le plus, c’est l’ancien prêtre, là, lâche tout à coup Anis. Il est moche et vulgaire, avec sa bite tordue.
Carole émet un rire léger et cristallin.
– Tu ne vas pas recommencer, dit-elle à son amie. Ça ne t’as pas empêché de lui vider les couilles, chérie.
Anis grimace.
– Justement ! C’est juste incompréhensible ! Je n’aime que les chattes ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne me reconnais plus. Et je suis en train de rater les cours, des cours vraiment important. Mes parents vont me tuer. Ça n’a aucun sens.
– Vous êtes ensemble depuis longtemps ? veux savoir Paulette.
– Ça va faire deux ans jeudi prochain, répond Carole. J’ai connu Anis sur le campus, alors que j’effectuais une mission pédagogique pour le rectorat. Je me souviens d’elle en jupe écossaise et socquettes. Elle dépareillait.
– Tu vas pas raconter notre life ? la sermonne l’étudiante.
– Pourquoi pas ? J’ai commencé à la suivre un peu partout. Elle s’en est rendu compte au bout de trois jours. Alors elle m’a accosté et m’a demandé de façon agressive si, je cite, « je voulais sa photo ». Question à laquelle j’ai répondu : « Oui, pourvu que tu sois nue. Et si possible dédicacée, la photo».
– J’ai faillit t’en coller une, intervient Anis.
– Ho, tu aurais peut être essayé, mais j’ai du répondant, souris Carole.
– Il faut croire que j’avais vraiment l’air d’une goudou.
– Ça ne coûte rien d’essayer? J’ai toujours fonctionner comme ça, à l’instinct.
Paulette avale les tapas d’un bon appétit. Le vin est simple et plutôt bon. Paulette a l’impression d’émerger à peine d’une longue rêverie, qui sans être tout à fait un cauchemar, l’a éprouvée et bouleversée.
– Je ne vous cacherai pas que, moi aussi, cet hôtel m’a fait faire certaines choses, éprouve-t-elle le besoin de confier. Je suis en couple et hétéro. Sans aucun doute.
– Ce n’est pas l’impression que tu m’a laissé, glisse Anis, qui n’a pas oublié comment la jeune femme lui a bouffé la chatte.
– J’ai fuis jusqu’ici pour faire le point, quand j’ai découvert que mon mec me trompait sans arrêts. Je ne pensais absolument pas à…tout ceci.
– C’est la vieille là, Ludmilla, ajoute Anis. Cette salope nous a jeté un sort. Et ces tableaux dégueulasses, partout sur les murs ! C’est le musée de l’horreur, ce truc.
Carole pouffe.
– Il ne faut rien exagéré, chérie. Je t’ai quand même vu prendre ton pied plus d’une fois.
– On devait passé une semaine en amoureuse, faire un peu de tourisme, se plaint l’étudiante. Pas recevoir des jets de foutre sur la gueule !
– J’aime quand tu es vulgaire, ça m’excite, se moque Carole.
Paulette sourit. Elle se sent bien en compagnie de ce couple. Elle se pose la question de savoir si l’atmosphère aphrodisiaque de l’hôtel n’est pas un danger pour les couples établis. En tout cas, nul doute que celui qu’elle forme avec Loïc a brutalement pris fin hier soir.
– Et toi ? dit Carole en s’adressant à Paulette. Je me permet de te tutoyer. Tu est ici jusqu’à quand ? Tu pense pouvoir t’échapper de cet antre de la débauche ?
Il y a de l’ironie dans sa voix.
– Je n’ai pas réfléchis. Je suis parti sur un coup de tête, sans projet précis. Je partirais sans doute demain.
Paulette surprend le regard que s’échangent les deux amantes. Elle lit de l’incrédulité, de l’amusement aussi.
Les trois femmes sont rassasiées. Elles se permettent quand même un dessert. Flan pâtissier pour Carole, sorbet à la mangue pour Anis, et tartelette aux mûres pour Paulette.
– Nous aussi partiront demain. Il le faut, dit Carole. J’ai mon travail, la petite a ses cours. La vie continue.
Paulette se lève, pour prendre congé. Elle a besoin de marcher, comme ça, sans autre but que se laisser porter par le courant. Et réfléchir bien sur. Prendre des décisions.
– Nous nous reverrons sûrement avant notre départ, lui lache Carole. Ce soir peut-être ?
Son sourire coquin fait rosir les joues de Paulette.
– En tout cas pour ma part, tu es la bienvenue, fait Anis. Je repense souvent à l’autre nuit.
Paulette, gênée, fais un petit au-revoir de la main et s’éloigne.
La cote est magnifique, le temps agréable. L’air marin lui fait du bien. Oui, il va bien falloir qu’elle rentre chez elle. Mais Loïc aura-t-il quitter l’appartement du boulevard Michelet ? Si ce n’est pas le cas, elle va devoir improviser. La sœur de Paulette a une maison à la campagne, elle pourrait s’y réfugier quelques temps. Elle ne s’imagine pas recoller les morceaux avec Loïc. Pas après ses multiples trahisons. Et toutes ces filles, avec lui sur les photos ! Ou les trouve-t-il ? Sur des sites spécialisés ? Par l’intermédiaire de son travail ? Elle ne sait que penser. Paît-il des prostituées ?
Au bout d’un moment le ciel s’obscurcit., et elle décide de rentrer avant la pluie. Elle regagne le centre du village et l’arrêt de bus, près de la petite gare en briques rouge. Elle est seule à attendre. Le bus arrive trente bonne minutes plus tard. Un petit quart d’heure après, il la dépose au pied du promontoire et elle marche vers l’hôtel par le sentier en terre battue. Quand elle pénètre dans le hall du bâtiment, elle perçoit des gémissements, comme des sanglots, en provenance du salon. Curieuse, elle jette un œil. Un homme est avachi sur une table devant une bouteille.
– Monsieur ? Vous allez bien ? elle demande.
Le type relève la tête. Paulette le reconnaît. Il s’agit du trentenaire blond, celui qui jouait au dame avec Boban, celui qui…
– Do you want drink with me, please ? balbutie l’homme, sensiblement ivre.
Il désigne la bouteille de vodka russe sur la table.
-Que se passe-t-il ? Reprend Paulette. Vous allez bien ? Et … vous parlez français ?
L’homme fait non de la tête. Il a une mine hirsute. Ses yeux sont injectés de sang.
– Hum, no, i’m sorry, fait-il, pitoyable. Come, please. Come here.
Il insiste pour qu’elle vienne s’asseoir à sa table. Comme il lui fait un peu pitié, Paulette le rejoint, s’installe à ses côtés sur le banc de bois. Par contre, elle refuse le verre d’alcool qu’il lui tend.
– I can’t stand this shit! Jeg skammer mig sa meget…se lamente le type.
Le blondinet explique dans un anglais approximatif parsemé de quelques bribes de français et d’une ou deux exclamation dans son idiome natal qu’il vient de Copenhague, et qu’il est dans la région pour faire des repérages pour un film. Il dit à Paulette qu’il est descendu dans cet hôtel il y a dix jours de cela, et que depuis il vit un véritable enfer. Trois jour plutôt, sa femme devait venir le rejoindre pour qu’ils passent ensemble une semaine en amoureux. Il devait l’attendre à l’aéroport, à 100 kilomètres de là. Et le soir venus, il ne s’est pas rendu au rendez-vous.
– Why ? voulu savoir Paulette.
– During this time, i was fucking this japanese bitch ! répondit-il, l’haleine chargée, l’air malheureux d’un chien battu.
Après son histoire il demeure silencieux, les yeux dans le vide.
– Jeg er en lort…now i want to die, gémit-il, avant d’avaler son verre cul-sec.
L’homme pose sa tête sur l’épaule de Paulette. Il renifle et sanglote. Paulette est affreusement gênée. Heureusement qu’il n’y a personne d’autre dans le salon. Une minute ou deux passent ainsi, Paulette murmurant des « everything will be okay ». Puis le danois prend la main de la jeune fille dans la sienne, pour la poser sur son sexe. Sous le pantalon, il est en érection. L’homme tient solidement la main de Paulette.
– I saw you last night, chuchotte-t-il, when you fuck with Boban…vous si belle…i want you so hard…
L’homme baisse son pantalon en toile , et découvre son sexe dressé, une queue fine , longue et toute rose. Le premier réflexe de Paulette est de gifler le danois. Le deuxième de hurler. Mais elle ne fait rien de tout cela. A la place, elle attrape le membre de l’homme et commence à le branler. Sa bouche est attiré par ce gland, et par ses couilles rondes et couvertes de poils blonds. Elle se baisse pour prendre la bite dans la bouche, suce le gland avidement, tandis que le danois renifle et sanglote toujours. Elle le branle a fond, avec la main et la bouche. Paulette entend des pas qui approchent. Une voix dit.
– Attention avec ce coco. Il part vite.
C’est Ludmilla. Elle vient s’asseoir à l’autre bout de la table. Elle porte une robe décolletée sur ses seins généreux. Quelque chose de simple et confortable.
Paulette enlève son chemisier puis dégrafe son soutien-gorge. Elle veut branler le danois entre ses seins. Elle les plaque de part et d’autre du membre tendu, les agite de haut en bas. Le type halète et sa queue crache un jet de sperme sur la gorge et les seins de Paulette.
– Je t’avais prévenu, petite, lâche Ludmilla, fataliste.
Paulette est excitée, ne veux pas s’arrêter en si bon chemin. Elle essuie le foutre avec ses doigts et les lèche. Elle plonge son regard dans celui de Ludmilla, semble l’implorer. Celle-ci se lève, rejoint la réception, attrape quelque chose derrière le comptoir et revient vers Paulette un godemiché dans les mains. Paulette fait glisser pantalon et culotte. Elle se touche, s’aperçoit qu’elle est trempée. Un genoux sur le banc, l’autre sur la table, elle présente sa croupe à l’hôtelière. Ludmilla la pénètre avec le gode. Elle le fait aller et venir, d’abord doucement, puis plus vite. En même temps, Paulette s’astique le clitoris. Elle ferme les yeux, se cambre, pousse plaintes et gémissements. Le danois, lui, assiste à la scène en buvant. Le godemiché ramone la chatte inondée de Paulette. Le petit bouton de chair est dur et gonflé entre ses doigts. Elle va jouir. Elle va….
Elle cri et s’écroule sur la table. Ses jambes ne la portent plus.
Elle s’entend murmurer :
– Merci….
X
Elle sait pourquoi les gens n’arrivent pas à quitter cet hôtel. Ici, la jouissance est décuplée. Avec Loïc, Paulette a parfois simulé. Ici, l’orgasme est dévastateur. C’en est presque effrayant. Comme elle perd la tête, la raison. Comme tout son corps se tend vers son désir. Elle est esclave de ces sensations. N’a besoin de rien d’autre.
Paulette songe à tout cela tandis que dehors le jour décline. Elle hésite à descendre pour dîner. L’appétit tarde à venir. On frappe a sa porte. Carole passe une tête.
– Tu veux passer ? On comptait jouer à un petit jeu de carte coquin et drôle. Si tu es dispo.
– Merci, mais non répond Paulette. Je vais rester au calme. Peut-être descendre grignoter quelque chose.
– Comme tu veux. Mais méfie-toi. Ils sont en train d’installer un écran et un projecteur en bas. Apparemment, Ludmilla s’est mise en tête de partager des films de jeunesse avec ses clients. Soirée morbide en perspective.
Paulette remercie Carole du conseil.
En attendant d’avoir un peu plus faim, Paulette essaie de lire quelques lignes de son roman policier. Elle a toujours été une grande lectrice, mais dans cet environnement, elle peine à se concentrer. Elle revoit en pensée le visage défait du danois. Son désespoir. Et elle qui l’encourage dans sa débauche! Elle s’en veut et a envie de rire à la fois devant l’absurdité de la situation.
Paulette descend l’escalier jusqu’au salon, qu’elle découvre plongé dans la pénombre. Elle entend le bruit d’un projecteur. Un écran blanc a été installé contre le mur du fond, au dessus du meuble à liqueur, face a la méridienne où sont assis Boban et le professeur Barate. Ludmila occupe un des fauteuils, l’asiatique corpulent un autre. Derrière lui, sa jeune amie se tient debout, attentive. Ils regardent tous un vieux film en super 8. Sur l’écran, des gens assis autour d’un grand feu de camp semblent participer à une cérémonie.
– C’est là que j’entre en scène, commente Ludmilla
A l’image, une jeune fille brune fait son apparition revêtue d’une tunique safran. Paulette reconnaît les traits de l’hôtelière dans cette gamine superbe, juste sortie de l’adolescence. Les gens autour du feu crient et chantent dans une langue inconnue. Un individu portant un masque de hibou tape sur un tambourin. La jeune Ludmilla danse de façon langoureuse. Paulette s’est approchée de l’écran, au niveau de la jeune japonaise. Cette dernière pouffe.
– C’est ridicule, souffle-t-elle.
Paulette reconnaît qu’elle n’a pas tort. On dirait la parodie d’une cérémonie hippie, d’une secte d’illuminés adeptes du chamanisme. C’est donc ça, la fameuse Église de la Sainte Extase, comme l’a appelé le professeur Barate?
Au fur et à mesure, toujours sur le rythme syncopé du tambourin, la danse devient sensuelle. La jeune fille remue des hanches, remonte sa tunique de plus en plus haut. Entre la musique et les vociférations des gens autour du feu, la cacophonie est totale.
– Une vrai bande de dégénérés, fait doucement la japonaise a coté de Paulette.
L’hôtelière dans son fauteuil se retourne, fusille la japonaisee du regard.
– Nous nous dispenserons de vos commentaires, lui lance-t-elle. Vous pouvez retourner jouer à la poupée dans votre chambre si ça ne vous intéresse pas.
Sur l’écran, Ludmilla jeune n’en finit pas de se trémousser. Elle se jette par terre, roule dans la poussière.
– Ce que vous voyez à l’image est une transe chamanique., explique l’hôtelière, didactique. La jeune fille que j’étais avait avalé une concoction à base de mescaline, et d’une autre substances très puissante et aphrodisiaque dont je tairai le nom.
Deux hommes portant des tuniques couleur sable viennent aider la jeune Ludmilla à se relever. Celle-ci se remet à danser. Elle fait passer sa tunique par dessus la tête, se retrouve nue. Boban émet un sifflement admiratif et un brin vulgaire. Tout en dansant, la fille caresse son opulente poitrine. Elle soulève un a un ses seins et les lèche.
– Je vous rappelle, explique l’hôtelière, qu’il s’agit d’un rite de passage à l’âge adulte. Chaque membre de l’Église ayant atteint dix huit ans y avait droit.
Les personnes assises autour du feu enlèvent aussi leur tunique. Hommes et femmes commencent à se masturber. La jeune Ludmilla leur montre sa chatte, les provoque avec des mouvements du bassin. Elle tombe sur les fesses, écarte les cuisses, se doigte le con recouvert d’une toison brune et épaisse. Le rythme de la musique accélère. L’homme à tête de hibou et son tambourin tourne autour de la jeune fille. Chaque spectateur remarque l’état d’excitation de la jeune Ludmilla. Celle-ci soulève la tunique de l’homme-hibou, libérant son sexe en érection. Elle le prend dans sa bouche. L’homme au tambourin s’immobilise sans cesser de battre le rythme. L’adolescente le suce à fond, avalant toute la bite dans sa gorge profonde.
– C’est rien qu’un putain de film porno amateur, marmonne la japonaise à côté de Paulette, avant de tourner ostensiblement les talons et de sortir du salon.
– Paulette, je vous en prie, approchez, propose Ludmilla. Ces messieurs vont vous faire une petite place.
Paulette hésite, puis s’avance. Boban et le professeur Barate s’écarte chacun à un bout de la méridienne. La jeune femme s’assoit entre les deux hommes.
Sur l’écran, les réjouissances se poursuivent. Un homme à tête de bison fait son apparition. Imposant, bien bâti, son sexe en érection fouettant l’air. Il attrape la jeune Ludmilla par les hanches et la pénètre sauvagement. L’adolescente recrache la verge de l’homme-hibou pour pousser une plainte terrible. Elle grimace et chancelle. L’homme hibou la maintient solidement tandis que le colosse lui pilonne la chatte, son énorme gourdin tendu et gorgé de sang la ramonant sans ménagement. L’homme hibou force la jeune fille à reprendre sa queue dans la bouche.
Le spectacle ne laisse pas tous les spectateurs insensibles. Boban se masse le sexe à travers le pantalon. Le professeur a desserré le col de sa cravate. La Ludmilla d’aujourd’hui, elle, n’est pas insensible à la vision de sa version plus jeune, martyrisée par les adeptes de la secte. Elle a soulevé sa robe et glissé une main dans sa culotte.
A l’écran, l’adolescente subit les coups de boutoir des deux hommes-animaux. La bite du bison dans son con, celle du hibou dans sa gorge. Tout autour, ne perdant rien du spectacle, les adeptes nus se branlent. Certains éjaculent.
Dans le salon de l’hôtel, Boban dégaine son membre gonflé. Il se masturbe. Le professeur Barate glisse une main entre les cuisses de Paulette, qui ce soir a enfilé une jupe. Elle sent les doigts la caresser à travers le tissu de la culotte. Ludmilla se lisse la fente, lentement, de haut en bas. A deux mètres d’elle, occupant le deuxième fauteuil, le gros asiatique sort aussi sa longue bite courbée. Il regarde l’hôtelière et se masturbe.
La fille à l’écran est à l’agonie. Les images sautent, la qualité du vieux film super 8 se dégrade. Le hibou jouit dans la gorge de l’adolescente. L’homme bison lui défonce toujours la chatte. La jeune fille gémit et suffoque, ses yeux se révulsent. Elle va tourner de l’œil. L’écran devient noir, le film s’interrompt brutalement.
Ludmilla se lève et vient se mettre à genoux au pied de l’asiatique pour lui lécher les testicules tandis que l’homme se masturbe. Puis elle le branle entre ses gros seins.
Sur la méridienne, Paulette a une bite dans chaque main. Chacun des deux hommes lui suce un sein pendant qu’elle les masturbe bien à fond. Leurs queues deviennent dures dans ses mains, douces et brûlantes. Sous sa jupe, sa culotte est trempée.
– Prenez moi tous les deux, s’entent-elle dire.
Boban lui dégrafe la jupe, fais glisser sa culotte. Il touche sa chatte du bout des doigts, constate à quel point elle mouille. Paulette force le croate à s’allonger sur le dos sur le tapis du salon. Sa queue énorme est dressée comme un mât de cocagne. Avec douceur, la jeune femme vient s’empaler sur la queue dure comme l’acier. Elle l’a sent jusqu’au fond de son vagin, lubrifié et brûlant. Boban la soulève par les hanches, la ramène vers lui, la soulève et la ramène encore. Elle éprouve la douceur des grosses couilles de l’homme sous ses fesses. Le professeur se tient debout devant elle, lui présente son sexe. Elle l’avale et le suce. Sa bite est courte et épaisse, le gland presque gris.
Non loin du trio, Ludmilla à quatre pattes se fait prendre par le cul. L’asiatique au gros ventre la sodomise en la faisant couiner. Les gros seins de l’hôtelière se balancent, leurs tétons pointant au centre des larges auréoles violacées.
– Défonce-moi le cul, gémit-elle. Tape bien au fond.
Paulette recrache la bite du professeur. Elle lui dit :
– Mets-la moi fort dans le cul.
Toujours empalée sur la trique du croate, Paulette reçoit la queue du professeur dans l’anus. Elle est si dilatée que la bite la pénètre sans forcer. La voilà prise en sandwich, possédée par deux hommes à la fois, leurs bites dans ses deux orifices, la ramonant, perforant sa chatte et son cul.
Elle ne sait plus où le plaisir et la douleur commence et s’achève. Elle n’est qu’un corps sans tête et doté de cavités lubrifiées et prête à engloutir n’importe quoi de long, de dur, de chaud et de palpitant. Elle voudrait disparaître sous une montagne de foutre. Le professeur jouit dans son cul. Il pousse un râle et sa queue gluante se retire de l’anus de Paulette. Le membre de Boban dans son con, la jeune femme se caresse le clitoris. La bite énorme lui remplit la chatte, s’enfonce et tape au fond. Boban dit qu’il va venir, qu’il va balancer tout le foutre de ses grosses couilles pleines. Sous les doigts de Paulette, le clito est dur et gonflé. Elle sent monter la vague, du fond de son ventre, elle sent venir la déflagration, et elle pense qu’elle va hurler comme jamais. Boban crie en éjaculant dans sa chatte, elle se cambre et est terrassée par la puissance de l’extase.
Un peu plus loin, Ludmilla finit l’asiatique à la main. Une giclée de sperme arrose le visage rougit par l’effort de l’hôtelière.
Onze heures sonnent à l’horloge comtale du salon.
XI
Paulette se réveille dans sa chambre. S’étire dans la lumière du matin. Elle a prit sa décision. Elle rassemble ses affaires, fait sa toilette dans la petite salle de bain. A la réception, trouve Ludmilla qui fait ses compte. L’hôtelière a détaché sa lourde chevelure brune au reflet gris, et porte une robe droite d’un vert profond.
– Ainsi vous nous quittez, fait cette dernière. Vous allez nous regretter.
Paulette sourit. Elle demande sa note. Paye avec sa carte bleue.
– Vous reviendrez peut-être nous voir, qui sait ? ajoute Ludmilla.
L’autobus s’arrête devant la petite gare en briques rouge. Paulette descend. Son train est dans une petite heure, elle a le temps d’avaler quelque chose au buffet. Elle s’assoit à une petite table en formica. Commande deux croissants, un café long. Il y a peu de voyageurs à cette époque de l’année. Elle téléphone à sa sœur, et lui explique la situation.
– Tu peux venir quand tu veux, réagit Sophie. Il y a la chambre d’ami, en plus Grégoire sera en déplacement la semaine prochaine.
Paulette la remercie, lui dit « à ce soir ».
Paulette petit-déjeune avec gourmandise. Elle ne voit pas l’homme s’approcher d’elle, sa valise roulante à la main.
– Excusez moi, mademoiselle, fait-il et Paulette lève les yeux. Je ne sais pas si vous venez d’arriver ou si vous vous apprêtez à partir, mais je me demandais si vous pouviez me conseiller un établissement sympa dans les environs. Je suis là pour quelques jours et je ne connais pas la région.
L’homme est grand, brun, beau garçon. L’odeur de son eau de toilette parvient jusqu’à Paulette. Tout d’un coup, son cœur bat plus fort. Elle cherche ses mots., croise le regard de l’inconnu.
– Mademoiselle? répète celui-ci, devant le mutisme de la jeune femme.
– Excusez moi, fait Paulette. Oui, je connais un établissement qui pourrait vous plaire. Si vous désirez, je peux vous y accompagner. Cet un hôtel très spécial. Il est bâtis sur le promontoire que l’on aperçoit d’ici.
Elle sourit à l’homme, qui lui sourit en retour.
IX
Elle ne se souvient pas quand elle s’est endormie. Mais elle se réveille à la lumière du jour. Elle a dormi longtemps et se sent reposée. Elle envisage de se rendre au village. Loin de l’hôtel, ses idées seront plus claires. Il faut qu’elle prenne du temps pour réfléchir. A Loïc, a son futur proche. A la façon dont elle se comporte depuis deux jours.
En traversant le hall de l’hôtel elle croise Ludmilla, la salue. L’hôtelière semble perdue dans ses pensées, réagit à peine. Paulette sort sous un beau ciel pur. La terre sent l’orage de la veille. La jeune femme se remplit les poumons des parfums du dehors. La résine, l’écorce des pins. Elle descend par le sentier qui mène à la nationale et à l’arrêt de l’autobus. Le trajet jusqu’au village est rapide. Paulette marche jusqu’à la place principale, ou se côtoient commerces et restaurants. Elle est tentée par la terrasse d’une brasserie. Il va être midi, et elle est morte de fin. La veille, a-t-elle seulement mangé ? Une femme lui fait de grand signe. Elle reconnaît la plus âgé de ses deux voisines de chambre lesbiennes. Les deux femmes sont ensemble à une table, et semblent l’inviter a les rejoindre.
– Joignez-vous à nous, fait la quadragénaire. Plus on est de fous…
Elle porte un chemisier en coton, des bracelets aux poignets. Ses cheveux sont rassemblés en une natte longue et épaisse, qui descend dans son dos. La plus jeune est vêtu d’un tee-shirt ample, masculin. Elle n’est pas maquillée, nature. Paulette s’assoit.
– On pensait se prendre un assortiment de tapas, dit la femme avec la natte.
Paulette consulte la carte.
– A propos, moi c’est Carole, ajoute la quadra. Ma copine s’appelle Anis. Nous n’avons pas trouvé le temps de faire les présentations.
– Oui, bien sur, bredouille Paulette. Moi c’est Paulette. Et oui, des tapas, pourquoi pas ?
Une jeune fille vient prendre leur commande. Quand elle s’éloigne, Carole dit :
– On était en train de discuter de la raison pour laquelle nous étions encore dans cet hôtel, alors que les cours d’Anis a la faculté ont repris depuis deux jours.
Anis pouffe. Elle a un piercing dans le nez, et de multiples anneaux aux oreilles. Elle allume une cigarette.
– Cet hôtel nous rend marteau, elle lâche en grinçant presque des dents. Je suis 100 pour cent gouine, et je me retrouve à…
Elle crache au pied de sa chaise.
– Y’a des trucs pas net, poursuit-elle. Ne me dites pas que vous avez rien remarqué ?
La question s’adresse à Paulette. Elle rougit en repensant à toutes ces choses qu’elle a faites.
– Vous pensez qu’on nous drogue à notre insu ? s’entent-elle demander.
La jeune fille apporte leurs assiettes, garnies d’un assortiments de jambon ibérique, de fromage de brebis, tomates confites, verrines à la crème d’artichaut, et une carafe de vin rouge.
– De la drogue ? fait Carole. Ou ça ? Dans l’eau ? Nous n’avons mangé qu’ne fois à l’hôtel. D’ailleurs, en étant honnête, nous n’avons presque rien avalé ces derniers jours.
Les trois femmes mangent et se servent du vin.
– Celui qui me débecte le plus, c’est l’ancien prêtre, là, lâche tout à coup Anis. Il est moche et vulgaire, avec sa bite tordue.
Carole émet un rire léger et cristallin.
– Tu ne vas pas recommencer, dit-elle à son amie. Ça ne t’as pas empêché de lui vider les couilles, chérie.
Anis grimace.
– Justement ! C’est juste incompréhensible ! Je n’aime que les chattes ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne me reconnais plus. Et je suis en train de rater les cours, des cours vraiment important. Mes parents vont me tuer. Ça n’a aucun sens.
– Vous êtes ensemble depuis longtemps ? veux savoir Paulette.
– Ça va faire deux ans jeudi prochain, répond Carole. J’ai connu Anis sur le campus, alors que j’effectuais une mission pédagogique pour le rectorat. Je me souviens d’elle en jupe écossaise et socquettes. Elle dépareillait.
– Tu vas pas raconter notre life ? la sermonne l’étudiante.
– Pourquoi pas ? J’ai commencé à la suivre un peu partout. Elle s’en est rendu compte au bout de trois jours. Alors elle m’a accosté et m’a demandé de façon agressive si, je cite, « je voulais sa photo ». Question à laquelle j’ai répondu : « Oui, pourvu que tu sois nue. Et si possible dédicacée, la photo».
– J’ai faillit t’en coller une, intervient Anis.
– Ho, tu aurais peut être essayé, mais j’ai du répondant, souris Carole.
– Il faut croire que j’avais vraiment l’air d’une goudou.
– Ça ne coûte rien d’essayer? J’ai toujours fonctionner comme ça, à l’instinct.
Paulette avale les tapas d’un bon appétit. Le vin est simple et plutôt bon. Paulette a l’impression d’émerger à peine d’une longue rêverie, qui sans être tout à fait un cauchemar, l’a éprouvée et bouleversée.
– Je ne vous cacherai pas que, moi aussi, cet hôtel m’a fait faire certaines choses, éprouve-t-elle le besoin de confier. Je suis en couple et hétéro. Sans aucun doute.
– Ce n’est pas l’impression que tu m’a laissé, glisse Anis, qui n’a pas oublié comment la jeune femme lui a bouffé la chatte.
– J’ai fuis jusqu’ici pour faire le point, quand j’ai découvert que mon mec me trompait sans arrêts. Je ne pensais absolument pas à…tout ceci.
– C’est la vieille là, Ludmilla, ajoute Anis. Cette salope nous a jeté un sort. Et ces tableaux dégueulasses, partout sur les murs ! C’est le musée de l’horreur, ce truc.
Carole pouffe.
– Il ne faut rien exagéré, chérie. Je t’ai quand même vu prendre ton pied plus d’une fois.
– On devait passé une semaine en amoureuse, faire un peu de tourisme, se plaint l’étudiante. Pas recevoir des jets de foutre sur la gueule !
– J’aime quand tu es vulgaire, ça m’excite, se moque Carole.
Paulette sourit. Elle se sent bien en compagnie de ce couple. Elle se pose la question de savoir si l’atmosphère aphrodisiaque de l’hôtel n’est pas un danger pour les couples établis. En tout cas, nul doute que celui qu’elle forme avec Loïc a brutalement pris fin hier soir.
– Et toi ? dit Carole en s’adressant à Paulette. Je me permet de te tutoyer. Tu est ici jusqu’à quand ? Tu pense pouvoir t’échapper de cet antre de la débauche ?
Il y a de l’ironie dans sa voix.
– Je n’ai pas réfléchis. Je suis parti sur un coup de tête, sans projet précis. Je partirais sans doute demain.
Paulette surprend le regard que s’échangent les deux amantes. Elle lit de l’incrédulité, de l’amusement aussi.
Les trois femmes sont rassasiées. Elles se permettent quand même un dessert. Flan pâtissier pour Carole, sorbet à la mangue pour Anis, et tartelette aux mûres pour Paulette.
– Nous aussi partiront demain. Il le faut, dit Carole. J’ai mon travail, la petite a ses cours. La vie continue.
Paulette se lève, pour prendre congé. Elle a besoin de marcher, comme ça, sans autre but que se laisser porter par le courant. Et réfléchir bien sur. Prendre des décisions.
– Nous nous reverrons sûrement avant notre départ, lui lache Carole. Ce soir peut-être ?
Son sourire coquin fait rosir les joues de Paulette.
– En tout cas pour ma part, tu es la bienvenue, fait Anis. Je repense souvent à l’autre nuit.
Paulette, gênée, fais un petit au-revoir de la main et s’éloigne.
La cote est magnifique, le temps agréable. L’air marin lui fait du bien. Oui, il va bien falloir qu’elle rentre chez elle. Mais Loïc aura-t-il quitter l’appartement du boulevard Michelet ? Si ce n’est pas le cas, elle va devoir improviser. La sœur de Paulette a une maison à la campagne, elle pourrait s’y réfugier quelques temps. Elle ne s’imagine pas recoller les morceaux avec Loïc. Pas après ses multiples trahisons. Et toutes ces filles, avec lui sur les photos ! Ou les trouve-t-il ? Sur des sites spécialisés ? Par l’intermédiaire de son travail ? Elle ne sait que penser. Paît-il des prostituées ?
Au bout d’un moment le ciel s’obscurcit., et elle décide de rentrer avant la pluie. Elle regagne le centre du village et l’arrêt de bus, près de la petite gare en briques rouge. Elle est seule à attendre. Le bus arrive trente bonne minutes plus tard. Un petit quart d’heure après, il la dépose au pied du promontoire et elle marche vers l’hôtel par le sentier en terre battue. Quand elle pénètre dans le hall du bâtiment, elle perçoit des gémissements, comme des sanglots, en provenance du salon. Curieuse, elle jette un œil. Un homme est avachi sur une table devant une bouteille.
– Monsieur ? Vous allez bien ? elle demande.
Le type relève la tête. Paulette le reconnaît. Il s’agit du trentenaire blond, celui qui jouait au dame avec Boban, celui qui…
– Do you want drink with me, please ? balbutie l’homme, sensiblement ivre.
Il désigne la bouteille de vodka russe sur la table.
-Que se passe-t-il ? Reprend Paulette. Vous allez bien ? Et … vous parlez français ?
L’homme fait non de la tête. Il a une mine hirsute. Ses yeux sont injectés de sang.
– Hum, no, i’m sorry, fait-il, pitoyable. Come, please. Come here.
Il insiste pour qu’elle vienne s’asseoir à sa table. Comme il lui fait un peu pitié, Paulette le rejoint, s’installe à ses côtés sur le banc de bois. Par contre, elle refuse le verre d’alcool qu’il lui tend.
– I can’t stand this shit! Jeg skammer mig sa meget…se lamente le type.
Le blondinet explique dans un anglais approximatif parsemé de quelques bribes de français et d’une ou deux exclamation dans son idiome natal qu’il vient de Copenhague, et qu’il est dans la région pour faire des repérages pour un film. Il dit à Paulette qu’il est descendu dans cet hôtel il y a dix jours de cela, et que depuis il vit un véritable enfer. Trois jour plutôt, sa femme devait venir le rejoindre pour qu’ils passent ensemble une semaine en amoureux. Il devait l’attendre à l’aéroport, à 100 kilomètres de là. Et le soir venus, il ne s’est pas rendu au rendez-vous.
– Why ? voulu savoir Paulette.
– During this time, i was fucking this japanese bitch ! répondit-il, l’haleine chargée, l’air malheureux d’un chien battu.
Après son histoire il demeure silencieux, les yeux dans le vide.
– Jeg er en lort…now i want to die, gémit-il, avant d’avaler son verre cul-sec.
L’homme pose sa tête sur l’épaule de Paulette. Il renifle et sanglote. Paulette est affreusement gênée. Heureusement qu’il n’y a personne d’autre dans le salon. Une minute ou deux passent ainsi, Paulette murmurant des « everything will be okay ». Puis le danois prend la main de la jeune fille dans la sienne, pour la poser sur son sexe. Sous le pantalon, il est en érection. L’homme tient solidement la main de Paulette.
– I saw you last night, chuchotte-t-il, when you fuck with Boban…vous si belle…i want you so hard…
L’homme baisse son pantalon en toile , et découvre son sexe dressé, une queue fine , longue et toute rose. Le premier réflexe de Paulette est de gifler le danois. Le deuxième de hurler. Mais elle ne fait rien de tout cela. A la place, elle attrape le membre de l’homme et commence à le branler. Sa bouche est attiré par ce gland, et par ses couilles rondes et couvertes de poils blonds. Elle se baisse pour prendre la bite dans la bouche, suce le gland avidement, tandis que le danois renifle et sanglote toujours. Elle le branle a fond, avec la main et la bouche. Paulette entend des pas qui approchent. Une voix dit.
– Attention avec ce coco. Il part vite.
C’est Ludmilla. Elle vient s’asseoir à l’autre bout de la table. Elle porte une robe décolletée sur ses seins généreux. Quelque chose de simple et confortable.
Paulette enlève son chemisier puis dégrafe son soutien-gorge. Elle veut branler le danois entre ses seins. Elle les plaque de part et d’autre du membre tendu, les agite de haut en bas. Le type halète et sa queue crache un jet de sperme sur la gorge et les seins de Paulette.
– Je t’avais prévenu, petite, lâche Ludmilla, fataliste.
Paulette est excitée, ne veux pas s’arrêter en si bon chemin. Elle essuie le foutre avec ses doigts et les lèche. Elle plonge son regard dans celui de Ludmilla, semble l’implorer. Celle-ci se lève, rejoint la réception, attrape quelque chose derrière le comptoir et revient vers Paulette un godemiché dans les mains. Paulette fait glisser pantalon et culotte. Elle se touche, s’aperçoit qu’elle est trempée. Un genoux sur le banc, l’autre sur la table, elle présente sa croupe à l’hôtelière. Ludmilla la pénètre avec le gode. Elle le fait aller et venir, d’abord doucement, puis plus vite. En même temps, Paulette s’astique le clitoris. Elle ferme les yeux, se cambre, pousse plaintes et gémissements. Le danois, lui, assiste à la scène en buvant. Le godemiché ramone la chatte inondée de Paulette. Le petit bouton de chair est dur et gonflé entre ses doigts. Elle va jouir. Elle va….
Elle cri et s’écroule sur la table. Ses jambes ne la portent plus.
Elle s’entend murmurer :
– Merci….
X
Elle sait pourquoi les gens n’arrivent pas à quitter cet hôtel. Ici, la jouissance est décuplée. Avec Loïc, Paulette a parfois simulé. Ici, l’orgasme est dévastateur. C’en est presque effrayant. Comme elle perd la tête, la raison. Comme tout son corps se tend vers son désir. Elle est esclave de ces sensations. N’a besoin de rien d’autre.
Paulette songe à tout cela tandis que dehors le jour décline. Elle hésite à descendre pour dîner. L’appétit tarde à venir. On frappe a sa porte. Carole passe une tête.
– Tu veux passer ? On comptait jouer à un petit jeu de carte coquin et drôle. Si tu es dispo.
– Merci, mais non répond Paulette. Je vais rester au calme. Peut-être descendre grignoter quelque chose.
– Comme tu veux. Mais méfie-toi. Ils sont en train d’installer un écran et un projecteur en bas. Apparemment, Ludmilla s’est mise en tête de partager des films de jeunesse avec ses clients. Soirée morbide en perspective.
Paulette remercie Carole du conseil.
En attendant d’avoir un peu plus faim, Paulette essaie de lire quelques lignes de son roman policier. Elle a toujours été une grande lectrice, mais dans cet environnement, elle peine à se concentrer. Elle revoit en pensée le visage défait du danois. Son désespoir. Et elle qui l’encourage dans sa débauche! Elle s’en veut et a envie de rire à la fois devant l’absurdité de la situation.
Paulette descend l’escalier jusqu’au salon, qu’elle découvre plongé dans la pénombre. Elle entend le bruit d’un projecteur. Un écran blanc a été installé contre le mur du fond, au dessus du meuble à liqueur, face a la méridienne où sont assis Boban et le professeur Barate. Ludmila occupe un des fauteuils, l’asiatique corpulent un autre. Derrière lui, sa jeune amie se tient debout, attentive. Ils regardent tous un vieux film en super 8. Sur l’écran, des gens assis autour d’un grand feu de camp semblent participer à une cérémonie.
– C’est là que j’entre en scène, commente Ludmilla
A l’image, une jeune fille brune fait son apparition revêtue d’une tunique safran. Paulette reconnaît les traits de l’hôtelière dans cette gamine superbe, juste sortie de l’adolescence. Les gens autour du feu crient et chantent dans une langue inconnue. Un individu portant un masque de hibou tape sur un tambourin. La jeune Ludmilla danse de façon langoureuse. Paulette s’est approchée de l’écran, au niveau de la jeune japonaise. Cette dernière pouffe.
– C’est ridicule, souffle-t-elle.
Paulette reconnaît qu’elle n’a pas tort. On dirait la parodie d’une cérémonie hippie, d’une secte d’illuminés adeptes du chamanisme. C’est donc ça, la fameuse Église de la Sainte Extase, comme l’a appelé le professeur Barate?
Au fur et à mesure, toujours sur le rythme syncopé du tambourin, la danse devient sensuelle. La jeune fille remue des hanches, remonte sa tunique de plus en plus haut. Entre la musique et les vociférations des gens autour du feu, la cacophonie est totale.
– Une vrai bande de dégénérés, fait doucement la japonaise a coté de Paulette.
L’hôtelière dans son fauteuil se retourne, fusille la japonaisee du regard.
– Nous nous dispenserons de vos commentaires, lui lance-t-elle. Vous pouvez retourner jouer à la poupée dans votre chambre si ça ne vous intéresse pas.
Sur l’écran, Ludmilla jeune n’en finit pas de se trémousser. Elle se jette par terre, roule dans la poussière.
– Ce que vous voyez à l’image est une transe chamanique., explique l’hôtelière, didactique. La jeune fille que j’étais avait avalé une concoction à base de mescaline, et d’une autre substances très puissante et aphrodisiaque dont je tairai le nom.
Deux hommes portant des tuniques couleur sable viennent aider la jeune Ludmilla à se relever. Celle-ci se remet à danser. Elle fait passer sa tunique par dessus la tête, se retrouve nue. Boban émet un sifflement admiratif et un brin vulgaire. Tout en dansant, la fille caresse son opulente poitrine. Elle soulève un a un ses seins et les lèche.
– Je vous rappelle, explique l’hôtelière, qu’il s’agit d’un rite de passage à l’âge adulte. Chaque membre de l’Église ayant atteint dix huit ans y avait droit.
Les personnes assises autour du feu enlèvent aussi leur tunique. Hommes et femmes commencent à se masturber. La jeune Ludmilla leur montre sa chatte, les provoque avec des mouvements du bassin. Elle tombe sur les fesses, écarte les cuisses, se doigte le con recouvert d’une toison brune et épaisse. Le rythme de la musique accélère. L’homme à tête de hibou et son tambourin tourne autour de la jeune fille. Chaque spectateur remarque l’état d’excitation de la jeune Ludmilla. Celle-ci soulève la tunique de l’homme-hibou, libérant son sexe en érection. Elle le prend dans sa bouche. L’homme au tambourin s’immobilise sans cesser de battre le rythme. L’adolescente le suce à fond, avalant toute la bite dans sa gorge profonde.
– C’est rien qu’un putain de film porno amateur, marmonne la japonaise à côté de Paulette, avant de tourner ostensiblement les talons et de sortir du salon.
– Paulette, je vous en prie, approchez, propose Ludmilla. Ces messieurs vont vous faire une petite place.
Paulette hésite, puis s’avance. Boban et le professeur Barate s’écarte chacun à un bout de la méridienne. La jeune femme s’assoit entre les deux hommes.
Sur l’écran, les réjouissances se poursuivent. Un homme à tête de bison fait son apparition. Imposant, bien bâti, son sexe en érection fouettant l’air. Il attrape la jeune Ludmilla par les hanches et la pénètre sauvagement. L’adolescente recrache la verge de l’homme-hibou pour pousser une plainte terrible. Elle grimace et chancelle. L’homme hibou la maintient solidement tandis que le colosse lui pilonne la chatte, son énorme gourdin tendu et gorgé de sang la ramonant sans ménagement. L’homme hibou force la jeune fille à reprendre sa queue dans la bouche.
Le spectacle ne laisse pas tous les spectateurs insensibles. Boban se masse le sexe à travers le pantalon. Le professeur a desserré le col de sa cravate. La Ludmilla d’aujourd’hui, elle, n’est pas insensible à la vision de sa version plus jeune, martyrisée par les adeptes de la secte. Elle a soulevé sa robe et glissé une main dans sa culotte.
A l’écran, l’adolescente subit les coups de boutoir des deux hommes-animaux. La bite du bison dans son con, celle du hibou dans sa gorge. Tout autour, ne perdant rien du spectacle, les adeptes nus se branlent. Certains éjaculent.
Dans le salon de l’hôtel, Boban dégaine son membre gonflé. Il se masturbe. Le professeur Barate glisse une main entre les cuisses de Paulette, qui ce soir a enfilé une jupe. Elle sent les doigts la caresser à travers le tissu de la culotte. Ludmilla se lisse la fente, lentement, de haut en bas. A deux mètres d’elle, occupant le deuxième fauteuil, le gros asiatique sort aussi sa longue bite courbée. Il regarde l’hôtelière et se masturbe.
La fille à l’écran est à l’agonie. Les images sautent, la qualité du vieux film super 8 se dégrade. Le hibou jouit dans la gorge de l’adolescente. L’homme bison lui défonce toujours la chatte. La jeune fille gémit et suffoque, ses yeux se révulsent. Elle va tourner de l’œil. L’écran devient noir, le film s’interrompt brutalement.
Ludmilla se lève et vient se mettre à genoux au pied de l’asiatique pour lui lécher les testicules tandis que l’homme se masturbe. Puis elle le branle entre ses gros seins.
Sur la méridienne, Paulette a une bite dans chaque main. Chacun des deux hommes lui suce un sein pendant qu’elle les masturbe bien à fond. Leurs queues deviennent dures dans ses mains, douces et brûlantes. Sous sa jupe, sa culotte est trempée.
– Prenez moi tous les deux, s’entent-elle dire.
Boban lui dégrafe la jupe, fais glisser sa culotte. Il touche sa chatte du bout des doigts, constate à quel point elle mouille. Paulette force le croate à s’allonger sur le dos sur le tapis du salon. Sa queue énorme est dressée comme un mât de cocagne. Avec douceur, la jeune femme vient s’empaler sur la queue dure comme l’acier. Elle l’a sent jusqu’au fond de son vagin, lubrifié et brûlant. Boban la soulève par les hanches, la ramène vers lui, la soulève et la ramène encore. Elle éprouve la douceur des grosses couilles de l’homme sous ses fesses. Le professeur se tient debout devant elle, lui présente son sexe. Elle l’avale et le suce. Sa bite est courte et épaisse, le gland presque gris.
Non loin du trio, Ludmilla à quatre pattes se fait prendre par le cul. L’asiatique au gros ventre la sodomise en la faisant couiner. Les gros seins de l’hôtelière se balancent, leurs tétons pointant au centre des larges auréoles violacées.
– Défonce-moi le cul, gémit-elle. Tape bien au fond.
Paulette recrache la bite du professeur. Elle lui dit :
– Mets-la moi fort dans le cul.
Toujours empalée sur la trique du croate, Paulette reçoit la queue du professeur dans l’anus. Elle est si dilatée que la bite la pénètre sans forcer. La voilà prise en sandwich, possédée par deux hommes à la fois, leurs bites dans ses deux orifices, la ramonant, perforant sa chatte et son cul.
Elle ne sait plus où le plaisir et la douleur commence et s’achève. Elle n’est qu’un corps sans tête et doté de cavités lubrifiées et prête à engloutir n’importe quoi de long, de dur, de chaud et de palpitant. Elle voudrait disparaître sous une montagne de foutre. Le professeur jouit dans son cul. Il pousse un râle et sa queue gluante se retire de l’anus de Paulette. Le membre de Boban dans son con, la jeune femme se caresse le clitoris. La bite énorme lui remplit la chatte, s’enfonce et tape au fond. Boban dit qu’il va venir, qu’il va balancer tout le foutre de ses grosses couilles pleines. Sous les doigts de Paulette, le clito est dur et gonflé. Elle sent monter la vague, du fond de son ventre, elle sent venir la déflagration, et elle pense qu’elle va hurler comme jamais. Boban crie en éjaculant dans sa chatte, elle se cambre et est terrassée par la puissance de l’extase.
Un peu plus loin, Ludmilla finit l’asiatique à la main. Une giclée de sperme arrose le visage rougit par l’effort de l’hôtelière.
Onze heures sonnent à l’horloge comtale du salon.
XI
Paulette se réveille dans sa chambre. S’étire dans la lumière du matin. Elle a prit sa décision. Elle rassemble ses affaires, fait sa toilette dans la petite salle de bain. A la réception, trouve Ludmilla qui fait ses compte. L’hôtelière a détaché sa lourde chevelure brune au reflet gris, et porte une robe droite d’un vert profond.
– Ainsi vous nous quittez, fait cette dernière. Vous allez nous regretter.
Paulette sourit. Elle demande sa note. Paye avec sa carte bleue.
– Vous reviendrez peut-être nous voir, qui sait ? ajoute Ludmilla.
L’autobus s’arrête devant la petite gare en briques rouge. Paulette descend. Son train est dans une petite heure, elle a le temps d’avaler quelque chose au buffet. Elle s’assoit à une petite table en formica. Commande deux croissants, un café long. Il y a peu de voyageurs à cette époque de l’année. Elle téléphone à sa sœur, et lui explique la situation.
– Tu peux venir quand tu veux, réagit Sophie. Il y a la chambre d’ami, en plus Grégoire sera en déplacement la semaine prochaine.
Paulette la remercie, lui dit « à ce soir ».
Paulette petit-déjeune avec gourmandise. Elle ne voit pas l’homme s’approcher d’elle, sa valise roulante à la main.
– Excusez moi, mademoiselle, fait-il et Paulette lève les yeux. Je ne sais pas si vous venez d’arriver ou si vous vous apprêtez à partir, mais je me demandais si vous pouviez me conseiller un établissement sympa dans les environs. Je suis là pour quelques jours et je ne connais pas la région.
L’homme est grand, brun, beau garçon. L’odeur de son eau de toilette parvient jusqu’à Paulette. Tout d’un coup, son cœur bat plus fort. Elle cherche ses mots., croise le regard de l’inconnu.
– Mademoiselle? répète celui-ci, devant le mutisme de la jeune femme.
– Excusez moi, fait Paulette. Oui, je connais un établissement qui pourrait vous plaire. Si vous désirez, je peux vous y accompagner. Cet un hôtel très spécial. Il est bâtis sur le promontoire que l’on aperçoit d’ici.
Elle sourit à l’homme, qui lui sourit en retour.
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