JEUX DE BOULES (PARTIE 2)


Je suis descendu tôt le lendemain matin pour prendre mon petit déjeuner. Avant de se séparer, on avait prévu de se retrouver sur le site de la compétition pour s’entraîner sur le coup de huit heures. J’avais le planning bien en tête. Sur le coup de dix heures, les huit équipes retenues s’affrontaient deux par deux. L’après-midi, il y aurait la demi-finale, et le lendemain la finale.

Le matin, le petit déjeuner était organisé en buffet. Je pensais retrouver ma serveuse favorite, mais la personne qui agençait le buffet avait dix ans et trente kilos de plus qu’elle, sans compter une magnifique moustache.

En m’éloignant de l’hôtel, mes jeux de boules à la main, je me suis dit que c’était vraiment un établissement particulier. Mais je n’y ai plus pensé, une fois arrivé sur le terrain. Deux des équipes adversaires étaient déjà occupées à s’entraîner. J’ai été les saluer. A force d’aller d’un challenge à l’autre, on se connaissait tous, et on n’éprouvait pas d’animosité les uns pour les autres. Les meilleurs gagnaient, et il n’y avait pas que le talent qui jouait.

Toute l’équipe est arrivée petit à petit. On s’est chauffés pendant une demi-heure, avant que les juges ne nous appellent. La partie a commencé. Je crois qu’on était plutôt philosophes. On se disait que si on gagnait, c’était bien… Sinon…Tant pis… Mais on s’est quand même appliqués. On a été les premiers surpris de gagner. Il nous fallait revenir l’après-midi.

On est repartis pour l’hôtel-restaurant. La patronne était derrière la réception avec deux filles. Je me suis senti un instant mal à l’aise, me disant que je devais m’efforcer de ne rien montrer de mon malaise. Celle de gauche était celle qui, la veille au soir, était aux prises avec les deux hommes, trois si on comptait celui qui se masturbait devant elle, l’autre celle qui avait le visage plongé dans le sexe de la blonde sans formes. Les trois femmes avaient des robes magnifiques.

Ça s’est bien passé ?

On a gagné les quarts de finale…

Bravo !

Attendez, cet après-midi il y a les demi-finales…On verra à ce moment là…

Si vous gagnez, je vous offre le champagne !

Ce qui m’a surtout fait plaisir, ça a été de retrouver ma serveuse favorite dans la grande salle à manger. Elle avait remplacé son chemisier blanc par un chemisier rouge, et la jupe aussi était rouge. Elle m’a souri. Je me suis dit que je pourrais bien revenir à L… tous les week-ends. Après tout, ça n’était pas si loin que ça.

On finissait de manger, dans l’euphorie de la victoire matinale quand elle m’a soufflé à l’oreille :

Tu sors dans l’entrée, tu pars sur ta droite et tu pousses la porte…Je serai là…

J’ai attendu une minute et je me suis levé. Le regard que m’a jeté André m’a fait comprendre qu’il était tout sauf dupe. Je suis sorti, avec un rien d’appréhension, de la salle à manger. La réception était vide. C’était aussi bien, je me serais sans doute trahi.

La pièce servait pour entreposer du matériel. Elle était bien encombrée, même si les étagères, le long des murs, permettaient de stocker. L’élément central, c’était une grande table en acier au milieu. Elle aussi était encombrée, mais ça n’était pas vraiment un problème. Ça ne gênait pas Francine qui avait simplement poussé sur le côté des plats pour avoir une assise. En m’attendant, elle avait eu le temps de remonter sa jupe, et de descendre sa culotte. Ce jour-là, elle était vraiment tout en rouge, y compris pour ses sous-vêtements. Quand elle m’a entendu pousser la porte, elle s’est retournée, et elle m’a souri.

On n’a pas beaucoup de temps, je sais que tu dois retourner en compétition, moi je dois aller faire la plonge, mais je voulais quand même qu’on fasse quelque chose ensemble. Je suis sûre que ça te portera chance.

Je n’avais pas vraiment de doutes quant à ce que ce ‘quelque chose’ pouvait signifier. Et si j’avais pu en avoir, elle a glissé sa main entre ses cuisses, inséré deux doigts dans son sexe, et les a écartés, ouvrant celui-ci.

Elle a dit :

Viens !

Mais je serais venu de toute façon. Elle s’en doutait bien. C’était sans doute pour cela qu’elle avait posé un préservatif sur la table. Je m’en suis gainé, et je me suis approché d’elle. A cet instant, la compétition ne comptait plus, il n’y avait que le désir que j’avais pour elle, intense, fort, puissant. Elle a poussé un petit gémissement quand je suis rentré en elle jusqu’à la remplir totalement.

J’en ai eu envie toute la matinée. Je me suis isolée à un moment pour me masturber tellement j’avais envie.

On a oublié tout ce qui nous entourait, et nos contraintes temporelles…Je me suis mis à aller et venir en elle, soucieux de lui donner du plaisir autant que d’en prendre. A un moment, j’ai senti comme une caresse sur ma queue, je me suis rendu compte qu’elle frottait son clitoris, et, bien évidemment, dans le prolongement, ses doigts frôlaient ma queue. Elle a joui, autant parce que ses doigts appuyaient sur son clito que parce que ma queue allait et venait en elle. Je me suis libéré dans son ventre, remplissant la capote de ma semence.

Il y a des moments de grâce. Celui-ci, que j’avais vécu avec elle, et celui que toute l’équipe a connu plus tard, au milieu de l’après-midi lors des demi-finales. On était opposés à l’équipe d’un département voisin, et on s’est dit qu’on allait se faire laminer. Mais on était bien décidés à tenter le coup. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Sans doute qu’il y avait en nous un mélange d’optimisme et de courage. Ça a été suffisant, en tout cas, pour qu’après des débuts difficiles, on engrange les points. Ils n’ont rien pu faire. Alors qu’on marquait les derniers, ils étaient déconfits.

Quand on est rentrés à l’hôtel, on était sur un petit nuage. On n’avait vraiment pas imaginé gagner en demi-finales, en régionale. Même si on perdait le lendemain, c’était une belle victoire.

La patronne nous a questionnés, au moment où on arrivait :

Alors ?

On est en finale !

Ce soir, champagne pour tout le monde. Sur mon compte. En attendant  votre victoire demain. Si c’est le cas, je vous promets le meilleur !

Je me suis demandé ce que signifiait « le meilleur ». A vrai dire, j’en avais une petite idée, et ce d’autant qu’un groupe de trois hommes est arrivé. Eux aussi venaient chercher le meilleur. Celui-ci s’est matérialisé sous la forme de trois filles qui sont apparues comme par miracle.

Le soir, le champagne a coulé à flots pendant le repas et on est partis se coucher plutôt pompettes. On avait sans doute eu tort de se griser ainsi. On risquait de perdre la finale.

Elle m’a rejoint au moment où je m’assoupissais. Je m’étais préservé, ne buvant qu’une flûte de champagne pour rester en condition quand elle me rejoindrait, mais j’étais tellement fatigué que je n’ai pas pu émerger de mon semi sommeil.

C’est le lendemain que tout s’est vraiment joué. L’enchaînement qui a amené à notre arrestation. Après le petit déjeuner, on est parti s’entraîner pour la finale. Certains avaient mal aux cheveux, mais on a retrouvé la forme dès qu’on a été face à nos adversaires. On était portés par quelque chose… Je ne sais pas bien quoi. On a marqué, marqué et encore marqué.

Champions régionaux ! On n’y croyait pas ! Il y a eu ces moments d’exaltation, celui de la victoire, quand on a marqué le dernier point, et on a compris qu’on avait gagné, quand les juges nous ont déclaré vainqueurs, l’équipe adverse nous serrant la main, fair-play, la proclamation officielle, la remise de la coupe…Plus un petit chèque…Gagner la coupe régionale…Même dans nos plus beaux rêves, on n’avait jamais osé imaginer ça…

On est repartis pour l’hôtel. Quand elle nous a vus arriver, la patronne nous a dit :

J’étais bien convaincue que vous alliez gagner…On vous a préparé un  accueil que vous n’oublierez pas…

Au lieu de nous guider vers la salle à manger, elle nous a entraînés le long du couloir, et j’ai aussitôt compris ce qui allait se passer. Dans la pièce où l’avant-veille j’avais assisté à une scène qui m’avait retourné les sangs, huit filles, j’en connaissais la plupart, en petite tenue, nous attendaient. Elles ont commencé à servir les apéritifs.

Curieux comme ça a basculé très vite. Bien sûr, il y avait l’euphorie de la victoire, mais au-delà, si l’on trouve la bonne clef, on peut facilement ouvrir la porte des envies et des fantasmes de chacun, et c’est bien ce qui s’est passé. Dix minutes après que nous ayons pénétré dans la salle, mes camarades étaient dénudés et ils se laissaient aller dans les bras des filles de joie.

La patronne s’est glissée dans la pièce, et elle s’est approchée de moi.

Ça a l’air de se passer bien. Vous ne voulez pas en profiter vous aussi ?

J’hésitais à lui répondre quoi que ce soit, car je ne tenais pas à ce qu’elle sache qu’il se passait quelque chose entre l’une de ses serveuses et moi.

A vrai dire, je n’ai pas eu l’occasion de lui répondre quoi que ce soit, car, derrière elle, ont fait irruption une dizaine de gendarmes. On est tous partis à la caserne, les filles, leur patronne, et nous.

Ils nous ont gardé jusqu’au moment où ils ont compris que, même s’ils nous avaient surpris avec le pantalon baissé, nous n’étions pas des clients.

Par bribes, nous avons appris ce que j’avais plus ou moins compris, sans forcément mettre des mots dessus. Ce qui n’avait été qu’un simple hôtel somptueux, était devenu, quand il avait été racheté deux ans plus tôt, un lieu de plaisir où des clients venaient passer des moments agréables avec de jolies jeunes femmes. Tout aurait pu continuer longtemps, car la patronne œuvrait dans la discrétion, mais comme c’est souvent le cas en province, une vieille femme oisive qui passait ses journées à la fenêtre avait remarqué du louche, et elle avait pris des notes des semaines durant, dans un cahier, qu’elle était venue amener à la gendarmerie.  

Nous avons été relâchés au bout de douze heures, et nous avons repris la route pour le département, un rien traumatisés. Avec notre trophée, dont nous étions fiers malgré tout.

Il y avait malheureusement un journaliste local à notre sortie, et même si nous n’avons pas voulu parler, nous nous sommes quand même retrouvés en sous article sous l’article sur une page du journal local COUP DE FILET A L… UN RESEAU DE PROSTITUTION DEMANTELE…

Voici ainsi que vous l’avez demandé un rapport aussi précis que possible sur ce qui s’est passé.

Je vous laisse juge d’éventuelles décisions à prendre. Mais je peux vous assurer que nous n’avions rien à reprocher.

Je garderai un excellent souvenir de ces moments, voyez vous. C’est la première fois que nous gagnons une coupe aussi importante. Et puis voyez vous, l’établissement ayant fermé Francine a quitté le département. Elle a postulé pour travailler ici, et deux semaines plus tard, elle venait taper à ma porte.

Nous sommes ensemble depuis.

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