Partie 2
Une demi-heure plus tard, on se retrouvait à l’auberge. Elle s’est arrangée pour se placer face à moi. Je me suis dit que ça promettait. Je n’avais pas vraiment débandé depuis tout à l’heure, et j’aurais voulu qu’elle me fasse jouir. J’étais rêveur en pensant à son habileté. Ça devait être un rêve de faire l’amour avec elle. Rien à voir avec ma petite amie qui m’avait expliqué qu’elle était hantée par le fait qu’elle risquait d’avoir un enfant, même avec pilule et préservatif, et qui préférait s’en tenir, avec moi, à un flirt poussé, se contentant au maximum de son audace de me masturber parce qu’elle n’aimait pas non plus avaler du sperme. Après, elle caressait vraiment très bien et je jouissais à chaque fois. Elle avait affiné sa technique, et elle se risquait même, ces derniers temps, peut-être une manière de surmonter son dégoût, à donner des coups de langue sur ma queue, comme l’avait fait Juliet, mais sans avoir le dixième de son habileté. Et c’était vrai que moi aussi, j’aimais plonger sur elle de la bouche et des doigts, et caresser son sexe, dont le dessin et le goût me ravissaient.
Mais Juliet, c’était autre chose. Et puis elle avait d’évidence des années d’expérience en plus, dont elle avait apparemment bien profité.
Son mari parlait fort, et aux apéritifs, il était déjà bien parti. De la sorte, on pouvait parler à voix basse, sans que mes parents ni lui ne nous entendent.
— Tout à l’heure, je vais m’éclipser, je vais aller aux toilettes. Tu attendras deux, trois minutes, tu trouveras un prétexte, et puis tu me rejoindras.
On venait d’attaquer les hors d’œuvre quand j’ai senti un pied nu attaquer ma jambe. Elle avait abandonné une de ses chaussures pour partir à l’assaut de ma jambe. Elle est venue se poser sur mon entrejambes, et a entrepris de me caresser de la voûte plantaire. C’était délicieux. Je devais masquer l’effet que ça me faisait. Heureusement je n’avais pas une part active dans la conversation. Je suivais ce que disait Ernest, et mes parents, sans y prêter aucun intérêt. Juliet lâchait quelques répliques, mais elle avait l’esprit ailleurs. Au bout de son pied.
On venait de finir les hors d’œuvre quand elle a dit :
— Je vous laisse quelques instants, je dois me livrer à des activités typiquement féminines.
Et elle s’est éclipsée, en me faisant un petit clin d’œil. J’ai jeté, un peu après :
— Je vais à la voiture, j’ai peur d’avoir perdu quelque chose,
Dans l’indifférence la plus totale.
Les toilettes étaient unisexe, une grande pièce à la sortie avec un double WC et un lavabo. Elle avait le regard brillant quand je l’y ai rejointe.
— Montre-moi ta queue… Quand je pense qu’on n’a pas pu finir tout à l’heure. C’est trop frustrant. Hé bien, je vois que tu es toujours en pleine forme.
J’ai eu envie de lui dire que c’est plutôt normal, étant donné que je n’ai pas assouvi ma jouissance plus tôt, et que j’étais dans la ligne droite de cette frustration.
— On n’a pas trop de temps, sinon ils vont se poser des questions, mais il faut quand même en profiter.
Elle a sorti de son sac à main, non pas le tampon qui était un prétexte, mais un préservatif emballé dans de l’aluminium.
— Je suis sous contraceptif, mais on va quand même prendre une double précaution. Je n’ai pas envie de me retrouver enceinte, d’autant que si j’ai un gosse, il comprendra bien vite qu’il n’est pas le père, vu qu’il ne m’a pas baisée depuis des mois.
Elle a gainé ma queue frémissante de la capote, puis elle s’est retournée, s’est pliée en deux, a remonté sa jupe et descendu son collant, me dévoilant sa croupe pleine, qui, dans cette position s’ouvrait sur son sillon, au fond duquel je distinguais bien son anus, et plus bas son sexe aux lèvres gorgées de sang.
— Ce que je veux que tu fasses, c’est que tu rentres ta queue en moi et que tu me fouilles. Je veux te sentir partout, sur mes parois internes et que ton gland tape contre mon utérus. J’adore ça !
Elle ne savait pas, bien sûr, elle pensait que j’avais déjà pénétré une fille. Si elle avait connu ma petite amie… Pourtant, je n’étais pas trop gêné. J’avais tellement envie que mon désir effaçait tout, mes hésitations potentielles, mes craintes. Elle était magnifique, elle me faisait tellement envie… Et puis, ce ne serait peut-être que le coup d’une fois, alors il fallait que j’en profite.
Je me suis approché. Pour m’encourager, elle a tendu la main en arrière, et elle a attrapé ma queue. Elle l’a guidée vers ses lèvres, l’a posée dessus. Je n’ai pas trop su si c’était moi qui me poussait vers elle, ou au contraire sa vulve qui m’a avalé, sans doute un peu des deux. Mais je me suis retrouvé en elle. Pour la première fois, j’étais gainé par la muqueuse intime d’une fille. C’était… je n’avais rien connu de meilleur, et je ne pouvais qu’avoir une certaine amertume, en pensant à ma copine qui m’avait toujours refusé cet acte. Le reste c’était bon, mais ça… c’était divin. J’ai glissé en elle, entouré par ce gant de peau, saisi par cette sensation de chaleur. Comme elle le souhaitait, je suis allé au fond d’elle. Elle a poussé un petit gémissement.
Peut-être parce qu’elle sentait que je n’avais pas trop d’expérience, elle a tenu à me guider.
— Recule… Ne sors pas… Maintenant reviens… Doucement… Je veux que tu alternes… À certains moments, tu vas lentement, à d’autres, accélère … Oui, comme ça…
Ça ne m’a pas déplu de me laisser guider. J’avais le sentiment qu’elle avait beaucoup de choses à m’apprendre. Je n’étais qu’un débutant.
J’ai remarqué qu’elle avait amené une main entre ses cuisses, et qu’elle frottait son clitoris. Ça m’a terriblement troublé.
J’ai senti comme une brûlure s’allumer au creux de mon ventre, qui s’est répandue dans tout mon corps, et j’ai explosé de jouissance, remplissant la capote de ma semence avec l’impression que c’était tout mon corps qui se vidait de sa substance vitale. Je me suis retenu pour ne pas crier, sinon il est probable que j’aurais hurlé. Elle en a fait de même, elle qui a joui peu après moi.
On s’est rajustés et on est retournés à la table. On s’efforçait de se donner bonne contenance, mais je suis absolument certain que notre trouble était visible. Mais mes parents et Ernest étaient tellement ivres qu’ils n’ont rien remarqué.
Avant qu’on ne se sépare, ce jour-là, elle m’a proposé de lui rendre visite. Comme elle ne travaillait plus pour le moment, je pouvais passer quand je voudrais. Elle m’a conseillé de prendre un chemin qui contournait le village, et d’où on pouvait rester invisible, parce qu’il était bordé d’arbres. Elle m’a dit qu’elle mettrait un signe si la voie était libre, un chiffon rouge accroché à la balustrade de la terrasse arrière.
On a fini les vacances comme ça. Je passais chez elle le matin, ou l’après-midi, et j’approchais s’il y avait un chiffon rouge. Ça attire le taureau dans les corridas, ici ça attirait une queue raide de désir.
Tous les moments avec elle étaient… Exceptionnels….Elle était belle, féminine, et elle avait énormément d’imagination.
On s’est revus aux vacances suivantes, puis aux grandes vacances. Mes parents avaient demandé leur mutation commune et l’avaient obtenue, on allait pouvoir vivre ici tous les jours.
C’est quand on croit toucher le bonheur du doigt qu’on se rend compte qu’il est inaccessible.
Je m’étais inscrit à la fac de T…J’y allais trois journées par semaine. Un soir où j’étais rentré plus tôt que prévu, en milieu d’après-midi, j’ai eu envie d’aller lui rendre visite. On gardait toujours le code du chiffon rouge. J’ai descendu l’allée qui conduisait chez elle.
J’ai toujours eu un très fort instinct et c’est lui qui m’a sauvé ce jour-là. J’ai monté la volée de marches de la terrasse, et puis je me suis arrêté. Je sentais quelque chose. J’ai glissé un œil à l’intérieur, restant collé au mur. Juliet était agenouillée sur le divan où on avait fait l’amour si souvent, à quatre pattes, avec un homme debout derrière elle, la queue enfoncée dans son anus. Un homme que j’ai reconnu, c’était un commerçant du village plus bas, il livrait des carburants.
Je me suis éclipsé, paradoxalement sans regrets. J’avais eu de bons moments, mais j’avais toujours pensé que je serais remplacé tôt ou tard.
Je suis rentré à la maison.