SIXIÈME ÉPISODE
Ce hangar est un vrai parcours du combattant. J’ai tout le temps peur de ne pas faire ce qu’il faut et de recevoir un coup de fouet. Ou pire, une décharge électrique ! Sur la porte du local 6, il y a un grand dessin de ciseaux. La porte est entrouverte. À l’intérieur, il y a de nouveau des détenues chefs occupées à couper les cheveux de filles nues comme moi. Elles leur coupent les cheveux assez court et un peu n’importe comment, sans beaucoup de soins. Elles font des shampoings aussi, c’est surprenant parce que l’hygiène n’a vraiment pas l’air d’être une priorité, dans ce coin.
Une des filles me montre du doigt des détenues à genoux, je vais aussitôt m’agenouiller près d’elles.
Quand c’est mon tour, une fille me fait signe de venir. Elle recopie sur sa tablette mon matricule, puis elle dit :
— Une totale, passe-moi le bol, Gilda.
Comment ça, une totale ! Pour une fois, elle daigne m’expliquer :
— Faut que tu sois belle pour ta semaine de chain gang.
Elle met le bol sur ma tête, en ajoutant :
— Tiens-le en place.
Ce bol arrive juste au-dessus de mes oreilles. Ensuite, ça se passe en trois fois : elle coupe tout ce qui dépasse avec des ciseaux, puis avec une tondeuse et enfin, elle rase après avoir mis de la mousse à raser. Ma belle chevelure blonde est éparpillée autour de moi, j’en ai les larmes aux yeux. Quand elle enlève le bol, il me reste beaucoup de cheveux, mais uniquement sur le dessus de la tête. En dessous de cette touffe de cheveux, ma peau nue est toute blanche. Quelle horreur ! Ce serait encore mieux tout à fait rasée ! De plus, j’ai les oreilles un peu décollées. Je me mets à pleurer, vraiment. Elle me dit :
— Lève les bras.
Elle me rase les aisselles, après avoir mis de la mousse. Ensuite, je dois me coucher sur une table de massage. Elle dit :
— Putain, quelle touffe !
Elle coupe le dessus avec des ciseaux, plus elle met de la mousse et me rase aussi le pubis, jusqu’à l’anus. Les poils qui restent, elle les enlève à la pince à épiler. Je serre les dents pour ne pas crier. Quand c’est fini, elle dit :
— Voilà, aussi nue que le jour de ta naissance.
Des chefs viennent me voir. Elles s’amusent à me faire tourner sur moi-même. La peau nue sur ma tête et mon pubis, qui ne sont plus protégé par les cheveux ou les poils, est hypersensible. Quand elles ont fini de jouer avec moi, la chef me dit :
— Va au 7.
Là, il est écrit « Magasin », « Attendez » et il y a un dessin d’une détenue vêtue d’un uniforme orange. Trois filles nues attendent. On n’ose pas dire un mot, étant passées par le local « obéissance ». C’est mon tour assez rapidement, j’entends « suivante ». J’entre. Sur un comptoir, il y a des paquets de vêtements orange. Une détenue chef me dit :
— Quelle taille ?
— Euh… 38, parfois 36.
Elle fouille dans des paquets de vêtements et en sort une casquette, un tee-shirt, un pantalon et une veste orange… mais, tout est sale ! Je regarde les taches et les auréoles sous les bras. La fille me demande :
— Y a un problème ?
— Non, chef
Sur le dos du tee-shirt et de la veste, il est écrit « Détenue du Shérif Norman Cabello » en lettres noires. J’enfile ces vêtements sales ! Elle va chercher d’autres boîtes. Celles-ci contiennent des anneaux qu’elle me met aux poignets et aux chevilles. Ils se ferment en claquant et on ne voir rien qui permettrait de les ouvrir. Ils ressemblent aux fers qu’on mettait aux esclaves, mais ils sont dans une matière plus légère, comme le collier que j’ai au cou. Ils ne sont pas très lourds, mais c’est surprenant d’avoir ce qui ressemble fort à des fers au cou, aux poignets et aux chevilles. La fille me dit :
— Voilà, prête pour le chain gang. Va au 8.
J’imagine, le chain gang, j’ai déjà vu des images de détenues enchaînées les unes aux autres… J’entre dans le local 8. C’est un genre de cantine. Je dois passer devant un comptoir. Une détenue sans l’insigne de chef me donne une assiette d’une espèce ragoût et une bouteille d’eau. Elle me dit :
— Va t’asseoir avec les autres.
Les filles que j’ai vues dans les différents locaux sont assises. Je vais m’asseoir près d’elles. J’ai faim et je prends une cuiller de ragoût. Bèrke, c’est pas bon ! Une chef me regarde et me dit :
— Ici on mange tout. Tu veux que je t’ouvre l’appétit ?
Je bredouille :
— Non merci, chef.
Je me force à manger cette soupe épaisse avec des morceaux de gras et des trognons de légumes. J’ai un haut-le-cœur vers la fin, mais je sais ce qui va se passer si je vomis : je vais avoir droit au fouet ou pire, à l’aiguillon électrique. On attend… Deux autres filles arrivent et mangent. Je bois toute ma bouteille, ensuite comme toutes les filles, je dois faire pipi. Heureusement, une fille lève la main comme à l’école. La chef lui dit :
— Quoi ?
— Je dois faire pipi, chef.
— Allez toutes pisser dehors, vous avez 3 minutes.
On sort toutes, on baisse les pantalons orange et on fait pipi sur la maigre végétation. Quand on a fini, il n’y a même pas une feuille pour s’essuyer. On retourne s’asseoir, l’entrejambe humide. Un quart d’heure plus tard, un garde nous dit :
— On va vous présenter au shérif. Essayez de ne pas vous perdre… Si le bureau ne vous détecte plus là, où vous devez être, ça risque d’être embêtant… pour vous.
On marche à nouveau dans un petit sentier, bordé de végétation, en restant collées les unes aux autres, de peur de se perdre. Nous avons toutes des colliers, mais on est seulement deux à ne plus avoir qu’une touffe de cheveux. On arrive à un petit ponton. Un grand hydroglisseur nous attend, on monte à bord. À 10, on est vraiment serrées les unes contre les autres.
Il faut une dizaine de minutes pour atteindre une partie de terre émergée recouverte d’une végétation toujours aussi envahissante. On est toujours pieds nus. Ils n’ont pas les moyens de nous donner des sandales ou même des tongs ?
On marche jusqu’à une maison dissimulée sous la végétation et entourée d’une haute clôture… Des gardes surveillent l’entrée et discutent un peu avec celui qui nous amène. On entend des gens parler et rire. Nous allons jusqu’à un endroit qui se trouve à quelques mètres des gens attablés.
Le garde nous montre une bassine d’eau en disant :
— Buvez sans les mains.
Il fait très chaud et on transpire beaucoup. C’est la seule chose dont ils ont l’air de se soucier : qu’on s’hydrate. Bien sûr, on est obligée de boire comme des chiennes… On se relaie pour laper l’eau. Quand tout le monde a bu, le garde nous dit :
— Enlevez votre uniforme et montez sur les billots de bois, un pied sur chacun, mains croisées sur les reins. Aïcha, aide-les. Exécution !
Les billots de bois ont cinquante centimètres de hauteur et vingt de diamètre. C’est comme des grosses bûches. Ils sont disposés deux par deux avec un écart d’un mètre entre chacun. Aïcha, la grande Black, nous aide à monter. Quand on est toutes dessus, elle monte elle-même assez facilement. Le garde va se mettre à côté du gros homme. Il faut un moment pour que celui-le regarde. Il lui explique quelque chose en nous montrant. Le gros homme ne nous regarde même pas, il fait juste un signe de tête. J’observe les invités, il y a quatre couples plutôt âgés. À leur allure, je dirais des notables avec leurs femmes. Un homme est avec une très jeune femme, jolie mais vulgaire. Il y a aussi une femme blonde d’une quarantaine d’années avec une jeune fille qui doit être son amie, à voir comment elles s’embrassent et une Chinoise du même âge avec une jeune fille aussi, qui pourrait être sa fille.
On attend en équilibre. Je déplace un peu mon poids d’une jambe sur l’autre. C’est long et pénible…. Je pense au vaccin expérimental qu’on m’a fait, dans quel état serai-je demain ?
Les gens attablés continuent à discuter et à rire, ils sont servis par des filles en uniforme qui sont particulièrement respectueuses. Hélas, on va assister à une scène qui doit être habituelle ici : au moment où une servante veut la resservir et remplir son verre, la jeune femme un mouvement brusque et pousse le bras de la servante, qui renverse le verre. Aussitôt, elle s’écrie :
— Espèce d’idiote ! J’ai des gouttes de vin sur ma robe !
La servante bredouille :
— Mais… Mademoiselle, je… vous avez fait un geste et…
— Et tu réponds en plus !
Le gros homme intervient en disant :
— On va la punir… Voulez-vous qu’on le fasse en vitesse maintenant ?
Plusieurs convives approuvent : « Bonne idée ! »
— Bien. Alors, tu vas avoir dix coups de fouet sur les fesses pour ta maladresse et dix coups sur les cuisses pour ton insolence.
La fille gémit :
— Pitié, ce n’est pas ma faute…
— Et dix coups sur les mollets pour avoir ouvert le bouche sans autorisation.
Ça fait rire tout le monde, sauf la fille, les autres servantes et nous, fatalement. Le garde demande :
— Nue sur le banc, Monsieur ?
— Non. On ne va pas perdre de temps. Fouette cette insolente sur tes genoux..
Le garde attrape la fille par une oreille et la traîne pliée et gémissante vers une chaise. Ce type a l’habitude de punir les filles, il s’assied et couche la servante en travers de ses cuisses. Il relève sa jupe d’uniforme jusqu’à la taille. Elle a une petite culotte blanche qui va avec l’uniforme. Il descend le slip jusqu’à la pliure des genoux. De profil, on voit ses fesses bombées et blanches qui frémissent… Le garde dit :
— Lucy !
Aussitôt, une servante lui tend un fouet. Le fameux fouet qui se termine par trois lanières plates. Mes fesses frémissent, rien qu’à le voir. Il donne trois coups en travers des fesses qui se marquent aussitôt d’une série de lignes rouges, puis il s’arrête, laissant la fille crier et pleurer.
Le gros homme explique :
— Il faut laisser le temps à la punie de bien apprécier la douleur.
Il a un petit rire puis reprend :
— Elle sait ce qui va suivre et l’appréhension qui en résulte rend la punition encore plus efficace. Vas-y, Bob.
C’est reparti, trois nouvelles cinglées zèbrent les fesses de la fille qui crie, mais n’ose manifestement plus implorer pitié…
Quelques minutes d’attente, c’est reparti pour quatre coups de fouet. Oh, mon Dieu ! Pauvre fille. Je la plains mais en même temps, j’admire les marques qui recouvrent tout son derrière. La croupe de la fille continue à monter et descendre tandis qu’elle pleure et gémit.
Quelques minutes plus tard, c’est reparti pour les cuisses : trois coups qui se suivent. Les cuisses sont plus sensibles que les fesses et elle crie encore plus fort. Une des femmes dit :
— Elle nous casse les oreilles !
Le gros homme répond :
— On va arranger ça. Bob, enlève sa culotte et mets-la-lui en bouche.
Deux minutes plus tard, c’est fait ! Je dois dire que ça fait du bien de ne plus entendre ses cris. Le garde termine les cuisses en faisant des pauses. Ensuite, il bloque les chevilles de le fille avec son pied et frappe les mollets. Oh, elle se démène encore plus, mais on n’entend plus que « mmmmfff, mmmffff » : ses cris à travers la culotte.
Quand il a fini, elle est couverte de marque rouge depuis le coccyx jusqu’aux chevilles, mais il n’y a pas de blessures. Il la remet debout et lui enlève sa culotte de la bouche en disant :
— Si tu cries, on recommence.
Elle pleure silencieusement, la pauvre. Le gros homme lui dit :
— Va t’excuser auprès de Mademoiselle Janet en gardant ta jupe relevée.
Elle va s’agenouiller devant la fille qui la fait fouetter si injustement. Elle se penche et embrasse ses pieds en bredouillant des excuses. Janet, lui dit :
— Je ne comprends rien, redresse-toi et regarde-moi.
Elle se redresse aussitôt et se retrouve à genoux entre les jambes de Janet, le visage relevé pour la regarder. Janet lui dit :
— Tâche de me convaincre que tes excuses sont sincères, sinon on fouettera tes nichons !
— Je vous prie humblement de me pardonner, Mademoiselle. Je suis une idiote, une maladroite et une insolente. Je mérite la punition que je viens de recevoir et je vous remercie de m’avoir donné cette leçon que je…
— C’est bon, dégage.
Quelle garce sans cœur ! Je prie pour qu’elle se retrouve au pilori.
Debout, tenant sa jupe relevée, la servante regarde le gros homme. Il lui dit :
— Remets ta culotte et reprends ton service.
— Oui, Monsieur.
À suivre.
Les tomes 1, 2, 3 et 4 de Mia sans dessous sont ici :
http://www.lamusardine.com/P31501-mia-sans-dessous-4-morgan-bruce-michael-mia.html
Mes 6 livres non illustrés, ici :
https://www.amazon.fr/Mia-Michael/e/B01MRVYT44/ref=ntt_dp_epwbk_0
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Retrouvez les autres épisodes de Justice Cajun textes de Mia Michael :
A chaque lecture je ne regrette qu’une chose … l’épisode semble passer trop vite !!
Vite la suite !
oh oui ça va vite trop vite, vivement le prochain épisode…
La description si captivante des premiers jours de prison m’a fait revoir tous les films classiques de détention américains.
Oh quelle discipline je ne croit pas que une femme comme moi peut subire memme le un dixiemme de ce que ces filles subissent