La fille qui voulait voir la mer – 12

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mia michael


BDSMfemdomhumiliationsoumission et domination


— Pas de baiser. Vous devez juste effleurer les lèvres de l’autre. Vous avez toutes compris comment il faut se comporter ?

On répond en chœur :

— Oui, Mademoiselle…

— Bien, maintenant vous allez commencer dans le club.

Déjà !

Elle descend avec nous dans le grand bar, beaucoup de filles dansent déjà sur les tables.

Je grimpe sur une table et aussitôt, quatre touristes viennent s’y attabler avec un cocktail à la main.

Je me mets à danser. Etre obligée faire ça en public, c’est très gênant. Surtout que ces jeunes tou­ristes sont déjà saouls. Il y a en qui met un billet dans mon string, en disant :

— Allez, bouge mieux que ça.

Shen arrive et me donne un coup de baguette sur les fesses. Je crie en faisant un bond, elle m’a fait vraiment mal, mais ça fait rire les gens autour de nous…

Elle me dit :

— Sensuelle, la danse. Tu connais ce mot ?

— Ouiiiii !

J’essaie de faire comme les autres filles, mais je n’arrive ni à tendre mes fesses d’une façon aussi provo­cante ni à me frotter à la barre comme une chatte en chaleur.

Shen revient avec une autre fille, avant de m’ordon­ner :

— Descends !

Ensuite elle s’adresse aux clients :

— C’est une nouvelle. Comme elle n’est pas encore bien dressée, je vous offre les consommations.

Elle prend le billet qui est dans mon string et le donne à la fille qui me remplace. Ensuite, elle me prend solide­ment par le bras et m’entraîne vers l’arrière du bar, tandis que des clients rient et font des commentaires, genre « Ça va chauffer pour ses fesses ». Aïe !

On entre dans une pièce. Shen s’assied tandis que je reste debout devant elle, très mal à l’aise. Je lui dis :

— Laissez-moi encore une chance, je vous en prie. C’est mon éducation qui a été stricte et…

Elle pousse un gros soupir et me dit :

— Si je comprends bien, ça te bloque, être en string en public ?

— Oui, mais…

— OK, on va te laisser travailler habillée. Tu vas masser les pieds.

Je ne veux pas masser des pieds, ça me dégoûte trop. Je lui dis :

— J’aime encore mieux le pole dance.

— Tu vas commencer par faire du « foot massage » dans la rue.

Ouch ! En arrivant devant certains établissements, j’ai vu des rangées de touristes assis dans des fauteuils et des filles qui leur massaient les pieds… J’ai trouvé ça complè­tement dégradant, être obligée de masser les pieds de n’importe qui. Je masserais volontiers ceux de Lucia, mais les pieds me dégoûtent en général. Surtout dans un pays aussi chaud que la Thaïlande. Je l’implore :

— Je vous en prie, laissez-moi encore une chance pour le pole dance ! Je vous jure que je ferai la chatte et tout ce que vous voulez, mais pas les pieds.

— Tu auras cette chance dans quatre jours. C’est une punition bien douce pour une fille qui obéit mal. , non ? J’ai connu un temps où tu aurais pris 20 coups de fouet sur les fesses. Ce qui peut encore arriver, si tu conti­nues de discuter.

— Je ne discute plus, Mademoiselle Shen.

Qui oserait encore le faire après une menace pareille ?

— Demain, je te conduirai au port. Ce n’est pas un endroit très classe. C’est là qu’on envoie les filles punies. Maintenant, au lit.

Il n’est que 19 h et je n’ai pas mangé, mais je n’ose même pas me plaindre. Elle ajoute :

— Si tu n’es pas couchée dans 10 minutes, tu seras punie. Maintenant, file !

Je l’ai cherché, évidemment… J’aurais dû faire comme les autres. Je bois un peu d’eau et je vais me coucher sur une des paillasses, le ventre vide !

 

« Foot massage »

 

Le lendemain, je suis réveillée par un coup de pied dans les fesses. C’est Shen qui m’ordonne :

— Debout, habille-toi !

Je peux passer aux toilettes, mais pas me laver ! Je peux aussi prendre un petit déjeuner, heureusement, parce que je suis affamée. Je pars avec Shen sur sa moto. On va dans un coin du port pas glamour du tout. Elle arrête son engin devant un établissement. Des deux côtés de l’entrée, il y a une série de fauteuils serrés les uns contre les autres. Des gens y sont assis et en face d’eux, par terre, des filles leur massent les pieds. Au-dessus, il y a une grande enseigne sur laquelle il est écrit :

« Foot massage – 100 bahts »

Malgré l’heure matinale, quatre filles sont déjà occu­pées à faire des massages. Il y a deux marins bourrés qui terminent leur nuit, un homme du coin qui a l’air d’un poivrot et une grosse ménagère qui se fait masser entre deux courses. Les filles regardent Shen craintivement. Elle va devant une belle rousse qui s’occupe des pieds d’un des matelots. C’est une fille qui détonne par sa classe et sa beauté, dans ce lieu minable. Les deux autres filles sont également trop belles pour être ici. Shen dit à la rousse :

— Tu te plais bien ici ?

— Je voudrais tellement revenir à Walking street, Mademoiselle Shen. Je vous en prie !

— Je me suis fait engueuler à cause de toi.

— Je vous demande pardon.

— Bon, je te ramène.

Le visage de la fille s’illumine :

— Merci, Mademoiselle Shen !

Comme son client s’est carrément endormi. Shen me désigne en disant :

— Elle va te remplacer.

La fille lui montre le chaîne qui enserre sa cheville et qui est attachée à un anneau fixé dans le sol. Putain ! Les filles sont enchaînées !

— Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié. Monsieur Hans va te libérer.

On entre dans le café, une jolie serveuse thaïe vient saluer Shen en se pliant en deux. Elle lui dit :

— Bonjour Mademoiselle Shen, je vais chercher Mon­sieur Hans.

Elle revient derrière un grand type d’environ 50 ans, blond aux yeux bleus, cicatrices sur le visage, genre aventurier patibulaire. Ils s’embrassent puis elle lui dit :

— Voilà une fille qui n’aime pas se montrer, même en culotte (pas en culotte, en string !). Elle aime sans doute mieux tripoter des pieds toute la journée.

Il rigole et dit :

— Chacun ses goûts… Moi, c’est toi que j’ai envie de tripoter.

Shen lui sourit :

— C’est quand vous voulez, Monsieur Hans.

— On va arranger ça.

Il se retourne vers la serveuse en disant :

— Détache Foxy (la rousse) et met celle-ci en uni­forme. Ensuite tu l’attaches.

— Oui, Monsieur Hans.

J’aimerais encore m’exhiber, peut-être même toute nue, mais je sais bien que c’est trop tard.

La serveuse me dit :

— Viens avec moi.

Hans et Shen se dirigent vers le fond du bar. Je suis seule avec la serveuse. Je pourrais m’enfuir, aller à la police…

La serveuse me regarde en souriant et me dit :

— Je te le déconseille.

Elle a deviné ce que je voulais faire. Je la suis, la tête basse. J’ai vu les uniformes. Un genre de robe tablier très courte, de couleur jaune avec le dessin d’un pied dans le dos et en dessous, il est écrit « cheap foot massages. »

Je me change sous ses yeux. Je n’ai plus aucune envie de jouer les pudibondes, puisque c’est à cause de ça que je suis ici. Quand je suis en uniforme, elle me dit :

— Tu travailleras de neuf heures du matin à minuit. Trois pauses de dix minutes pour manger et quatre pauses pour pisser et boire. Si tu ne fais pas ce qu’il faut…

Elle me montre un fouet qui se termine par quatre ou cinq lanières.

— … Monsieur Hans te fera danser avec ceci. Tu as bien tout compris ?

— Oui Mademoiselle.

On va sur la terrasse. Je dois m’asseoir par terre, devant un fauteuil. La fille me met une chaîne autour de la cheville, elle serre bien et la ferme avec un cadenas. Ensuite elle attache l’autre bout de la chaîne à un anneau fixé dans le sol. Ce sont vraiment des barbares.

Mais… je sais qu’un jour ou l’autre, Lucia et moi, on s’évadera !

La fille me dit :

— Si tu es souriante et si les clients sont contents de toi, je te donnerai un petit coussin.

— Merci, Mademoiselle.

Un coussin ? La grande vie, quoi !

Pitié, je veux aller danser toute nue, je veux tout montrer !

Je n’ai pas de clients, les trois filles autour de moi sont occupées. Ça ne dure pas, bien sûr. Une grosse Thaïe vient s’asseoir devant moi et pose son pied chaussé d’une san­dale sur mes cuisses. Elle me dit en anglais.

— Tu es nouvelle ?

— Oui Madame, vous êtes ma première cliente.

La serveuse vient lui demander si elle veut boire quelque chose. Oui, un thé.

La femme m’annonce :

— Je vais te dire comment faire.

— Oh oui, ce serait gentil.

— Enlève ma sandale, prends mon pied à deux mains et fais glisser tes pouces le long de la plante, depuis les orteils jusqu’au talon.

Je fais ce qu’elle me dit. C’est gentil de m’aider, mais ce serait encore mieux si j’avais pu lui laver ses pieds avant qu’on commence. Ce travail me dégoûte ! Elle s’est sûrement lavée, mais genre hier. Pour moi qui suis très olfactive, c’est une vraie punition. Et encore, je me doute que je mange mon pain blanc avec ses pieds. Elle me dit :

— Passe aux orteils, petite.

NON ! Pas les orteils ! Je murmure :

— Oui, Madame.

Je tire doucement sur ses orteils. Elle me met son autre pied sur les cuisses, j’enlève sa sandale et je recom­mence les papouilles. La grosse dame me dit :

— Maintenant les deux.

J’ai ses deux pieds sur les cuisses et j’improvise. Ça a l’air de lui plaire, car elle ferme les yeux et ronronne presque. Je suppose que les Thaïs qui ont appris ce genre de massage le font beaucoup mieux, mais ici, les gens sont ravis d’avoir de jolies Occidentales à leurs pieds. Littéralement. La grosse femme finit par sortir de sa torpeur et elle me dit :

— C’était bien petite, remets mes sandales.

— Oui, Madame.

Elle me tend un billet de 100 bahts. Je lui dis :

— Un grand merci de m’avoir expliqué comment faire, Madame. Si vous pouviez dire à la serveuse que vous êtes contente de moi…

Elle hoche la tête et elle appelle ladite serveuse pour payer son thé. Elle lui dit effectivement :

— Elle est très bien, cette petite.

La fille est surprise. La grosse dame se lève et je lui envoie un baiser de loin. Ces pieds sont presque propres, maintenant !

Après son départ, la serveuse vient chercher les 100 bahts que j’ai gagné.

Ensuite, les clients se succèdent.

Je ne vais pas trop décrire les « foot massages ». Disons qu’on est dans le quartier voisin des docks et qu’ici, le massage est vraiment bon marché. Alors les pieds propres sont une exception. C’est assez raffiné comme punition : on est attachées assises par terre pendant des heures à accomplir cette sale besogne. Je continue de faire comme la grosse dame m’a dit et ça a l’air de convenir à tout le monde. Disons que pendant ces trois jours, je masserai les pieds de marins en goguette, parfois accompagnés d’une prostituée, de Thaïs qui habitent le quartier et de touristes européens ou russes, parfois même une famille entière. Rares seront ceux qui auront les pieds propres.

Je n’ai jamais autant pensé aux fleurs que ces jours-là. En pensée, je m’évade dans des jardins emplis de lilas, de jasmins, de chèvrefeuilles…

Le soir, quand la serveuse vient nous détacher, j’ai travaillé pendant 15 h dans la même position, avec trois pauses de 10 minutes pour manger et quatre poses pour pisser et boire. Aussi, quand je me couche, je m’endors rapidement, épuisée.

*

Le lendemain, quand je suis enchaînée sur mon petit bout de trottoir, la serveuse me lance de loin un petit cous­sin. Ouf ! J’ai les fesses toutes endolories.

La matinée se passe comme la veille : des pieds, des pieds, des pieds… À midi, Keiko, c’est le nom de la ser­veuse, vient me détacher pour aller manger. Elle m’amène dans la cuisine. Il y a un plat avec différents sandwichs, des fruits et même quelques biscuits. Elle me prévient :

— Tu n’as que dix minutes.

Je la prends par le bras et lui demande :

— Je voudrais me laver les mains.

— Ce n’est pas prévu.

— Je vous en prie, Mademoiselle Keiko…

— D’accord.

Mes mains me dégoûtent terriblement. Enfin, pas vraiment mes mains, mais ce qu’elles ont fait toute la matinée. Je les lave soigneusement, ensuite je mange plu­sieurs sandwichs et des biscuits.

Quand elle vient me rechercher, je n’ai pas encore eu le temps de boire. Je n’ose pas le lui demander et elle va m’attacher. Les clients défilent… J’ai soif !

Un homme vient toutes nous observer. C’est un grand costaud, d’une quarantaine d’années, l’air pas commode. Il ressemble à Hans, le patron du bar, genre baroudeur ayant été dans les forces spéciales. Nos yeux se croisent, je baise aussitôt les miens. Il entre dans le bar et en ressort avec Keiko. Je suis en train de masser les pieds d’un mate­lot du Kazakhstan, si j’ai bien compris ses explications. De loin, Keiko me fait un signe, l’index vers le haut. Après m’être excusée auprès du matelot, je me redresse. Maintenant, Keiko fait un mouvement circulaire avec son index. Elle est devenue muette ou quoi ? Je me retourne. Oui, le gars veut me voir debout et de dos. Il parle un peu avec elle et s’en va sans se faire masser.

J’ai enfin une pause durant laquelle je peux vite aller boire et faire pipi.

A suivre.

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