La fille qui voulait voir la mer – 19

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mia michael


BDSMsoubrettesoumission et domination


C’est vous, la nouvelle servante ?

Vendredi soir, je quitte la chambre de Jason à cinq heures du matin et je rejoins ma chambre. Je me couche encore un peu et je m’endors. Mon réveil sonne à six heures cinquante-cinq. Pfff… je suis crevée. J’ai cinq minutes pour rejoindre la cuisine. Je mets un des uni­formes de Mary et je passe vite à la salle de bains.

J’arrive à la cuisine à sept heures dix. Mary m’attend. Elle me dit :

— Sept heures, c’est sept heures, Mona.

— C’est que…

— Garde tes excuses et la prochaine fois, sois à l’heure.

Elle m’appelle par mon prénom et elle me tutoie ! Je réponds piteusement :

— Oui, oui…

— L’uniforme te va très bien, on voit que ce n’est pas la première fois que tu en portes un.

Je rougis. Garce !

Elle me donne une liste de tout ce que je dois faire. Une très, très longue liste de corvées. Elle me dit :

— Ça va, tu as tout compris ?

Je ne suis pas débile, quand même ! En partant, elle m’assène le coup de grâce :

— Travaille bien Mona. Sinon, tu te rendras vite compte que Madame n’est pas du tout commode.

Je regarde la liste… Commencer par la vaisselle et par ranger la cuisine.

Mary m’a laissé toute la vaisselle de la veille. Je vide d’abord le lave-vaisselle avant de le remplir avec ce qui est sale.

Ensuite, je range la cuisine. Je crois que je l’ai trop fait venir en agitant la clochette en argent. Elle a laissé un beau bordel dans cette pièce. Je range tout. À huit heures du matin, je suis déjà en sueur. Je regarde sa longue liste : préparer le petit déjeuner pour les patrons !

À neuf heures ils descendent tous et je sers le petit déjeuner dans le jardin. Il ont l’air de trouver très amusant de me voir déguisée en bonne. Pourquoi déguisée ? Je suis vraiment la bonne, le week-end. Je dois appeler Jason « Monsieur Jason ». Il apprécie. Il passe même la main sous ma jupe quand je lui verse du café !

Quand ils ont fini, je débarrasse, puis je refais la vais­selle. Ensuite, je fais la corvée suivante de la liste de Mary.

À onze heures, la mère de Jason vient me dire :

— Mona, notre famille vit encore un peu comme au dix-huitième siècle (j’avais remarqué !). Par exemple, mon père est assez tactile avec… les bonnes. Laissez vous faire un peu, ça ne tire pas à conséquence.

Elle se fout de moi, là ? Non ! Je réponds :

— Votre père va vraiment me peloter, Madame ?

— Peut-être, un peu. Il est d’une époque où on pou­vait encore trousser les soubrettes entre deux portes. Donc, laissez-le s’amuser.

Je rêve ?

— Mais Madame….

— On ne va pas continuer de discuter de ça, Mona. Remettez-vous au travail.

Elle s’en va.

Dès qu’elle est sortie, je téléphone à Jason qui a dû aller dans une des plantations. Il me demande :

— Alors, que veut ma petite bonne préférée ?

— Ta mère m’a dit que… que ton grand père…

Il me coupe :

— Oui, il aime lutiner les servantes, mais ne t’inquiètes pas, c’est gentiment.

— Mais…

Il me coupe :

— Arrête d’être casse-pieds, Mona !

Bah, après tout, je ne travaille que deux jours pour cent euros et je tiendrai ce vieux bonhomme à distance s’il devient trop pressant.

Fin de matinée, le traiteur arrive avec quantité de plats et de boissons. Ils fournissent aussi trois serveuses.

Je vais vite dire à la mère de Jason :

— Madame, s’il y a déjà trois filles pour faire le ser­vice, ce sera sûrement assez.

— Vous croyez que je vais vous payer 200 euros pour ne rien faire ?

— Mais, c’est tellement humiliant ! Je connais la famille et beaucoup d’amis…

— Oui et ça amuse tout le monde, y compris Jason qui vous trouve sexy en servante… Allez ma fille, assez de bavardages, filez à la cuisine pour aider les autres.

Je ne suis pas sûre de continuer à bien m’entendre avec ma future belle-mère…

Mais je vais quand même à la cuisine. Les trois filles s’affairent à tout préparer. Je leur annonce :

— On m’a envoyée vous aider.

Une jolie métisse me répond :

— Oui, on sait. Il paraît que tu es aussi la petite amie d’un des fils ?

Oh putain ! Même celles-là, elles savent qui je suis. Je réponds :

— Oui… Ça amuse mon fiancé de me voir en sou­brette…

Ça les fait rire toutes les trois. L’une d’elles me demande :

— Tu crois vraiment qu’il va épouser la bonne ?

C’est sûr que dit comme ça….

Une autre essaie de me rassurer :

— Fais pas attention, elle te taquine. Tu connais mieux que nous les sentiments de ton amoureux à ton égard.

J’ai quand même envie de pleurer… Je leur demande :

— Qu’est ce que je dois faire ?

— Tu n’as pas l’habitude ?

— Nooonn…

— Bon, tu t’occuperas des enfants. C’est moins grave si tu fais une bêtise.

— D’accord.

J’aime bien les enfants.

Je les aide à tout installer. Comme au restaurant, c’est elles qui me disent tout ce que je dois faire.

Les invités arrivent. Avec mes cheveux en chignon pour qu’ils ne traînent pas dans les plats et mon uniforme, ils ne vont pas me reconnaître. Sauf que… ils sont tous au courant et s’amusent beaucoup. Bon, je m’occupe des enfants, eux s’en foutent que je sois l’amie de Jason… Sauf Alix, une des nièces de Jason. Elle a seize ans et râle d’être à la table des enfants. Je me rends vite compte que c’est vraiment une petite garce. Tandis que j’apporte un plateau avec des petits sandwichs, elle me dit :

— Inclinez-vous, qu’on puisse mieux voir ce que vous présentez.

— Oui, Mademoiselle.

Je me plie presque en deux pour qu’ils puissent choi­sir.

Elle sait qui je suis et a l’air de prendre beaucoup de plaisir à me traiter comme une domestique. Elle me demande :

— Vous vous appelez comment ?

— Mona, Mademoiselle.

— Alors, Mona, quand vous présentez un plateau, vous devez donner la composition des sandwichs, pour qu’on sache ce qu’on va manger. Vous comprenez ?

— Oui, Mademoiselle.

— Eh bien, allez demander à la cuisine et revenez en sachant ce que vous proposez.

Mon ange gardien… non, mon démon gardien est plié de rire sur son nuage…

Je vais demander les noms des sandwichs. Il y en a de quatre sortes. Une des filles les sépare : salade de crabe, mousse de saumon, crevettes roses et tranches d’œufs durs au caviar…

Je retourne vite en me répétant les ingrédients. Je vais m’incliner devant la sale gamine et j’énumère le contenu des différents sandwichs.

Elle me répond :

— J’ai pas envie de ça.

Elle se tourne vers les enfants pour leur demander :

— Moi, j’ai envie de petits gâteaux, et vous ?

— Ouais, des gâteaux !

Elle se tourne vers moi :

— Eh bien, vous attendez quoi ? Allez nous chercher les gâteaux, ma fille.

Les larmes aux yeux, je bredouille :

— Oui, Mademoiselle.

Je reviens avec les petits gâteaux, dont j’ai demandé les noms. Ça leur convient. Un gamin me dit :

— Ma serviette est tombée. Mona, ramasse-la.

J’ai dit que j’aimais les enfants ? Je les déteste !

Sa serviette est entre ses pieds, sous la table, je dois me mettre à quatre pattes pour aller la chercher. D’autres enfants laissent aussi tomber leur serviette ou un de leurs couverts. Alix a une mouchette dans son verre, je dois lui en apporter un autre.

En fin d’après-midi, Alix va parler à la mère de Jason. Elle revient en annonçant :

— On peut aller à la piscine.

Puis, elle se tourne vers moi :

— Mona, vous venez aussi. On aura sûrement besoin de vous.

Ça, je n’en doute pas un instant.

Les enfants de riches, c’est vraiment la peste. Ils con­tinuent tous à me faire courir pour une chose ou l’autre.

Une bonne partie des gens qui ont des gosses partent, mais certains restent. Entre autres Alix qui dort là.

Madame veut que tout soit rangé et propre quand elle se lève le lendemain matin. Les trois bonnes et moi, on doit tout ranger, remplir le lave-vaisselle et faire la vais­selle de ce qui n’y rentre pas. Je monte me coucher vers deux heures. Je ne sais pas où est Jason et ça m’indiffère. Je vais dans ma chambre et m’endors épuisée.

*

À 6 h 45, mon réveil sonne. Quelques heures de som­meil, c’est l’horreur pour moi qui ne suis pas en forme si je ne dors pas 8 h. J’enfile mon uniforme — je le déteste — avant de descendre tout préparer. Une partie des invités a dormi ici. Personne ne descend avant 9 h, bien sûr. Ils mangent dans le jardin, mais par petits groupes. Alix a pris la petite cloche sur la table de la salle à manger, ça lui plaît de me « sonner ». Elle est toujours aussi exigeante. Quand les derniers invités ont fini, je range tout dans la cuisine.

Je suis occupée à rincer des assiettes dans l’évier quand Marcel, le père de Madame, arrive dans la cuisine. Il ferme la porte à clef et me dit :

— Mona, vous êtes mignonne comme tout dans cet uniforme

— Euh… merci Monsieur.

— Vous me plaisez beaucoup. Ma fille vous a parlé du droit de cuissage des maîtres sur les domestiques ?

Allons bon, ça n’aura pas traîné ! Je réponds :

— Je ne fais pas ça, Monsieur, je suis la petite amie de votre fils.

— Ça ne le dérange certainement pas que je lutine la bonne et la bonne, c’est toi. Continue ta vaisselle, mais penche-toi en avant.

Je le repousse si brutalement qu’il se cogne une armoire. Il me dit méchamment :

— Non, mais dis donc, petite saleté, on te ramasse dans la rue, on te donne du boulot et tu fais des manières !

J’empoigne une poêle par la queue, en le prévenant :

— Laissez-moi tranquille ou vous allez le regretter !

Et là, il sort un revolver de la poche de son peignoir. Mais il est fou ce type !

Je lui dis :

— Rangez ce jouet, Monsieur.

Il brandit son arme et le coup part, cassant un des car­reaux de la fenêtre.

 

A suivre

Samia, fille du voyage » tome 2, vient de paraître. 180 pages et 70 dessins, pas convenables du tout et c’est ici :

https://www.lamusardine.com/sabine-fournier/11812-5589-samia–fille-du-voyage—tome-2.html#/16-product_type-

 

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