La fille qui voulait voir la mer – 22

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mia michael


BDSMpunitionsoubrettesoumission et domination


On contourne le bâtiment. À l’arrière, il y a pas mal de gens, principalement des Métis et des Noirs. Il y a un bar­becue couvert de poissons et de crustacés. Séb me pré­sente. Ils viennent tous me dire bonjour. Je leur dis :

— Pardon d’arriver comme ça.

Une grosse dame me dit en créole :

— Tu es la bienvenue.

Ça, j’ai tout de même compris.

On mange… du poisson et des mangoustes grillés (oui, je sais…) C’est délicieux. On boit du vin frais, je me sens bien. Ils ne sont pas riches, loin de là, mais gentils et joyeux… Le contraire de Jason et de sa famille de merde. Pardon, je deviens grossière.

Je passe une super soirée. Quand tous les invités repartent, Séb me demande :

— Tu veux passer la nuit sur mon bateau ?

— OUI ! Euh, oui, volontiers.

On quitte nos hôtes en disant mille fois merci pour leur hospitalité.

Il m’explique à nouveau :

— J’ai dépensé pratiquement tout ce que j’avais pour acheter ce bateau. Alors, pour le moment, c’est là que je dors.

On partage un matelas par terre, dans la cabine. Non seulement il ne me trousse pas, mais il me fait l’amour à la missionnaire, bouche contre bouche, peau contre peau. Bref, je grimpe aux rideaux. Enfin, c’est une image, puisqu’il n’y en a pas encore.

On s’endort l’un contre l’autre.

*

Le lendemain, je vais acheter le petit déjeuner et on mange au soleil. Il me remercie avant de me dire :

— Pour le moment, je suis fauché, comme je t’ai dit.

— Moi j’ai 1 000 $, ce sont mes gages.

— Je ne veux pas vivre à tes crochets. Dans une semaine, ça ira mieux.

— Je travaille trois soirs par semaine au restaurant. Et je peux trouver un autre boulot.

Il fait la grimace en disant :

— C’est difficile, surtout si tu ne parles pas le créole et pas très bien l’anglais. Être aussi séduisante, ça ne suffit pas.

Je rougis un peu en lui répondant :

— On devrait aller parler avec Lucia. Je retravaillerais le soir et puis… Elle veut vraiment faire un accord avec toi pour le poisson. Je pêcherai avec toi.

Ça le fait rire. Il m’annonce :

— D’accord, on y va.

On prend son vieux pick-up et on va se garer devant le « Sea Pearl. »

Il attend, tandis que je vais toquer à la porte du bureau. Lucia vient ouvrir, on s’embrasse. Je lui annonce :

— Je suis avec Sébastien, Madame.

— Bravo Mona, fais-le entrer.

Ils se saluent… s’examinent. Lucia se lance :

— J’ai une proposition à te faire.

— Je t’écoute.

Là, elle se tourne vers moi pour dire :

— Va jouer, Mona.

Alors, ça ! Je regarde Séb, il va me défendre… Ou pas. Il me dit en riant :

— C’est des discussions de grands !

Bon… je sors. À la cuisine, j’embrasse Maria. Elle me dit :

— On dirait que ça va mieux.

— Oui, c’est vrai, mais ils discutent et m’ont dit d’aller jouer.

— Et le problème, c’est que tu n’as pas de jouets.

Elle rit. Et puis… moi aussi. Après tout, je m’en fous de leurs histoires de poissons !

*

Une nouvelle vie commence.

Enfin, une vie presque nouvelle, parce que le vendredi, samedi et dimanche, je travaille au restaurant.

Trois semaines se passent. Séb est gentil, mais un peu autoritaire. Oui, c’est ceux-là que j’attire. Je fais un peu de plongée, mais j’ai peur des requins et des requins, il y en a beaucoup. D’autant plus qu’il les appâte avec des poissons morts pour que les touristes les voient et les photogra­phient. Quelque chose va arriver, je le sais. Maria le sait aussi. Oui, elle est un peu prêtresse vaudou.Sauver le monde

Ce matin, Lucia nous téléphone :

— Venez manger, j’ai quelque chose d’important à vous dire.

Je réponds :

— Mais c’est vendredi, je travaille au restaurant.

— Ah oui, c’est vrai. Alors dis à Séb de venir, je mangerai avec lui.

Mais oui, bien sûr, et moi, je les servirai. Bah, on verra.

J’arrive au restaurant à 16 h 50. Je suis devenue très ponctuelle. Pour tout dire, durant ces trois semaines, je suis arrivé une fois en retard et Lucia… n’a pas été con­tente. Enfin, pour être encore plus précise, elle  m’a fessée devant les serveuses et un fournisseur, en plein restaurant. Et elle avait de nou­veau pris une grande cuiller en bois. J’ai reçu une vingtaine de coups sur les fesses. Pendant deux jours, j’ai mangé debout et je n’ai plus jamais été en retard !

Séb arrive à 19 h 30, je l’installe à une table avec Lucia. Normalement, c’est Stefie ou Flora qui prennent la commande, mais Lucia trouve sans doute amusant que ce soit moi. C’est moi aussi qui dois leur apporter les plats.

En fin de soirée quand il y a moins de clients, je m’approche en douce, pour essayer d’écouter ce qu’ils racontent. M’ayant repérée, Lucia me jette :

— Il y a deux tables à débarrasser, Mona !

Ouais, bon ça va. Je suis concernée aussi, je pense ?

Un peu plus tard, quand elle me fait signe de venir, je fais semblant de ne pas la voir pour filer à la cuisine. Flora vient aussitôt m’annoncer :

— Madame te demande, Mona.

M’en fous ! Mais j’y vais quand même… Lucia me dit :

— Assieds-toi.

— Moi, Madame ?

— Bien sûr, toi.

— Quel honneur pour une serveuse, Madame.

Est-ce qu’ils vont le faire ? Ouais ! Ils lèvent tous les deux les yeux au ciel !

Après que ses yeux sont revenus dans une position normale, elle m’explique :

— Jack a besoin de nous pour une mission et ce serait très intéressant… financièrement.

Il ne reste que quelques clients éloignés de nous. Lucia en profite pour mieux m’expliquer de quoi il s’agit : des chercheurs auraient trouvé une plante qui peut être cultivée partout dans le monde et à terme, éliminer la famine dans le monde.

Comme je ne bronche pas, elle continue :

— Un consortium agroalimentaire veut acheter le bre­vet pour que cette plante ne soit jamais cultivée, afin de préserver leurs intérêts. Nous devons empêcher ça. Le problème, c’est que la transaction va se faire dans un pays du Golf, où il est impossible d’organiser une intervention musclée. Tu devras aller dans un hôtel. L’intermédiaire s’intéressera à toi…

Je la coupe :

— Pourquoi il s’intéresserait à moi ?

— Parce que c’est un homme à femmes et que, propre et bien arrangée, aucun homme ne peut te résister.

Elle est folle ! Quoique… c’est vrai que j’ai du succès avec les hommes.

— Alors, tu es d’accord ?

— J’ai envie d’une glace. Une glace maison, avec beaucoup de crème fraîche et des petits parasols.

Ils le refont tous les deux : les yeux au ciel. 30/0

Lucia appelle Flora pour lui dire :

— Apporte-nous une glace maison.

— Oui, Madame.

Ensuite elle me regarde jouer à faire un petit bon­homme avec de la mie de pain. Ils l’ont assez pris de haut avec moi. Au bout d’un moment, elle balaie mes petits « bonshommes mie de pain » d’un revers de la main, en me prévenant :

— Si tu continues à te foutre de nous, je te jure que je te donne une fessée dont tu te souviendras toute ta vie.

Tout à coup, je suis très attentive. Elle reprend :

— Tu te souviens, il y a environ un mois quand tu es arrivée ici, en pleurs…

— Okay, je suis d’accord.

Nouveaux soupirs des deux, mais de soulagement.

Séb me demande :

— Tu as bien compris que c’était une mission déli­cate ?

— Oui et je le fais pour Lucia. Ah, voilà ma glace…

Pour tout dire, maintenant j’ai un portable et ça m’a permis d’avoir des contacts avec Jack. Je mange une glace, je vais revoir Jack et aider à éliminer la famine dans le monde. Lucia me sort de ma rêverie en disant :

— Ce n’est pas une raison pour te prendre pour une super héroïne, Mona. Tu feras ce qu’on te dit, point. En attendant, tu continueras à travailler ici. Et arrive à l’heure, sinon tu sais ce qui arrive.

— Oui Madame.

M’en fous, je mange ma glace.

FIN

 

Bientôt une nouvelle histoire..

 

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