C’est le lendemain que tout s’est mis en place. Tout ce qui devait constituer le base des semaines à venir.
Ce matin-la, pour la première fois depuis longtemps, nous sommes partis de chez nous avec un autre état d’esprit que celui qui était le notre habituellement. Nous n’allions pas travailler, nous allions faire grève. A moins que les choses aient changé depuis que nous avions quitté les lieux.
Effectivement, nous avons pu nous en rendre compte, les choses avaient changé, mais pas en positif.
La grille, d’habitude grande ouverte, était à peine entrouverte. Et devant se tenaient quatre personnes. J’en ai reconnu deux, les deux autres m’étaient inconnues. Pourtant, elles étaient clairement identifiables. Un uniforme bleu, sur lequel il était marqué SECURITAS. Deux agents de sécurité, prêts à jouer les gros bras si nécessaire. Les deux autres hommes, c’était notre supérieur hiérarchique, François, qui s’était clairement positionné, et le directeur du département déchets de la com d’agglo, monsieur B… , un grande type, dans la cinquantaine, dont une belle calvitie avait dévoré le crâne. C’était lui le grand chef, lui qui supervisait tout, des bureaux de la com à la sortie de la ville. On le voyait très rarement. En début d’année, il y avait les voeux, emprunts de pas mal d’hypocrisie, durant lesquels tout le personnel se réunissait, il faisait un discours, forcément positif, puis on mangeait des petits fours en buvant champagne ou jus d’orange.
Il y a eu un moment de latence. On arrivait tous petit à petit. Quand tout le monde, ou presque, a été là, il a enfin parlé.
—Je ne poserai la question qu’une fois. Vous êtes ici pour travailler ou pour installer un piquet de grève?
René a répondu:
—On a formulé hier des demandes très précises. Est-ce notre chef (il a désigné François, et on sentait bien que dans ce geste il y avait pas mal de mépris) les a répercutées ou pas?
—Ca a été le cas, effectivement. Mais nous ne pouvons pas accepter vos demandes. Vous n’êtes pas à plaindre…Il y a des milliers de gens au chômage qui donneraient cher pour avoir ce que vous avez. Un travail sûr. Il me semble que pour cinq heures de travail par jour, et avec un reste de journée totalement libre, vous êtes bien privilégiés.
Je me suis surprise à prendre la parole. J’étais syndiquée, on l’était tous, mais je n’étais pas représentante syndicale. Mais ça a été plus fort que moi. On m’a souvent dit que j’avais une grande gueule. C’était sans doute vrai.
—De tous les rippeurs de la région, ça fait quand même pas mal de syndicats, de com d’agglo, nous sommes les seuls qui ayons un salaire aussi bas, et des primes aussi faibles. Et ça, ce n’est pas des théories conspirationnistes, c’est facilement prouvable.
Il a encaissé. Difficile de répondre à cela. Pourtant, je savais bien qu’il allait rebondir. C’était le genre d’homme qui ne se laissait jamais démonter, et ne s’avouait jamais perdant, ça se voyait clairement.
—Nous n’avons pas d’argent supplémentaire à mettre à votre disposition. On verra dans un an, a-t-il ajouté, tentant d’être conciliant. Mais ça ne sonnait pas vrai.
René s’est retourné vers nous.
—Bon, hé bien on va voter. Qui veut aller travailler ce matin?
Aucune main ne s’est levée. La messe était dite. Boyer a pivoté vers le battant métallique et il l’a tiré. C’était clair, on n’aurait pas accès aux locaux.
—Dans un mois, vous vous chierez dessus, vous n’aurez plus de fric pour nourrir vos familles et vous viendrez ramper devant moi pour reprendre le travail. Je vais engager des contractuels qui feront le travail mieux que vous. Vous êtes de sombres merdes.
Tout était dit. Nourrédine a voulu s’avancer et défendre notre honneur. Non, nous n’étions pas de sombres merdes. On l’a retenu. On n’avait pas besoin d’une plainte pour coups et blessures.
—Tu nous a trahis, a jeté René à François.
—Je n’ai fait que mon travail, a répondu François. On n’est pas amis.
Boyer est parti vers sa voiture. Il était raide, et tendu. Il sentait la colère, il craignait sans doute que ça ne dégénère.
Le jour se levait.
J’ai regardé autour de moi.
—On peut s’organiser autrement, les gars. Et ça sera aussi efficace. Croyez-moi. Restez-là, j’ai une idée.
Le centre avait été construit en sortie de ville, et il était à l’image de pas mal de sorties de villes actuelles, où des terrains aux destinations très différentes se côtoyaient. Sur notre droite, il y avait une entreprise de maçonnerie. Sur notre gauche, des terrains encore vierges, rattachés à une ferme qui s’étendait sur des kilomètres. Des arbres fruitiers, des vignes, des céréales…
Le terrain qui jouxtait le dépôt n’était pas clôturé, et c’était une simple prairie.
Je voyais parfaitement le parti qu’on pouvait en tirer.
J’ai repris ma voiture, et je suis remontée sur un kilomètre et demi pour arriver au corps de ferme. Quelque chose de robuste, qui avait su résister au temps, une maison et ses dépendances. J’imaginais sans mal qu’ici, on était agriculteur de génération en génération.
Le matin, j’avais toujours ce rituel d’arriver dans une tenue sexy, histoire de bien affirmer ma féminité, et d’allumer les hommes, avant de passer ma tenue de rippeuse. Ce matin-là j’avais une jupe hyper-courte, noire et moulante, avec des bas stay-up, et je n’avais malheureusement pas trouvé de slip au moment de partir. Ca m’arrivait souvent. Un haut très décolleté. J’avais toutes les armes pour négocier.
Je me suis garé devant le corps de ferme allongé. Celui que je supposais être le propriétaire des lieux était là, occupé à programmer un drone posé au sol. Il devait avoir une quarantaine d’années, très grand et très maigre, mais franchement pas repoussant du tout. Ca allait me rendre les choses plus agréables. J’avais souvent une image négative du monde agricole, le fermier obèse, sale, à moitié demeuré, travaillé par ses pulsions.
Si je manoeuvrais bien, je pouvais sans doute facilement arriver à mes fins.
Je connaissais bien les hommes. Je savais qu’on pouvait jouer avec eux facilement. Provoquer leur désir. J’avais très vite compris les règles du jeu. Je savais m’en servir. Je n’y tenais pas spécialement, parce que j’aimais que le rapprochement homme/femme repose sur d’autres bases. Mais dans des cas de force majeure…Nécessité fait loi, comme on dit…
Il a fait décoller le drone, et, tout en suivant le programme sur une tablette, il s’est approché de moi.
Dans le tableau des moments voyeurismes et troublants, une femme qui descend de voiture ou s’apprête à descendre de voiture est toujours un classique. Evidemment, si elle porte un pantalon, la question ne se pose pas vraiment, mais à partir du moment où elle a une robe, une jupe, quelque chose de court…Tout est possible. Dans l’absolu, il faudrait resserrer les jambes et glisser en pivotant de la position de conduite jusqu’à poser les pieds sur le sol. Dans la pratique…Hé bien les choses sont toujours différentes, et l’ouverture que conditionne la conduite, un pied sur deux pédales écartées, se maintient, de telle sorte qu’il y a toujours un moment de visibilité, qui va être plus ou moins long, dévoilant des jambes nues, ou gainées de nylon, le tissu d’une culotte, ou son absence…
Il s’est approché de moi au moment où j’ouvrais la portière. J’avais attendu, bien sûr. Mais je n’ai d’abord rien fait, lui présentant juste ma silhouette de profil.
—Bonjour, je peux vous aider?
—Plus que vous ne l’imaginez.
Je ne voulais pas exposer mes arguments sur le champ. D’autant que je n’étais pas sûre que ça marche. Je sentais quelque chose, un instinct, mon instinct m’avait toujours bien servi, a lors je ne pouvais que l’écouter, qui me disait que ça ne se passerait pas forcément comme je pouvais l’envisager.
—Je suis rippeuse…Vous voyez là-bas (J’ai désigné ma droite…) il y a notre centre opérationnel… On a décidé de se mettre en grève parce qu’on est mal payés, qu’on n’a pas les primes que d’autres ont, et un avancement de carrière difficile…
—Vous avez raison, il a soutenu. Il faut savoir se faire entendre.
—On comptait faire des locaux un pôle stratégique. Le problème, c’est qu’ils nous ont bloqué l’accès…
Je n’ai même pas eu à formuler ma demande.
—Vous voudriez vous installer juste à côté, sur mon terrain? Je me bats contre les fédérations agricoles, le gouvernement et l’Europe depuis dix ans, je ne vais pas vous dire non…Je peux même vous aider à vous installer…Ca vous dirait des Algéco? Ce sont des sortes de containers utilisés sur les chantiers…L’avantage c’est qu’ils sont équipés en espace de vie… Si je passe un coup de fil je peux vous en avoir quelques uns par un ami à moi…Vous seriez parfaitement installés, à l’abri des conditions météo…
J’avais trouvé le Père Noel…Et sans avoir besoin de recourir à mes charmes. En fait j’étais un peu déçue. Le sexe avait une part tellement importante dans mon existence qu’y renoncer me déstabilisait. Mais on n’était pas parti sur ce registre.
Il a attrapé son portable. s’est éloigné, tout en continuant de suivre son drone sur l’écran de son ordinateur, et il a parlé, trop bas pour que je puisse entendre quoi que ce soit. Il est revenu vers moi.
—Je les aurai pour midi, je les ferai installer en bas de chez moi, après vous vous organiserez à votre guise. Laissez-moi votre numéro, je vous préviendrai.
On s’est séparés là, sans que j’aie besoin de lui présenter le plus intime de moi-même. Je suis redescendue prévenir les autres. On a décidé de partir, car il y avait toujours de la tension. La partie adverse craignait qu’on force l’entrée dans les locaux. Alors on s’est dispersés, pour rentrer chez nous ou faire autre chose.
Le SMS m’est arrivé à 11 heures 30.
Les Algéco sont installés…Vous pourrez continuer la lutte dans un confort certes relatif, mais c’est mieux que rien.
Je lui ai répondu
Je voudrais vous remercier.
J’ai eu un SMS dix minutes plus tard.
Je suis de toutes les luttes pour défendre les opprimés.
Ca n’empêche.
Sans doute que ce qui me tenait à coeur était d’ailleurs moins de le remercier que d’aller au bout de ce qui n’avait pu se faire le matin. Une question d’aboutissement, de frustration, pour ainsi dire.
En remerciement, je voudrais vous proposer des plaisirs charnels…Seriez-vous intéressé?
Je craignais qu’il ne réponde pas, pourtant j’ai eu une réponse quelques instants plus tard.
Tout le monde est intéressé par les plaisirs charnels.
Puis deux minutes plus tard…
Je réfléchis…
Pendant qu’il réfléchissait, nous avons pris possession des Algéco. Il y en avait 5, mis bout à bout, qui communiquaient. Nous étions sur un terrain privé. Personne ne pourrait rien nous dire.
En quelques heures, on a équipé les lieux, des tables, quelques chaises, des lits pliants, un frigo, un four à micro-ondes, de la nourriture. Nous pouvions tenir un siège.
On était en fin d’après-midi quand le propriétaire du terrain m’a répondu. Je ne pensais plus à lui. En quelques lignes, il m’expliquait qu’aucune partenaire ne lui avait donné ce dont il rêvait depuis longtemps…Si je m’en sentais capable. Mais je n’avais aucune obligation…
Notre QG était à présent un astre mort, totalement verrouillé. Dans la crainte, sans doute qu’on tente quelque chose, et alors même qu’il y avait des alarmes, les gardes avaient renforcé la fermeture avec des chaines. Il restait bien sûr une personne dans les lieux, François, mais il passait sans doute par une autre entrée, puisqu’il y avait plusieurs portillons sur la droite. On l’a aperçu, quittant les lieux en fin d’après-midi. Il est passé raide, sous les quolibets. Il avait bien évidemment vu que les Algéco étaient installés et il avait du prévenir son supérieur.
Dans un mélange de crainte et d’espoir, parce qu’on jouait gros, on a partagé un diner fait des apports de chacun, avant que je ne m’éclipse. Quelqu’un m’attendait, même s’il ne savait pas vraiment que je viendrais à ce moment. Je suis repassée chez moi et je me suis changée. Une simple robe noire, très courte, mais qui rendait grâce à mes formes, des bas stay-up et des cuissardes. Je suis repartie dans la nuit et j’ai été sonner à sa porte. Il est venu ouvrir tout de suite, et il m’a fait rentrer à l’intérieur d’une vaste pièce. Une cheminée donnait une douce chaleur.
Son regard a glissé sur moi.
—Tu es vraiment une jeune femme magnifique…
—Une jeune femme magnifique qui aime le sexe.
—Je ne m’attendais pas à une réponse positive…
En guise de réponse, j’ai attrapé l’ourlet de ma robe et je l’ai remonté haut pour me dévoiler. J’ai tourné sur moi-même alors que son regard m’enveloppait, pour finalement la laisser retomber et glisser sur une chaise. Il n’a pas bloqué mon geste quand je suis venue baisser son pantalon de survêtement et son caleçon pour trouver une bite toute molle sous le tissu, qui n’avait pas eu le temps d’être excitée. Je l’ai prise au creux de mes doigts, et elle s’est développée sous l’effet de ma caresse, prenant de la longueur et de l’épaisseur, pour arriver à un résultat impressionnant. J’ai plongé de la bouche dessus, me rendant compte à quel point me manquait ma tournée, autant parce que ce travail avait réellement du sens pour moi que parce que mon goût, pour ne pas dire mon obsession pour le sexe pouvait s’y épanouir. Mais on ne pouvait pas, à présent, revenir en arrière.
J’ai fait aller et venir ma bouche sur lui, jusqu’à remonter sur mon gland. Sa queue avait à présent pris une dimension plus que respectable, longue et très dure. J’ai juste gardé son gland dans ma bouche, en faisant tourner ma langue dessus. Il n’a même pas cherché à se retenir de jouir, un premier jet de sperme venant cogner contre ma joue gauche, suivi par d’autres, qui ont coulé au fond de ma gorge, en me remplissant d’un goût amer…J’ai lapé son sperme jusqu’à la dernière goutte.
Sa jouissance n’avait en tout cas pas calmé son excitation. Il est resté raide dans ma bouche. Mais il était temps de passer à autre chose. A ce qu’il voulait, à la réalisation de son fantasme.
Il s’est dégagé, et il a soulevé le tissu de ma robe, dévoilant ma métamorphose, qui n’était certes que provisoire. En temps habituel, il aurait trouvé ma chatte entre mes cuisses, mais miraculeusement, il m’était poussé une queue de plastique, de bonnes dimensions, noire et luisante, collée à mon ventre par une ceinture et des harnachements.
Ce n’était pas la première fois, ce ne serait sans doute pas la dernière. J’adorais me transformer ainsi. S’additionnaient le plaisir, intellectuel de basculer dans une autre dimension, où la queue n’était pas uniquement un postiche de plastique mais devenait une vraie queue qui me serait poussée, qui m’aurait permis d’avoir du plaisir, et d’en donner, même si elle n’éjaculait pas, et celui plus physique, que me procurait la queue en portant les sensations, quant bien même elle n’était pas de chair, mais aussi provocant ma montée vers le plaisir en appuyant et frottant contre mes chairs intimes.
Il s’est penchée sur moi et m’a rendu la pareille, amorçant une fellation sur la queue factice. J’ai très vite perdu le contrôle, mon sexe subissant l’impact du moindre mouvement, de la moindre caresse, de la moindre vibration, s’ouvrant et se mettant à couler autour du socle, le long de mes chairs.
Il y avait sur son visage un plaisir intense. J’ai repensé à Betty une de mes copines, elle était partie à l’autre bout de la France aujourd’hui, les liens s’étaient distendus, même si on restait en contact. Il y avait eu une époque, on était plus jeunes, ou elle et moi, toutes les deux totalement obsédées par le sexe, on sortait ensemble tous les soirs, à la recherche d’hommes et de plaisirs intenses et crus. Une sorte de quête en avant qui faisait que nous nous testions, que nous prenions du plaisir, finissant souvent la nuit ensemble, à nous donner mutuellement du plaisir jusqu’à l’épuisement.
Nous avions connu plusieurs gars qui nous avaient ainsi demandé d’inverser les schémas. Nous déconcertant totalement. On était bien conscientes, à l’époque, que le sexe était un champ infini dont nous ne connaissions que quelques éléments et on avait cette envie d’en labourer tout l’espace…Ce qui n’allait pas des fois sans quelques surprises…
On se retrouvait, je m’en souvenais parfaitement, sous les arcades d’une petite place. C’était une tradition, je ne savais pas d’où elle était issue, ma copine m’y avait entrainé, le soir, des garçons et des filles se rassemblaient là, discutaient, et il y avait plus si affinités. Et donc ces deux types qui avaient bien une quinzaine d’années de plus que nous nous avaient draguées, et on avait été boire un verre ensemble dans un bar, avant de partir chez l’un d’entre eux.
Dans ce type de sortie, on savait quels étaient les tenants et les aboutissants, l’envie d’un corps, de sexe, et les premiers moments tenaient des conventions sociales avant le basculement. Nous avions commencé, Elsa et moi par nous caresser mutuellement devant eux. Ils avaient leurs queues sorties et ils se masturbaient en nous regardant nous embrasser, nous dénuder et manifester ce qui était bien plus qu’un rapprochement de circonstance. Nous étions venues sur leurs queues bien dures, et très vite, nous avions glissé dessus, transcendant le plaisir de sentir une queue caresser son intérieur et nous embrassant et nous frôlant en même temps. Ils nous avaient fouillées longtemps, sans eux-mêmes jouir, nous donnant plusieurs orgasmes. Nous avions, l’une comme l’autre apprécié ce que nous avions pris pour de l’égard envers nous. Si nous arrivions à avoir du plaisir, elle et moi c’était souvent en nous faufilant à travers les désidérata des hommes qui pensaient surtout au leur.
Nous avions eu tout faux, incapables de comprendre que leur plaisir se tenait ailleurs.
Au bout de nos jouissances, ils nous avaient déstabilisées l’une comme l’autre. L’un des deux types avait attrapé un sac de sport, posé près du lit, et en avait tiré des godes accrochés à des harnachements.
—On voudrait que vous nous sodomisiez.
Il y a des blancs dans la vie. Puis finalement, on s’était regardées, et on s’était dit…Pourquoi pas? L’essentiel, ce ne sont pas les pratiques, c’est de savoir rebondir. On avait déjà suffisamment navigué dans les eaux parfois troubles du sexe…Alors, l’une comme l’autre, on a récupéré deux godes et on les a accrochés dans des harnachements qu’on a ceint sur nos chairs. Moi je m’étais contentée d’un gode long et fin, mais Elsa avait elle choisi un de ces godes irréguliers, moulés sur les queues d’acteurs pornos, dont la dimension me semblait mal adaptée vu la situation. J’allais lui faire une remarque mais elle m’a soufflé:
—Tu vas voir, je suis sûre que c’est ce qu’ils attendent…
Le déconcertant de la situation a disparu alors que je calais le gode autour de mon ventre. J’ai été surprise de ce basculement, ce même basculement que j’éprouvais à chaque fois, et encore ce jour. C’était en fait comme si une queue, une vraie queue, m’était poussée. Ca m’a terriblement excitée. Tout autant que de voir Elsa pourvue de cette queue énorme, ou de voir les deux gars qui attendaient, leurs culs tendus vers nous. Ce que je n’avais pas encore compris, à ce stade, c’était que le moindre mouvement des queues en plastique, une fois en action, se répercuterait sur moi, et me procurerait un plaisir qui serait rapidement très intense.
Sans l’avoir cherché, Elsa et moi on était venus sur eux en harmonie, et on avait calé les glands de plastique contre leurs plissements anaux dans un même mouvement , poursuivant pour glisser en eux. J’avais pensé, au moment où je commençais à pousser, qu’il aurait sans doute fallu un lubrifiant. J’avais été stupide de penser cela. On a glissé en eux très facilement. D’évidence, ils s’étaient adonnés très souvent à ces plaisirs. Les queues sont rentrées quasi totalement en eux, nous procurant nos premiers frissons de plaisir en retour…On s’est regardées, Elsa et moi, complices dans le plaisir. On les a besognés. On ne voyait pas leurs queues, et j’ai glissé ma main autour de la taille de mon partenaire pour trouver son sexe. Il était dur, collé contre son ventre. Restant enfoncée dans son anus, je l’ai masturbé. Il a joui, son sperme maculant sa chair et ma main. J’ai fait un signe à Elsa, et on a inversé nos positions, retirant les godes souillés de leurs culs pour venir fouiller celui de l’autre…On a mis un rythme plus rapide qui a été le gage de nos jouissances et des leurs.
J’avais pris goût à cela, et le Destin avait fait que j’avais pu m’y adonner à nouveau. Encore ce soir…
Je me suis laissé tomber sur la surface du grand divan et je lui ai fait signe de venir vers moi. La queue dressée au dessus de mon pubis était aussi obscène qu’excitante. Elle faisait écho à celle, de chair, qui était plaquée sur son ventre, et qui suintait d’excitation. Il est venu de lui même se poser contre le gland de plastique. Son expression disait clairement que ce qu’il avait écrit était bien la manifestation d’un désir profond. Il s’est laissé descendre sur la queue. On a regardé tous les deux le membre de plastique disparaitre en lui, en même temps que, sa queue dégonflait en quelques secondes. J’avais déjà remarqué, lorsque je pénétrais un homme que tout le plaisir se concentrait sur la zone anale, dans les premiers temps, avant que ça ne revienne sur le devant, la jouissance se répartissant.
La queue de plastique était totalement fichée en lui. Il semblait éprouver une félicité sans bornes. Il s’est soulevé pour la faire aller et venir dans son fondement. Je l’ai laissé faire, commençant à éprouver du plaisir, alors que la bite de plastique s’animait, et venait frotter contre mes parties intimes. J’ai tendu la main vers sa queue, qui avait sérieusement rétréci, et je l’ai branlée doucement. En quelques secondes, elle a repris du volume. C’était toujours une question d’équilibre après, entre les deux zones, mais, quand la jouissance arrivait, initiée dans une zone et dans une autre, elle était d’une réelle force. Il avait du y goûter une fois et il la recherchait encore.
On a trouvé un rythme qui nous convenait, il se faisait aller et venir sur le gode, le souillant, puis je caressais sa queue, à présent plus raide que je ne l’avais jamais vue, comme si cette pénétration lui donnait plus de plaisir que quelque chose de plus classique, et c’était sans doute le cas.
On est arrivés à un moment où il m’a dit:
—Je crois que je vais…
Il allait sans doute dire ‘jouir’, mais ce qui l’a emporté, ça a été une sorte de râle, et il s’est mis à cracher des traits de sperme à n’en plus finir.
Je passais le gode sous l’eau, pour un usage ultérieur quand il m’a dit:
—Tu as joui?
—On ne peut pas jouir à tous les coups… Mais c’était bien… J’adore ces moments… J’aimerais qu’on remette ça…
Il a désigné sa queue qui demeurait obstinément raide.
—On pourrait envisager quelque chose de plus classique?
Quelques secondes plus tard, je me laissais tomber sur la queue enveloppée d’un préservatif. J’ai été au bout de cette jouissance qui ne s’était pas accomplie. En fait, le simple fait de sentir sa queue glisser en moi a suffi pour qu’aboutisse enfin l’orgasme qui attendait, flottant. Et j’ai joui. La jouissance m’a traversé, me secouant et m’enveloppant. J’ai continué à me faire bouger sur la queue qui me remplissait chaude et dure. Il m’a laissé faire, comme si prendre ainsi mon plaisir était un juste retour pour lui en avoir donné… J’ai joui plusieurs fois, avant de sentir son sperme sortir à nouveau. Finalement, il pouvait aussi jouir de manière plus classique.
Je suis partie dans la nuit en sachant que je reviendrais. Pas forcément pour honorer une dette, mais parce que ce moment avait été très bon, et que la possibilité de le répliquer et de le prolonger me transfigurait.
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