Les découvertes de Tian’ et Noé

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exhibition et voyeurismepremière foisteen


Je m’appelle Noémie. Avec mon père, nous sommes venus nous installer à Nantes il y a trois semaines. Enfin, je me retrouve seule, et libre ! Enfin presque ! Je n’ai jamais vraiment connu ma mère. Elle a quitté la maison définitivement, j’avais peine trois ans. Mon père m’a prise en charge et m’a toujours aimée, me donnant des petits cadeaux pour pallier ses absences. Il me confiait souvent à sa sœur, ma tante Louise, qui habitait Trappes comme nous, et vivait seule. J’ai passé toute mon enfance avec elle, les jours où il travaillait. Elle me conduisait à l’école et revenait me chercher, me faisait faire mes devoirs et manger le soir. Puis, mon père passait me prendre et je dormais chez lui. J’étais bien avec lui, il me gâtait le week-end, me proposant mille distractions qui me rendaient heureuse. Et si je pensais parfois à ma mère, c’était juste pour me demander pourquoi elle m’avait abandonnée. Je n’avais d’elle qu’une ou deux photos, que mon père avait bien voulu garder. Et lorsque je l’interrogeais sur elle, il m’expliquait :

– Tu sais, la vie à deux est souvent difficile. Il faut accepter beaucoup de choses. Ta mère a préféré partir et nous abandonner pour faire ce qui lui plaisait. Mais Tata Louisa l’a bien remplacée, tu ne trouves pas ?

J’aimais ma tante. Avec elle, j’ai découvert à sept ans une passion qui m’a toujours suivie : la gymnastique. Inscrite au club, j’ai passé des heures et des heures sur les tapis et les agrès. J’ai participé à tellement d’entraînements et de compétitions, que je ne pourrais pas les compter. Même quand mon père m’a mise en pension en sixième, j’ai pu continuer ce sport que j’adorais tant. Une brouille sévère avec sa sœur l’avait conduit à m’enlever de chez elle. Alors a commencé pour moi une période difficile. M’habituer aux règles de l’établissement, accepter de nouvelles contraintes, oublier Louisa qui me manquait parfois… La solitude me pesait souvent. Quant à mon père, il venait me voir le dimanche et nous nous promenions ensemble. J’étais moins à l’aise avec lui, je lui en voulais un peu de me cloîtrer. Heureusement, il y avait la gym ! L’établissement me laissait fréquenter le club local où j’ai glané quelques bons résultats. Je m’y suis fait de bonnes copines, qui m’aidaient à oublier mon isolement. Mais tout cela me pesait.

Il y a deux mois, mon père m’a brusquement annoncé :

–  Je vais te sortir de là. J’ai passé un entretien dans une boîte en province, à Nantes. On va s’y installer, Tu verras c’est quand même la ville. Je nous ai trouvé une belle grande maison dans un quartier calme, une villa entourée d’un petit parc qui descend vers l’Erdre.

Sur le coup, j’ai apprécié. Surtout quand il m’a dit :

– Nous sommes fin mai. La fin de l’année scolaire n’est pas loin. Je n’ai aucune inquiétude pour ton passage en première. Avec les notes que tu as, ce sera une formalité. Je vais te sortir de la pension. Nous ferons des allées retours à Nantes pour préparer la maison. Et ensuite, tu quitteras la pension un peu avant la fin de l’année scolaire. Ensuite, nous partirons nous installerons définitivement pour le 1er juillet. Dès les premiers jours, nous irons t’inscrire au lycée le plus proche.

Ce jour-là, je l’ai remercié avec joie.

– Attends de voir, m’a-t-il répondu. Tu vas te retrouver un peu seule. Les journées de travail seront longues. Je devrai beaucoup, voyager parfois plusieurs jours, et même à l’étranger. Convaincre les entreprises d’installer des réseaux informatiques et nous en confier l’entretien. Mais, je te crois capable de débrouiller toute seule maintenant.

J’ai trouvé la maison sympa avec son jardin plutôt bien clos. Le reste ne m’a pas enchanté. J’avais quitté mes copines gymnastes. La séparation avait été difficile. Je n’avais aucune idée de l’existence d’un club dans cette ville et chaque jour qui passait, mon attirance pour ce sport que j’avais tant aimé se réduisait. Dès la mi-juillet ma décision fut prise : je ne reprendrais plus la gym. Finie la compétition, j’aspirais à autre chose. Je voulais une rupture avec ma vie passée.

En retrouvant ma liberté, je fus tout entière à mon téléphone. Dans la pension, l’usage en était limité et contrôlé. J’avais décidé mon père à augmenter mon forfait sous le prétexte que j’aurais besoin de communiquer davantage avec les copines que j’avais quittées. Ce petit objet devint un grand compagnon tandis que je passais mon temps sous les ombrages d’un haut tilleul qui limitait la propriété. Avec lui, la télé, la lecture et mon ordinateur portable, je n’avais guère envie de sortir. D’autant que les deux excursions que j’avais menées dans le centre de la ville ne m’avaient pas convaincue. Je n’avais rencontré presque personne depuis que nous étions dans cette rue.  D’ailleurs il n’y passait pas grand monde car la voie était sans issue. Tout juste, une fois, j’avais aperçu une fille entrer dans la maison voisine. Une blonde peut-être un peu plus âgée, un peu plus forte que moi, qui m’avait fait un joli sourire auquel j’avais cru devoir répondre. Elle avait ouvert la porte, était rentrée chez elle et m’avait adressé un petit signe de la main.

Comme j’avais tout le nécessaire, l’envie d’en connaître davantage et le besoin de tromper mon ennui, je me suis offert très vite un petit tour sur les sites où l’on parlait d’amour. Puis de là, sur ceux où l’on faisait l’amour. Pour tout dire, j’ai découvert le sexe, par le texte et par l’image. Mon isolement m’avait laissé loin de tout ça. La gymnastique et l’amitié ne me donnaient pas beaucoup le temps d’y penser. Quand j’ai vu les premières images, j’ai été confuse, j’ai rougi seule de ce je voyais. Je n’avais jamais vu de pénis auparavant, et encore moins de garçon en érection. D’ailleurs, je ne savais rien de l’intimité des garçons. Pour les filles, j’en avais vu beaucoup et souvent toutes nues, lors de la douche après les entraînements. Mais les concernant, j’étais plus attirée par la beauté du corps des gymnastes, la courbe de leurs seins à peine arrondis, que par le bas du corps. Oui, la toison pubienne m’interrogeait, car j’étais l’une des rares à l’avoir aussi crépue. Pour les fesses, c’était leur rondeur, comme celle des seins qui me plaisait davantage. Je n’avais jamais jusque-là cherché plus loin plus loin leur intérêt.

J’ai reçu les premières photos de filles qui montrait leur sexe et se caressaient avec un vrai plaisir. Celui de découvrir qu’on pouvait montrer ça à n’importe qui, et c’était troublant. Puis celui de les imiter sans fausse honte. Et surtout de sentir monter les vagues dans tout mon corps, après de longues et douces stimulations que je suis mise à pratiquer de plus en plus souvent. Mon sexe devenait moite, je serrai entre mes doigts tremblants mes petites lèvres proéminentes. Puis du majeur, je pressais légèrement mon clitoris en décrivant de petits cercles. J’étais dans un monde inconnu, seule et heureuse sans avoir besoin de la moindre compagnie pour chasser ma solitude. Une onde de plaisir me submergeait et je devais serrer les dents pour ne pas perdre le contrôle de mes halètements, ni crier. J’étais conquise par ma découverte. Déjà, au bout d’une semaine, c’était deux à trois fois par jour que je répétais l’exercice, subjuguée par les battements de mon cœur après l’orgasme et envahie d’un bonheur inconnu.

 

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