Les plaisirs virtuels de Robin 1

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Jean 23


exhibition et voyeurisme


Le soleil se couche doucement sur le campus tandis que l’animation frénétique de l’Université achève de se dissiper dans l’étrange lueur phosphorescente qui succède à l’orage. Au loin les tours immaculées de la cité se floutent dans les derniers rayons du soir. Dehors, le vent, le froid et l’humidité inspirent méfiance et je me félicite d’avoir séché la dernière heure de cours magistral de la journée. De toute façon il fallait absolument que je révise pour les partielles. J’aurai tout le temps de rattraper le cours plus tard, mais là l’urgence c’est l’apprentissage par cœur de mes fiches sur l’art gothique : dates de construction des édifices, principaux éléments architecturaux, hauteurs des voûtes, nombres de collatéraux, âge du décès de la grand-mère du maître d’œuvre, bref je déteste le bachotage. Les minutes s’allongèrent en heures mais le rythme du temps étudiant se mesure surtout en mugs de café. Le grondement de mon ventre signe finalement la fin des révision d’autant que je m’aperçois que plus rien de ce que je lis n’imprime à l’intérieur de mon cerveau. Comme souvent j’arrête trop tard et la faim me tenaille. J’opte donc pour la solution la plus rapide, à savoir la boîte de cassoulet au micro-onde avec mouillettes de pain-de-mie industriel. Et franchement autant vous l’dire, les mouillettes de pain de mie, même trempées dans du cassoulet AOP label rouge tout droit sorti de Castelnaudary, ça reste dégueulasse. Mais ça cale. Lassé d’étudier mais culpabilisant à mort de manquer d’énergie intellectuelle, je comate un peu honteux devant CNews. J’aime bien regarder Éric Zemmour. Je trouve que décortiquer chacune de ses phrases pour en extraire la substantielle moelle de chiure crasse qui s’y cache est un acte citoyen, et de profond engagement politique. À dire vrai au bout de cinq minutes je sature, c’est vraiment trop con, alors je zappe sur France 5 ou le journal d’Arte, c’est plus supportable bien que parfois déceptif. D’ailleurs j’aime bien ce mot  « déceptif », popularisé par la novlangue qui sert d’idiome vernaculaire à nos élites dirigeantes made in New World. Ça fonctionne plutôt bien pour désigner quelque chose qui, sans être véritablement décevant, ne nous satisfait pourtant pas complètement. Par exemple, une femme qui suce pas c’est décevant, mais une femme qui suce pas très bien et n’avale pas c’est plutôt déceptif. Bref, je me fais un peu chier.

Le bon côté des choses néanmoins, c’est ce studio de dix-sept mètres carrés que je parviens tant bien que mal à financer grâce à mon job chez MacDo et une rallonge de mes parents. J’avoue qu’à vingt-et-un ans tout juste, c’est pas mal d’avoir son chez soi et son indépendance. C’est pas le grand luxe, mais on fait avec en attendant des jours meilleurs.

Après le journal de vingt heures je commence à retrouver un peu de motivation, juste assez pour me décider à faire la vaisselle avant d’aller me vautrer dans mon lit cinquante centimètres exactement à la droite de l’évier. Je m’installe confortablement sous la couette et, sempiternel rituel de tous les ados et post-ados du monde (ou presque) mets mon ordinateur sur mes genoux. Je l’allume avec cette fébrilité caractéristique ; sourde impatience mêlée d’imperceptibles tremblements qui précède mes chevauchées masturbatoires. À peine l’écran d’accueil allumé je commence à ressentir un léger frémissement entre les cuisses. Sans plus attendre je rentre sur google chrome et tape « PornHub » dans le moteur de recherche. Après quatre heures à servir des hamburgers, une après-midi de cours magistraux et la soirée passée à bosser mes partielles je l’avais bien mérité ma petite branlette du soir. C’est mon rituel, tous les jours ou presque depuis mes onze ans, je me masturbe. C’est devenu avec le temps une sorte de routine agréable qui m’apporte un peu de réconfort dans un quotidien souvent peu enthousiasmant. Je dois par ailleurs à ma main gauche l’essentiel de ma sexualité jusqu’à aujourd’hui. Bien sûr il y a eu Mary, mais un dépucelage à moitié bourré dont je me souviens à peine, c’est pas vraiment ce que l’on peut appeler une « expérience sexuelle ». Tout au plus me reste-t-il le souvenir délicieux de sa douce fellation. De fait, je suis presque un puceau, ou en tout cas je me sens pas beaucoup plus fier ni assuré que lorsque je l’étais totalement. Et de toute façon mon problème n’est pas tant mon habileté sexuelle guère plus médiocre que celle des autres garçons de mon âge, que d’arriver à séduire des filles. Je crois en effet être le parfait archétype de ce que l’on peut appeler une grosse « quiche » en séduction. Je n’ai pas de conversation avec les femmes, en particulier j’ignore complètement comment passer de « salut, je m’appelle Robin ! » à « j’ai envie de faire l’amour avec toi » sans recevoir une gifle ou finir au commissariat. Sérieusement, je n’ai jamais eu aucune capacité à comprendre les relations sociales normales. Pour moi, deux personnes qui se rencontrent en soirée et qui, quelques minutes ou heures plus tard se retrouvent à baiser dans les chiottes ou une chambre quelconque, demeure un mystère insondable. Est-ce quelque chose que les hommes dégagent, comme une sorte de phéromone que je ne dégagerais pas ? Ou bien y a-t-il quelques formules magiques, quelques cabalistiques incantations de moi inconnues ? Que se disent-ils dans le creux de l’oreille ces futurs amants, quelques minutes, quelques secondes, avant de se sucer la langue ? Vraiment c’est à n’y rien comprendre. Je ne serai décidément jamais un séducteur. Ce dont je n’ai au demeurant aucune envie. Une femme, gentille, aimante, autant que je le suis moi-même me satisferait assurément. Dans mes moments de mélancolie je me prends à rêver, parfois en pleurant de solitude au plus noir de la nuit, de week-ends à la mer, au ski, de traversée d »Irlande en sac-à-dos ou de cafés sur la piazza Navona. Ce serait la belle vie. Seulement voilà, il me semble bien que mon incapacité irréductible à faire surgir du désir sexuel chez les femmes me condamne à une vie solitaire et stérile.

Alors jugez-moi autant que vous le voudrez, mais là, à cet instant même, pendant que des millions de couples mêlent leurs fluides, que des millions d’hommes éjaculent dans le sexe ou la bouche de leur partenaire, et que d’autres millions de femmes prennent (au moins un peu) de plaisir, que de jeunes hommes enculent si fort leur voisine de classe dans le secret relatif d’un habitacle exigu de Twingo que le bruit de leurs couilles claquant sur leur chatte trempée couvre celui de leurs gémissements, et bien moi je me masturbe. Le plus pitoyablement du monde, je me masturbe. Je me masturbe en regardant de mauvaises vidéos pornographiques sur internet. Oui je suis ce « gentil garçon » qui en fait ne pense qu’au cul, et qui feint l’amitié dans l’espoir secret de séduire les femmes. Stratégie de lâche incapable d’assumer ses désirs. Mais enfin, après bien des déconvenues, d’années passées à souffrir les affres de l’amour transit, j’ai décidé une fois pour toute d’en finir avec ma timidité maladive dans le but de réussir enfin à avouer mon attirance à une femme, et rentrer dans une relation de franchise et d’honnêteté avec elle. Cela me demande d’affronter mes démons, le souvenir du harcèlement au collège, des moqueries sur l’acné qui recouvrait alors mon visage, le mépris des « populaires » qui avait ruiné ma déjà si ténue confiance en moi. Mais je m’accroche à cet espoir car je sais que mes intentions sont pures. Oui je souhaite faire l’amour avec une femme, et lui faire si possible à peu près tout ce qu’un homme peut imaginer faire à une femme. Mais pas seulement. Ce que je désire vraiment c’est tout à fait banalement aimer et être aimé en retour, avec en toile de fond ce rêve de fonder une famille belle et prospère, et de vieillir entouré d’amour et d’enfants. Je désire plus que tout être ce garçon qui enlace sa copine par la taille en marchand dans la rue et qui l’embrasse sur les bancs publics. Connaître le goût d’une langue et la douceur des lèvres.

Le site s’ouvre enfin, je clique sur l’onglet « J’ai + de 18 ans », et une demie seconde plus tard j’accède directement à mon compte. Avec les années et les dizaines d’heures passées sur ce site, j’ai fini par connaître mes goûts en matière de luxure et de perversion. Je sais très bien quelles sont les vidéos qui m’excitent le plus, et je choisis l’une de celles qui se trouvent désormais dans « mes favoris ». C’est un montage de plusieurs scènes d’un couple plus ou moins amateur (on ne peut jamais vraiment savoir), filmé par une tierce personne. J’aime beaucoup cette vidéo pour plusieurs raisons. D’abord elle est longue, environ trois quart d’heure, ce qui laisse largement le temps de faire monter la pression… Ensuite le jeune homme est très beau, chose essentielle pour moi. J’ai indéniablement un côté bisexuel que je projette vaguement d’explorer sans en avoir réellement le courage. Du moins pour le moment. Quoi qu’il en soit, la pornographie fut toujours pour moi une expérience esthétique totale. Elle doit activer tous les sens, et il m’est insupportable de regarder des quadras bedonnants poutrer des gamines de 18 ans comme si c’était tout à fait normal pour elles comme pour moi de se farcir la vue de bourrelets disgracieux, de calvities, de culs flasques acnéiques et poilus et des couilles fripées et tombantes. Non merci très peu pour moi ! Les hommes sont aussi parfois très beaux, et j’éprouve une délectation véritable à les admirer. Surtout quand il s’agit de jeunes hommes vigoureux (et bien membrés d’ailleurs). Et celui-ci est particulièrement séduisant…et vigoureux. Il n’est pas particulièrement grand et doit faire ma taille, c’est à dire un mètre soixante-quinze, il a de beaux yeux verts en amandes, des cheveux de surfer blond _ délavés sans doute par le soleil de Californie _ et puis un corps d’Antinoüs. Vraiment il est merveilleux. À l’harmonie des traits fins de son visage, que souligne une barbe de trois jours châtain clair, vient s’ajouter des pommettes anguleuses creusées de profondes fossettes qui lui conférent un charisme certain. L’intensité dominatrice de son regard effronté de jeune éphèbe habitué à plaire, achevant de le rendre définitivement craquant. Nonchalamment allongé sur son lit, son corps au repos, détendu, offre le spectacle de sa peau de lait, et d’une musculature à la fois lourde et délicate, bronzée à souhait, à se pâmer. Je ne me lasse pas de contempler la délicatesse de ses biceps et de ses cuisses si larges et gonflées, et pourtant si tendre encore. Au demeurant, son coup de taureau, qui contraste tant avec la grâce de ses traits, laisse ouverte la possibilité d’une violence. J’imagine alors chacun de ses muscles anguleux aux jointures ténues, se contracter et se relâcher avec la force d’un bélier, alors quelque chose en deçà de moi, ou devrais-je dire d’antérieur, comprend d’instinct que cet homme doit être impitoyable dans l’amour. Je lui sens comme une brutalité à peine endormie qui se love invisible dans le gonflement des pectoraux, la noue de ses bras, le saillis des veines qui pulsent derrière la peau fine de son aine. Il suffit que je laisse aller mes yeux le long de son corps pour que je me mette à bander. Je décide donc d’avancer la vidéo jusqu’à une scène de fellation que j’apprécie particulièrement. Doucement ma main gauche se glisse sous la couette, et je commence à me caresser à travers mon caleçon. La caméra va et vient le long de son corps et s’arrête toujours au rebord de son caleçon, me faisant languir. Puis c’est au tour de sa charmante compagne de monopoliser l’intérêt du cameraman. Elle aussi est superbe. Son visage poupin, tout en rondeur, semble tout entier rempli de ses deux grands yeux bleus. Son petit nez si mignon qu’on en croquerait surmonte une bouche aux lèvres charnues et humides d’un rouge légèrement rosé, presque autant que sa petite langue qu’elle passe malicieusement entre ses dents. Son corps, lui aussi tout en rondeurs et générosité, donne à voir d’opulents seins qui semblent littéralement craquer dans leur soutien-gorge. Elle se plaît d’ailleurs à les rentrer et les sortir, laissant les voyeurs apprécier le délicat incarnat de ses mamelons. Son ventre tombant en un joyeux bourrelet sur un pubis entièrement épilé me donne envie de la manger toute crue. D’ailleurs, son sexe qu’elle divulgue assez vulgairement m’électrise intensément. J’adore l’impudeur de sa posture. Adossée à la tête du lit, les jambes écartées, elle passe nonchalamment sa main sur sa vulve en jetant des regards aguicheurs à la caméra. Elle sait que je la veux, que tous nous la voulons, qu’on veut y goûter, y mettre nos doigts, notre langues, l’aspirer avec nos lèvres, avaler le jus de son minou, sentir l’odeur de son plaisir. La caméra glisse alors vers l’entre-jambe du jeune homme que la jeune fille a commencé à masser langoureusement à travers le boxer. Je commence à me masturber doucement au rythme des caresses de la demoiselle sur son jeune amant. Puis, au bout d’une minute de ce traitement, elle sort le pénis du bel éphèbe de sa gangue de tissus, lentement. Sa queue magnifique. Retombe lourdement comme une sorte de gros boudin le long de sa cuisse. La vue de ce membre surgissant en gros plan devant mes yeux et qui s’étale maintenant sur toute la surface de mon écran m’hypnotise littéralement. Mes yeux s’écarquillent, ma bouche s’entre-ouvre. Imperceptiblement mon corps se prépare à quelque chose qui n’arrivera pas. A dire vrai le pénis du garçon est disproportionné par rapport à son corps. C’est une véritable poutre, épaisse et tellement gonflée qu’elle donne l’impression d’être prête à littéralement déborder de foutre à la moindre pression. La jeune fille commence à le masturber doucement, lentement. Elle lui passe une main sur ses couilles, elles aussi généreuses à souhait. Mon sexe s’engourdit de désir et je ralentis les vas-et-viens sur ma hampe pour ne pas venir trop vite. La vue de cet adonis, chibré comme un âne, que cette petite coquine aux seins pulpeux branle avec envie me rend fou d’excitation. Puis, elle approche son visage du sexe de son amant. Elle commence à lui laper doucement le gland. Sa langue, petite et rose, glisse doucement en bavant tout autour de ce gland qui rougit peu à peu. Elle s’attarde sur l’urètre qu’elle agace de petits coups de langue acérés, puis s’acharne un moment sur son frein en descendant peu à peu le long de la colonne. Elle entreprend ensuite de lui lécher les boules. La caméra fait alors un plan large pour mon plus grand plaisir. Je vois le jeune homme avachi dans le lit, les jambes écartées et son sexe offert autant à la caméra qu’à sa copine. Celle-ci, à quatre pâte, se cambre de telle façon que son vagin demeure à portée de caresse du jeune homme qui la doigte copieusement. Elle lui gobe maintenant l’une après l’autre ses testicules, les garde plusieurs secondes dans sa bouche le regard braqué sur lui aiguisé comme un sabre. Et elle lui passe sa langue tout autour avec une habileté diabolique. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, le jeune homme, qui ne doit pas avoir plus de 18 ans, ne se pâme pas particulièrement. Ou du moins, il ne semble pas perdre le contrôle de la situation, quand bien même les contractions discrètes de ses abdos, de ses orteils, et parfois de son anus, nous laisse deviner un plaisir sourd et contenu. Non, en réalité, et c’est ce qui m’excite le plus, il tient sa grosse queue d’une main ferme, regarde fixement son amante, et lui imprime sa volonté. Au bout d’un moment il lui tire doucement les cheveux pour qu’elle arrête de lui baver sur les couilles, et lui tapote la bouche avec son gland. Elle comprend qu’il veut qu’elle suce. Alors elle se met à pomper la bite du garçon qui pose sa main sur sa tête pour lui imprimer le rythme et l’intensité qu’il lui sied. La manière qu’elle a d’essayer de continuer à lécher en même temps qu’elle suce est tout bonnement incroyable. On voit bien qu’elle a du mal à en mettre autant dans sa bouche, mais elle s’efforce quand même de le pomper à fond. J’imagine la sensation de volupté indescriptible que doit ressentir le garçon lorsque sa queue rentre à l’intérieur de la gorge de la jeune fille, et que celle-ci continue de tirer la langue pour lui lécher tout ce qu’elle peu. Le résultat est qu’un flot de salive dégouline le long du sexe de l’acteur et chacun des vas-et-viens de la fille rempli la pièce de gargarismes obscènes. Là forcément _ on le comprend _ le garçon commence à râler doucement ce qui semble motiver d’avantage la jeune fille tente de le prendre en gorge profonde. Lui, remue ses hanches comme s’il essayait de lui baiser littéralement la bouche, et en même temps il continue à la toiser avec une sorte de dédain impassible, et de lui appuyer sur la tête. Au bout d’une ou deux minutes de ce traitement un bruit de succion particulièrement indécent retenti dans la pièce et de gros filés de salive dégoulinent du sexe du garçon jusqu’à former une petite flaque sur les draps. La jeune fille remonte le long du membre énorme pour reprend son souffle, le visage cramoisi et sa bouche encore reliée au membre trempé par des filaments visqueux. Le garçon n’avait pas arrêté de gémir pendant la gorge profonde. Il a beau sûrement savoir y faire avec les femmes, ça doit pas être tous les jours qu’il se la fait bouffer comme ça. Quoi qu’il en soit il m’est trop difficile d’aller plus loin dans la vidéo, même si je sais à quel point la suite est excitante, alors je passe directement à la scène d’éjaculation finale avec la ferme intention de jouir en même temps que l’acteur. La jeune fille continue d’enchaîner les gorges profondes mais entre-temps elle est parvenue à caler deux doigts dans le cul du jeune hommes qui se pâme de plaisir. Ses gémissement sont tantôt très rauque, tantôt presque aigu. Enfin après quelques secondes d’apnée étouffée par le membre énorme duquel elle semble s’être rendue totalement maîtresse, elle s’échine à laper tout doucement le frein et l’urètre du jeune homme, à la manière dont les petits chat lapent le lait dans leur gamelle. Son gland est désormais boursouflé et rouge vif, presque violacé. Il souffle, gémit, et se cambre au rythme des coups de langue assassin de la jeune fille. L’espace de quelques instants la caméra se met en mode «Women POV » et on suit la scène du point de vue de la jeune fille. C’est à dire avec un énorme gros plan du pénis qu’elle meurtrie de ses assauts. Mon propre sexe est sur le point d’exploser et mon corps tout entier tressaille tant cette vue m’excite. J’ai l’impression de pouvoir sentir le membre presque tout contre ma langue. Sentir son odeur, sa douceur, et dans ma bouche le goût de ses secrétions. Être moi aussi dans l’intimité du bel éphèbe et lui faire des choses interdites. Je contemple la langue glisser contre la hampe avec délectation. Et puis ce n’est plus qu’une litanie saccadée de « putain » et de « avale » « salope » « Je jouis, je jouis ». Perdant pieds le garçon attrape les cheveux de la fille et lui intime de le prendre entièrement dans sa bouche tandis qu’il pousse un cri dont l’intensité ne s’explique que par les doigts qui lui massaient la prostate depuis dix minutes au moins. Elle s’exécute docilement tandis que le cameraman montre en gros plan les spasmes qui parcourent la colonne de l’éphèbe dont les râle massifs me font exploser. À chaque contraction du sexe du garçon je sais que c’est une grande lampé de sperme que la jeune fille avale. J’observe le premier spasme, énorme. Et puis le second, le troisième, le quatrième et le cinquième. Et à chaque fois j’entends les petites déglutitions de la jeune fille et les souffles satisfait de son amant qui l’encourage : « C’est bien, avale, avale comme ça, oui. Encore, encore continue ». Elle le masturbe encore et continue de lui doigter le cul. Alors il continue de souffler, encore, encore et encore jusqu’à ce que sa dernière goutte de sperme soit essorée et que son amante le laisse se reposer, comateux, le sexe pendant mollement entre ses jambe. Il me fait alors l’impression d’un Dieu puissant et impossible désormais satisfait pour l’éternité.

Finalement j’arrive au bout moi aussi. Ces deux-là me tuent à chaque fois et déjà une douce sensation commence à électriser chaque centimètre carré de ma peau. Des ondes de volupté s’écoulent dans mes chairs, mes veines, dans le creux de mes os, depuis la pointe de mes pieds jusqu’au fond de mon crâne. Tout devient chaleur et absence, ou froidure et présence, je me sens à la fois vide complètement et comblé entièrement. L’onde s’accroît brusquement et ma main s’active d’avantage. Enfin, dans un souffle profond mêlé d’un cri étouffé, les yeux clos totalement, la conscience posée dans le relâchement de mes muscles et de mon sphincter, j’éjacule. Un long jet de semence gicle de mon pénis jusque sur mon torse, deux autres suivent et je savoure la délicieuse sensation du sperme s’expulsant de mon gland, souillant mon ventre, mes draps et mes doigts. L’odeur de sperme emplit mes narines tandis que je porte mes doigts à ma bouche pour les lécher. Je doute que cela soit une manie très répandue chez mes congénères masculins, mais d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours avalé mon propre sperme. D’abord parce que cela ne me gêne pas, ensuite parce que j’y trouve une satisfaction supplémentaire dans le caractère un peu sacrilège d’une telle pratique. J’avais appris, avec les années, à aimer son goût, le mien. Ce rituel achevé mon corps et mon esprit se détendent totalement. J’apprécie le ralentissement de mon rythme cardiaque, l’allongement de ma respiration, et le relâchement des muscles qui pétillent encore d’électricité. C’est décidément une bonne mise en jambe pour cette nouvelle soirée de solitude qui s’annonce…Qui a dit que la solitude était chaste ?

 

 

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