L’Inspecteur des impôts et la Thailandaise partie 1

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Frederic Gabriel


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Partie 1

Avant de sortir de l’appartement, je m’examine dans le grand miroir de l’entrée. Je ne vois que trop bien ce que je suis. Un homme de cinquante-huit ans, dont l’âge a figé et durci le visage. Plutôt grand, plutôt bien bâti, mais cela n’a pas suffi pour que je trouve une femme qui veuille bien partager ma vie.

Après une licence de droit je suis entré aux impôts en passant un concours catégorie B. Je finirai ma carrière catégorie A après avoir réussi plusieurs concours internes. Aujourd’hui, je dirige un service de plusieurs personnes. On peut, d’une certaine manière, considérer ça comme une marque de réussite sociale. Je sais pourtant très bien que j’ai eu une carrière et une vie médiocres. Travailler aux impôts et harceler de pauvres bougres qui ont fait une malencontreuse erreur de calcul n’est pas l’idée que je me fais de la réussite.

Encore quelques années, et je prendrai ma retraite. Je pense rester aussi longtemps que possible, non que j’aime mon métier, mais le pratiquer me permet de combler le vide de mon existence.

Aujourd’hui, c’est samedi. Nous sommes de bons fonctionnaires, et notre journée de travail se termine le vendredi soir. Le week-end, on peut souffler.

Mon samedi tourne autour de Li. Je la rejoins aux alentours de onze heures du matin. Elle m’attend, je suis calé sur son emploi du temps. Ce n’est pas gratuit, je paye pour ça. Je suis le genre d’homme qui doit payer pour avoir de l’amour, ou du moins du sexe. Je le sais depuis longtemps.

J’enfile une veste et quitte l’appartement. Je l’ai acheté pas cher dans un immeuble de trois étages en centre ville datant des années 50. On ne peut pas perdre tout le temps.

Je conduis jusqu’à la gare. C’est là que, depuis des années, des filles attendent leurs clients. Il y a eu parfois des scandales liés à leur présence sur la voie publique, mais tout est très vite retombé. Les filles, jamais les mêmes, sont et seront toujours là. Il y a beaucoup trop d’hommes qui sont prêts à payer pour ce qu’ils n’ont pas et n’ont jamais connu ou si peu : de l’affection. Ceux qui se plaignent, les bonnes gens, sont ceux qui n’ont pas le courage d’admettre qu’eux aussi aimeraient faire appel à leurs services.

À vrai dire, jusqu’à l’année dernière, je n’aurais jamais imaginé fréquenter une prostituée. Ça n’était pas dans mes principes. Je vivais mon existence morne, grise.

Il a suffi que je passe, un jour, à pied, dans le quartier, pour que mon opinion change du tout au tout.

Je l’ai aperçue.

Il s’est passé quelque chose en moi.

Le terrain de la gare est immense, il y a d’un côté le bâtiment lui-même, séparé de la route par un parking, et de l’autre un no man’s land qui longe la voie ferrée. Elle était assise à la lisière des deux, posée sur une pile de parpaings, et elle fumait.

Je me suis figé pour la regarder. Une sorte de coup de foudre ? D’une certaine manière, oui, sans doute.

Il m’arrivait de passer par là, et je n’avais été trop attirée par les filles que j’avais pu apercevoir, maussades et fades. La chair est souvent triste.

Ce qui m’a sauté au visage, paradoxalement, n’a pas été son corps, même s’il était généreusement exposé, mais l’expression de son visage. Elle avait des traits fins, une figure jeune, très harmonieuse, mais il y avait beaucoup plus que cela. On lisait en elle, dans ces yeux mi clos qui semblaient regarder au-delà de la situation présente, et dans ce sourire carnassier, un appétit de vivre, qui renversait la situation présente, la niait, la faisait voler en éclats. Elle était au dessus de tout, plus forte que tout ce qui l’entourait.

Elle était très désirable. Elle portait des bottes de cuir noir à talon aiguille, une jupe en cuir assortie, courte, et un haut rouge sous un blouson. Elle avait les jambes écartées, laissant voir le triangle d’un slip tendu par le renflement de son sexe, mais ce n’était pas pour attirer le client. Elle était en pause.

Pourtant, quand elle a senti son regard sur moi, elle a tourné son visage dans ma direction, et elle m’a dit :

— Hé, bonjour ! Tu veux qu’on passe un moment ensemble ?

Pour se faire plus convaincante, elle a glissé sa main sous la jupe, et écarté un instant le tissu du slip, me laissant voir, promesse pour l’avenir, la double bosse d’un sexe imberbe. Cette vision brève, de quelques secondes, était supposée me donner l’envie de voir ce sexe plus longtemps, et aussi d’en profiter.

Sa vitalité et sa beauté éclatante m’ont attiré à elle. Chose que, deux minutes plus tôt, j’aurais considéré comme impensable.

Ça a été le début.

Il est onze heures trente quand je me gare sur le parking. Je descends de voiture et la cherche du regard. Après un instant de déception, je la vois sortir de la gare, une canette à la main. Elle m’adresse un petit signe et un sourire chaleureux.

Il y a une légende qui veut que les putes n’embrassent pas. Elle ne la connaît pas, sans doute, ou alors procède autrement. Elle se hisse vers moi, je me penche vers elle, nos bouches s’accrochent. Sa langue joue avec la mienne. J’adore. C’est aussi fort qu’une pénétration.

Je recule et je lui tends l’enveloppe. Elle l’attrape et part en direction de la Mercedes aux vitres teintées garée un peu plus loin et qui veille au grain qu’il vente ou qu’il pleuve.

La vitre s’entrouvre et une main s’empare du fric.

Elle m’a expliqué que 40% de la somme lui revenaient. Elle ne trouvait pas que c’était un marché si inéquitable. Elle n’avait aucun frais de logement, de nourriture ou de vêtement. Ses 40% partaient directement en Thaïlande. Elle m’avait confié que son souhait était d’ouvrir un orphelinat là-bas pour s’occuper des enfants de la rue, et que ce serait bientôt possible. Elle m’avait aussi révélé qu’elle avait un diplôme d’infirmière, mais qu’elle s’était rendu compte que le diplôme ne suffisait pas. Le nerf de la guerre c’était l’argent.

Je ne suis pas convaincu que tout ce qu’elle me raconte soit vrai. C’est un peu trop romantique. Sans doute est-ce un genre de boniment qu’elle sort à tous ses clients, pour les attraper aux bons sentiments, et peut-être les faire tomber amoureux ?

Que ce soit vrai ou pas, je m’en fous. Elle veut m’offrir un spectacle en plus de son cul et le spectacle est bon. J’en ai pour mon argent, doublement. Je suis ravi.

Elle revient jusqu’à moi, toujours tout sourire, me laissant le temps de la regarder. Bottée comme toujours, cette fois de cuissardes fauve qui prennent sa jambe haut, et d’un un micro-short qui colle à ses hanches et dessine de manière autant précise qu’obscène le double bourrelet de sa vulve, en s’enfonçant dans sa fente. Comme le ciel est gris et qu’un léger vent souffle, elle porte un pull collant et décolleté sur une poitrine qui m’a toujours intrigué, parce que les thaïlandaises ont la réputation d’avoir des seins de petite taille. Les siens remplissent sans problème la main d’un honnête homme ! Je lui ai posé la question, un jour, de savoir si sa poitrine a été refaite. Elle a relevé un de ses seins, a longuement sucé un de ses tétons, le faisant s’allonger, avant de me répondre :

— Non. 100% naturel.

Certains ou certaines de mes collègues m’ont déjà vu à la gare, ou en compagnie de Li, je le sais. Personne n’a jamais rien dit, mais je l’ai compris à des regards, des chuchotements, des conversations échangées à voix basse et qui s’interrompent quand j’arrive dans la pièce. Ils n’ont pas compris que non seulement je me moque de leur opinion, mais que pour moi, c’est comme un pied-de-nez à ces gens qui se veulent si bien, mais qui, au final, ne valent pas mieux que moi, seulement plus hypocrites.

Il y un quart d’heure de la gare jusqu’à chez moi. On échange des banalités, mais elle se met très vite en mouvement. Elle commence à se caresser à travers le short en jean. Son regard se trouble puis se révulse très vite.

Je me suis toujours posé pas mal de questions la concernant. C’était la première fois que j’avais une relation tarifée, et, n’ayant jamais connu de prostituée avant, je n’avais comme point de référence que des clichés, avec cette idée globale d’une pute qui enchaîne les passes pour gagner de l’argent sans jamais éprouver quoi que ce soit. Pourtant, très rapidement, elle m’a semblé prendre du plaisir à ce qu’elle faisait. Elle est en tous les cas débordante d’imagination, m’entraînant sur des chemins que, non seulement, je n’aurais pas imaginés prendre, mais que, de plus, je ne pensais pas pouvoir exister.

Je ne lui ai jamais posé la question, mais j’imagine qu’elle part du principe que tant qu’à y être, il vaut mieux prendre les choses du bon côté que du mauvais.

Le jean se teinte de sombre au niveau de son entrejambes avant qu’elle ne défasse le bouton de son short, ne descende la fermeture-éclair et ne glisse sa main dessous. J’aperçois le noir d’une culotte. Sa main bouge sous le double rempart du tissu, comme si une bête s’était glissée dessous et la fouillait… Li s’est basculée en arrière sur le siège, et se donne du plaisir pour me mettre en condition. Jamais aucune fille ne m’avait autant troublée, et probablement, le jour où je ne la reverrais plus, je ne trouverais aucune autre fille m’attirant autant.

On se gare devant chez moi quand elle sort de sous la double couche de tissu sa main, luisante des sécrétions qui ont coulé d’elle. Elle me la montre comme pour bien me signifier qu’elle ne simulait rien, puis se met à se sucer les doigts. Elle me précise :

— Je ne me suis pas faite jouir. Tu me suceras le clito !

Est-ce une particularité des Thaïs ou  quelque chose de spécifique à elle ? Elle a un clitoris étonnamment long, qui ne demande qu’à s’allonger et sortir du capuchon qui l’emprisonne.

Elle descend de la voiture avec un enthousiasme de gamine, et part en direction de l’immeuble. Elle connaît le chemin mieux que moi maintenant. Ses fesses tendent le jean, le tissu s’enfonçant dans sa raie. J’ai la queue raide de désir.

 

 

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  1. Jolau le à
    Jolau

    En tant que couple candauliste nous ne rencontrons que gratuitement, à l’exception de quelques fois où nous acceptons une « compensation » car le(s) partenaires demandent des choses spéciales. Et 2 fois où j’ai voulu « jouer » à la prostituée après avoir déposé une petite annonce dans ce sens. J’ai adoré, mais les clients furent très exigeants.

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