Partie 1
Il est 16 heures 53 quand j’envoie le texto à Sonia.
Je quitte le bureau et je serai là d’ici une heure. Tu es prête ? Je suis pleine comme une outre.
La réponse arrive quelques instants plus tard.
J’ai sorti les serpillières.
Il y a beaucoup de choses qui m’ont charmé en elle, son physique impeccable, bien sûr, mais aussi son sens de l’humour. C’est peut-être pour cela qu’on est ensemble depuis deux ans.
Pour fuir la routine, on s’organise des soirées à thème. On procède de façon suivante : on glisse nos vœux dans une boîte Et, pour conjurer les fins de dimanche toujours un peu tristes, nous opérons le tirage au sort ce jour-là. Chaque petit papier correspond à une soirée : le premier au lundi, le deuxième au mardi, et ainsi de suite… Ainsi, on donne des couleurs à ces journées trop ternes.
Elle est secrétaire médicale, je travaille comme fonctionnaire territoriale. Ce n’est pas toujours la joie.
On est mercredi. Hier, c’était la soirée infirmière. On s’était déguisées toutes les deux. Je l’ai auscultée avec un stéthoscope. Bon, je ne suis pas sûre que le clitoris soit le meilleur endroit pour entendre les battements du cœur ou prendre le pouls !…
Aujourd’hui, c’est une autre thématique…
Je finis ma troisième bouteille de Contrex. Je crois que j’ai atteint mes limites. La simple idée de boire m’écœure.
Ce n’est pas la première fois qu’on se livre à ce petit jeu. J’ai appris beaucoup de choses sur l’anatomie humaine et ses extraordinaires capacités. En particulier sur l’extensibilité d’une vessie. Je ne pensais pas qu’elle puisse renfermer autant d’eau. C’est impressionnant. Quand je me livre à de tels jeux avec Sonia, je la vois comme un immense réservoir, dans lequel je peux aller piocher autant que je le veux. Ce que j’ai appris aussi, c’est à basculer d’un stade vers un autre. Au tout début, il y a cette envie de faire pipi, intense, quasi insoutenable, mais je suis arrivée à la maîtriser, et je glisse à cette seconde étape, où c’est presque le contraire. Je suis bloquée et n’arrive plus à me vider. J’adore cette sensation de contrôle.
Mais il y a des retours de bâton. Comme là, maintenant, alors que je descends les marches du grand escalier du bâtiment où je travaille. Soudain, une violente envie de faire pipi me saisit, si violente que je m’accroupirais presque et me viderais là, sur les marches. Mais je me maîtrise, et continue.
Je l’avoue, malgré tout, il me tarde de me soulager. Au moins en partie. Quand on laisse partir le trop plein, après, on peut garder le reste pour ces jeux qu’on apprécie.
Toute la beauté de l’acte est dans la capacité à se maîtriser.
Je grimpe dans ma voiture. En parallèle, je sens l’excitation monter en moi. Je le vérifie en glissant mes doigts sous ma jupe, puis sous ma culotte. Je sens mon clitoris tout dur, sorti de sa gaine, signe entre tous.
Il me faut un quart d’heure pour rejoindre la maison, hors de la ville, où nous habitons depuis deux ans. Le temps pour moi de repenser à la première fois où nous avons décidé de jouer à ces jeux. Si je me souviens bien, ça n’était pas très loin d’ici. On se promenait, un samedi après-midi, dans le dédale des rues de la ville. On était dans un quartier résidentiel, constitué de pavillons des années cinquante. Soudain, elle m’a dit :
— J’en peux plus. J’ai trop envie, j’aurais du me soulager avant qu’on quitte la maison.
Je me suis demandé de quoi elle parlait. Pas très longtemps. Elle a défait le jean moulant qui la collait, défait le bouton, tiré la fermeture-éclair et a entrepris de le descendre jusqu’à mi-cuisses. Dessous, elle avait un string noir que je l’avais vue passer quand nous nous étions habillées pour sortir.
On était sur un trottoir, près d’une bouche d’incendie. Elle s’est accroupie, et a tiré le string à ses cuisses, où il a rejoint le jean. Je connaissais sa chatte par cœur, et pourtant je la redécouvrais à chaque fois, avec la même excitation et la même envie. Elle a écrasé les tissus de sa main gauche, et son sexe s’est mis en branle pour pisser. Il s’est naturellement ouvert, son urètre est devenu visible, l’orifice saillant. Quelques gouttes d’urine sont sorties, puis elle a lâché un long jet, aussi puissant que le premier avait été insignifiant. Elle se tenait à la bouche d’incendie, son urine partant sur le macadam, le marquant de sombre. Son visage a exprimé le soulagement, et elle a continué de se vider, avec des jets plus courts et plus réguliers. Elle a soupiré, en me disant :
— Ça fait du bien !
Je me suis dit que j’étais une sacrée vicieuse. Dans notre intimité, je ne l’avais jamais encore vue faire pipi, et ça m’a beaucoup excité. Tout m’excitait, à vrai dire. Qu’elle se soit ainsi déshabillée devant moi, voir sa chatte, la voir faire pipi, ses expressions… Je n’ai pas compris tout de suite, pauvre naïve que j’étais, qu’elle avait soigneusement calculé son coup pour me troubler, m’exciter. La meilleure preuve, c’était ce clitoris qui dardait, sorti des chairs qui le couvraient habituellement… Ça nous faisait un point commun. Je me sentais me dilater en la regardant, mouiller ma culotte, et mon clitoris se tendre, douloureux. Je n’osais pas trop me toucher, par pudeur, mais si nous avions été seules, je me serais frottée.
Sonia la reine de l’exhib. Elle se baladait tout le temps à poil devant moi, et quand je rentrais, je la trouvais souvent dans des positions qui étaient un appel. Appel auquel je ne résistais généralement pas.
Sonia a pissé très longtemps ce jour-là, jusqu’à ce que la source se tarisse. Comme j’avais appris à le faire, elle avait du s’enfiler plusieurs bouteilles d’eau. Ce n’était pas une banale envie de faire pipi. Elle a esquissé un mouvement de bassin, puis elle s’est redressée, remontant son string et son jean. Devant elle, le macadam était sombre d’urine.
— Tiens, regarde, lui au moins, le spectacle lui aura plu.
Je me suis retournée pour voir dans la villa derrière nous un type d’un âge certain, qui, sans même chercher à se cacher, masturbait une grosse queue violacée, derrière une baie vitrée. Il a joui au moment où je le regardais, balançant des jets de sperme dans tous les sens.
Nous sommes reparties. J’ai regardé derrière moi la flaque finissant de s’étendre. Elle avait bien trempé la chaussée.
C’était le début. Une manière d’évoluer, de faire quelque chose de différent. On avait beaucoup d’imagination toutes les deux.
J’avais voulu marquer moi aussi un point dans l’espèce de compétition amoureuse qui nous opposait toutes les deux. Quelques jours plus tard, je rentrais d’une promenade solitaire, la vessie volontairement pleine. J’avais bu comme un trou tout l’après-midi, et j’avais vidé un autre litre d’eau avant d’arriver. J’étais à point, même si à l’époque je n’avais pas l’endurance qui est la mienne aujourd’hui. Je portais un pantalon noir très moulant, et dessous j’avais une culotte. Dans une mise en scène qui tenait en partie de la préparation, en partie de l’improvisation, parce que j’avais préparé plusieurs scenarii, je m’étais présentée devant elle, qui lisait sur le canapé, et je m’étais écriée :
— Oh mon Dieu, j’ai trop envie de me faire pipi, je ne peux plus tenir.
Elle avait compris, bien entendu, qu’il s’agissait d’une mise en scène. C’était la première fois que je me souillais ainsi depuis que j’étais toute petite. J’ai laissé l’urine sortir de moi. La grosse différence entre ma prime enfance et l’âge adulte, c’était que j’ai éprouvé immédiatement un immense plaisir à me tremper ainsi, dont la manifestation a été, alors même que je pissais, de sentir mon clitoris se durcir et mon sexe se dilater.
Derrière le canapé, sur le mur, il y avait un grand miroir, et j’ai tout vu. L’urine a d’abord été absorbée par les tissus, on ne voyait rien, puis une large tache sombre à commencé à s’élargir sur le devant du pantalon, et sur les cuisses.
— Tu es dégoûtante, m’a jeté Sonia. Mais comment on peut se souiller ainsi. Que tu es sale !
Sans gêne, elle avait descendu son pantalon de survêtement, sa culotte dessous, et elle s’était mise à se caresser. J’avais bloqué le flot du pipi, pour défaire mon pantalon. La culotte était sombre d’humidité sur une zone large et qui montait haut. Je me suis remise à uriner. La pisse sortait des deux côtés de la culotte, dégoulinait le long de mes jambes, jusqu’au pantalon, qui , bloqué à mes genoux, absorbait tout.
Je me suis surprise moi-même, parce que, je n’avais pas anticipé ce que j’ai fait ensuite. Je me suis approchée d’elle, et je lui ai dit :
— Et maintenant, à toi, ma belle !
Elle se tripotait de plus belle, ses doigts tournant sur ses lèvres et son clitoris. J’ai baissé ma culotte, et je l’ai arrosée. J’ai pensé par la suite que c’était peut-être ce qu’elle attendait…Alors que moi je n’y avais pas même songé. L’urine a frappé son sweat-shirt, puis je suis remonté sur son visage… Elle n’a pas protesté, au contraire, elle se caressait avec plus d’ardeur. Elle a fini par se tendre en criant.
La vessie vide, les lèvres encore dégoulinantes d’urine, je me suis porté plus près d’elle et je lui ai jeté :
— Branle-nous toutes les deux.
Elle a utilisé sa main libre pour venir sur mon clitoris, et elle s’est mise à me frotter en même temps qu’elle. Elle m’a fait jouir en même temps qu’elle avait un second orgasme.
Et nous avons donc rajouté une possibilité sur les petits papiers que nous tirions au sort le dimanche soir.
J’arrive devant la maison. Je me suis préparée. Elle aussi sans doute. Je pousse la porte, en me demandant à quoi m’attendre.