LUNE DE MIEL… ET DE SEXE
Ce n’est pas pour ressasser encore et encore la publication que certains d’entre vous qui me suivent sur Facebook ont pu voir mais Franck m’a demandée en mariage et j’ai dit « Ouiiiiiiiii !!! ». Si je le répète c’est parce que les deux jours dont il va être question dans ce récit furent le cadeau que nous offrit mon futur mari pour fêter l’évènement : un week-end à Amsterdam !
Le train… Il est 7h25 lorsque le Thalys s’élança de la gare du Nord pour rejoindre la capitale Néerlandaise. Ville romantique à souhait avec ses innombrables canaux qui la sillonnent, elle est aussi la capitale européenne de la luxure que caractérise parfaitement son célèbre quartier rouge. Ce contraste qui confine au grand écart en faisait la destination idéale pour un couple fraîchement fiancé tel que le nôtre souhaitant fêter l’évènement.
A moitié malades l’un comme l’autre, nous nous étions pourtant juré que ce n’allait pas être un petit microbe qui nous empêcherait de profiter au maximum de ces deux jours et une nuit en amoureux loin du tumulte parisien. Pourtant, nous ayant fait zapper la sonnerie de notre alarme, ce con faillit bien nous faire rater le train. Heureusement il n’en fut rien et nous pûmes enfin nous détendre une fois confortablement installés dans nos sièges.
— Putain, soupira Franck. Ça c’est du réveil speed !
— Non, tu crois bébé ?
— En même temps, c’est le cas de la dire, ça réveil sa race !
— Tu m’étonnes ! Par contre je n’ai pas eu le temps de mettre mes boules de geisha du coup, me plaignis-je.
— Voyez-vous ça, reprit mon homme faussement étonné. Tu voulais les mettre direct ?
— Ben oui… Pourquoi ? Je ne t’avais pas dit ?
— Dis quoi ? Non, je ne vois pas…
— J’ai envie d’être particulièrement cochonne ce week-end, ronronnai-je en posant une main peu discrète sur son entrejambe.
— Tu m’en diras tant bébé… J’adore le programme.
Programme que je mis immédiatement en œuvre quand le contrôleur vint nous demander nos billets puisque mon fiancé les lui tendit sans que je ne retire ma main d’où elle était. Je poussai même la provocation jusqu’à entamer un tendre massage de cette grosseur que je sentis rapidement prendre de l’ampleur à travers le tissu de son jean.
— Ben alors chéri, dis-je une fois l’agent de la SNCF éloigné. Tu bandes ?
— Il doit y avoir de ça… En même temps avec toi j’ai retrouvé un rythme de croisière qui ne supporte pas plus de 24h d’abstinence, me répondit-il sans détour.
— Oh mon dieu mais c’est vrai ça ! Saleté de virus ! Même pas encore mariés et on néglige déjà notre devoir conjugal !
Sachant à quel point Franck déteste ce terme je ne fus pas surprise par le déluge de chatouilles qui s’abattit sur mes flans. Mes cris et rires stridents nous attirèrent les foudres de certains des passagers qui avaient profité du début de trajet pour replonger dans les bras de Morphée.
— Arrête ! Arrête, aboyai-je en forme de supplique. On va se faire virer du train !
— Ok ! C’est bon, j’arrête. Tu préfères peut-être ça ?
A moitié avachit sur mon siège et mon homme penché au-dessus de moi, nous nous retrouvâmes dans la position idéale afin que le bouton de mon jean ne saute et que la fermeture éclair ne suive, ce qui ne manqua pas d’arriver.
— Autant j’adore le cul que ça te fait, autant je maudis ton jean moulant à l’instant présent, me souffla Franck dont le visage était à quelques centimètres du mien.
— Qu’est-ce que je devrais dire moi alors que tu es si près du but…
Un majeur obstiné tentait de forcer le passage mais malgré tous ses efforts n’arrivait qu’à effleurer péniblement mon clitoris. Frustration étant un mot qui ne fait pas partie de mon dictionnaire de la parfaite nympho, je fis marcher ma matière grise. Mon long gilet allait faire l’affaire, aussi je le retirai pour le poser sur mes jambes. Déplié de toute sa longueur il couvrait parfaitement mon bas-ventre et mes cuisses sur lesquelles je baissai mon pantalon et ma culotte.
— C’est pas mieux comme ça bébé ?
— Carrément… Mais tu sais que j’adore quand tu fais ta grosse cochonne.
— Prouve-le alors…
Mon homme repositionna sa main sur mon sexe maintenant accessible et entama une discrète mais néanmoins très efficace séance de branlette de minou. Il s’attarda sur mon clitoris dardé, s’amusant à le pincer par surprise de temps à autre afin de me forcer à émettre des gémissements plus sonores que la normale.
— Houuuu, gémis-je en sentant les prémices d’un plaisir annoncé papillonner dans mon ventre. Tu cherches à ce que je rameute tout le wagon ?
— Je m’en fous du wagon moi. Je veux juste faire jouir ma femme…
— Alors ne t’arrête surtout pas mon amour, murmurai-je juste avant que nos lèvres se rejoignent.
Et il ne s’arrêta pas, me faisant tout doucement monter dans les tours. L’obligation de discrétion rendit cette séance de masturbation aussi plaisante que frustrante tellement j’avais envie qu’il me défonce comme une bête. J’écartais les cuisses autant que mon jean me le permettait, jusqu’à ce que je ne les referme brusquement, emprisonnant par la même le poignet de mon homme.
— Je jouiiiiiiiiiiiiis, soufflai-je en faisant tous les efforts du monde pour ne pas crier.
Cambrée au maximum, tous les muscles de mon corps se tendirent sous la violence de l’orgasme. D’une main je serrai comme une dingue l’avant-bras de Franck alors que l’autre martyrisa l’accoudoir du siège, ou l’inverse. Mon extase contenue ne dura que quelques secondes. Un soulagement aussi bref qu’intense qui n’allait être qu’un échauffement en prévision d’autres folies…
Le pub… Arrivés vers 12h au cœur de la capitale batave, l’appel du ventre fut plus fort que l’appel du cul. Alors que je m’attendais à ce que l’on passe par l’hôtel que Franck avait réservé et qu’il me saute dessus pour palier à sa propre frustration (bon j’avoue la mienne aussi car ses doigts ne vaudront jamais sa queue), c’est un restaurant qu’il me proposa de trouver afin de nous sustenter. Il faut dire que, levés depuis trois heures du mat, nous n’avions quasiment pas mangé et la faim commençait à se faire ressentir.
Désireux de garder notre budget restauration quasi intact pour célébrer nos fiançailles dans un établissement digne de l’évènement, c’est comme ça que me le présenta Franck en gardant le mystère sur l’endroit où il allait m’emmener dîner, nous optâmes ce midi pour un genre de snack sans prétention mais qui s’avéra excellent, le Badhuis Javaplein.
Avions-nous vraiment l’air de deux touristes amoureux en pleine escapade romantique ou est-ce une habitude, en tous cas nous fûmes accueillis dans la langue de Shakespeare par une serveuse des plus aimables ; une leçon que devrait retenir ses collègues français. Carte simple mais efficace, nous commandâmes deux burgers avec supplément de bacon, frites et deux bières du terroir qui furent servis à la vitesse grand V.
— Putain ça fait du bien de manger, s’exclama Franck dès la première bouchée, j’avais une dalle !
— Tu m’étonne bébé, répondis-je en tendant ma bouteille de bière au-dessus de la table. Tchin !
— A la nôtre mon amour. Je t’aime…
— Moi aussi Franck. Tu ne peux pas savoir l’effet que ça me fait à chaque fois que tu me le dis. Je me revois il y a à peine plus d’un an en train de me morfondre en me disant que jamais je ne l’entendrais de ta bouche, que je regretterai toute ma vie de ne pas avoir tenté ma chance à l’époque où on s’est rencontrés. Et aujourd’hui on est là, dans cette ville superbe, à fêter le fait qu’on va se marier et tes « je t’aime » me sont adressés…
Incontrôlables, quelques larmes coulèrent sur mes joues.
— Eh ben mon cœur…Même si je sais que ce n’est pas de la tristesse tu es tellement belle quand tu souris. Et par ma faute il y a déjà trop de larmes qui ont coulé cette année sur le si joli visage que j’ai devant moi…
Il passa un pouce délicat sous chacun de mes yeux avant de me prendre tendrement les mains en poursuivant :
— Tu sais Roxanne… C’est grâce à ta force et à ton caractère qu’on est là aujourd’hui, ensembles, et qu’on a de si belles choses à vivre qui n’attendent que nous. Et tu peux être sûre d’une chose mon amour, c’est que si tu ne t’étais pas autant battue ces derniers mois, tu n’aurais pas été la seule à rater la chance de te vie. Moi aussi, même si je ne m’en rendais pas compte, j’aurais perdu cher.
Sur ses mots emplis de sincérité Franck se leva de sa chaise et se pencha en avant pour m’embrasser comme si sa vie en dépendait. Baiser que je lui rendis avec la même intensité.
Ce trop-plein d’émotion qui me submergea en pensant à ce bonheur dont j’ai si souvent rêvé et qui me tend les bras ne passa pas inaperçu. A côté de nous un couple de personnes âgées nous regarda avec un sourire bienveillant. Dans un anglais approximatif ils nous dirent à quel point nous étions beaux car nous leur rappelions leurs jeunes années. Si nous étions beaux alors eux étaient magnifiques du haut de leurs quarante-deux ans de vie commune. Le fait que nous leur dîmes avec la plus grande sincérité que nous aimerions leur ressembler dans quelques décennies les flatta et, à l’inverse, leurs chaleureuses félicitions lorsque nous leur annonçâmes la raison de notre week-end chez eux nous fit chaud au cœur.
Après avoir insisté pour nous offrir et partager avec nous une coupe de champagne ils prirent congé, nous laissant avec de belles espérances quant à notre avenir et la certitude que le meilleur reste encore à venir quand on vieillit aux côtés de la personne qu’on aime…
L’hôtel… Il est peu dire que le déluge d’émotion auquel nous avait exposé notre déjeuner décupla le désir que nous avions déjà l’un pour l’autre, désir lui-même démultiplié par la frustration « virale » des deux jours passés. Le chemin nous mettant à notre hôtel, l’hôtel de Looier situé en bordure de la ceinture des canaux, fut entrecoupés de torrides baisers accompagnés de caresses appuyées et sans équivoque. Du coup lorsque Franck se présenta à la réception pour les diverses formalités liées à la réservation et pour récupérer les clés de la chambre, j’étais accrochée à lui comme une moule à son rocher. Oui, je sais, la comparaison est pour le moins graveleuse mais tout à fait volontaire…
Dans l’ascenseur qui nous fit monter au troisième, puis dans le couloir nous menant à notre chambre, je me contrôlai autant que faire se peut afin de ne pas succomber à l’envie de m’accroupir pour sortir cette queue qui me faisait tellement envie et que je sentais pleinement déployée à travers le tissu du pantalon. Mais une fois la porte franchit, le désir bestial de Franck prit le dessus sur le mien et je me retrouvai plaquée face au mur avec ses mains cherchant à faire céder le bouton et la fermeture éclair de mon jean, ce qui fut rapidement chose faite.
Si mon jean se retrouva au niveau de mes cuisses comme ce fut le cas dans le train, il en fut tout autrement pour ma culotte qui fut littéralement arrachée par les puissantes mains de mon homme (putain ce que je kiffe quand il ne contrôle plus son désir comme ça !). Les baisers qui s’abattaient jusqu’à là dans mon cou se transformèrent presque en morsure. Mon gilet et mon haut retirés, mon soutien-gorge subit le même sort que ma culotte. Les mains de Franck se refermèrent de toute leur force sur mes seins aux pointes érigées et ultra sensibles. Et puis…
— Haaaaaaa ! Hannnnnnnnnnn ouiiiiiiiiiiii…
Il venait de me pénétrer d’un trait jusqu’à la garde ! Restant immobile, mon homme profita un moment de la douce chaleur humide de mon vagin. Ses mains abandonnèrent ma poitrine pour glisser jusqu’à mes hanches auxquelles il s’agrippa. Ses coups de reins étaient aussi lents qu’ils étaient puissants, me faisant presque décoller du sol à chaque fois.
— Roxanne… Mon amour… Je t’aime, rugit Franck au moment de se déverser en moi. Je t’aime à en crever !
A ces mots d’une force qui me retournèrent l’âme je fis volte-face afin d’embrasser comme il le mérite cet homme merveilleux qui deviendra bientôt mon mari. Le sperme coulait à flots de mon sexe et macula le sol comme l’intérieur de mon jean mais je m’en foutais.
— Je veux un enfant avec toi mon amour. Jure-moi que tu me feras un bébé, suppliai-je essoufflée.
— Je te le jure Roxanne. J’en rêve de cet enfant avec toi. Il ne pourra pas rêver meilleure maman…
Comme souvent quand l’émotion est trop forte, c’est dans l’humour que je me réfugiai pour ne pas me remettre à pleurer :
— En plus, vu la quantité que tu me colles à chaque fois, ça devrait être un jeu d’enfant ! C’est le cas de le dire, lançai-je un peu comme un cheveu sur la soupe.
— Oh toi t’es émue, se moqua Franck pour qui je n’ai plus de secret.
— Touchée !
En même temps ce n’est pas faux ; mon amour est très productif et ce n’est certainement pas une amatrice de nectar de corps d’homme telle que moi qui va s’en plaindre…
Le Red District… Bien que prompte à mettre en lumière les aspects les plus intimes de notre vie, certains moments doivent rester le privilège de notre couple ; c’est le cas du dîner féérique dans une endroit qui ne l’était pas moins que mon amour nous offrit.
Nous voilà donc quelques minutes après avoir réglé l’addition, dans la rue, main dans la main, prenant la direction de ce qui est, quoi qu’on en pense, le quartier emblématique de cette magnifique ville qu’est Amsterdam : le Red District. Pour un couple aussi « libéré » que le nôtre, pour ne pas dire plus, c’était l’endroit qu’il fallait absolument visiter. Le sexe y est élevé au rang de doctrine et les paradis artificiels accompagnent le chaland tout au long de son périple dans ce monde fait de stupres et de luxure. Un rêve ! Eh bien les rêves ne peuvent pas se réaliser à chaque fois…
Sex shops et coffee shops étaient bien présents, mais la police aussi, et pas qu’un peu. Non pas en raison d’un quelconque risque d’attentat mais, comme nous le confirma le serveur du pub où nous prîmes un cocktail, d’une volonté assumée de transformer ce lieu de perdition dans lequel on aime se perdre.
— Putain c’est vrai que ça a changé depuis la dernière fois que je suis venu, analysa Franck dont le dernier passage dans la capitale européenne des vices remontait à huit ans.
Dans bon nombre des fameuses vitrines qui firent la renommée de ce quartier, les prostituées ainsi que leurs célèbres lumières rouges ont été remplacées par des mannequins inanimés affublés des dernières œuvres de jeunes créateurs en devenir. Il fut d’ailleurs intéressant de noter que les défenseurs de cette nouvelle orientation affichaient sur les murs leur opinion en renommant le Red District en Fashion District.
En d’autres temps et surtout en d’autres lieux, comme à Londres ou à Milan, une addict des dernières tendances vestimentaires comme je le suis aurait été conquise, mais pas là. D’autant que les mauvaises surprises s’enchaînèrent puisque, voulant noyer notre (légère) déception dans les effluves d’une herbe un peu exotique, nous fûmes refoulés au prétexte que nous n’étions pas Hollandais. Heureusement, la solidarité entre adeptes des plaisirs de la vie n’a pas de frontières (l’Europe non plus n’est pas censée en avoir d’ailleurs soit dit en passant) et une âme charitable offrit d’acheter à notre place l’objet du délit…
L’hôtel, seconde partie… S’il y a bien un aspect d’Amsterdam qui n’est nullement surévalué, c’est le côté romantique. Honnêtement, pour avoir visité quelques villes européennes souvent citées en référence dans ce domaine, mis à part le vieux Budapest qui est pour moi le summum, la capitale néerlandaise n’a rien à envier aux Venise, Florence et consort. Bien décidés à rentrer à pieds à notre hôtel, la longue balade nocturne que nous venions de nous offrir nous le confirma.
De retour dans notre chambre, le réconfort des radiateurs me fit cependant le plus grand bien. Pas réputée pour être spécialement frileuse, le vent froid qui s’était faufilé sous ma robe une bonne partie du trajet avait allègrement piqué les parcelles de ma peau laissées nues entre le haut de mes bas et ma culotte.
— Ben alors bébé ? T’as froid ? Attends je monte le chauffage, s’inquiéta Franck en me voyant grelotter.
— Je te dirais bien que c’est toi qui me donne des frissons mais même si c’est vrai d’habitude, là ça serait mentir. Je me gèle grave, rétorquai-je en ricanant.
— Fais gaffe quand même. Une fessée ça pourrait te réchauffer rapidement…
— Ta pauvre petite femme est en souffrance et c’est tout ce que tu lui proposes pour la réconforter ?!?
— Ben en même temps je commence à te connaître chérie…
— Enfoiré va !!! En même temps c’est pas faux…
Le fou rire qui suivit notre échange me fit les mêmes bienfaits que le doux châtiment présentement envisagé.
— On teste le jacuzzi ? Après je me ferai pardonner avec un bon massage bébé, proposa Franck.
Acceptant volontiers la proposition de mon homme, je m’occupais de remplir la grande baignoire à remous pendant que ce dernier nous roulait un petit joint, petit n’étant qu’une façon de parler vue la taille du cône une fois prêt.
— Tu sais quoi Roxy ? Je crois qu’on va remplacer la baignoire dans la suite parentale et mettre un jacuzzi à la place, suggéra Franck qui semblait au comble du plaisir lorsque les bulles se mirent à masser son corps.
— Comme dirait l’autre… J’achète, confirmai-je en tirant une première latte sur le joint.
Nous profitâmes une dizaine de minutes, sagement, de cette petite séance de balnéothérapie tout en parlant de ce déménagement tant attendu qui approchait à grands pas, il ne restait plus qu’un mois avant que nous investissions cette maison qui nous ferait quitter la trépidante vie du 20ème arrondissement pour celle plus calme de Saint-Germain en Laye.
Puis, la cigarette du plaisir s’étant transformée en un simple mégot écrasé dans un cendrier de fortune, c’est l’appel d’un tout autre plaisir qui s’empara de nous. Même si je me doutais que le massage proposé par Franck n’était pas destiné à se terminer de manière platonique, je n’eus pas envie d’attendre plus longtemps pour entamer l’inutile mais plaisant échauffement de nos corps comme de nos esprits respectifs.
Face à face, les yeux dans les yeux, alors que nous commencions à disserter sur les préparatifs de notre futur mariage, je glissai un pied espiègle entre les jambes de mon homme. Telle fut prise qui crut prendre, mes orteils furent les premiers à rencontrer une verge bandée à souhait.
— Déjà ? C’est flatteur pour moi de te faire autant d’effet mais je vais finir par être frustrée si je n’ai même plus besoin de ma bouche pour te mettre en condition, soufflai-je sur un ton un brin provocateur.
— Que veux-tu ? Voir ton magnifique corps nu me rend dingue. Mais ne t’inquiète pas chérie, elle te servira pour me faire repartir. La nuit est encore jeune…
— Hummmm… Ça veut dire que tu ne verrais aucun inconvénient à ce que je vienne là, maintenant, m’empaler sur ta queue ?
— Je t’y encourage même. Et pour faire usage de ta délicieuse bouche tu n’as pas besoin d’une raison particulière…
Je me redressai et, à genoux dans la baignoire, m’avançai jusqu’à le surplomber, mes jambes de chaque côté des siennes. Nous gardâmes nos regards rivés l’un à l’autre tout le temps que cela prit avant que je me retrouve avec la verge de mon amour de mec enfoncée jusqu’à la garde dans mon vagin.
Le contact visuel qui s’était installé entre nous était d’une telle force, d’une intensité si rare, que nous ne pouvions le rompre. Le premier baiser n’intervint, du coup, que de longues minutes plus tard alors que j’avais déjà largement commencé à me faire reluire sur cette bite dont je suis follement gourmande.
Franck me laissa aller selon mon désir, choisir mon rythme et ses variantes. Il se contentait de m’ensevelir sous des tonnes de baisers et de caresses ; chaque parcelle de ma peau passant à portée de ses lèvres ou de ses doigts reçu son offrande.
Puis ce fut le moment magique par excellence, de ceux dont nous nous souviendrons particulièrement au milieu de nos innombrables ébats. Nos regards toujours plus brûlants d’amour se retrouvèrent pour ne plus se séparer jusqu’à l’apothéose. L’homme de ma vie, mon âme sœur tellement espérée depuis des années posa ses deux mains sur mes joues et, par une simple répétition de mots, me fit chavirer :
— Roxanne… Mon amour… Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime… Je t’aiiiiiiiiiiiiiimmmmeeeeeee !
Plus Franck avançait dans cette diatribe à la simplicité enfantine et à l’efficacité diabolique, plus j’accélérai ma chevauchée qui devint vite frénétique. D’habitude si volubile et exubérante au moment d’être saisie par l’orgasme, je jouis d’un plaisir démentiel dans un silence de plomb. Complètement tétanisée, seuls quelques sons sortant de ma bouche attestèrent que je n’avais pas totalement cessé de respirer.
J’étais toujours en train d’errer au Nirvana quand mon homme atteignit lui aussi l’extase. Jamais durant toute ma vie je n’avais pris autant de plaisir à en donner à quelqu’un. Lorsque Franck éjacule pour moi, en moi ou sur moi, cela me provoque des sensations qui m’étaient inconnues jusqu’à notre première fois tous les deux. Papillonnements, frissons, presque tremblements qui ne manquèrent pas de se reproduire quand son sperme inonda mon vagin.
Les minutes qui suivirent furent pure tendresse. Enlacés, collés l’un à l’autre, baisers et mots doux se succédèrent sans discontinuer. Pourtant, après une bonne demi-heure de câlinoux, la température de nos deux corps en fusion ne suffit plus à compenser le refroidissement de l’eau et nous dûmes sortir pour nous emmitoufler dans de très confortables peignoirs en éponge fournis par l’hôtel.
— Mademoiselle… Bientôt madame, m’interpella mon futur mari avec déférence. Vous prendrez bien un peu de champagne ?
— Volontiers cher futur époux, répondis-je en prenant une attitude noble et hautaine. Mais ne vous ruinez pas non-plus pour votre promise.
De nouveaux éclats de rire résonnèrent dans la pièce avant que Franck ne commande une bouteille de ce délicieux breuvage pétillant. Il rajouta à cela une programmation musicale sélectionnée spécialement pour cette soirée, le « Sexual healing » de Marvin Gaye me confirmant que la nuit allait encore être riche en émotion.
— On trinque à cette vie merveilleuse qui nous attend et après je m’occupe de délasser le somptueux corps qui est le tien mon amour…
— J’ai juste envie de te répondre que je n’ai jamais été si heureuse même si tu vas finir par trouver ça un peu répétitif, rétorquai-je pourtant avec une sincérité désarmante.
— Au contraire, comment pourrais-je me lasser de l’entendre bébé ?
Je n’eus pas l’occasion de répondre, le service d’étage choisissant cet instant pour toquer à la porte. Nous trinquâmes au son de la voix si reconnaissable de Barry White tout en échangeant encore baisers et mots d’amour.
Puis ce fut le moment de m’allonger sur le lit, offrant mon dos aux douces mains de mon fiancé. Il avait tout prévu, ramenant dans son sac un des flacons d’huile que nous avions acheté dernièrement au Passage du Désir de l’Hôtel de Ville. L’odeur de la fleur de cerisier envahit la pièce tandis qu’un trait fin de ce liquide était déposé le long de ma colonne vertébrale.
— Hummmm, soupirai-je alors que les doigts de Franck entrèrent en action.
Les épaules, les bras, le dos puis les reins ; il passa plusieurs minutes sur chacune des parties de mon corps que je viens de citer. Oubliant volontairement mes fesses, il reprit son envoutant massage avec autant d’attention sur mes pieds, mes mollets puis mes cuisses. Mon homme chercha l’intérieur de ces dernières, m’obligeant ainsi à les écarter. Dans cette posture il ne pouvait pas ne pas voir mon sexe qui s’humidifia une nouvelle fois rapidement. Pourtant il l’esquiva, préférant concentrer ses efforts sur mes deux globes charnus qu’il pétrit allègrement.
— Ça va mon amour ? Tu te détends ?
— Hummmm… C’est merveilleux bébé, soupirai-je alors que ses mains étaient remontées sur mes épaules.
— Tu ne vas pas t’endormir ?
— Non… Pas de risque chéri. Les yeux fermés c’est juste pour en profiter au maximum.
— Alors retourne-toi mon cœur…
Franck m’aida à me mettre sur le dos avant de commencer cette fois une complète ascension de mon corps. Les pieds, les jambes, le ventre, les bras puis les épaules, il savait que l’arrivée sur mes seins allait marquer le point de non-retour. Et ce fut exactement ce qu’il se passa…
Mes pointes répondirent immédiatement au premier contact en se dressant de concert. Les doigts puissants mais très agiles de mon homme se refermèrent dessus par intermittence et m’arrachèrent à chaque fois un petit gémissement presque plaintif. Je sais à quel point Franck aime mes seins et il s’en occupa longuement, très longuement, les malaxant sans relâche, que ce soit doucement où plus fortement.
Lors de nos retrouvailles Franck avait réussi à me provoquer un semblant d’orgasme juste par cette caresse, et c’est au moment où je me demandais s’il n’allait pas réussir à nouveau cet exploit qu’il abandonna ma poitrine. Les yeux toujours clos, je l’entendis se déplacer sur le lit. D’abord un simple effleurement de ma cuisse, puis il se saisit de mes jambes afin de m’aider à les replier tout en les gardant ouvertes. L’impatience le gagnait lui aussi de passer à l’étape suivante, le petit filet d’huile qu’il déposa directement sur mon pubis épilé le trahit.
Mes doigts serrèrent les draps dès que ceux de Franck entrèrent au contact de mon intimité. Mon sexe s’ouvrit instantanément et la cyprine se mit à suinter avec abondance rendant l’huile quasiment inutile. Bientôt, deux doigts que je ne connaissais que trop bien violèrent ma vulve consentante, transformant par la même occasion mes soupirs en gémissements de plaisir.
L’état second dans lequel m’avait plongé ce merveilleux massage me rendit plus réceptive que jamais aux attouchements que mon amour me prodiguait. Son index et son majeur rejoints par l’annulaire, je faillis jouir dès leurs premiers vas et viens. En fait c’est ça langue venue participer à la fête en dansant sur mon clitoris qui emporta la mise…
— Hannnnn… Ouiiiiiii… Ouiiiiiiiii, finis-je par hurler en me cambrant au maximum alors que l’orgasme me dévastait. Je vais jouir ! OUIIIIIIIIIIIIII !!!
Franck se retira doucement pendant que je reprenais péniblement mon souffle. Mon ventre et ma cage thoracique se déformaient à chaque inspiration et il me fallut une bonne minute avant de retrouver une respiration normale.
Lorsque j’émergeai enfin mon amour était allongé à côté de moi, sur le flan, et il me regardait d’un œil bienveillant. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres alors que la pulpe de ses doigts caressait mon ventre.
— Je t’aime Franck… Je n’ai jamais autant pris mon pied avec quelqu’un, confessai-je tout en me tournant moi aussi pour lui faire face.
— Je peux te dire exactement la même phrase en changeant juste le prénom mon amour.
Si j’avais perdu le fil de la musique, je reconnu à cet instant l’harmonica suivit par la voix rauque de Springsteen. Notre idole commun chantait « The river », la même rivière d’amour dans laquelle je me baignais depuis plusieurs mois.
Le langoureux baiser qui s’en suivit lança de la meilleure des manières la suite de notre nuit. La verge de mon homme palpitait contre mon ventre, quémandant ainsi que je m’occupe d’elle afin de lui redonner toute sa vigueur quelque peu abandonnée lors de nos précédents ébats dans le jacuzzi.
Ce fut au tour de Franck de se retrouver allongé sur le lit tandis que descendais lentement le long de son corps en direction de mon objectif. Ma main se fit douce au moment de décalotter son gland déjà couvert de ce liquide séminal translucide que j’aime tant. Ma langue se régala de chaque goutte qu’elle put récolter avant que mes lèvres n’aspirent cette queue maintenant pleinement raidie.
Il est peu dire que j’adore le sucer, d’autant plus que je sais à quel point il aime cette caresse. Aussi lorsque mon homme tenta de m’attirer à lui pour me rendre la pareille je résistai, voulant le laisser profiter pleinement de la pipe que j’étais en train de lui tailler. Mais ma gourmandise prit vite le dessus sur mes bonnes résolutions et je livrai ma croupe aux ardeurs buccales de mon amant pour un soixante-neuf endiablé.
Franck se montra de plus en plus féroce alors que ses doigts et sa bouche alternaient entre ma chatte et mon anus. J’essayais de m’appliquer du mieux que je pouvais mais ce qu’il me faisait subir m’empêchait de me concentrer sur ma fellation.
— Hannnnn ouiiii… Encore ! Bébé… Viens… J’ai envie que tu me baises !
— Ça tombe bien, j’ai envie de te défoncer !
Il se dégagea et se redressa sans m’obliger à changer de position, me laissant à quatre pattes. Je le devinai en train de diriger sa queue vers vulve qui se dilata bientôt encore plus au passage de son gland. L’excitation était telle que la chevauchée fut de suite féroce. Les mains de mon homme solidement cramponnées à mes hanches, son bas-ventre claquait contre mes fesses à un rythme effréné.
— Ouiiiiiii ! Ouiiiiiiiiiiii !!! Plus fort, éructai-je en me martyrisant moi-même les seins. Démonte-moi la chatte putain !
— T’aime ça quand je te baise comme une chienne, hein ma salope ?
— Hooo ouiiiiiiiii !!! J’adore ça ! Plus fort ! Je suis ta chienne bébé !
D’un coup le vide se fit dans mon vagin… Mais quelques secondes plus tard mon anus se déchira et mes sphincters aspirèrent cette bite qui me donne tant de plaisir. Si Franck commença à me ramoner le cul avec plus de précautions que précédemment ma chatte, il imprima rapidement le même rythme fougueux. Ma main qui s’occupait jusqu’à là de mes nichons glissa alors entre mes cuisses afin de combler mon minou laissé libre.
Mon homme agrémenta la sodomie dont il me gratifiait de retentissantes claques sur les fesses qui me rendirent encore plus folle que je ne l’étais.
— Encore !!! Plus fort putain !!! Encule-moi plus fort bébé !!! J’adore être ta pute, grommelai-je d’une voix tremblante et saccadée.
— Ouiiii Roxanne ! T’es ma pute ! Ma pute que j’adore fourrer par tous les trous !
S’en fut trop pour moi et je jouis une nouvelle fois ! L’intensité fut telle qu’un jet de cyprine sortit du plus profond de mon ventre et macula les draps d’une large auréole sur laquelle je m’écroulai. A moitié dans les vapes, ce n’est que quand un énième orgasme se propagea dans tout mon être que je me rendis compte que Franck m’avait mise sur le dos pour me prendre en missionnaire. J’en eus même un troisième consécutif juste avant qu’il ne se retire pour venir se placer juste au-dessus de mon visage sur lequel il se vida les couilles.
Ultime preuve d’amour, s’il en fallait une, le fait que je sois maculée de sperme n’empêcha en rien Franck de m’étreindre et de m’embrasser avec passion. Son baiser avait un goût particulier, celui du plaisir que nous venions de partager…
Le dimanche… Honnêtement je ne saurais vous dire à quelle heure nous finîmes par nous endormir, le petit matin n’avait pas dû être loin. Du coup nous ratâmes le petit déjeuner et nous dûmes nous dépêcher pour rendre la chambre en temps et en heure.
L’après-midi fut consacré à la culture et à la peinture en particulier. Dernier cadeau offert par mon homme lors de ce week-end merveilleux, la visite du Rijksmuseum suivie par celle du musée Van Gogh. Amatrice de peinture, l’immense plaisir que je pris fut tout autant par ce que je pus voir que par le fait de faire découvrir cet art à Franck. Une autre de ses qualités qui me font chavirer est sa curiosité naturelle pour tout ce qui l’entoure. Cela l’amène à découvrir des domaines vers lesquels il n’irait pas tout seul dès lors qu’on lui fait partager. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’à l’issue de ces deux visites nous allions nous précipiter au musée d’Orsay, mais grâce à sa mentalité je n’ai jamais eu l’impression de le forcer ou de l’emmerder. Au contraire nous en avons même discuté dans le train qui, partant à 18h17, nous ramena vers la vie parisienne et, surtout, la vie de famille. Merci mon amour pour ce week-end qui valait toutes les bagues de fiançailles… Je t’aime !!!