Il est très difficile d’habiter l’étranger sans en maîtriser la langue. Ça peut, dans de nombreuses situations difficiles, être complètement perturbant. Généralement, les gens sont assez gentils et vous aident. Quand il s’agit de demander sa route, ou la recette d’un gâteau, ce n’est vraiment pas tragique. Tout au plus votre orgueil en prend-t-il un coup. Mais il existe d’autres cas plus critiques où vous êtes en quelque sorte à la merci de quiconque. Une proie facile. Et quand une bonne âme vous donne un coup de main, vous vous sentez débiteur ; vous vous dites que ce mec, ou cette femme, vous a littéralement sauvé la vie. Qu’auriez-vous pu faire sinon ? Et il, ou elle, est là, avec sa bonne volonté et son désir de vous secourir, comme ça, gratuitement.
Gratuitement ? C’est à voir.
Aujourd’hui, Bertille n’en mène pas large. Avec son mari, ça fait deux ans qu’ils habitent la banlieue de Miami. Ils y sont très heureux ; seul bémol : la langue. Jusqu’à présent, le couple a été aidé par Serge, le beau-frère, toujours prêt à jouer les interprètes. Une aubaine lorsqu’il fut temps d’acheter le condo, trouver la bonne assurance, négocier et encore négocier… la voiture, le téléphone et la télé. Mais désormais plus personne n’est là pour les soutenir ; suivant une lubie, Serge rentre en Europe les laissant en plan. « Ça ira, vous verrez. Et puis maintenant vous vous débrouillez, non ? Mais si, mais si… ».
Se débrouiller ? Une vue de l’esprit, oui.
Bertille conduit mal, quel stress ! Elle vient de déposer son beau-frère à l’aéroport. Il rentre en France, c’en est fini de la planche de salut. Il faudra s’y faire. Elle se remémore tous ces bons moments passés avec lui, en famille. Et elle ne pense plus qu’à ça : au désarroi de ne pas parler la langue.
Sur cette autoroute fréquentée, qu’elle connaît peu, son esprit déraille. Pas évident de conduire la tête ailleurs. Déjà deux fois qu’elle se fait klaxonner. Il est temps de se rabattre, rien de tragique en soi si ce n’est un chauffard qui, visant l’aubaine, se glisse dans son angle mort et la pousse. C’est l’embardée.
Les tôles se froissent. Paniquée, Bertille finit sur la bande d’arrêt d’urgence tandis que les voitures filent, ignorantes du drame.
Le responsable du crash descend de son véhicule et, illico, se manifeste. Un demi-truand agitant les bras nerveusement, braillant des insultes, trop heureux de se faire payer une nouvelle aile par cette fille seule, la mauvaise foi incarnée et le poing déjà levé. Bertille prend sur elle, essaie de parlementer, fait sa gentille, sort ses 3 mots d’anglais, mais le gars braille sans discontinuer. Le ton monte et la voici perdue ; elle tente d’appeler Michel, son mari, qui comme d’hab ne répond pas. Quelle guigne ! Jamais là quand il faut celui-là !
L’autre commence à la pousser, brandissant des papiers à signer. Une voiture de police passe à vive allure, Bertille lève haut les bras, mais peine perdue ; des larmes lui montent aux yeux.
Pour couronner le tout, son précieux portable tombe, l’écran se fissure en une toile d’araignée horrible. Elle va craquer et devoir signer sous la contrainte ; bref, se faire avoir en toute beauté, humiliée comme jamais. Tout plutôt que de subir des coups de ce taré, car, elle en est certaine, elle joue sa peau. Le conducteur n’en démord pas, noyant la fille sous une pluie d’injures et de postillons, toujours plus proche et menaçant. Soudain, le rapport de force change. Un routier gare son lourd truck derrière l’épave de Bertille et vient voir ce qui se passe. Il comprend vite la situation et s’interpose. Il n’est pas du genre à s’en laisser conter, un vrai balaise, une arme à la ceinture, et quand l’autre se met à l’insulter aussi, il lui saisit le cou et le soulève de terre. Bientôt, le lascar arrête de s’agiter et éprouve lui-même le langage de la force. Reposé à terre, et raccompagné jusqu’à sa bagnole, il part sans demander son reste. La queue entre les jambes, en quelque sorte.
Bertille, elle, n’est plus qu’une loque tremblotante.
¾ Je ne tiens plus. Merci, arrive-t-elle à bredouiller.
¾ You’re welcome, répond son sauveur.
Mince, je lui dis quoi maintenant ? pense la jeune femme. Dans un geste plein de reconnaissance, elle lui tient le bras et fait : ouf ! Le gars lance un « No problem » ; puis, intrigué, lui demande :
¾ Where do you come from ?
¾ Moi ? Euh, Orléans.
¾ Orléans, Massachusetts ?
¾ No, France !
¾ France ?
Impressionné, le chauffeur la prend dans ses bras et la serre contre lui. Et ce qui doit arriver arrive, Bertille, complètement étourdie, ouvre les écoutilles et lâche toute la tension accumulée lors de sa mésaventure. Dans un mélange de sueur et de vapeurs d’un after-shave de mauvaise qualité, elle mouille de plaisir. Telle une crème glacée qui fond au soleil, elle n’est plus que liquide. Sans retenue aucune, ce sont des litres et des litres de jus qui inondent sa culotte. Qu’il est bon de se sentir protégée au creux de bras aussi puissants, pense-t-elle. Étourdie, elle croit défaillir lorsqu’elle ressent à l’endroit de son entrejambe quelque chose de dur. Elle profite de l’étreinte et se frotte au truc érigé – le flingue – qui lui masse le clitoris à la recherche d’un spasme libérateur. Elle n’est plus la victime d’une horrible mésaventure, mais au paradis de quelque déesse égyptienne. Le camionneur ressent bien son trouble et, en anglais, lui dit :
¾ Oh, mais tu trembles. Tu es en état de choc. Attends, viens dans mon camion, j’ai un truc à boire.
Bertille est prête à tout. Ce sentiment de plaisir intense la libère de la moindre inhibition et c’est sans peur qu’elle monte dans la cabine, aidée par le chauffeur si prévenant.
¾ Je crois que ta voiture est morte. Je vais appeler une dépanneuse pour toi et te raccompagner où tu veux.
Elle n’y comprend rien, pour elle c’est du chinois, et se remet entièrement entre les mains de son sauveur.
Le gars a-t-il ressenti la nature érotique de son trouble ? À ce stade, et bien que rouge comme une tomate, elle s’en fiche ; elle est bien, elle flotte comme un bébé dans son liquide amniotique. Lui, téléphone, il parle d’elle et du véhicule écrabouillé. Sans comprendre vraiment, elle fait oui de la tête une fois ou deux et se laisse bercer vers un ailleurs. Le truck, magnifique et imposant, est conduit par des mains expertes. Ça lui plait de voir ce bel homme rassurant prendre soin d’elle comme d’une pierre précieuse. Elle pense maintenant qu’il a bien dû se rendre compte de son spasme sexuel, c’est une certitude. Elle a remarqué son regard fixé sur sa poitrine. Oh mon dieu ! À Miami habille-toi comme à Miami. Un T-shirt léger et presque transparent, qu’est-ce qu’il lui a pris de ne pas porter de soutif ? Avec toute cette sueur ! Une mini-jupe en jean et sa paire de bottes favorite ; une vraie badasse. Elle si sage, elle devrait certes faire plus attention, mais ici qui regarde la manière dont les femmes s’habillent ?
Bertille fait le point et réalise que ce type l’a sortie d’un putain de mauvais pas. Conclusion, en fille polie, elle aimerait le remercier. Ça la travaille. Elle hésite ; pense qu’une boîte de chocolats ne ferait certainement pas l’affaire, regarde à nouveau son sauveur, puis sa braguette, et, dans un mouvement spontané, dépose clairement la main sur son entrejambe.
Certes, elle n’aimerait pas, mais alors pas du tout, que Michel sache ce qu’elle fait-là dans cette cabine de camion. Mais qu’a-t-elle à offrir d’autre ? sinon un petit truc sans conséquences, incognito. Ce type est si gentil. Allez ! Courage ! Une tonne de muscles, le visage carré, la tête blonde et des yeux bleus où elle se noierait volontiers. Ses copines en crèveraient de jalousie. Elle pense maintenant à la suite du programme. Avec son mari, elle n’est pas du genre « chaudasse », oh non, plutôt une femme sans histoires, une maman attentionnée. Michel, elle le connaît depuis ses 18 ans ; et n’a jamais regardé que lui. Pourtant, elle aurait pu dévier du droit chemin ; à dire vrai ça ne lui a jamais traversé l’esprit. Une bonne petite fille sage de la bourgeoisie orléanaise. Voilà tout. Mais aujourd’hui, elle vient d’échapper à la mort, rien de moins. Michel n’y trouverait certainement rien à redire, ou presque. Gênée, elle regarde la route, puis fixe à nouveau la braguette du chauffeur que sa main peine à recouvrir. Son geste fait de l’effet. Une vraie montagne.
¾ My name is Cullum, dit le chauffeur pour briser la glace.
¾ Cullum ? C’est joli.
Bertille reprend sa main, il est encore temps de se ressaisir. Mais, alors qu’une pointe de regrets la touche déjà au cœur, son sauveur dézippe son pantalon et sort une bite raide.
¾ Merde, quel braquemart ! lance-t-elle.
Oh putain, qu’est-ce que je dis-moi ? Il va me prendre pour une fille facile.
¾ Touch my dick ! Don’t be shy !
Ça, elle a compris. Elle a toujours lutté contre une timidité devenue légendaire. Et mon dieu, quel membre ! Tu as une dette ma fille, souviens-toi, et pour une fois assume. Visiblement, le gars est en forme et porte sa trique comme un étendard. Il frétille, fouetté par un flux sanguin de jeune homme. Bertille n’a d’yeux que pour ce pieu ; d’un geste elle l’attrape et, étonnée de son ardeur, reste figée la bite à la main. Comme c’est chaud, s’étonne-t-elle ; mais bon sang il va me prendre pour une traînée. Cullum, lui, semble apprécier le contact, mais a envie de plus ; le bougre a faim. D’un geste explicite, il invite Bertille à s’agiter un peu. Ah oui, putain, il faut le branler, c’est ça. Elle qui ne connaît que la bite de son mari, prend plaisir à découvrir le membre du trucker. À sa manière, elle remercie cet homme, lui caresse le gland à le faire rougir puis s’attarde à la hampe dressée. Qu’est-ce que c’est bon, toute cette vigueur rien que pour moi. Je lui fais un sacré effet. Ses couilles aussi l’attirent, elle veut les soupeser et pour ce faire doit changer de main. Elle se rapproche du membre et tombe à genoux, nez à nez avec l’objet de son désir. Ces cabines sont si vastes, bon, c’était pas prévu ; tant qu’il ne me prend pas pour une salope, se dit-elle. Mais Cullum, pragmatique camionneur, en profite pour lui filer sa bite dans la gorge. Doué d’une suite dans les idées, il lui saisit les cheveux et exerce sur sa tête des mouvements de va-et-vient. Bertille, excitée, profite de chaque intromission. La situation est explosive ; le camion file toujours plus vite sur la highway. Jamais elle n’aurait imaginé être là un jour à sucer la bite d’un camionneur balaise. Quel chemin parcouru depuis Orléans. Mais Cullum lui palpe les nichons et lui fait comprendre qu’elle doit enlever son t-shirt. Il est comme fou. Bonne fille, elle lui saisit la bite et se la glisse entre les seins. Avec Michel, elle n’aime pas faire ce truc, mais ici, avec ce membre vigoureux et inconnu, elle prend littéralement son pied. De l’extérieur personne ne la voit, le camion est trop haut. Seule la tête expressive de son amant pourrait les trahir. Qu’à cela ne tienne, elle le masse encore et encore entre ses bulbes fermes dont les bouts érigés prouvent son excitation. Elle accompagne ses mouvements de quelques coups de langue bien venus. Et c’est l’explosion. L’homme arrive au bout et dégage son sperme avec énergie. Mince, il n’a plus joui depuis quand ce gars ? Elle en a partout, sur le visage, le cou, la poitrine. Toute cette gelée, wouah ! Cullum exulte, ça lui réussit bien, à lui, la cravate de notaire. Ça le fait juter au point de perdre même un peu conscience.
Heureusement qu’en bon professionnel il se ressaisit et reprend la main sur un camion devenu fou. Ils filent droit maintenant ; reste à réduire la vitesse excessive et tout ira bien. Hélas, le truck n’est pas passé inaperçu ; une sirène de flics se fait entendre et c’est clairement à leur intention.
¾ Shit, cops. I’m sorry.
¾ Quoi ? Les flics ? Oh putain !
Bertille n’en mène pas large, elle se recroqueville sous le volant, son t-shirt entre les seins et cesse de respirer. Les flics sont deux et parlementent avec le chauffeur. Le ton monte un peu. Mince, ça m’apprendra à vouloir faire plaisir. Mais qu’est-ce qu’ils disent ? Je ne comprends rien. Hooker, Frenchy girl, ça doit être pour elle ça… Et soudain, la porte côté passager s’ouvre. Illico, Bertille se fait sortir de sa cachette, placer à genoux sur le siège, menotter à la tringle du rideau donnant sur la couchette de Cullum. La scène est hard. Elle crie :
¾ Et, mais, c’est bon quoi. Mes bras me font mal… laissez-moi au moins remettre mon t-shirt !
¾ Oh, shut up !
Illico, Bertille se tait, elle n’est pas en position de discuter. Elle se sent ridicule, les seins passés à l’intérieur de la couchette du camionneur. Des larmes lui montent aux yeux ; tandis que de grosses mains lui soulèvent sa petite jupe en jean et lui descendent la culotte. Mince, il va voir ma chatte grande ouverte, oh, mon dieu, pour qui va-t-il me prendre ? La tête dans la tanière de Cullum, elle a tout le loisir de découvrir l’intimité du chauffeur, des dizaines de photos pornos, plus explicites les unes que les autres… Cette fois ça y est, le flic qu’elle ne voit pas lui a retiré sa jupe, elle est nue ; il a été sympa, il lui a laissé sa paire de bottes favorite. D’un geste il lui fait écarter les genoux, genre on va te fouiller au cas où tu transporterais des trucs illicites. Ses mains passent partout, lui massent la nuque, le dos, descendent jusqu’à ses fesses et lui pénètrent la chatte. Elle mouille encore. Je suis une femme honnête, mais par tous les seins ses gros doigts m’enfilent et c’est tellement bon. Les photos pornos sur lesquelles elle plonge la mettent dans un état « réceptif ». Ses yeux s’attardent sur un mécano en train de se faire sucer par une vraie badasse au cul proéminent. Des bites partout. Là, une nana vulgaire aux gros nichons écarte son cul pour laisser passer un membre bien épais. Toutes ces images créent un monde de stupre dans lequel Bertille se laisse peu à peu sombrer. Elle, si gênée de sa chatte débordante de mouille se la fait lécher par Starsky, mais où donc est Hutch ? Quelle langue ! Oh seigneur il a trouvé mon clito ! oui, c’est là, vas-y, mais vas-y donc ! Mais la langue si expérimentée quitte son antre et lui fouille désormais l’anus. Bertille s’aperçoit à peine de l’arrivée du second flic et n’en prend conscience que lorsqu’il lui tourne la tête. Une femme, se dit-elle. Mais elle va me prendre pour une pute, je… je…
¾ Tout doux, lui dit-elle en anglais. Mon collègue va te faire du bien salope. C’est un baiseur, tu vas voir. Là, voilà, tu la sens sa bite ?
¾ Yes, yes… my god…
C’est la première fois qu’une femme place son visage aussi près du sien et c’est franchement agréable. La flic est belle, elle lui plaît ; il s’établit une sorte de connivence entre elles. Elle est si douce, lui glisse un doigt dans la bouche et entame un cycle de va-et-vient. Bertille le suce jusqu’à ce qu’elle goute le sperme de Cullum que la flic lui fourgue sur la langue. La policière enlève sa chemise et son soutien-gorge et lui dit :
¾ Vas-y pince moi les seins. Ce que fait machinalement la fille. Plus fort, vas-y plus fort.
À l’arrière, le musclor assermenté la saisit de plus belle et se met à la ramoner avec entrain ; c’est son moment favori, quand sa collègue se fait pincer les seins. Il sait maintenant que le moment est venu où elle va fourguer sa langue dans la bouche de la pute ; si l’autre répond à ses baisers – ce qu’il aime par-dessus tout – sa journée sera bonne, il se changera en taureau et fera jouir la pute comme jamais. Sinon, sa bistouriquette ne vaudra pas une chique. Il le sait, il a besoin de ce genre d’excitation. C’est un gros obsédé. Bertille ferme les yeux et, pinçant toujours très fort les nichons, ouvre la bouche. Elle semble appeler à l’aide. L’autre en profite et lui envoie sa langue voluptueuse à la recherche de la sienne. Perdue, dans ses rêves charnels, elle lui répond. Ce moment très attendu déclenche une tornade chez le flic qui se déchaîne dans l’antre de Bertille. Qui, des photos de cul, du bazooka qui la lime sans fin, ou des baisers de la fonctionnaire la font jouir ? La jeune femme ne sait le dire ; certainement un peu des trois.
Détachée et rendue par la suite à la vie civile, raccompagnée chez elle – excusez du peu – par le routier honteux, la jeune femme plane encore.
Elle se dit que toute sa vie elle se souviendra de cette aventure. Visiblement, Michel est là à la maison, en train de préparer le dîner. Comme une furie, elle entre dans la salle à manger, se débarrasse de son t-shirt dégueulasse et plonge sur la table.
¾ Chérie ? Tu es rentrée ?
Effectivement, sa femme est là, s’écartant les fesses des deux mains et lui présentant ses orifices.
¾ Viens salaud, vas-y encule-moi, fais de moi tout ce que tu veux, mais surtout traite-moi de pute, de salope, de traînée. Allez, vas-y, j’ai la chatte en feu…
Michel, éberlué, un verre à la main, n’en revient pas.
¾ Chérie, pardon, je voulais te présenter Pierre et Solange, tous deux profs d’anglais.
Bertille se retourne, un éclat brillant dans les yeux. Elle en est certaine, Pierre bande et Solange est très attirante.