Je finis mon dernier dossier à 17 heures 30. Ça me fera toujours ça de moins demain. Je le dépose dans le bureau de mon chef de service. Il me tarde de partir, à présent. Mimile m’attend. Cette pensée me fait chaud au cœur. Mimile a une part importante dans ma vie, surtout dans des moments comme celui-ci quand il n’y a pas d’homme en vue, mais que j’ai, malheureusement, des envies. Parfois, je crois même que je préfère la compagnie de Mimile à celle des hommes dont j’ai croisé le chemin ces derniers temps. Il ne regarde pas des matchs de foot en buvant de la bière et en rotant, lui.
— Aurélie, attends, je te paye un café ? Mon mari n’est pas là ce soir, et j’ai un peu de temps. Et, sauf erreur de ma part, personne ne t’attend.
Elle n’a pas dit ça pour m’humilier, mais c’est quand même blessant. Puis-je lui dire que malgré tout, il y a Mimile dans ma vie ? Non, elle ne comprendrait certainement pas. D’ailleurs, qui le pourrait ?
J’hésite un quart de seconde. Entre Mimile et Dorothée, qui choisir ? Mais, après tout, on aura la soirée pour nous, alors autant profiter de Dorothée quelques instants. C’est une collègue sympathique, avec qui je discute souvent. De là à dire que c’est une amie… Je n’irais pas lui confier des aspects personnels de ma vie…
Il y a une grande cafétéria par loin de l’immeuble de bureaux de la DDA où nous travaillons toutes les deux. Elle est ouverte tard le soir. Pendant qu’on avance vers ce lieu de détente, je nous examine, elle et moi. On ne pourrait pas faire plus différent sur le plan physique. Elle est brune, très grande, avec les talons qu’elle affectionne elle approche le mètre quatre-vingt-dix… Elle a des formes généreuses, ces formes que les hommes affectionnent, un trop-plein de seins, de fesses, de hanches… Moi, j’arrive péniblement au mètre soixante-trois, même s’il m’arrive de tricher avec des talons, je suis blonde, et plutôt menue. Qui l’emporte de nous deux ? Nous avons chacune nos charmes…
On va se chercher, elle un café, moi un chocolat, et on s’installe pour papoter.
— Alors, toujours pas de chéri en ce moment ?
Je fais un signe de tête négatif.
— Ça n’a pourtant pas l’air de t’attrister.
Je préfère ne pas lui parler de Mimile. Elle ne comprendrait pas.
— Et toi ?
— Oh, c’ est pas forcément mieux, tu sais. J’accumule les coups d’un soir, mais il n’y a rien qui m’apporte vraiment de bonheur. Hier soir, j’ai été au café en centre ville, j’ai levé un garçon. Il avait une queue… Tu aurais vu ça… Une bite longue, bien chair… Oh là là, rien que d’y repenser, je suis entrain de mouiller, tiens…
C’est une des raisons pour lesquelles j’apprécie la compagnie de Dorothée. Elle n’a peur de rien. Elle décrit ses relations avec une précision de détails d’une rare crudité qui me plaît bien et qui, pourquoi le cacher, me fait AUSSI mouiller.
— Tu sais ce que j’ai fait quand je l’ai ramené à la maison ?
— Non, mais je pense que tu vas me le dire dans les secondes qui viennent.
— Je lui ai servi un verre, je me suis assise sur le canapé à côté de lui, et j’ai sorti sa queue de son pantalon. Il bandait à moitié. Je l’ai un peu branlé, et je l’ai ensuite pris dans ma bouche. Si tu avais vu ça… C’était magique ! Je ne pensais pas qu’une queue pouvait s’allonger autant. Au début, ça ne promettait pas, pourtant… J’en bavais d’envie… J’avais une jupe et une culotte, je peux te dire que j’ai tout enlevé, plus vite que mon ombre. J’avais le ventre nu. Je lui ai collé une capote sur la queue, et je suis venue m’empaler dessus… Ah, cette sensation d’être remplie… C’est irremplaçable. J’avais l’impression que sa queue me remontait jusque dans la gorge… Mmmm… Il m’a attrapé par les fesses et il m’a faite monter et descendre sur sa bite… Tu veux que je te dise ? J’ai eu plusieurs orgasmes… Je mouillais tellement que j’avais l’impression que je lui pissais dessus… Des moments comme ça on ne les oublie pas… Après, je me suis mise à quatre pattes sur le canapé et j’ai attendu qu’il vienne sur moi… J’avais l’impression d’être une vraie chienne, la chienne qui attend qu’un chien soit sur elle… Mais je n’ai pas honte… Il m’a bien fouillée… Ça a été… Mmmmm… Le meilleur, c’était qu’il ne jouissait pas. Si tu veux mon avis, un mec qui avait une grande maîtrise de lui… Je l’ai fini dans ma bouche… J’ai tout avalé… J’avais faim de sperme… Je sais, je suis une salope…
À défaut de sperme, elle finit son café, et moi son chocolat. Oui, malgré tout, c’est tristounet, je n’ai pas grand-chose à raconter.
— Jeudi soir, je fais une sortie… Tu viens avec moi… Tu vas te trouver un mec. Tu ne rentreras pas à la maison seule.
Je me surprends à dire :
— OK, je t’accompagne.
On s’embrasse dans la rue et on grimpe dans nos véhicules respectifs, chacun repartant vers son existence. Moi, j’ai Mimile qui m’attend. Mimile et sa grosse queue de plastique.
Sur le trajet qui me ramène chez moi, je me caresse à travers le tissu de mon jean. Je sens mon sexe s’ouvrir, et l’humidité mouiller ma culotte, puis bientôt mon jean. Je suis vraiment incorrigible. Et sans doute perverse au dernier degré. Ces moments avec Mimile m’excitent terriblement, et même si je me trouve un mec, je continuerai à organiser des moments avec lui. C’est une partie de moi, et je ne me vois pas y renoncer.
Quand j’arrive à l’appartement, Mimile est installé sur le canapé, là où je l’avais laissé ce matin avant de partir. Il est d’une grande fidélité, il m’attend. Je lui fais toujours au revoir, en partant, et bien sûr je lui dis bonjour en arrivant. Il ne parle pas, mais ce n’est pas vraiment un problème, parce que j’imagine sans difficulté ce qu’il pourrait dire s’il parlait.
— Alors, ça s’est bien passé aujourd’hui au boulot ?
— Comme toujours, je lui réponds, une longue journée de travail, avec trop peu d’heures pour faire tout ce qu’il y a à faire.
Je pose mon sac à main sur le guéridon prévu à cet effet ainsi que les clefs.
— Je me suis tripotée dans la voiture en pensant à toi.
Et je lui en fournis la preuve. Je défais mon jean, et je le baisse à mes genoux, puis j’en fais autant pour ma culotte.
— Regarde, le coton de ma culotte est tout mouillé.
Il y a effectivement une très large tâche d’humidité. Je passe trois doigts sur mes lèvres, ça me fait frissonner, et je les ramène à hauteur de ses yeux, pour lui montrer qu’ils sont gras de mes liqueurs intimes. Il semble ravi de cela.
Je me fous à poil devant lui. J’enlève le jean, la culotte, puis mon haut, mon débardeur, ma veste. Je ne garde que mon soutien-gorge. Non que je ne veuille pas lui montrer ma poitrine, mais je sais que Mimile est vicieux, et il y a quelque chose qui l’excite, c’est de me voir ventre nu, mais avec un soutien-gorge.
Je vais jusqu’à ma chambre, balançant au passage la petite culotte dans le panier à linge sale. Je range mes vêtements et je reviens près de Mimile, m’asseoir à ses côtés.
— Ça va, tu as passé une bonne journée ?
S’il parlait, mais je le fais à sa place, il me répondrait :
— Je t’ai attendu. J’avais envie de te la mettre.
Je lui fais remarquer que, pour le moment, il n’a rien qui lui permette d’agir en ce sens.
— Bah, ça ne va pas tarder, il me répond, philosophe.
Je me lève, et je vais chercher tout ce qu’il faut. Dans un tiroir, j’ai une belle collection de godes. J’ai acheté le premier à l’âge de 16 ans, et depuis je m’en suis offert d’autres. Tout pour prendre du plaisir. Chacun d’eux a servi et bien servi, baptisé par mes sucs les plus intimes.
J’attrape la ceinture qui permet de les emboucher.
J’ai fait la connaissance de Mimile il y a deux ans lors d’un vide-greniers, et ça a été le coup de foudre immédiat. Mimile est un magnifique ours en peluche grand format comme je ne pensais pas qu’il puisse en exister. Il mesure un mètre vingt, il a un pelage noir, une face pleine de douceur, avec ses petits yeux noirs, et je me suis attachée immédiatement à lui. Je l’ai payé une poignée d’euros et je l’ai ramené à la maison. Je sentais bien qu’il allait exister entre nous une relation d’exception, même si je ne pensais pas qu’on en arriverait là.
Je l’ai baladé et je le balade encore d’une pièce à l’autre. Mon premier réflexe, ce jour-là, ça a été de me blottir contre lui. Comme je suis plutôt petite, j’ai eu vraiment l’impression qu’il m’enveloppait. Me donnant plus de tendresse qu’un homme. On en a passé, des heures comme ça.
Curieux qu’un objet puisse autant donner. Mais il est vrai qu’une peluche est synonyme de tendresse, d’affection.
C’est plus tard que j’ai envisagé que Mimile puisse AUSSI être une créature sexuée. Idée qui m’a ravie, car, si c’était bien le cas, alors cela signifiait que je n’avais plus réellement besoin d’un homme. Mimile pouvait tout me donner. La tendresse et le sexe. Et je n’avais pas besoin de grand-chose d’autre. Les conversations ? Bah, je pouvais me faire moi-même les questions et les réponses.
Alors un soir, je l’ai équipé d’une ceinture, que je m’étais procurée dans un sex-shop, et d’un gode. Je l’ai fait venir sur moi… On a commencé par un missionnaire bien tranquille. J’ai joui plusieurs fois. C’était…Parfait…Et ensuite, on a essayé des variations.
Je lui cale sa ceinture. J’ai choisi un gros gode rose. Je me suis inspirée du scénario que m’avait rapporté Dorothée. On copie toujours ce qui plaît. Je viens me caler sur ses genoux, et je m’ empale sur le gode. Mimile me sourit benoîtement, tout heureux. Je sais qu’il aime les petites blondes comme moi. Je pose mes mains sur ses cuisses velues et je me suis faite monter et descendre.
— Ah, Mimile, défonce-moi bien… Qu’est-ce que je ferais sans toi… J’ai besoin que tu me bourres le soir, quand je rentre seule. Ça me permet d’oublier ces journées de merde que je vis… Toi tu es bien tranquille, ici, au chaud.
La queue va et vient sur mes muqueuses. Je repense à Dorothée et à son amant hier. Moi, avec Mimile, c’est meilleur. La jouissance monte dans mon ventre, et j’explose, en m’accrochant aux épaules de Mimile.
Je suis fatiguée, et j’ai envie de me mettre au lit. Mais j’ai envie aussi, encore, de baiser. J’emmène Mimile avec moi, avec sa queue de plastique encore accrochée à la taille, dégoulinant de mes jus. Il vient se caler contre moi, ventre contre mon dos, et il me prend. C’est moi qui fais tout le travail, une fois de plus, faisant aller et venir mon bassin pour faire sortir et rentrer sa queue en moi. Je jouis une deuxième fois, puis je m’endors, alors qu’il est encore en moi, rassurée par son épaisse et chaude présence.
Le lendemain, on sort Dorothée et moi et on parvient à lever chacune un mec. Je le ramène à la maison. Je me dis que ce sera bien d’avoir une bite de chair dans le ventre, mais en même temps, et même si c’est stupide, je culpabilise à l’idée de trahir Mimile.
J’ouvre la porte de l’appart, et je le vois sur le canapé.
Je deviens toute rouge, et je me tourne vers le garçon.
— Attends-moi sur le palier.
Je lui claque la porte au nez. Il ne comprend pas pourquoi. Moi si. J’ai oublié ce matin d’enlever le gode et la ceinture à Mimile. Je les range précipitamment et je vais rouvrir la porte.
— Je te présente Mimile, mon fidèle compagnon.

 

 

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