Son baiser sentait la crevette et m’avait presque arraché la moitié de la lèvre inférieure.
Il faut dire qu’elle avait des excuses…
Mais pour comprendre, il faut faire un retour en arrière dans le temps.
…
Si le mot dactylo du titre éveille quelques résonances en vous, vous commencez peut-être à deviner la trame de cette histoire. Car des dactylos, il n’y en a plus trop. La race a atteint son apogée dans les années 50 à 60, puis a commencé à péricliter vers la fin des années 70 et décliner dans les années 80 et avant d’être mise au rebut durant les années 90. Oh, il reste des secrétaires, ça oui. Mais des sténos, des sténos-dactylos, des dactylos… cherchez bien, farfouillez les petites annonces, à mon humble avis, vous risquez de ne pas trouver d’encart en réclamant une à corps et à cris.
Donc justement à corps et à cris, il est temps d’en parler (j’élude ici le fait que j’ai orthographiquement transformé l’expression lexicalement approuvée – à cor et à cri – à dessein de la rendre explicite et conforme à la déontologie du site).
Je me pointe un jour au domicile de la mère (divorcée) de ma copine Céline pour embarquer celle-ci dans une virée nocturne, mais à temps limité. Sage en somme, officiellement. Je suis un petit ami approuvé par la maman. Sérieux. Pas d’alcool, pas de drogue, juste du sexe. Protégé. Et retour avant que la citrouille n’ait plus de roues. Ouais, même à dix-neuf ans, permission d’avant minuit respectée pour autorisation de sortie capotée en Coccinelle vintage décapotable restaurée avec un garçon de vingt-et-un ans, moi. Bref, je sonne. Une charmante vielle dame, dans les soixante à soixante-dix balais m’ouvre. Pour l’âge, je suis désolé, à ce moment-là au-delà d’un certain nombre d’années je ne savais plus compter – je n’étais pas un grand fan du ménage, et, à cette période de ma vie, les balais et moi n’étions pas dans les meilleurs termes. Je suis surpris, of course. J’espérais ma dulcinée en tenue légère voire plus, enfin moins, et pas du tout prête à sortir mais plutôt à me faire languir et baver, étant donné que maman avait soirée ciné.
— Ah, vous devez être le petit Christophe ! Entrez, entrez, m’invite la vieille dame avec un grand sourire plein de dents blanches.
Elle s’efface et me fait un grand signe de bienvenue du bras en direction du salon. Je fonce. Petit Christophe, non mais ! Je fais deux têtes de plus qu’elle ! Et en plus, elle trottine devant moi comme une petite souris qui aurait une grande touffe de cheveux blancs. Je la trouve moins charmante du coup.
— Prenez place dans le canapé, je vous sers quelque chose à boire ?
— Non, merci, dis-je bougon. Est-ce que Céline est là ?
— Elle ne devrait pas tarder, elle est sortie avec sa mère faire quelques courses.
— Ah ? Pourtant nous devions nous retrouver à dix-neuf heures, râlé-je.
— Ne vous inquiétez pas, un contretemps… je prendrai une bière, vous êtes sûr de ne rien vouloir ? Pour m’accompagner !
— Une bière, légère si vous avez.
Elle revient avec deux bières, des mini-pizzas, des trucs de la mer qui sentent l’océan, des amuses-gueules, le tout sur un plateau qu’elle pose sur la table basse en face de nous. Elle s’assoit, contre moi.
— Vous avez l’air d’un charmant jeune homme, vous faites quoi ?
Elle me sert la bière et me fait signe de me servir des machins à bouffer. On pique mini-pizzas, crustacés décortiqués, moules décoquillées, et amuses-gueules variés. Je me sens moins en rogne.
— Merci. Je suis en fac de sciences. Vous êtes la grand-mère de Céline ?
— C’est ça ! En fait, ici c’était l’appartement où je vivais avec mon mari. Quand il est décédé, cet endroit est devenu vraiment trop grand pour moi, je l’ai laissé à ma fille et ses deux filles. Mon autre fille est bien mariée et vit à l’étranger. Elle n’a pas besoin de ça.
Ça, c’est un appartement super-luxueux tout de même, très grand, très chic, très bien meublé, très bourge, dans un quartier très rupin. Rien que le canapé où sont posées mes fesses me paierait presque un an de loyer.
— Et vous que faisiez-vous ? Je demande pour faire la conversation parce qu’en fait je m’en fous, je commence à m’impatienter. Attendre Céline sans savoir pourquoi elle a un tel retard m’énerve un peu.
— Au début, j’étais dactylo, à la fin un peu moins, dit-elle en souriant de toutes ses dents. Et puis quand il y a eu moins besoin de dactylos, j’ai épousé un riche client. Coup de chance… provoqué, fait-elle en clignant de l’œil.
Elle me ressert de la bière. Les amuses-gueules sont salés et j’ai un petit creux. Je dévore et je bois. Céline et moi devrions être au resto à cette heure-ci.
— Vous êtes sûre qu’il ne leur est rien arrivé ? Je commence à m’inquiéter du retard, presque une heure !
— Mais non, elles ne vont pas tarder, me répond la vieille. Il doit y avoir de la circulation.
— Je l’appelle quand même.
Je sors mon téléphone et fais sonner le portable de Céline. Pas de réponse, je laisse un message. Je me lève. Je tourne comme un fauve en cage, de luxe.
— Calmez-vous, Christophe. Je suis certaine que tout va bien. Mangeons un peu.
Je me rassois, j’avale quelques mini-pizzas, quelques petits fours. J’ai encore faim, j’ai soif. Il n’y a plus de bière.
— Je vous en ramène une autre, me fait la souris, heu, la dame.
— Merci madame.
— Au fait, je m’appelle Patricia.
On mange et ça va mieux. On blague. Je lui parle de ce que j’aime chez Céline. Elle me dit qu’elle se revoit jeune dans sa petite fille, un peu délurée, libre… elle hésite et puis concède, aimant la vie et l’amour… le sexe. Elle me demande si Céline est comme ça. Je rougis. C’est sa grand-mère quand même. Mais la bière bien que légère incite à la confidence. La grand-mère jure silence. Et puis, elle a été femme. Elle l’est toujours, rectifie-t-elle. Excusez-moi, madame. Patricia, je m’appelle Patricia, Christophe. Je ne vous appelle pas mon petit Christophe, n’est-ce pas ? C’est vrai, elle a arrêté de me donner du “mon petit” en même temps qu’elle m’a tutoyé, ça compense.
— Oui, Céline aime l’amour. Elle aime beaucoup faire l’amour.
Patricia sourit. L’air songeur.
— Et… est-ce qu’elle aime.. enfin.. tu sais…
— Eh bien, non je ne sais pas. Il faut être plus explicite mad… Patricia.
— Elle aime te faire des gâteries ? dit-elle en rougissant comme une collégienne.
— C’est que c’est intime…
— Oui mais j’ai envie de connaître ma petite fille. Je n’ai jamais rien su de ma fille, de mes filles. Impossible. Elles étaient fermées comme des huitres. Je leur ai appris tout ce qu’elles devaient savoir de la sexualité, du comportement, etc, mais de leur intimité, de leurs goûts, de leurs penchants, rien. Elles sont restées des étrangères. Et je n’ai jamais pu leur raconter mon histoire ou mes histoires amoureuses. C’est triste, tu ne trouves pas ?
— Ce serait mieux si Céline vous parlait, non ?
— Tu as raison, mais je préfère savoir par toi que ne rien savoir, dit-elle en se serrant contre moi. Allez, je t’écoute, dit-elle en me bousculant gentiment.
Je sens la chaleur de sa cuisse contre la mienne. Je ne sais si c’est cette chaleur qui m’incite à l’intimité mais je me lance.
— Oui, elle aime. Disons qu’elle n’est pas une experte si j’en juge par le résultat assez médiocre sur moi. Je n’ai pas une grande expérience des femmes non plus et donc de ce genre de pratiques.
Patricia sourit largement, je crois qu’elle apprécie ma confidence à double niveau, celle concernant sa petite-fille et la mienne. Elle me ressert de la bière. Je pressens une manœuvre de sa part mais elle a ouvert une brèche et je la laisse s’y engouffrer. Elle-même se sert, tout en avalant des amuses-gueules, nous descendons des bières.
J’oublie l’heure qui passe, je lui raconte Céline, moi, nous, nos amours romantiques, nos amours érotiques ou le croyant, nos amours pornographiques ou s’y essayant. Je me laisse aller, et j’emporte Patricia dans mes récits, sa main solidement accrochée à ma cuisse. Je ne me rends pas compte qu’elle n’est plus tout à fait Patricia et presque Céline, elle me regarde différemment, et je ne sais pas comment je la vois. Je ne sais plus qui je vois.
Je parle de fougue, d’amour passionné, de baise uniquement limitée par l’heure, celle des cours, celle de la permission de minuit, celle des forces qui s’absentent ou qui défaillent mais des envies d’encore, d’encore plus, toujours plus.
Patricia rajeunit. Patricia cède et m’embrasse. Baiser unique, intense. Fougueuse, passionnée, jeune à nouveau.
Son baiser sent la crevette, la mer et divers amuses-gueules, et la bière aussi, et il m’arrache presque la moitié de la lèvre inférieure, tellement elle y met de passion et d’intensité. Tellement il contient de temps à rattraper. Depuis le dernier.
Elle se détache. Je la regarde, mais je ne lui en veux pas. Elle baisse les yeux comme une gamine prise en faute.
— Je suis désolée, dit-elle, c’était plus fort que moi.
— Ce n’est pas grave, il n’y a pas mort d’homme, juste ma lèvre qui aura un beau suçon.
Elle sourit et m’effleure la lèvre du bout de la pulpe des doigts.
— Je me sens ridicule, souffle-t-elle, tu peux me pardonner ?
— Il n’y a rien à pardonner, pardonner quoi ?
— Mais pour une femme de mon âge, je devrais me tenir un peu mieux…
— …et ne plus avoir de pulsions ?
Elle pose son front sur mon épaule.
— Céline a peut-être tiré un bon numéro.
Je laisse aller ma joue contre ses cheveux, ils ont un peu la même odeur que ceux de ma copine, mélangé à un je-ne-sais-quoi de différent. Patricia ne se parfume pas “vieux”.
— Quand j’ai débuté en tant que dactylo, j’avais l’âge de Céline, juste à la fin des années soixante. J’étais aussi délurée qu’elle, ce n’était pas aussi facile pour les filles à l’époque mais d’un autre côté il valait mieux. L’avenir d’une dactylo, c’était de faire un beau mariage, et un beau mariage c’était un mec plein aux as. Mais moi, je n’étais pas si pressée que ça, je voulais vivre. Et c’était la période où les rapports changeaient. Sortir avec des gars, coucher, ce n’était plus aussi tabou que quelques années auparavant, même pour les filles. Et crois-moi, j’étais décidée à savoir à quoi ressemblait la vie, la baise, l’orgasme. L’argent je pourrais toujours l’attraper, plus tard.
Je n’imaginais pas que la vieille dame qui venait de me sauter dessus, Patricia, ait pu se jeter sur toutes les bites qui se présentaient à elle à une période quelconque de sa vie.
— Et vous portiez des mini-jupes ?
— Oh, j’en ai eu porté, des ras du cul, oui, des jupes courtes évasées plissées qui volent au moindre mouvement, des robes babas cool, longues si légères et tellement transparentes en été…
Elle sourit.
— Tu m’imagines les seins à l’air ? Juste vêtue d’un tout petit monokini, et des fois même pas ? Eh bien, oui. Tu ne sais pas mais on baisait facilement, dans un grand loft un peu délabré, la période hippie communautaire. Il y avait quatre ou cinq couples sans compter les passages, les inconnus qu’on ne revoyait jamais. Tout le monde à poil, et on changeait de partenaire d’un claquement de doigts. Comment ils disent maintenant ? Gang bang ? Échangisme ? C’est ça ? Pas de SIDA, tout le monde sautait tout le monde, je me suis souvent retrouvée bien remplie… et j’ai joui, j’ai joui ! Pfff, la belle vie.
— Ce n’était pas si idéal…
— Bien sûr que non, et ça n’a pas duré. Mais il fallait profiter, et je l’ai fait. Par la suite il a fallu survivre, s’adapter et avoir l’échine souple !
— Que voulez-vous dire ?
— Les dactylos utilisaient leurs dix doigts sur des machines à écrire avec des claviers à touches dures. Pas comme maintenant… donc nos doigts étaient bien fermes, musclés, habiles, si tu vois ce que je veux dire. Quant à l’échine souple, ce n’est pas que de la facilité d’adaptation…
— Vous m’intriguez !
— Christophe, vois-tu, le monde dans ces années-là était, comment dire, plutôt binaire, dominant et dominée. Ce n’est pas que ça a beaucoup changé, loin de là. Mais pour ma part je voulais trouver un mari qui me sorte d’un avenir morose et programmé de dominée, et donc me marier à un friqué. Il me fallait acquérir des compétences autres que celles d’une dactylo, sans avenir, et rencontrer ce type de personnages. Quelles pouvaient-elles être ?
Un silence, gêné, car je crois connaître la réponse en fonction de ce que Patricia m’a déjà raconté.
— C’est gentil de ne pas oser le dire, mais oui, le sexe. Le cul. Ça choque parce que c’est dans la bouche d’une vieille comme moi et que je suis censée dorloter les petits enfants, hein ? Plus de sexe, la vieille ! Mais au risque de choquer on m’a pas enlevé une partie de mon corps avec l’âge. Ni de mon cerveau…
— Heu, c’est vrai que c’est perturbant…
— T’inquiète ! Imagine-moi jeune, ambitieuse et pétillante. En train de passer sous un bureau pour tailler des pipes à des clients fortunés et apprendre sur le tas, non sous le tas est plus juste, et souvent gros, le tas, dit-elle en rigolant. C’est pour ça qu’il fallait avoir l’échine souple ! Passer sous le bureau, quel fantasme de mec, je te jure… Enfin, j’ai appris à tailler de belles pipes, une experte. L’avantage d’être sous le bureau c’était que les types pouvaient pas vérifier que la fille avalait, je pouvais recracher, c’était mieux à tous points de vue. Ça et ma dextérité manipulatrice de dactylo, j’étais le meilleur coup pour faire signer des contrats. J’en ai même sucé un pendant qu’il signait ! Il a presque éjaculé en signant.
— Et vous avez progressé dans votre boulot ?
— Le patron était content, je ne suis pas restée dactylo bien sûr. Mais ce n’est pas ce que je voulais. Je voulais un type plein aux as. Un jour, un gars comme ça s’est pointé, pour négocier un contrat de je ne sais plus quelle nature. Honnêtement, ce type ne m’a pas fait un effet bœuf mais il était jeune, mince, pas laid et riche. Et lui n’a pas voulu que je passe sous le bureau, il a voulu que je l’accompagne pendant tout la durée de la négociation, jour et nuit, à sa disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Et franchement, j’ai aimé. Pute de luxe, c’est mieux que fille de dessous de bureau. C’est pas qu’il me traitait comme une princesse mais au moins j’avais moins mal aux genoux et aux reins.
— Et vous l’avez épousé ?
— Ça c’est Pretty Woman ! Non, mais il m’a refilée à un pote à lui qui était en ville et qui se sentait seul. J’ai fait l’escort en somme. J’ai démissionné de ma boite parce que ce type me voulait aussi en permanence avec lui et il payait très, très bien. La seule chose à son débit, c’est qu’il voulait que je sois à genoux devant lui, sur la moquette, pour lui faire des turlutes. Heureusement pour mes genoux, la moquette était épaisse.
— Vous avez fait ça longtemps ?
— Pas tant que ça, quelque temps, le temps de connaître plein de bites et quelques chattes aussi… J’ai rencontré mon mari à une soirée un peu spéciale. Trois entrepreneurs avaient loué mes services, et il était l’un d’eux, très riche. Je passe les détails, tu les imagines. Celui qui allait devenir mon mari a été le plus résistant à l’alcool, les deux autres se sont écroulés. Il y en a un qui s’est endormi dans mon cul, la honte ! Il est sorti tout seul, mais quand même… Bref, l’autre je me souviens plus, mais il n’a pas fait long feu. Arnaud et moi, on est allé sur la terrasse et on a baisé au clair de lune, presque romantique. Puis on a laissé les autres endormis et on est parti. Je n’ai jamais refait la pute, sauf pour lui, quelques fois par nécessité… contractuelle.
Je reste sans voix. Jamais je n’aurais cru que Patricia, la grand-mère de ma copine soit cette femme et encore plus me raconte sa vie.
— Et vous n’avez jamais raconté ça à vos filles ? Et vous me le racontez à moi, ça me paraît fou quand même ! Pourquoi ?
— Peut-être ce baiser… Tu ne me crois pas ?
— Si, si, enfin, je sais pas.
Elle me dézippe la fermeture éclair du jean. Je réagis un peu, de surprise.
— Laisse-toi faire, me dit-elle doucement.
Elle baisse mon jean jusqu’aux chevilles et dans le même élan souple dont je ne la pensais pas capable, elle accompagne le mouvement pour se retrouver à genoux entre mes cuisses. Mon sexe est dressé, tant par la surprise que par ce qu’il se passe d’extraordinaire, d’incroyable. Les doigts de Patricia sont toujours habiles et fermes bien qu’usés. Ses lèvres et sa bouche sont peut-être ridées mais n’ont rien perdu de leur suavité et m’enrobent de miel. Alors, je fonds tout en durcissant plus fort.
***
Je ne suis pas assez bon écrivain et trop piètre pornographe pour écrire la suite et rendre justice par ma plume vulgaire à la plume sublime de Patricia. Et à l’orgasme extraordinaire qu’elle m’a procuré. Il faudra donc vous contenter de la conclusion
— Aide-moi à me relever, mes articulations ne sont plus ce qu’elles étaient, m’implore Patricia.
…
Alors, les dactylos ont été remplacées.
Je dois dire, le dictaphone et autres logiciels de dictée, c’est bien ! La preuve j’ai enregistré ce texte sur un de ces trucs.
Les secrétaires coquines, ça fait fantasmer, c’est sûr, mais c’est surtout sur le papier. Et puis, ça devient un peu banal.
Mais franchement je ne croirais jamais qu’un de ces machins peut m’exciter autant la cervelle ou qu’une de ces coquines peut me tailler une pipe, aussi bien qu’une dactylo expérimentée et motivée a pu le faire.
Jamais.
Ma conclusion est donc, les dernières dactylos sont en train de disparaître, alors pour vérifier, il va falloir vous dépêcher.
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