Plan B : Piles

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alex condamines


softvoisin voisine


Je rentre chez moi sur le coup de 17 heures 30. J’ouvre machinalement la boite aux lettres, ne m’attendant pas y trouver grand-chose, sinon le journal du jour, auquel je suis abonnée, et éventuellement une facture, encore que ce soit de plus en plus rare avec le prélèvement.

Aussi, je suis agréablement surprise de découvrir le colis. Un colis rectangulaire, pas très haut, d’un violet criard que je reconnais immédiatement. C’est la boite par correspondance à laquelle j’achète régulièrement des objets qui me permettent de me donner du plaisir en solitaire. A 28 ans, après de grosses déceptions, j’en suis arrivée à faire le choix d’objets en plastique plutôt que de membres virils pour éprouver du plaisir. Je vois beaucoup d’avantages dans une colonne, beaucoup moins dans l’autre. Les vibros, je les ai à ma disposition quand je veux, et comme je veux. Une queue de garçon, ça ne reste pas éternellement dur… Ils sont à mon service… Le matin avant d’aller du travail, j’aime prendre dix minutes pour me donner du plaisir, le soir en rentrant, après une journée harassante, je les retrouve pour me délasser. Surtout, les orgasmes que je peux avoir, je le sais maintenant, j’ai du recul, sont bien meilleurs que ceux qu’une queue qui me fouille trois secondes peut me donner.

Je rentre dans ma petite maison, je ferme la porte à double tour, j’ai besoin d’être tranquille quand je me donne du plaisir. Je maîtrise mon impatience et je m’efforce d’ouvrir le colis d’une manière honorable. D’un coup d’ongle, je fends le scotch marron sur toute la longueur du paquet. Je plonge la main dedans, et je trouve le gode que j’ai commandé il y a trois jours. Il est tout rose, très épais, avec une bonne prise en main, et une double tête, une pour rentrer dans le vagin, l’autre pour appuyer sur le clitoris. Un modèle de course, qui m’a séduite sur le catalogue du site sur lequel je vais régulièrement faire mon shopping.

Je suis excitée. Je sens mon sexe s’ouvrir, et se mettre à couler. J’ai trop envie de l’essayer.

Je fonce dans la chambre. Je me laisse glisser sur le lit, j’envoie valser mes escarpins. Je défais mon jean, et je le tire le long de mes jambes. Je me trouve le ventre nu, deux secondes plus tard, une fois que ma culotte a suivi le même chemin.

J’amène le gode contre mes cuisses. Chaque fois que j’en ai un qui arrive, il y a le choc d’une expérience nouvelle.

Je frémis déjà en songeant au premier contact, si fort, contre mes lèvres. D’autant que celui-là a une partie en plus qui va pousser sur mon clitoris.

C’est quand je veux le mettre en marche que je comprends qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Rien ne se passe. Je réappuie. Je me suis que l’appareil a été mal fabriqué… Et il a fallu que ça tombe sur moi…

Je suis effondrée. Mais je me calme, et j’essaie d’être rationnelle. Et puis soudain, je comprends…Généralement, ils sont fournis avec des piles. J’ouvre le compartiment à piles de celui-ci. Il est désespérément vide.

Je bondis du lit. Il me faut des piles. Je dois en avoir dans la maison. Je regarde l’heure. J’habite un petit village et le seul endroit où je pourrais en trouver ferme à 18 heures 30… Il est…18 heures 33. Je pourrais m’y rendre, ils ne ferment jamais à l’heure, mais comme je ne suis pas dans le centre, ils seraient VRAIMENT fermés.

Je fais tous les tiroirs. Le salle à manger, la cuisine. Je me dis que, même si je ne m’en souviens pas, il doit bien rester des piles quelque part. Même si je ne me souviens pas d’ avoir déposé des piles quelque part.

Au bout de mes recherches, il apparaît comme une évidence que non, je n’ai pas de piles en réserve.

Et pourtant, je veux ABSOLUMENT l’utiliser maintenant, ici, et tout de suite.

Une idée me vient. J’habite dans un quartier de petites maisons rénovées. J’ai déjà vaguement aperçu mon voisin d’en face. Il a mes âges, dans la trentaine, un grand blond. Il a peut-être ce qu’il faut.

Je passe une culotte et un pantalon de survêtement, je me glisse dans des baskets. Je traverse la rue. Évidemment, je ne prends pas le vibro avec moi. 3 AAA plus. J’ai quand même pris la précaution de vérifier quel type de piles il fallait.

Je traverse la rue et je vais sonner à la porte. Je me dis qu’il n’est pas là, mais à ma grande surprise, il vient ouvrir. Je suis très surprise, parce qu’il est vraiment pas mal de près. Il porte un simple pantalon de survêtement et un chandail, mais on voit bien qu’il est musclé. Il doit aller en salle. Ce que je remarque aussi, c’est qu’une érection déforme le pantalon de survêt. Il a sans doute baissé son pull sur son pantalon, mais le pull est remonté.

— Bonjour, je lui dis. Je suis votre voisine. J’ai besoin de piles 3A pour… Mon réveil. Vous en avez ?

— Je crois en avoir, oui. Attendez-moi.

Il disparaît. Sans doute trop curieuse, je me glisse dans l’entrée. Un couloir sur la droite. Des portes sont entrouvertes. Une cuisine face à moi, à gauche, le living sur ma droite. Parce qu’il n’a pas suffisamment tiré la porte, j’aperçois, sur grand écran, un film porno. Trois filles et trois garçons dans un autre living. Ils sont très dénudés tous les trois. Mais pas forcément comme on pourrait les imaginer. Une des filles est sur le canapé, les cuisses grandes ouvertes, une autre fille sur son sexe, le léchant avec avidité. L’un des hommes en suce un autre. Seul le dernier couple est classique, l’homme assis sur le canapé, la fille se faisant monter et descendre sur son sexe.

Il revient avec des piles. Je me tourne vers lui. Aussi curieuse qu’effrontée, je tire sur son pantalon de survêtement, pour dévoiler une queue qui a légèrement dégonflé, mais qui, avant que je n’arrive devait être dure, sous l’effet de l’excitation croisée du porno et de sa main.

Il rougit, regrettant de ne pas s’être plus dissimulé.

Je prends les piles, mais je me dis que ce soir, finalement, le gode, je vais de laisser de côté. Je vais basculer sur ce plan B et me renier. Car au final, cette queue de chair me fait envie.

— Tu veux qu’on passe un moment ensemble ?, je lui propose en le masturbant pour le faire redurcir. C’est mieux que de mater du porno.

Et c’est sans doute aussi mieux que de se masturber avec un vibro.

Il pousse la porte de sa maison pour la fermer.

— Je suis entièrement d’accord.

Ça aura été une bonne soirée.

 

 

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  1. Pénélop le à
    Pénélop

    Jolie histoire de sexe à piles, bien ficelée.
    J’aime ces histoires qui prennent le temps de s’attarder sur le ‘avant’ plutôt que sur le ‘pendant’.

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