PULSION SCOPIQUE
Elle était entrée, sans hasard aucun, dans ce cinéma d’angle non loin de la gare. La façade était la première à l’avoir charmé : des néons aux formes froides, des lumières chaudes, des airs d’années 50. Elle n’était pas discrète pour un sou, cette façade de cinéma X qui tranchait avec provocation le calme et la noblesse des environs. Passé le pas de la porte, elle découvrit un univers tout autre. Glacial. Le hall donnait sur quelques cabines individuelles, un cabinet de toilettes douteux, une pièce pour couple, et trois salles de projection. Le tout sentait une odeur de javel et de linoléum chloré, ce qui lui donna un haut le cœur faisant remonter son estomac dans le fond de sa gorge qui serait remplie à nouveau bien assez tôt …
Pour échapper à l’angoisse de cet espace impersonnel, elle se glissa discrètement là où on passait du porno hétéro. Très intimidée, elle alla se cacher vers les sièges du fond qui formaient quelques petites alcôves plus intimistes. Bien évidemment, malgré toutes ses précautions, les quelques spectateurs se tournèrent avidement à ce nouveau spectacle qui s’offrait sous leurs yeux. Une jeune femme frêle, à la poitrine trop opulente pour sa condition physique, aux lèvres entrouvertes, et aux longs cheveux bruns venant se perdre dans son décolleté profond. Inconsciente de l’excitation qu’elle générait, elle se laissa happer par l’écran en glissant timidement une main sous sa jupe pour effleurer du bout des doigts sa toison. La scène était banale, une petite blonde, russe probablement, et un jeune homme se faisaient l’amour tendrement dans une chambre immaculée. Elle avait horreur de ces mises en scène soignées, de ce côté arty surfait, et elle commença alors à divaguer fasse aux images. Et si un autre type rentrait brusquement ? Et s’il abattait le jeune homme trop propret à bout portant ? Et si le sang s’écoulait pour venir souiller le corps trop pâle de la russe ? De questionnements en questionnements, et d’évocations en images, elle recréa seule une œuvre à la hauteur de ses attentes. Elle était curieuse des chairs qu’on ne voit pas, celles de l’intérieur. Elle était curieuse de l’odeur des viscères, de la texture des fluides et de la déshumanisation par la violence. Elle recherchait du sexe sale et poisseux, de l’horreur à l’état pur, du répugnant et du sordide. Perdue dans ses élucubrations, elle n’avait pas vu l’homme s’approcher d’elle. Bien plus âgé et bien plus habitué des lieux, il avait déjà pris son sexe en main et l’agitait doucement pour ne pas finir trop vite. Il l’observait depuis un long moment et s’excitait en regardant la courbe de sa bouche de petite pute, la pointe de ses tétons qui laissait deviner l’absence de soutien-gorge, le haut de ses cuisses fermes qui dissimulaient encore l’ouverture probablement moite de sa fente. Il s’excitait de se savoir pur voyeur face à celle qui paraissait si innocente aux premiers abords. Il était bien loin d’imaginer que ses fantasmes dépassaient l’entendement …
Lassé de sa propre main, il s’approcha lentement d’elle et lui saisit le poignet. Ce premier contact eu l’effet d’un électrochoc. Elle sorti subitement de sa torpeur et dévisagea le cinquantenaire affamé. Ils ne se dirent rien, se regardèrent, et comprirent que l’accord était commun. L’homme fit alors glisser sa verge d’une extrême dureté entre les doigts fins de l’ingénue. À sa grande surprise, il sentit rapidement les gestes d’une experte en la matière. Elle alternait entre rythme languissant et frénétique, le tout en donnant un mouvement de poignet qui le faisait gonfler un peu plus. Son gland énorme surplombait un sexe long et large. Déjà la bouche de la jeune femme s’entrouvrait, appelant cette bite énorme, l’invitant à se loger dans sa gorge. Remarquant cette exaltation, il pressa violemment sa tête contre son ventre, et elle engloutit sa bite d’un seul coup. Il aimait voir les larmes couler lentement le long de ses joues. Il savait qu’il l’étouffait et il adorait ça. Et elle également, adorait ça.
Pendant que sa queue fouillait l’intérieur de sa bouche, il se mit, dans un élan impulsif, à la gifler, à couvrir ses joues de petites claques furtives. Son mascara répandu sur son visage lui donnait des airs de chienne en chaleur. Elle retira subitement son gourdin de sa bouche, cracha dessus, et étala sa propre salive sur son menton, son nez, et tous les centimètres de peau atteignable. Elle voulait être sa salope. Elle avait envie de cet homme plus que jamais.
Déjà autour d’eux c’étaient réunis une dizaine de curieux, des couples et des hommes seuls principalement, tous beaucoup plus vieux qu’elle. Ils observaient la scène avec une attention religieuse. Espérant découvrir avec plus de précision le corps de cette petite suceuse qui venait animer leur soirée… Attentif à ces regards, et ne les connaissant que trop bien, l’homme exauça le vœu de ces pervers en manque. Il tira sur le décolleté de sa soumise d’un soir et dévoila ses deux seins. La pression des bretelles de son débardeur sur ses épaules lui fit pousser un adorable gémissement de douleur et déjà la zone rougissait. Sa poitrine était terriblement gonflée, ses aréoles roses accueillaient en leur centre des petits tétons d’une extrême sensibilité. Il se mit à claquer ses deux globes tout en remettant sa pine dans sa bouche. À chaque gifle elle mouillait un peu plus, à chaque coup elle s’abandonnait de plus en plus à la soumission. Il pinçait aussi ses pointes pour lui arracher quelques cris aigus, ses gémissements le poussait au bord de l’orgasme. Mais il avait bien trop envie de jouer avec elle pour jouir immédiatement. Il se délectait des vas et viens de son chibre dans sa bouche chaude. Elle le suçait à merveille, en le prenant régulièrement dans sa gorge. Elle aimait ça. Elle aimait ça à un tel point que déjà de la cyprine coulait le long de ses cuisses. Sa petite culotte souillée n’était plus qu’une barrière frêle entre sa chatte et cette bite énorme qu’elle aspirait. Elle avait des envies qu’elle n’osait formuler, elle avait envie qu’il l’insulte, elle avait envie qu’il la défonce, elle avait envie qu’il l’humilie. Il avait, bien évidemment, deviné ces attentes. Cette petite chienne était bien trop experte pour s’arrêter à une simple pipe. Il avait envie lui de son côté de la prendre par le cul, de la fesser, de la dresser surtout. Il voulait faire d’elle sa chose. Mais, son public commençait à le lasser. Il la saisit alors par les cheveux, la cambrant en arrière. Une incommensurable envie de lécher et sucer ses seins s’empara de lui, mais il lutta, il lui réservait ce genre de traitement pour plus tard. Il la sortit alors de la salle, une main agrippant sa tignasse, l’autre en serrant sa nuque, pour l’emmener en salle de projection …
Le gérant du lieu ne fut pas surpris lorsqu’il les aperçus sortir ainsi hors de la salle. L’homme se dirigea vers un petit escalier de service dans lequel il la jeta à quatre pattes.
— Maintenant, monte à quatre pattes. Je veux voir ton cul et ton con dégoulinant sous mes yeux. Je veux voir tes seins pendre comme les deux grosses mamelles de la chienne que tu es. Et tu as tout intérêt à te presser, sinon je te défonces tes petites miches à coups de ceinture.
Elle s’exécuta et pris grand soin de faire rouler son cul à chaque marche montée. Elle s’arrêta à mi-chemin et attendit. Elle savait qu’il n’avait pas de ceinture et elle était curieuse de voir quel châtiment allait lui être réservé. D’un air de défi, elle se retourna à demi, juste assez pour planter son regard dans le sien. Alors, il se rapprocha à toute vitesse et, sans dire un mot, écarta ses fesses rondes en tirant assez fort dessus pour lui faire mal. Il cracha sur son anus serré et enfonça son pouce à l’intérieur.
— Hé ben ma salope. C’est pas ta première fois par ce trou là à ce que je vois. Tu aimes te prendre des gourdins dans le cul ? Tu vas être servie, j’adore ça. Continue de monter chienne.
Elle se remit en marche, bien trop curieuse de découvrir la cabine de projection. Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque celle-ci s’ouvrit sur des appareils pour 16 et 35mm ! Elle était persuadée que le complexe n’était équipé qu’en numérique. Il lui prit alors l’envie de voir du porno sur pellicule, de sentir la matière, de s’enrouler dans les bobines, de se faire étrangler avec …
— Je sais à quoi tu penses chienne. Oublie tout de suite. Tu n’y touchera pas, tu ne les abîmera pas avec tes sales mains souillées par le sol et ma queue. Mais … je vais te montrer deux trois choses de mon cru, si et seulement si tu obéis à mes ordres.
À genoux face à lui elle acquiesça avec détermination, animée par l’envie de découvrir ses ordres et de voir la projection qu’il lui réservait.
— Bien, bien salope, tu es sage c’est bien. Tu vois la table là-bas ? Te tourne pas pour regarder chienne je ne te l’ai pas ordonné. Hé bien cette table tu vas grimper dessus, y asseoir ton joli petit derrière, et tu vas écarter ta chatte devant moi. Et attention, tu te branles pas, tu ne fais rien, tu écartes c’est tout.
Elle se redressa et alla à l’endroit indiqué. Le meuble était froid et désagréable. Une fois assise, elle posa ses pieds de part et d’autre de la table et révéla une vulve rouge, gonflée et humide, surmonter d’une toison sombre et bouclée. Elle plaça ses doigts sur ses petites lèvres et tira les chairs qui s’écartèrent en un petit bruit mouillé. Elle était offerte, béante sous le regard inquisiteur de son bourreau. Elle était presque nue tandis qu’il était encore habillé. Elle mouillait de cette domination, et était à la fois frustrée et ravie par cette position dont elle avait honte et qui l’humiliait au plus haut point. Pendant ce temps, il avait déboutonné son jean et ressorti son membre turgescent. Il se branlait en la regardant avec avidité, se demandant comment à son âge cette petite traînée pouvait être aussi dévergondée. La scène dura ainsi pendant quelques minutes qui parurent durer une éternité. Le souffle court, il se rapprocha d’elle. Elle était tétanisée à l’idée qu’il la touche entre ses cuisses. Tétanisée à l’idée qu’il s’y prenne mal. Elle rêvait de doigts experts. Heureusement pour elle, ce petit jeu était son préféré. Il commença à branler doucement son clitoris en prenant bien garde à le laisser sous son capuchon, et il observait avec attention le visage de sa victime. Elle léchait et mordait ses lèvres pulpeuses en fermant les yeux. Son regard à lui l’intimidait bien trop pour qu’elle se permette de s’y perdre. Elle commença à se caresser les seins, à les palper et les presser dans la paume de ses mains. Elle voulait jouir de chaque zone érogène de son propre corps. Lui, de son côté, faisait aller et venir ses doigts le long de sa petite chatte immergée. Il voulait qu’elle baigne dans son jus, que ses fesses en soient recouvertes. Puis, il se mit à genoux, approchant son visage vers l’objet de ses caresses.
— Maintenant, tu ouvres les yeux. Je ne veux pas que ton regard quitte le mien. Tu vas me regarder te bouffer la chatte. Et tu vas me regarder du début à la fin. Je te jure que si ton regard quitte le mien je te mords jusqu’à ce que tu saignes et je te déchires ton con. C’est compris ?
Elle ouvrit alors les yeux et plongea en lui. Elle ne le quittait plus. Elle c’était ancrée profondément pour ne pas perdre pieds. Il avait d’ores et déjà commencé le travail. Sa langue fouillait les moindres recoins de son anatomie. Tantôt sur sa fente et tantôt glissant le bout à l’intérieur, il faisait en sorte qu’elle hurle de plaisir, il voulait la voir s’abandonner, il voulait qu’elle s’offre entièrement à lui. Sans barrière,
sans pudeur. Mais la salope résistait. Elle savait ce qu’il voulait, elle ne connaissait que trop bien ces manigances typiques des dominants invétérés. Mais elle se refusait à lui donner. Elle voulait le pousser à bout pour que sa soumission n’en devienne que plus grande. Elle le voulait extrême, fou, et ravagé. Alors elle ne gémissait que par à-coups, feignant un certain désintérêt pour la chose alors qu’au fond d’elle elle savait pertinemment qu’en s’obstinant il parviendrait à ses fins. Il se redressa alors, tout en continuant de la fixer, et plongea ses doigts dans son trou déjà élargit par l’excitation. Et il la branla comme elle ne l’avait jamais était. Ses vas-et-viens ne cessaient pas, il la baisait littéralement avec ses doigts tout en l’insultant copieusement.
— Je sais que tu aimes ça chienne, qu’on t’insulte comme la petite pute que tu es. Espèce de sale traînée, t’aimes ça hein ? Attends d’avoir ma queue au fond de ta p’tite chatte de nympho et là tu vas hurler, là tu vas me supplier d’arrêter. Hé ! Hé qu’est-ce que tu fous ?! Je te parle bordel, regarde-moi !
Les yeux révulsés, elle avait finalement cédé. Ne pouvant plus se retenir, elle expulsa en un cri de plaisir une cyprine fluide et transparente qui sortait en jets saccadés de son corps. Tout son corps tremblait, et déjà elle n’en pouvait plus alors que le jeu ne faisait que commencer. Elle sentait son sexe s’ouvrir et se fermer sur les doigts de celui qui dorénavant serait son maître.
— Oh putain ! Hé bah ça ma coquine je ne m’en serais pas douté. Alors comme ça on est fontaine ? Mais t’as pas honte d’en foutre de partout comme ça ? Bien sûr que non t’as pas honte espèce de cochonne … Bon. T’as bien mérité une petite récompense. Tu vas voir, ce n’est pas de la péloche, juste un petit montage de mon cru. Et t’inquiètes pas que je vais te ramoner salement pendant que tu regarderas ces horreurs.
À moitié sonnée, sa bouche se mis en quête de la sienne pour trouver un peu de tendresse après la jouissance. Elle ne désirait à ce moment-là rien de plus qu’aspirer cette lèvre inférieure charnue qui donnait à l’homme un air bourru et boudeur. Mais il s’y refusa.
— Hé oh tu fous quoi là ? T’as cru que j’étais ton mec ? La tendresse ça sera pour la fin. Et encore, faudra bien me faire jouir des litres pour ça. Maintenant tu te lèves, tu te mets face au retour écran juste là, et tu vas voir, on va bien s’amuser tous les deux.
Elle posa ses mains de chaque côté de la machine. Trônait en son centre l’écran. Objet de désir immédiat. Ses doigts caressaient la matière rigide et granuleuse de cette boîte à fantasmes. Que lui réservait-il ? Était-elle la première ? Ou cette mise en scène avait été répétée de nombreuses fois avant sa venue ?
— C’est ton jour de chance ma jolie. Des cinéphiles on n’en voit pas tous les jours par ici. Et me dis pas non, je sais de quoi je parle. La manière dont tu t’appropries l’espace, le siège, la toile … T’étais chez toi-même en venant une première fois, tu ne connais que trop bien tout ça. J’espère que je ne me trompe pas sur ton compte petite connasse. Putain c’que j’aimerai fouiller ton cerveau, plonger mes doigts dans ta vilaine petite cervelle et extraire toute la matière fétichiste accumulée pendant tes années de visionnage … Dis-moi chienne, t’aimes quoi ? Dis-le-moi tout de suite et me mens pas.
Elle s’aperçut à cet instant précis qu’elle n’avait pas dit un mot depuis son arrivée. Son menton tremblait et elle n’était même pas sûre de pouvoir prononcer quoique ce soit. Comme si cette heure l’avait réduite à l’état d’esclave absolu. Néanmoins, elle parla pour satisfaire la curiosité de cet étrange homme.
— Euh … De tout … Enfin non, non pas de tout … Enfin je sais pas, j’en sais rien … Je regarde des trucs dégueulasses, je regarde du porno, je regarde du gore, je regarde du psyché … J’en sais rien, je crois que vous me faites peur. C’est ça, vous m’intimidez trop. J’en sais rien … Je regarde des trucs sales des seventies, des histoires sordides … Mais de vous sentir là derrière moi comme ça je sais pas … Je perds tous mes moyens. Me demandez pas de parler …
— Attends, attends, j’ai bien entendu là ?! C’est un ordre ou bien ? Mais t’es complètement malade ma pauvre !
Sur ces mots, il asséna une claque violente sur son cul tendu. Elle cria de surprise et rougit de honte. La trace de ses cinq doigts s’imprimait sur elle comme un marquage au fer rouge.
— Bon allez, je vais t’aider puisqu’apparemment t’es trop conne pour aligner un mot après l’autre. Sayadian, Damiano, Kikoïne, ça te parle ? Mais bien sûr que ça te parles … Crache le morceau salope ! Mais tu vas parler putain !
Elle commença à sangloter sous la pression et sous l’émotion. Jamais ses deux passions n’avaient été aussi proches. Jamais elle n’avait mêlé le sexe au cinéma. Sa gorge se gonflait de sanglots incontrôlables. Un flot d’émotions la submergea.
— Merde … Hé, pleure pas gamine, pleure pas. Regarde plutôt ce que le vieux te réserve. T’es bien la première à voir ça. Quand j’t’ai vu ça m’a donné de drôles d’idées … Drôles comme toi gamine. Allez, regarde attentivement et laisse-moi faire.
L’écran s’alluma. Et la cabine fut plonger dans le silence le plus total. Les images défilaient les unes après les autres. D’abord soft, puis de plus en plus violentes et crues … Du found footage d’origine inconnue, du hard-crad, des images de l’holocauste, puis un défilé surréaliste de scènes plus trash les unes que les autres. Des visages noyés de foutre, des avortements au cintre, des trous béants souillés de salive et de sang, des muqueuses perforées, des crânes explosés, des scènes de torture extrêmes, des décapitations au réalisme douteux. La jeune femme avait l’impression d’être à l’extérieur d’un train qui défilerait sous ses yeux. Chaque fenêtre étant une nouvelle image, une nouvelle scène. Cet enchaînement inattendu la berçait plus qu’il ne la troublait.
Il était encore derrière elle et la regardait avec fascination. Comme une petite créature si chétive pouvait s’intéresser à de telles choses ? Une certaine faiblesse s’emparait de lui, impressionné par cette brune nue, à portée de mains, complètement absorbée par le montage qu’il avait préparé quelques mois plus tôt. Cette sensation passagère n’allait pas dans son sens, et pour se ressaisir il se mit à la frapper copieusement. Les cuisses, les fesses, les seins, tout y passait. Il profitait de chaque coup pour la pincer, la palper. Elle gémissait à présent sans retenue, elle n’était plus là ou plutôt elle était si ancrée dans l’instant présent qu’elle laissait les choses se faire sans se poser de question. Son esprit divaguait entre l’écran et cet homme juste derrière. Cet homme qui avait compris en un instant la complexité de sa sexualité, de ses envies, et de sa perversion. Elle le savait vicieux, obsédé, pervers et affamé, et c’est ce qui lui plaisait tant. Elle sentait les coups pleuvoir sur sa peau, et elle n’avait qu’un désir : se retourner pour le voir, pour avoir enfin le courage de se noyer en lui. Elle réussit à se détacher du montage, se retourna d’une traite, et le poussa de ses deux mains pour le plaquer contre le mur juste derrière eux.
Ce revirement de situation surprenant lui donna un regain d’énergie et de violence. Il la saisit par la mâchoire et écrasa sa bouche contre la sienne. Il la dévorait littéralement. Les langues se mêlaient tout comme leur salive qui coulait le long de leur visage. Ils s’embrassaient à présent avec fougue et passion, ayant compris l’un et l’autre à quel point ils étaient similaires et complémentaires.
— Je vais être familière et passer au tutoiement mais je t’en supplie, je t’en prie, prend moi. Par pitié prend. Je te veux dans me cul, dans ma chatte, je veux que tu te finisses dans ma bouche mais par pitié entre en moi. Je ferai tout ce que tu voudras je lécherai le sol pour toi mais s’il te plaît, s’il te plaît défonce moi. Laisse le montage tourner, je veux qu’on puisse le voir en même temps, et prend moi, encule-moi, baise-moi, fais de moi ce que tu voudras.
Elle n’eut pas besoin de se faire répéter …
— Hmmm … C’est exactement ce que je voulais entendre. Mais il y a d’autres choses que je veux entendre sortir de ta bouche. Il y a des choses que je veux que tu dises avant que nous ne commencions. Déjà, à genoux devant mon chibre. Voilà c’est bien, comme ça … Putain ton regard de chienne me rend fou … Alors tu vas répondre à mes questions par oui ou par non, et n’essaye toujours pas de tricher. C’est clair ? Bien, bien … Tu aimes les faciales ?
— Oui.
— Parfait, parfait … Tu fais des gorges profondes, non ? C’est bien ce que tu m’as fait toute à l’heure ?
— Oui.
— Formidable ! Tu t’es déjà pris une bite dans la chatte et une autre dans le cul en même temps ?
— Euh … Oui …
— Mais t’es vraiment une petite pute c’est pas croyable. Si tu savais comme je vais te punir pour tout ça. Je vais t’éduquer, tu vas voir. Bon, bon … T’avales ?
— Oui …
— Y’a des trucs que tu ne fais pas en fait ?
— Euh non, non … Maître.
— Ça y est enfin tu as compris ! Enfin tu es prête. Tes petites confessions m’ont bien foutu la gerbe, chienne. Que tu es sale, mais que tu es sale. Tu devrais avoir honte. Hein ?! T’entends !
Sur ces mots, il saisit sa petite esclave improvisée par la gorge, la prenant de ses deux mains. Elle était absolument fascinée par ses avants bras puissants, bien dessinés et appelant à la violence. Elle sentait l’étau de ses doigts se resserrer autour de son cou. C’est alors que se produisit ce dont elle avait toujours rêvé, fantasme absolu qu’elle n’avait jamais confié à personne. Elle se laissa aller à la noyade et s’oublia dans ses yeux. Au fur et à mesure que son souffle se faisait plus court, elle sombrait dans l’abîme de ses pupilles dilatées par l’excitation. Elle mourrait en lui. La vie la quittait et partait le rejoindre. Cet étranglement, cette strangulation consentie, était ce qu’il y avait de plus beau pour elle. Frôler l’arrêt cardiaque, s’anéantir en autrui et donner ainsi naissance à une autre sorte d’être fait de pulsions, de deux âmes malades semblables. Plus il serrait et plus sa verge se
gonflait, atteignant des proportions surréalistes. Son chibre était devenu une poutre dure comme l’acier. Il relâcha soudainement la pression, sentant qu’il était en train de la perdre. Ce relâchement la fit tomber au sol, les mains posées sur le carrelage froid. Ses larmes se mêlaient à sa bave qui sortait d’elle par crachats douloureux et sonores. Cette vision lui apporta une satisfaction immense. Sa chienne à ses pieds, souffrant, perdue, inoffensive et à sa merci. Il s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Caressa doucement son visage humide. Saisit ses épaules délicatement et la guida pour qu’elle s’allonge sur le dos. Cette position lui apporta un réconfort instantané. La fraîcheur l’enveloppait et lui donnait quelques instants de répit. Pour la deuxième fois, il se laissa envahir par la tendresse et portait sur elle un regard bienveillant et protecteur. Il haïssait au plus haut point ce qu’elle réussissait à éveiller en lui malgré elle. Ces pensées excitèrent sa rage et, en une pulsion incontrôlable, il asséna un coup puissant sur son visage. Son poing vint s’écraser contre sa mâchoire qui craqua en un bruit de chair mouillée. Du sang perla à la commissure de ses lèvres et elle ne réagit même pas, les yeux perdus dans le vide. Elle laissait la douleur s’installer, irradier, elle se sentait vivante. Vivante dans l’agressivité de cet homme. Elle écarta lentement ses cuisses, invitant son bourreau à y loger sa queue. Lui-même ne revenait pas de ce qui venait de se produire. Non seulement il ne comprenait pas son geste, mais en plus il ne comprenait pas sa réaction. Néanmoins, ces réflexions ne l’empêchèrent pas de continuer. Il se plaça à califourchon au-dessus de son torse, empoigna ses deux gros seins gonflés et les pressa de part et d’autre de son sexe. Il se branla ainsi durant de longues minutes. Ahanant et insultant la jeune femme de temps à autres. Celle-ci, tandis qu’il se masturbait, avait tiré sa langue pour laper son gland à chaque passage à proximité de son menton. Sa mâchoire la faisait souffrir mais peu importait la douleur, elle voulait à tout prix goûter sa peau. Pour mieux envelopper son dard, il tirait sans vergogne sur ses tétons endoloris. Il les malaxait et crachait dessus pour mieux les lubrifier. Sa poitrine l’excitait au plus haut point. Il savait pertinemment que, dans quelques minutes, il serait capable de jouir sur son visage. Pour faire durer le plaisir, et pour se tempérer, il jetait des regards furtifs vers l’écran encore actif. Il connaissait ce montage sur le bout des doigts mais restait tout de même effaré par la dureté de ce qu’il avait trouvé. Il découvrait, en réalité, son propre travail, car il n’exécutait celui-ci qu’à des heures bien tardives, dans le confort de son intérieur et de l’alcool. D’où lui venait ces idées macabres ? D’où lui était venue l’idée de ce — jeu ? Il préférait ignorer ces interrogations et se concentra de nouveau sur les seins de sa jeune amie. Il s’aperçut, en la regardant, qu’il avait oublié son plaisir à elle. Il sentait son intérêt pour la chose baisser. Il voyait bien qu’elle était ailleurs. Cela ne lui plaisait pas du tout. Il lui fallait établir à nouveau son emprise.
— Bon. C’est pas que j’ai pas envie de te prendre ma grande. Mais faut faire durer tout ça. T’as soif ? T’as mal ? T’as b’soin de quelque chose ? Je te veux en pleine forme et prête à subir ce qui va t’arriver.
Elle sorti de sa torpeur en entendant sa voix. Sa voix qu’il avait grave, ronde et hypnotique, une voix qui sortait de son torse. Claire et impérieuse. Elle acquiesça et demanda timidement si elle pouvait aller boire, et éventuellement se soulager la vessie.
— OK. D’abord tu pisses, après tu bois. Et tu viens encore de me donner une idée … Allez, lève-toi et suis mois.
La jeune femme se releva, tremblante sur ses longues et fines jambes, et tenta de s’accrocher à lui en une étreinte maladroite. Il n’y prêta aucune attention, et la guida jusqu’aux toilettes …
Il la tira par le bras de manière ferme et brutale. L’empreinte de ses longs doigts s’imprimait dans sa chair, le rouge vif contrastant avec la pâleur de la jeune femme éprouvée. Ils durent redescendre l’escalier par lequel ils étaient passés au paravent pour accéder aux cabinets qui étaient assez grands pour accueillir cinq personnes. C’est ici qu’il arracha ce qui lui restait de vêtements.
— Bon voilà, on y est, fais ce que tu as à faire.
— Je … Euh …
— Non. Je reste. Et je vais te regarder jusqu’à ce que tu finisses. Allez, j’ai pas de temps à perdre. Il me reste encore à entrer dans ta petite chatte et dans ton cul serré.
Sachant qu’aucune autre échappatoire ne se présenterait à elle, elle céda et posa sa croupe contre la faïence glacée. Lui, avait saisi ce qui restait de sa jupe, et se masturbait frénétiquement dans le tissu moite de son corps en sueur. Il ne la quittait pas des yeux. De longues et interminables minutes s’écoulèrent avant que le liquide jaillisse d’entre ses cuisses. Le bruit de sa pisse sur le fond de la cuvette la rendait honteuse. Elle se sentait humiliée et rabaissée plus que jamais. Elle avait peur aussi. Peur qu’avec cette intrusion dans son intimité il cesse de la désirer. Peur de le répugner. Elle finit en s’essuyant rapidement, tout en essayant de cacher sa gêne. Elle se voulait forte dans cette situation. Elle ne voulait pas de son emprise. Mais, sans qu’elle ne se l’avoue réellement, elle savait au fond d’elle-même que c’était perdu d’avance.
— Parfait. Ça y est, tu es bien dressée comme je le voulais. Tu le sais, non, que maintenant tu m’obéiras ? Que tu ne peux plus faire autrement ? C’est bien … ça m’excite beaucoup d’avoir une petite chienne comme toi à mes ordres … Bon. Tu as bien mérité une récompense. Puis comme je dis, quand ça sort, faut bien que ça rentre à nouveau quelque part ! Tu vas boire, chienne.
Ils remontèrent tous deux à la cabine, croisant sur leur passage quelques curieux fascinés par la jeune femme nue, fragile et soumise.
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