J’ai jeté un coup d’oeil, par la fenêtre de la chambre qui m’avait été attribuée par le CROUS. On était fin mai, et le jour se levait tôt. La journée semblait promettre la douceur d’un été approchant, des teintes chaudes coloraient le campus qui s’étendait sous mes yeux.
J’ai fini de m’habiller, j’ai attrapé mon cabas, mon porte-monnaie, et je suis descendus. La grande bâtisse dans laquelle j’avais ma chambre était haute d’une dizaine d’étages.
Certains étaient dans des appartements que leur famille avait pu acheter, ou bien louer, ou dans des résidences privées. Le logement étudiant, c’était souvent un investissement pour les propriétaires, un investissement qui pouvait rapporter. C’en était aussi un pour les étudiants. J’étais trop pauvre pour une telle location, j’était donc passé par le centre des oeuvres sociales universitaires, pour avoir une bourse, et cette chambre qui avait bien vécu déjà, même si elle restait largement correcte. Que je l’accepte ou non, et j’avais plutôt tendance à l’accepter, je restais ce que l’on appelait autrefois un étudiant pauvre. Je venais d’un milieu où la quasi-misère était la règle de vie. Mes parents étaient agriculteurs, et, vous le savez peut-être, ou pas, aujourd’hui, être agriculteur, c’est un sacerdoce. Il faut aimer ce métier, être profondément enraciné dans la terre, vouloir continuer dans la droite ligne de ses ancêtres, pour travailler ainsi, jour après jour, s’épuiser dans un labeur dont vous savez qu’il vous amènera encore moins que le SMIC.
J’aurais pu rejoindre mes parents. J’ai toujours aimé l’immobilité et le silence du travail de la terre, et le fait de se sentir en harmonie avec la nature, de se perdre dans son éternité. Mais j’avais de très bons résultats à l’école, alors mes parents m’ont poussé à entreprendre des études.
J’étais en licence de maths. Même si je ne savais pas trop ce que j’allais faire de cette licence de maths que je pensais objectivement réussir. Devais-je continuer ou arrêter?
J’avais le sentiment de vivre dans un grand dénuement. Ma bourse ne me suffisait pas. Il y avait toujours des frais, qu’on le veuille ou non. Acheter des livres. Se déplacer. Se vêtir. Manger le soir. Rentrer chez soi le week-end si on avait envie de revoir sa famille. J’avais cherché à prendre un job étudiant, mais je n’avais rien trouvé; Les places étaient chères. Je me disais que, être pauvre pour être pauvre, même si je réussissais dans mes études, autant rentrer chez moi.
Pour me nourrir, j’avais trouvé une solution: l’épicerie solidaire.
Elle ouvrait très tôt le matin, et c’était là que je me rendais.
C’était ma voisine directe, Alexandra, une petite brune avec qui j’avais eu une liaison pendant quatre mois, avant qu’elle ne craque et abandonné les études, qui m’avait parlé de l’épicerie solidaire. On ne venait pas du même milieu, elle du monde ouvrier, mais on vivait les mêmes problèmes financiers. Elle m’avait dit:
—Sur le campus, il y a une épicerie solidaire. C’est une émanation du Secours Populaire. Tu donnes un euro et tu as un panier plein. Crois-moi, ça m’a bien aidé.
L’épicerie solidaire était ouverte très tôt le matin, et tard le soir, pour permettre aux étudiants de s’approvisionner en dehors de leurs heures d’étude. Le matin c’était sept heures/dix heures, et le soir seize heures/vingt heures.
Ca me permettait d’avoir de quoi manger tous les soirs. Je complétais avec ce que me donnaient mes parents le week-end. Oeufs, légumes, conserves…
Si je me rendais à l’épicerie solidaire deux fois par semaine, c’était certes pour revenir avec un panier plein de victuailles.
Mais c’était aussi pour la voir elle.
Comment expliquer ce qui s’était passé entre nous?
J’avais fait sa connaissance fin septembre. Je venais de me présenter à l’épicerie, gauche et mal à l’aise. Le parcours était fléché, et j’avais pénétré pour la première fois dans ce qui n’avait d’épicerie que le nom, en fait des grands salles aménagées avec des étagères. J’étais tombé sur une femme d’une soixantaine d’années, chaleureuse et souriante, qui m’avait mis à l’aise. J’avais juste eu à donner mon nom et mon numéro de carte étudiante.
La fois suivante, la femme d’une soixantaine d’années s’était métamorphosé en une blonde de vingt-cinq ans, moulée dans un jean collant élastique qui dessinait de belles courbes, son T-shirt tendu par ses seins sous un perfecto entrouvert. Elle aurait pu être mannequin, autant parce qu’elle avait un corps sans défaut qu’un très joli visage, mais elle était là, à gérer l’épicerie solidaire le matin. Le monde était mal fait, ou plutôt il était bien fait.
Elle était là tous les matins quand je venais. Se contentant du strict minimum. Quelques mots. On devait leur apprendre à ne pas effaroucher les personnes qui venaient en parlant trop.
Au fil des semaines, de mes visites, il y avait eu une évolution. Je la trouvais magnifique. Mais je n’aurais jamais imaginé lui faire des avances. Tout m’en empêchait à vrai dire. Il y avait entre nous une énorme barrière sociale. Elle était d’un côté, et moi de l’autre. J’étais pauvre, elle sans doute plus à l’aise. Et puis à l’époque, j’avais cette liaison avec Alexandra, dont j’étais sincèrement amoureux. Elle était très différente. Moins flamboyante. Même si elle avait beaucoup de charme, et pas mal d’humour. Et elle me convenait parfaitement.
Les choses avaient évolué. Alexandra était partie, nos liens s’étaient rapidement distendus. L’avais-je regardée différemment? J’avais envie, sans aucun doute, d’une femme dans mes bras. C’était un moyen pour moi de compenser, d’oublier même, ma situation peu confortable, peu heureuse, mais aussi de briser une frustration. J’avais enchainé les relations depuis trois ans, et je faisais soudain face à une forme de vide. Mais je n’aurais pas été vers elle.
On échangeait des regards, pourtant. Difficile de lire dans le sien. Difficile sans doute de lire dans le mien, car j’éprouvais des sentiments mitigés. J’avais à la fois envie d’aller en avant, et en arrière.
Ce qui avait changé de manière radicale notre relation, ça avait été les deux semaines avant les vacances de Noel. On parle souvent de la magie de Noel…Qui métamorphose les situations, les gens…Je ne sais pas si ça a été le cas..Je me souviens de la grande tristesse de ces mois d’hiver, qui faisait écho, chez moi, à une tristesse morale. Je me trouvais au fond. Ce n’était pas que mes études ne marchaient pas, au contraire, mais j’avais un peu le sentiment d’être au fond du gouffre, sans espoir de remonter. Je ne savais pas vers quoi m’orienter. Mes professeurs me disaient que j’étais brillant, et me poussaient à continuer mes études. Et moi je n’en avais pas envie. Je voulais rentrer chez moi. Aider mes parents. Pourquoi essayer de sortir d’un destin que je ne rejetais pas de toute façon…?
Et Alexandra me manquait. Notre complicité, parler ensemble, rire ensemble. Et son corps, ses seins, son ventre, son sexe, et nos rapports sexuels. On aimait l’un comme l’autre faire l’amour. On était accros au sexe, jusqu’à s’envoyer en l’air plusieurs fois par jour. Il y avait le plaisir, bien sûr, mais c’était aussi un pis-aller une manière de compenser, d’oublier, et aussi une drogue.
Sans doute parce que c’était Noel, j’ai compris plus tard que c’était aussi pour me séduire, elle me l’a dit clairement plus tard, elle s’était faite éblouissante dans les deux semaines précédant la cassure des vacances. Elle était toujours sexy, dans des tenues moulantes, féminine, mais sans provocation extrême, mais il y avait eu cette métamorphose, et soudain, sous le prétexte de Noel, elle avait exhibé une féminité exacerbée. Une manière de rappeler qu’elle était vraiment superbe, si j’avais eu tendance à l’oublier.
Le premier mardi, je m’en souvenais encore, je ne risquais pas de l’oublier, elle portait une robe fourreau rouge vif, longue, qui collait à son corps comme un seconde peau, mettant en valeur ses formes parfaites. La robe arrivait à ses chevilles, le tissu tendu par ses fesses, ses seins, ses hanches, ses cuisses. Elle était fendue sur le côté gauche, très haut, dévoilant une jambe fine mais impeccablement dessinée, comme le reste de son corps, gainée d’un nylon couleur havane. Si le Diable est dans les détails, le trouble aussi, et j’avais remarqué qu’elle ne portait pas un collant, mais des bas stay-up. Une jarretière élastique était visible, tout comme un petit morceau de chair nue. Elle avait des escarpins avec des talons fins et hauts qui la cambraient, et elle s’était maquillée. Vraiment magnifique.
Je finissais de remplir mon panier, il y avait ce rituel qui devait nous donner le sentiment de ne pas être assisté, de donner un euro. On était face à face, je lui avais tendu une pièce.
C’était sorti tout seul. Je l’avais immédiatement regretté.
—Vous êtes vraiment magnifique. Une des plus jolies filles que j’ai jamais pu voir, une des plus désirables aussi.
Je m’étais surpris moi-même. Mais j’avais aussi été surpris par sa réponse.
—Il ne tient qu’à toi d’en profiter.
J’étais parti avec mon panier, la tête ailleurs. Troublé à l’extrême, avec l’envie d’elle, le feu au ventre, en me demandant si j’avais bien entendu ce que j’avais entendu. Il ne tenait qu’à moi d’en profiter. Et pourtant, tout nous séparait.
Les choses s’étaient concrétisées le vendredi. Elle était encore plus resplendissante. Ce jour-là, elle avait une robe qui n’en était pas vraiment une, et qui était d’actualité. Une tenue de Père Noel, ou plutôt, de Mère Noel, un parement unique et enveloppant, qui venait entourer son corps, et s’arrêtait à mi-cuisses. C’était nettement moins moulant que la robe fourreau, mais ainsi, elle était irrésistible, avec en plus un petit bonnet rouge, avec au bout une grosse boule blanche, et aussi des cuissardes de velours rouge, assorties.
On était seuls elle et moi, dans l’épicerie solidaire, il était sept heures vingt du matin, encore la nuit et le froid dehors, quand elle s’est approchée de moi, je venais de poser un paquet de café dans mon sac. Elle m’a attrapé par la main, semblant déterminée, et elle m’a dit:
—Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Elle m’a attrapé par la main et elle m’a entrainé dans la deuxième salle, celle où étaient stockées les denrées à répartir ensuite sur les rayons, des cartons un peu partout, deux grandes tables occupées par un ordinateur, des papiers…Elle a poussé légèrement la porte qui séparait les deux salles. A cette heure-ci, de toute façon, il n’y avait pas grand monde qui passait.
Elle s’est positionnée à quelques centimètres de moi, et elle a défait la ceinture qui tenait la robe/veste fermée. Elle en a écarté les pans, mettant le feu en moi, m’offrant sa nudité. Noel approchait, et c’était sans aucun doute un beau cadeau.
Dessous, elle ne portait pas grand chose. Un soutien-gorge rouge qui enveloppait et soutenait une poitrine généreuse. Pas de slip, mais un collant qui soulignait ses courbes et les magnifiait. Le dessin d’un sexe imberbe, lèvres dépliées, tendait le nylon.
—Ca fait longtemps que j’ai envie de toi. Il est peut-être temps de faire quelque chose. Ce sera un beau cadeau de Noel pour toi comme pour moi, tu ne crois pas?
C’était curieux…On se côtoyait comme cela depuis plusieurs semaines…Et soudain tout basculait. Je trouvais cela totalement irréel. Pour moi une fille aussi sublime, et sa nudité le confirmait, n’était pas vraiment faite pour moi. Mais je n’allais pas m’enfuir. C’était une chance, peut-être unique.
Elle a récupéré un préservatif dans l’une des poches de la robe/veste et m’en a gainé. Elle a descendu le collant jusqu’à l’ôter, pour se donner une marge de manoeuvre, et s’est basculée contre une étagère, amenant sa jambe gauche sur le côté, à l’équerre, pour me donner accès à son sexe que sa position ouvrait sur des muqueuses roses et luisantes des sécrétions qui coulaient d’elle. On a regardé tous les deux ma queue, dilatée à l’extrême s’approcher des lèvres, mon gland épais et décalotté enveloppé de latex se poser contre, la faisant gémir. A cet instant, elle n’avait plus qu’une envie, que je fasse rentrer ma queue en elle et que je la remplisse, et moi d’être gainé de sa muqueuse. Il avait fallu quatre mois pour en arriver là. Mais ça avait valu le coup d’attendre, au final. Avant, nous n’étions sans doute pas prêts.
J’ai donné un coup de ventre, et je suis rentré en elle. Dans cette position, impossible de venir totalement en elle, mais je pouvais enfoncer les deux tiers de ma queue, et c’était suffisant pour nous donner du plaisir à l’un comme à l’autre.
Le magasin était derrière nous, au propre comme au figuré, et si quelqu’un venait, il devrait attendre. Muqueuse contre muqueuse, nous nous sommes donnés mutuellement du plaisir, jusqu’à exploser dans l’orgasme.
Quand je suis sorti d’elle, mon sexe encore tellement raide que j’aurais pu encore lui faire l’amour, même si le réservoir du préservatif était rempli du sperme. Elle s’est penchée sur moi pour venir chercher ma bouche dans un baiser violent, comme une promesse que ce ne serait pas une fois unique.
Et effectivement, c’est devenu un rituel entre elle et moi. Chaque fois que je devais à présent revenir, le mardi et le vendredi, je la retrouvais. S’il y avait quelqu’un, on patientait, s’il n’y avait personne, on glissait dans le pièce proche pour une étreinte d’autant plus intense que nous l’avions attendue. C’était d’ailleurs ce qui lui donnait tout son charme, de l’anticiper autant.
C’était pourtant une relation étrange, dans la mesure où nous parlions peu, pas plus en tout cas qu’avant. Il y avait juste ce rapport charnel. Surtout, nous ne cherchions ni l’un ni l’autre à aller au-delà de cette relation, à nous voir ailleurs. J’étais bien conscient que, sans en savoir plus d’ailleurs, nous n’appartenions pas au même monde, et qu’il était sans doute inutile de chercher à approfondir une relation, qui, telle qu’elle était, nous apportait totalement satisfaction.
Les semaines avaient coulé, comme cela. Parfois, on se satisfait totalement d’une relation, même si elle est bancale…Tant qu’on y trouve du bonheur. C’était bien le cas de cette relation-là. J’avais déjà eu des filles dans ma vie, j’en aurais sans doute d’autres. Chaque période avait été particulière et unique. Celle-là l’était sans doute encore plus.
Pourtant, je devais bien me l’avouer, je tenais infiniment à cette relation-là. Sans doute plus qu’à d’autres. Sans quoi ce dernier moment, ce vendredi, je ne l’aurais pas ainsi appréhendé depuis plusieurs jours. Oui, il y avait de la tristesse en moi alors que j’avançais vers le bâtiment où, le soir même, l’épicerie solidaire allait fermer ses portes pour plusieurs semaines. Même dans sa spécificité, notre relation était forte, et, en tout cas, j’étais sans doute plus attaché à elle que je ne l’avais été à d’autres personnes, avec qui la relation avait été plus fluide. La particularité n’empêchait pas l’intensité.
Notre relation allait en tout cas s’arrêter là. Je quittais le campus d’ici fin juin. J’avais deux options devant moi, soit rentrer chez moi, soit continuer dans les maths, mais pas ici, car il n’y avait pas de possibilités au-delà d’une licence. Un de mes enseignants qui travaillait sur une autre fac m’avait proposé de le rejoindre. Je n’avais encore rien décidé.
Dans un cas comme dans l’autre, je ne serais pas client de l’épicerie solidaire pour l’année qui venait.
J’ai avancé dans l’entrée du bâtiment. Oui, l’épicerie solidaire était bien ouverte. Il était un peu plus de sept heures, et elle était fidèle au poste.
Je me suis glissé à l’intérieur, avec mon cabas, que j’allais remplir une ultime fois.
Elle était bien là. Quand elle m’a vu entrer, elle s’est tournée vers moi, me souriant, et me disant bonjour, comme à l’accoutumée.
J’ai été un rien surpris. Elle était toujours magnifique, dans des tenues très diverses, qu’elle renouvelait, sans que je sache si c’était dans ses habitudes, ou si elle voulait se faire belle pour moi. Mais sans doute que c’était parce qu’elle avait voulu marquer ce moment, notre dernier ensemble, qu’elle portait une magnifique robe blanche de mariée. Couleur crème, elle était somptueuse, et elle rehaussait encore plus sa beauté que tout ce qu’elle avait pu porter dans l’année. Le haut enveloppait son torse, le bas s’évasait et prenait de l’ampleur autour de ses jambes. Je n’ai rien dit mais mon regard disait sans aucun doute mon trouble et mon admiration.
Oui, pour cette dernière fois, on allait symboliquement se marier ensemble. Avant de se séparer à tout jamais.
Elle s’est approchée de moi. La robe avait un bruissement soyeux alors qu’elle bougeait. Elle est venue se planter juste devant moi. Nos bouches se sont accrochées et nos langues trouvées, pour se caresser mutuellement. Cette complicité qui s’exprimait entre nous, par nos corps, allait sans aucun doute me manquer dans les mois qui suivaient.
Sa main a glissé jusqu’à mon pantalon. Elle n’a sans doute pas été surprise de me trouver tout dur, la queue en pleine érection. Elle m’a mis à nu et caressé doucement, alors qu’elle continuait de caresser ma langue avec sa langue.
On a glissé vers l’arrière-boutique. On avait failli, il y avait quelques semaines de cela, être surpris par quelqu’un venu très tôt. Elle s’était glissée à genoux devant moi pour prendre ma queue dans sa bouche. Une fille était entrée. Un coup de chance qu’elle soit accroupie devant moi. Elle avait contourné la table et s’était positionnée plus loin pendant que je rengainais ma queue, comme si elle avait été occupée à ranger des boites en réserve sous une table.
Quand je l’ai rejointe, elle m’a jeté:
—Viens soulever ma robe et voir si je suis jolie dessous.
Elle s’est laissée tomber sur une chaise pour me faciliter la tâche. J’ai glissé à genoux, remarquant ses escarpins à talons. J’ai attrapé l’étoffe, épaisse et soyeuse, faite de plusieurs couches, et remarqué qu’effectivement, le tissu était lourd. Je l’ai soulevé, pour dévoiler ses jambes gainées de nylon. J’ai remonté doucement le tissu, découvrant qu’elle s’était parée de bas stay-up couleur chair, dont des accroches entouraient le haut de ses cuisses. Elle avait par contre négligé de mettre une culotte, et son sexe était nu, visible, offert à mon regard, largement ouvert d’excitation. Juste en dessous, son anus étincelait d’un anus plug planté dedans. Elle aimait les gadgets, je l’avais déjà remarqué. Elle m’offrait souvent ses parties intimes remplies d’un objet qui lui permettait sans doute de se préparer au plaisir.
Elle avait bien ouvert les jambes, et sans qu’elle me le demande, on comprenait les envies de l’autre à mi-mot, c’était un signe de complicité, sans doute, je suis venu sur son sexe de ma bouche, le parcourant de la langue. On avait appris à connaître le corps de l’autre par coeur, c’était bien. On savait ce qui lui donnait du plaisir, même si on se réinventait à chaque fois. Je suis venu sur ses lèvres, ses sécrétions inondant ses chairs, et coulant dans ma bouche, et je l’ai caressée ainsi, la faisant gémir, alors que je remontais sur son clitoris, qui a émergé du capuchon de peau qui le recouvrait, le travaillant jusqu’à la faire gémir.
—Viens, maintenant. Je veux te sentir en moi. Dans ma chatte d’abord et ensuite dans mon anus. Comme si tu devais y rester pour l’éternité.
Elle a gémi, quand, la queue gainée de latex, je me suis glissé en elle, retrouvant la sensation unique de sa vulve autour de moi. Elle n’avait pas bougé, s’abandonnant contre le dossier de la chaise en gémissant, alors que mon gland venait buter contre son utérus, et que je restais en elle, enveloppé par la gaine chaude de sa muqueuse, et que j’allais et venais en elle. Tout avait aujourd’hui une saveur particulière puisque c’était la dernière fois que nous nous voyions et je voulais me remplir d’elle, de ce moment, de ces sensations. Je les ressusciterais en me branlant par la suite, avec du regret et de la tristesse.
Elle m’a fait sortir d’elle, se redressant. Le salle de réserve était le théâtre d’une évolution constante de nos accouplements. On ne restait pas figés dans une position, les variations étant la garantie de notre plaisir.
La robe est retombée alors qu’elle se redressait. Elle est partie se poser un peu plus loin, se pliant en avant au-dessus d’une table sur laquelle étaient entassés des packs de conserves. Elle m’a laissé attraper de nouveau la robe, la relever, comme un recommencement. Sa croupe pleine était tendue vers moi, sa position l’ouvrant sur le plut que j’ai enlevé, révélant un anus dilaté, prêt à m’accueillir, dans lequel j’ai glissé.
Je me suis mis à bouger dans le conduit ouvert, mais quand même plus étroit que sa béance vaginale, pris dans un mélange de plaisir, de désir, d’excitation, mais aussi de rage en songeant que c’était la dernière fois que nous nous accouplions, alors que je rêvais d’une sorte d’éternité qui nous serait donnée. Mais ce ne serait pas le cas.
Curieusement, alors qu’elle perdait pied et montait vers le plaisir, j’ai senti en elle quelque chose de parallèle. Nous nous rejoignions souvent, je l’avais déjà constaté. Ce serait le cas cette dernière fois, et, sans aucun doute, elle me rejoignait dans ce mélange de bonheur et de tristesse. Elle me rejoignait en tout cas dans cet orgasme partagé, qui nous a soulevés quasiment au même moment.
La robe est retombée sur son corps parfait. Je suis revenu, elle sur mes talons, dans la salle, et j’ai repris mon sac. Je me doutais bien qu’elle se changerait après mon départ.
J’ai rempli mon sac, pendant qu’elle se positionnait à la zone d’accueil. Des rituels, finalement. Je l’ai rejointe, et elle a validé mon panier en cochant une feuille.
On s’est regardés longuement, avant qu’elle ne me tende une feuille de papier pliée en deux.
—Bonnes vacances.
J’ai attrapé la feuille de papier sans trop réfléchir, submergé par l’émotion. C’était fini. Et pourtant j’aurais aimé que ça continue.
Je me suis glissé à l’extérieur. Inutile de rester plus longtemps.
Je me suis arrêté un peu plus loin, sur l’esplanade, pour jeter un oeil à la feuille de papier. Dessus il y avait quelques mots, griffonnés.
Ce serait trop bête d’en rester là.
Appelle-moi.
Et un numéro de portable.
Je suis rentré à l’appartement avec mon sac de victuailles, qui me ferait la semaine, et le coeur plus léger.
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