Le soir, pour la première fois, j’ai mangé sur place avant d’aller explorer les rues de la ville en soirée. Avec la tombée de la nuit, un monde autre apparaissait, dans le crépuscule remontaient les passions souvent troubles qui sortaient du bois. Ceux qui avaient un double visage révélaient leur face la plus cachée et la moins avouable.
Je suis passé devant la réception pour rejoindre le restaurant. Le patron était là, occupé à rédiger je ne savais quoi sur un ordinateur. Il m’a fait un signe de la main, avant de me dire :
–Si vous avez deux minutes, je vais vous présenter mon épouse. Sans elle, je ne gérerais pas l’hôtel-restaurant aussi efficacement, j’en suis bien conscient.
Sa moitié a surgi du couloir qui menait vers les pièces à l’arrière. Elle avait dans les mains des rames de papier.
Je n’ai pas été vraiment surpris de retrouver la femme de l’alcôve. Semblable, et cependant différente. Elle s’était changée, une autre robe, grise, moulante, la couvrant entièrement, soulignant une beauté dont j’avais la confirmation. J’avais perçu chez elle, dans l’après-midi, un manque, quelque chose de désespéré. La femme que j’avais, au contraire, sous les yeux, était posée, et souriante. Après tout, la schizophrénie pouvait être banale. Etait-elle en tout cas frustrée sexuellement ? Avec son mari, pourtant, ils semblaient complices. Après tout, on pouvait très bien s’entendre mais avoir une vie sexuelle inexistante et donc des manques.
–Je suis enchantée de faire votre connaissance.
A l’écouter ainsi j’aurais pu penser que ce n’était pas elle dont j’avais caressé buccalement le sexe jusqu’à la faire jouir.
La seconde rencontre que j’ai faite ce soir-là, ça a été celle de leur maître d’hôtel, ou serveuse, je ne savais pas comment la caractériser. J’étais le seul client. Elle m’a tout de suite intrigué, par sa manière d’être qui m’a très vite troublé.
Elle était très sèche, très froide, se réfugiant derrière la volonté de faire un service très professionnel, en oubliant l’aspect humain. Ca ne me dérangeait pas outre mesure, d’ailleurs.
Au-delà, ce qui m’a troublé, c’était un tout en fait, qu’elle a choisi de gommer sa féminité, la mettant encore plus en valeur en voulant la nier. Elle portait en effet une tenue masculine, un costume avec une chemise dessous, et une cravate. Il y avait bien sûr des costumes taillés pour les corps féminins, différents des corps d’homme, mais ça n’avait pas été son choix. Et ce costume d’homme, dans une coupe autre accentuait ce qu’elle aurait voulu effacer, le fait qu’elle avait un corps bien dessiné, avec des courbes féminines, traçant très nettement, trop sans doute, ce qui faisait d’elle une femme.
De même, elle avait coupé ses cheveux très courts, une brosse, et cela mettait nettement en valeur ses traits, et la finesse d’un visage bien dessiné, sans nul maquillage, éclairé par des yeux très bleus.
Et donc la voir ainsi à fait monter du désir en moi.
J’avais déjà remarqué que quand j’arrivais dans un département, très vite il y avait des femmes sur ma route, des envies, du désir, même si ce n’était pas toujours partagé. Mais il y avait quand même des moments où le désir était mutuel et il y avait des moments à deux. Et puis aussi des occasions étranges, comme ce qui s’était passé cet après-midi. Heureusement beaucoup de gens vivaient leur sexualité, et avaient envie de la partager, fut-ce pour un moment.
Après le dîner, la femme qui niait sa féminité s’est éclipsée. Il était vingt heures trente, et je me sentais frustré, j’avais envie de sexe. Je ne l’imaginais pas, revêche comme elle était, se laisser entraîner pour un moment de plaisir. Quant à la patronne…Ca avait été un hasard si j’avais croisé sa route, et je doutais fort qu’elle ait envie de prolonger ce moment si particulier. Je suis donc parti en ville.
S’il y avait bien quelque chose que j’avais appris, au fil du temps et de mes remplacements, c’était que, la nuit, on trouvait forcément une femme quelque part, qui avait envie d’un moment de sexe et qui pensait que, dans l’univers de la nuit où tout était à la fois net et flou tout était possible. Une rencontre d’un instant. Il y avait, dans chaque ville, des femmes de tous âges qui, souvent d’ailleurs même mariées, étaient seules, et avaient envie de compagnie, d’un moment d’affection, de sexe pour oublier leur condition.
Il y avait pas mal de gens dehors. Il fallait dire qu’en ce début Septembre, la soirée était chaude.
J’ai quitte l’hôtel, longé la grande place. J’ai choisi de me poser sur une placette, située plus loin, près de quelques commerces. Il y avait des gens de tous âges qui discutaient.
Je l’ai repérée sur ma gauche. Il y avait du mobilier urbain, des tables avec des chaises, en bois. Assise sur le table, elle discutait avec une copine debout devant elle. Elle a senti mon regard sur elle, a tourné les yeux, m’a détaillé sans pudeur, et n’a pas détourné les yeux, alors même qu’elle continuait de discuter avec sa copine. Laquelle m’a examiné du coin de l’oeil.
Elle avait une quarantaine d’années. Un casque de cheveux noirs, un visage bien dessiné, mais pas maquillé, et une robe blanche très courte. Vu comme elle était assise on apercevait un slip blanc, assorti, mais elle ne l’avait sans doute pas fait exprès, qui masquait son intimité.
Elle a ramené son attention sur sa copine, puis à nouveau sur moi. Décidant finalement de descendre de la table et de marcher jusqu’à moi. Elle avait des jambes bien dessinées, que les escarpins avec des talons fins et hauts qu’elle portait galbaient, et la robe blanche était traversée par la lumière des réverbères, dessinant une silhouette toute en courbes.
Il n’y a pas eu, comme c’était souvent le cas, un seul mot échangé. Une simple envie, commune, avec la conscience très nette de ce que ce serait. Du sexe, un sexe rapide, du plaisir, sans conséquence aucune. Nous ne nous reverrions jamais. Ou pour un moment identique.
Elle est partie vers la bâtisse sur la gauche. Un bâtiment rond, avec des ouvertures. Je marchais derrière elle. J’avais remarqué déjà qu’il y avait plusieurs entrées, de simples portes, entrouvertes, qui permettaient de pénétrer à l’intérieur. Elle s’est glissée dans la bâtisse. Je l’y ai suivie.
Il m’a fallu quelques temps pour que mon regard s’habitue à l’obscurité. Celle-ci était loin d’être totale. D’une part, des baies couvraient le derniers tiers des murs, laissant rentrer les lumières de la ville, donc ce n’était pas l’obscurité totale, mais il y avait des veilleuses qui baignaient les lieux d’une lueur orangée. La clarté était en tous les cas suffisante pour avoir une vision des lieux, sans appuyer sur les interrupteurs situés sur le mur à gauche. Il y avait un vaste espace vide, et des chaises qui étaient demeurées là, alignées.
J’ai été un rien décontenancé, même si ça m’est vite passé, de constater que d’autres couples étaient déjà sur les lieux, et comme nous, ils s’adonnaient à des plaisirs sans lendemain. Une blonde d’une cinquantaine d’années, avec un visage chevalin, mais qui ne manquait pas de charme, et un corps extrêmement sensuel, nue sous un manteau dont elle avait écarté les pans, était assise sur les genoux d’un homme, son sexe planté dans sa vulve. Elle se faisait aller et venir sur le pieu de chair qui la fouillait, avec une expression qui disait son plaisir. Un peu plus loin, deux filles étaient installées, l’une assise sur l’autre, et elles s’embrassaient passionnément en se caressant mutuellement le sexe. Et encore plus loin, une sorte de panel des types d’amour existant, un homme faisait une fellation à un autre, sa bouche allant et venant sur un membre dilaté.
Cette atmosphère a fait monter mon désir d’un cran supplémentaire. J’avais envie de sexe ici, et maintenant. Et d’elle. Il y avait quelque chose en elle de très attirant, le fait qu’elle soit imparfaite et qu’elle ne cherche pas à le cacher, une femme des classes moyennes, voire populaire, qui vivait une vie simple, sans prétendre masquer ses défauts, qui avait envie de faire l’amour, et venait chercher un moment de plaisir dans la nuit d’une petite ville de province.
On aurait pu se caler sur les chaises, mais elle a préféré s’appuyer contre le mur. Elle a eu un sourire intense, qui disait la joie d’avoir trouvé un partenaire, mais aussi celle d’anticiper les moments qui allaient venir. Au moins ce ne serait pas une soirée creuse, avec l’intensité du sexe.
Elle s’est détachée du mur pour soulever sa robe et me donner à voir son corps de femme, nu de tout sous-vêtement. Le corps d’une femme sur qui le temps avait eu prise, mais qui n’en était que plus émouvant. Elle a bloqué sa robe, de manière à ce que je puisse profiter de sa nudité, se tournant un instant pour me présenter son dos et ses fesses, qu’elle estimait sans doute dignes d’intérêt, avant, une fois retournée, de tendre des mains avides et tremblantes vers mon pantalon pour attraper ma queue. Son sourire s’est encore élargi quand elle a dégagé ma verge des tissus qui l’enveloppaient. Elle l’a masturbée, moins pour la faire durcir, elle était vraiment raide de désir que pour avoir le plaisir de tenir une queue dans sa main et de la caresser, d’avoir le sentiment qu’elle lui appartenait pour plus qu’un instant. Pour ce soir, pour un moment, elle aurait un membre d’homme pour lui donner du plaisir.
Elle a récupéré dans la poche cousue au niveau poitrine un préservatif dont elle a déchiré l’emballage, avant de le faire coulisser sur ma queue.
Ce n’était pas la première fois que j’avais des rapports sexuels comme cela, au débotté, dans la nuit, et une partie du plaisir venait du fait qu’on esquissait des étreintes aussi furtives qu’éphémères, mais aussi qu’on esquissait des étreintes improbables, dans des positions qui ne l’étaient pas moins, sans aucun confort, en parvenant malgré tout à jouir. Ou peut-être était-ce le fait d’être ainsi dans des situations bancales qui décuplait le plaisir.
Elle a roulé sa robe à sa taille, s’assurant qu’elle y soit bien accrochée. Son sexe était dilaté par l’excitation, gorgé de sang, ouvert, ses lèvres toutes gonflées. Elle a amené sa jambe à l’équerre sur le côté pour mieux s’ouvrir, et faciliter une pénétration qui se serait faite de toute façon. Elle a attrapé ma queue et l’a guidée vers ses lèvres. Ca m’a fait une décharge électrique quand j’ai senti sa chair contre la mienne, à travers le latex. C’étaient des moments intenses, qui concentraient en quelques minutes le plaisir, les sensations, la jouissance que l’on pouvait avoir sur une période plus longue avec des partenaires sexuels. J’ai appuyé et j’ai senti que je glissais en elle. Elle a poussé un petit gémissement, heureuse de se sentir remplie.
L’inconvénient de la position, c’était qu’elle ne permettait pas de la remplir complètement. Mais ce n’était pas un problème. En allant au maximum je rentrais ma queue à un peu plus de la moitié en elle, et c’était suffisant pour qu’on éprouve du plaisir elle et moi. Je sentais bien son sexe autour de moi, chaud et enveloppant, comme, je n’en doutais pas, elle sentait ma queue bouger au cœur de ses muqueuses sensibles. Bien qu’elle ait les yeux ouverts, elle ne me voyait pas vraiment, envahie par les sensations et le plaisir. Elle avait amené ses doigts sur son clitoris, et elle le frottait dans un mouvement vif, et pourtant décalé par rapport à celui de ma queue en elle. Mais ça n’était pas un problème. Les deux rythmes différents se rejoignaient pour la faire monter vers l’orgasme. Ses jus intimes ruisselaient sur le latex dont j’étais enveloppé.
Je savais que dans de tels moments, tout allait toujours très vite. Mais la brièveté du moment n’empêchait pas son intensité. Elle m’a dit :
–Je crois que je vais jouir
avant de lâcher une espèce de long gémissement qui l’a clouée au mur. J’ai retiré ma queue d’elle. Bien que j’aie été très dur au moment de la pénétrer, le contact de sa vulve m’avait fait gagner en longueur et en épaisseur. J’avais envie de jouir différemment. C’était un peu l’histoire de ma vie d’ailleurs. Je raffolais du sexe, j’avais de multiples rapports, mais je voulais toujours quelque chose de différent. Elle s’attendait sans doute à ce que je jouisse dans son ventre, mais j’avais envie d’autre chose. Suivant mon inspiration et mon imagination, j’ai posé ma queue sur sa chair, couvrant le haut de ses lèvres, son clitoris, qui s’était décalotté pendant que je la fouillais, à présent bien visible, long et épais, et son pubis, couvert de poils uniquement sur la zone classique du ticket de métro. J’ai fait aller et venir ma queue de bas en haut. Un basculement sur un autre plaisir. Elle avait les yeux fixés sur ma chair dilatée, et mon gland épais, débarrassés du latex que j’avais enlevé une fois que je m’étais extirpé d’elle, caressée par ma chair dans un angle original, qui couvrait trois zones, dont les capacités érogènes étaient différentes, et le contact de trois reliefs, la délicatesse de ses lèvres, le gonflement de son clitoris, ainsi que le frisottis irritant de ses poils me procuraient trois sensations qui se conjuguaient en une. Au départ, j’avais voulu simplement jouir, au bout d’un cycle, mais j’en recommençais un autre, parce je découvrais le plaisir inédit de sentir ses chairs contre moi, et je voyais qu’elle aussi elle prenait du plaisir à être caressée ainsi, alors que, sans aucun doute, elle n’avait pas pensé s’exciter, puis jouir à nouveau. Je sentais, contre ma queue, son clitoris encore gonfler, et qu’elle mouillait abondamment…
Je suis parvenu à tenir suffisamment longtemps pour lui donner du plaisir, sans qu’elle jouisse encore, basculant sur une troisième étape. Je suis venu poser la tête de mon gland contre son clitoris, et je l’ai frotté. Notre plaisir est devenu trop intense pour qu’on ne jouisse pas. Elle a crié alors que je commençais à cracher ma semence, nappant le gros bouton et les chairs qui l’entouraient de sperme.
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