sexe entre passé et présent partie 1

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frederic mancini


exhibition et voyeurismepartouze


J’habite depuis plusieurs années dans l’un des quartiers anciens de G… C’est une petite ville du Sud-Ouest, qui a toute une histoire, une histoire fascinante, tournant autour de bâtiments de brique rose qui sont là depuis pas mal d’années et le seront encore longtemps, s’ils sont entretenus. Se promener dans ces ruelles, c’est découvrir tout un passé. Sans être un expert, j’ai appris à repérer la beauté de certaines structures, de certains arrangements, émouvants, parce qu’ils parlent d’un passé dont les hommes et les femmes ont disparu, mais ils subsistent malgré tout à travers ces constructions qu’ils ont élaborées, habitées, connues…En fait, j’ai une croyance, très particulière, et la suite de ce que j’ai vécu m’a donné raison. Pour moi, il subsiste des traces, des rémanences des gens qui ont vécu dans des lieux.
J’habite moi-même dans un immeuble qui a toute une histoire. Une immense bâtisse en L, qui a surgi de terre au début du 20ème siècle, autrefois usine pour fabriquer des vêtements. Elle a connu la désindustrialisation dans les années 60 pour devenir immeuble d’ appartements, tout en gardant des vestiges de son passé.
Et on pouvait en dire tout autant de la bâtisse en face de chez moi. C’était une vaste grange qui avait été un moment à l’abandon, avant que quelqu’un ne la rachète, et ne la transforme, faisant des appartements à l’étage, et laissant des garages en dessous.
Pourtant, les choses venaient d’évoluer. En effet, si une partie était demeurée un garage, l’autre était devenue, en quelques jours, un local destiné sans aucun doute à un commerce ou à des bureaux. Une pièce avec des cloisons, une baie vitrée plus une fenêtre au bout d’un pan de mur.
Le soir, je travaillais tard. A l’époque, j’étais formateur dans un centre, en Français, et j’avais accepté de prendre les heures d’une collègue absente. Mal m’en avait pris, j’avais des semaines incroyablement longues. Je devais encore tenir deux mois, avant qu’elle ne reprenne. Le matin je me levais tôt pour travailler, le soir je me couchais tard pour compléter.
J’avais ma table de travail à côté de la fenêtre, qui donnait sur la place et donc cette grange aménagée.
Je ne me souviens pas à quel moment mon attention à été attirée par la lumière. Etait-elle allumée depuis un moment? Venait-elle d’être allumée?
Mon regard a glissé vers elle. Elle remplissait le local récemment crée.
Dire que j’ai été surpris par ce que j’ai vu…C’est peu de chose que de le dire…Je n’avais vu qu’un grand espace avec des cloisons blanches dans la journée. Et là l’espace était totalement différent. Ca m’a d’ailleurs énormément surpris.
J’ai observé avec plus d’attention. On aurait dit que l’espace avait pris plus de profondeur, plus de largeur aussi. C’était tellement étrange…J’apercevais les murs, tendus de draperies rouges… Des chandeliers qui étaient posés sur de grandes tables donnaient une lumière qui n’avait rien à voir avec la lumière électrique, telle que nous la connaissons. Je voyais aussi du mobilier, ces longues tables sur lesquelles des mets étaient disposés, mais aussi des fauteuils, un divan…
Au milieu de tout cela, il y avait des gens…Des hommes, des femmes, jeunes. Ils n’étaient pas habillés comme aujourd’hui. Si j’avais du dire un siècle…18ème peut-être…Les femmes avaient de superbes robes, certaines avec des crinolines, qui prenaient leur taille et la serraient, avec peut-être un corset dessous, des tissus somptueux et colorés, et un décolleté profond, comme seule ouverture sur leurs chairs, les hommes, des costumes près du corps, avec des chemises bouffantes, certains emperruqués.
Je voyais des silhouettes passer, bouger.
Je me suis demandé à quoi ce moment correspondait. J’ai pensé, tout d’abord, qu’il s’agissait d’une fête en costume organisée par la personne qui, un peu plus loin, avait racheté un immense manoir et faisait régulièrement venir des orchestres qui jouaient dans sa cour. Ca me paraissait bizarre qu’il ait organisé cette fête dans un local qui ne lui appartenait pas…Mais, une entente…
C’est un peu plus tard que les choses ont basculé. Dans mon champ de vision un homme est apparu, et une femme l’a rejointe. Elle était entièrement nue. Brune, un corps fin, presque masculin, peu de seins, et de fesses, mais l’expression d’une grâce. Elle s’est agenouillée devant lui, et elle a sorti son sexe de son pantalon, et elle a entrepris une fellation qui lui a donné plus de prestance, caressant le sexe de la main avant de le prendre dans sa bouche. Elle devait plutôt bien se débrouiller, car l’homme semblait prendre un plaisir intense.
Un peu plus loin, c’était un autre spectacle qui se jouait. Deux femmes ensemble, une plus jeune, l’autre plus âgée. La plus jeune a délacé, puisque apparemment, il n’y avait pas de fermeture-éclair pour ces tenues d’un autre temps, ce qui tenait la robe dans le dos de la femme et l’a aidée à s’en dépêtrer, la faisant descendre. Puis la femme d’âge mûr a enjambé la robe, sous laquelle elle ne portait absolument rien, dévoilant sa nudité épanouie. Elle s’est laissée tomber dans un fauteuil, le ventre en avant, écartant les jambes en les posant sur les accoudoirs, pour offrir son sexe à la femme qui est venue l’explorer de la langue et des doigts.
A ce moment, il s’est passé quelque chose d’étrange. J’ai ramené un instant mon regard sur le travail que j’avais délaissé. J’ai senti, avant de le constater en ramenant mes yeux dessus, que les lumières s’étaient éteintes.
Le local était à nouveau noir. La rue déserte, éclairée par les lampadaires. Il devait être pas loin de minuit. J’ai été me coucher.
Le lendemain matin, quand je me suis réveillé, j’ai commencé ma routine matinale, l’esprit ailleurs. C’est en sortant de la douche que je me suis souvenu de la scène de la soirée. J’ai été à la fenêtre. Le local était aussi vide qu’immobile.
Je me suis dit que je devais vraiment souffrir de surmenage pour avoir des visions pareilles.
Pourtant quelque chose en moi me disait que je n’avais pas eu une vision. Qu’aussi inexplicable que ça puisse paraître, ce que j’avais vu était bien réel.
Quand je suis descendu pour me rendre au travail, je me suis approché. Non, il n’y avait rien de particulier. Un local vide, récemment aménagé, des cloisons neuves.
C’est à ce moment que j’ai remarqué la fleur, posée sur le sol carrelé.
C’était une rose blanche. La tige était courte. Je me suis souvenu qu’elle était dans la chevelure de la jeune femme qui avait plongé sur le sexe de la femme plus âgée.
J’aurais aimé pouvoir la ramasser, la toucher. J’avais le sentiment, rien qu’à la regarder, que ce n’était pas une rose normale. Qu’elle avait une texture particulière.
Je ne comprenais pas grand chose, à vrai dire, à ce qui se passait.
Je suis parti travailler. Tout le long du trajet, j’ai repensé à ce moment que j’avais surpris la veille.
Au-delà de toutes les questions que je pouvais me poser, il y avait quelque chose dans ce moment qui me fascinait intensément. Dans la vie, on peut être fasciné par pas mal de choses. Des moments, des personnes, des lieux. Ce que j’avais vu m’avait attiré. Il y avait là de la lumière, de la chaleur, quelque chose de fort et en même temps d’apaisant. Quelque chose de différent.

 

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