Ca fait six mois maintenant que je suis arrivé à T…, grande métropole du Sud-Ouest…Elle a poussé dans tous les sens, de manière anarchique, et l’agence gouvernementale pour laquelle je travaille, axée sur le développement durable, s’est installée dans l’une des branches nouvelles de la ville. Nous sommes dans un quartier tout neuf, conçu par un architecte…Très agréable… Des immeubles tous identiques, petits, carrés, deux étages, baignés dans la verdure. La volonté de faire quelque chose d’humain. En tout cas je me plais bien dans ce cadre.

On est une dizaine à l’agence, et on a des journées bien remplies. Heureusement, on fait des pauses de temps en temps.

A l’entrée de chaque bâtiment, il y a un vaste auvent, avec un espace en dessous que chaque groupe qui est là, entreprise, association, agence comme nous, a aménagé pour profiter d’un peu de détente à l’extérieur. Certains y ont mis des meubles de jardin, des fauteuils, un divan, des tabourets, des bancs, et on sort fumer, discuter, voire manger quelque chose, rarement seul.

C’est comme ça que je l’ai aperçue pour la première fois.

Je peux la décrire au mieux, mais sans doute que je n’arriverai pas à rendre compte de tout ce qui fait son charme.

Elle avait dans mes âges, j’aurais dit entre 28 et 30 ans. Elle était grande, très grande, et massive. Pas loin de deux mètres, avec un corps aux formes pleines. Des seins, des fesses, des cuisses, des hanches. Sans doute quelques kilos de trop, mais qui allaient avec sa taille. Elle était blonde, mais d’un vrai blond, semblait-il, en tout cas sans racines. Et elle avait un très joli visage, des lignes fines, éclairé par un regard d’un bleu glacier. La blonde aux yeux bleus, c’est un peu un cliché, mais ça lui allait bien d’être ainsi. Une beauté redoutable, mais quelque chose de très sensuel, ce qui n’allait pas forcément de soi.

Elle avait un look soigné. Elle aimait apparemment porter des robes, des robes colorées, près du corps, avec des talons fins et hauts qui la cambraient et accentuaient encore ses charmes. Elle me faisait un peu penser, avec son visage maquillé, aux pin-up des années 40 et 50, mais avec quelque chose de plus moderne…

Quand je sortais faire une pause, je la voyais parfois. Ou pas du tout. Et je n’étais pas insensible à ses charmes. Sans envisager de traverser d’ailleurs. Pour moi, elle était inaccessible. C’était assez curieux d’ailleurs. On était chacun sous nos auvents, proches les uns des autres, du notre, j’étais en contact visuel avec trois bâtiments, et pourtant il ne se nouait aucun lien entre nous. On restait uniquement sur des échanges de regards. Qui d’ailleurs pouvaient dire tout ou rien.

L’incident a eu lieu au bout du sixième mois.

Une voiture s’est garée sur le parking et un homme en est descendu. À force, je connaissais tout le personnel des bâtiments alentour, et il n’en faisait pas partie. Un visiteur, sans doute. Il y avait toujours des clients, des contacts, qui venaient.

La belle blonde était calée sous l’auvent, elle tirait sur une cigarette.

Le type s’est approché. Ils ont commencé à parler. J’ai tout de suite vu à son visage que la fille était contrariée. La voix du gars s’est faite plus forte. J’ai compris qu’il y avait embrouille. Ca a été d’instinct que j’ai traversé l’espace qui nous séparait. Je ne pouvais pas rester sans rien faire.

Je me suis glissé entre eux alors que le gars criait :

–T’es qu’une salope !

Je me suis tourné vers lui.

–Il vaut mieux que tu partes. Maintenant.

Il y avait de la fureur sur son visage. J’ai bien senti qu’il avait l’intention de se jeter sur elle, et maintenant sur moi. Je faisais du krav-maga depuis plusieurs années. Je ne me sentais pas rassuré pour autant. Mais je ne pouvais pas rester à rien faire.

Le gars a tenté d’évaluer les possibilités qui s’offraient à lui. Brutalement, sans que je comprenne pourquoi, il s’est dégonflé. Il a dit :

–Je vous enculerai tous les deux.

Et il est parti, à reculons, en nous jetant un regard plein de haine.

Je m’étais retourné vers elle. C’était la première fois que je la voyais d’aussi près. Une manière de confirmer ce que j’avais perçu de loin. Elle était belle et troublante.

–Je me suis peut-être mêlé de ce qui ne me regarde pas…

–Michel est un ancien fiancé, qui a du mal à accepter que je ne veuille plus le voir. Non, merci pour votre aide. J’espère être enfin débarrassée de lui. Merci, de tout cœur.

Je l’ai regardée encore quelques instants. Elle était magnifique. Le genre de fille qui me paraissait trop bien pour moi. Elle avait aussi été secouée par ce qui venait de se produire.

Je me suis éloigné. Pas vraiment rassuré pour la suite. Le type risquait de revenir…Avec des cinglés…

Dans les jours qui ont suivi, et parce que la fenêtre de mon bureau donnait sur le bâtiment en face, j’ai toujours gardé un œil sur ce qui pouvait se passer. Je l’ai aperçue elle, à plusieurs reprises, toujours resplendissante, dans de belles robes, mais le gars n’est pas revenu. Je n’étais pas rassuré pour autant. C’était le genre de personne qui était capable de remâcher sa vengeance pendant des semaines avant d’agir, donc il n’y avait rien de rassurant.

Les choses ont quand même changé. Quand j’allais dehors pour me détendre, boire quelque chose et me poser deux minutes, si elle m’apercevait, elle me faisait un petit salut de la main et un sourire. C’était mieux que rien.

Elle me plaisait toujours autant.

Il s’est passé un peu plus d’une semaine avant que Patricia, une collègue, brune, ronde, et toujours de bonne humeur, ne fasse irruption dans mon bureau. C’était elle qui centralisait les appels.

–J’ai un appel pour toi. Quelqu’un qui s’appelle Ambre et qui travaille en face. Tu le prends ?

–Passe-moi là.

–Elle a une belle voix, a souri Patricia.

Elle m’a transféré l’appel.

–Bonjour. Je voulais vous dire merci pour ce que vous avez fait l’autre jour. Je travaille en face et…Mon harceleur ne m’a pas rappelé, il n’est pas revenu.

–On ne se méfie jamais de ce genre de type.

–C’est un pauvre gars avec qui j’ai eu le malheur de sortir.

–Vous valez certainement mieux que lui, pour le peu que j’ai pu en voir.

–Merci c’est très gentil. Écoutez…Vous êtes libre sur le coup de trois heures ? Je voudrais vous marquer ma reconnaissance d’une manière plus forte que par des paroles. J’ai acheté une bouteille de champagne. Je vous propose qu’on boive une coupe ensemble.

–Très bien, je serai libre.

–Au fait, je m’appelle Ambre.

–C’est ce que j’ai cru comprendre.

–A tout à l’heure.

Elle avait décidément une voix très agréable, qui collait bien avec son physique.

Notre première vraie rencontre, après l’incident de l’autre jour, mais ça n’était pas une vraie rencontre, a eu lieu cet après-midi-là, à quinze heures. Il y avait un peu d’émotion en moi, je l’avoue, quand j’ai traversé pour aller à sa rencontre. Elle me plaisait.

Elle était splendide, dans une superbe et simple robe noire qui lui arrivait quasiment aux chevilles, moulante, ne laissant rien ignorer de son corps, avec deux fentes sur le côté qui montaient très haut et laissaient voir ses jambes bien galbées, gainées de nylon. Elle avait des escarpins avec des talons fins et hauts qui la cambraient. J’ai été subjugué.

Elle avait effectivement posé sur une table de jardin basse un seau à champagne. Dedans, il y avait une bouteille, des flûtes sur la table, et elle avait rajouté quelques biscuits apéritifs.

–On sera tranquilles un moment. J’ai ordonné à mes collègues de ne pas sortir pour que je puisse vous dire merci.

–Vous me faites beaucoup d’honneur.

–J’ai envie de vous remercier de manière convenable, elle a ajouté.

Et, sans doute pour bien me le prouver, elle s’est penchée sur moi et ses lèvres sont venues contre les miennes. Un baiser prolongé, lèvres contre lèvres. Elle s’est détachée de moi, avant de décider qu’un autre baiser était justifié. Nous nous sommes encore embrassés, cette fois elle est venue chercher ma langue, et elle l’a frottée doucement avec la sienne. Je me suis dit que c’était une chance qu’on soit sur la gauche, partie masquée par une murette à la fois de l’intérieur et de l’extérieur.

Elle s’est détachée de moi et a attrapé ma main, pour la promener, la gardant dans la sienne sur son corps. J’ai senti ce que je n’avais jusqu’alors que vu. Des seins ronds et pleins, la chaleur de son ventre, la forme de son pubis, le galbe de ses cuisses, puis la plénitude de ses fesses quand elle s’est retournée. Elle a lâché ma main, s’est retournée à nouveau, et a débouché la bouteille, versant le liquide dans deux coupes. Elle m’a tendu une coupe, On a trinqué puis bu. C’était un moment magique.

–C’est un bon moment…Je t’avais déjà aperçu de l’autre côté, m’a-t-elle avoué, passant du vouvoiement au tutoiement. Je te trouvais…Attirant…Je ne savais pas trop comment te parler…Cet incident, même s’il m’a terrifiée, a finalement facilité les choses.

Elle a versé deux nouvelles coupes de champagne, mais elle les a laissées sur la table.

–Je voudrais te remercier d’une manière plus personnelle.

J’ai compris laquelle quand sa main est venue me caresser à travers mon pantalon. Elle m’a trouvé gorgé de sang, car j’étais troublé par ses charmes, troublé de la voir enfin tout près, troublé aussi par ce baiser si chaud.

Elle m’a défait habilement et elle a mis ma queue à nu. Sentir sa main, si douce, si chaude, contre moi, m’a fait durcir à une vitesse accélérée. Elle m’a massé doucement en reprenant ma bouche. Cette bouche, qui quelques instants plus tard, quand elle s’est baissée, est venue encercler ma queue, m’enveloppant de la gaine de sa bouche, me donnant sa chaleur, l’humidité de sa cavité buccale, et un sentiment de plaisir. J’ai eu envie de lui dire que ce n’était peut-être pas le moment, le lieu, qu’on risquait de nous voir, mais je me suis tu finalement. Ce moment, il était unique. Tant pis si quelqu’un nous voyait. Je lui faisais de toute façon confiance. Elle avait pris ses précautions pour un minimum d’intimité.

Elle m’a gardé un moment dans sa bouche, me faisant très doucement aller et venir dans cette gaine qui m’entourait et que j’aurais voulu ne jamais quitter, Elle m’a remis à l’air libre, mais en compensation, elle est venue balader sa langue sur ma queue. Une langue, souple, habile, qui s’est déployée sur moi. Je me retenais de jouir, mais je n’en étais pas loin. Je voulais profiter de ce moment.

Elle a fini par se redresser en me disant :

–J’ai envie que tu viennes dans mon sexe. Ça te dit ?

–Tu crois qu’on peut rester là ?

Elle m’a attrapé par le poignet, et elle m’a fait glisser vers la gauche, Là, on était vraiment dans un creux, et on prenait moins de risques. Même si le risque zéro n’existait pas.

Elle avait attrapé quelque chose sur la table. J’ai compris qu’il s’agissait d’un préservatif quand l’emballage d’argent a capturé des rayons du soleil. Elle l’a déchiré et a fait jaillir la rondelle de latex luisante de lubrifiant. Un geste habile, et ma queue dilatée s’est trouvée enveloppée du préservatif.

Elle s’est baissée et elle a attrapé les pans de sa robe pour les remonter. Ses jambes étaient vraiment bien galbées. Le nylon n’était pas celui d’un collant, mais de bas stay-up. Et elle n’avait pas de slip sous la robe. Je me suis demandé si elle en avait un plus tôt, et si elle l’avait enlevé avant de sortir, ou pas du tout. Elle a dans doute lu dans mes pensées car elle m’a dit :

–J’ai laissé mon slip dans mon sac à mains, j’avais envie que tu sois troublée en me voyant nue sous ma robe. Je ne sais que penser à toi depuis l’autre jour…Je me caresse en pensant à toi…

–Et si je n’étais pas intervenu ?

–Tu me plaisais mais je ne t’avais pas vu de près…Et puis ça m’a émue de te voir jouer les chevaliers.

Mon regard a glissé sur son sexe sans poils, la fente qui coupait ses chairs intimes en deux, dont sortait un grand bout de lèvre, et, au moment où j’ai posé mon regard sur elle, un premier jet de mouille a humidifié sa chair. Elle a tourné sur elle-même pour me présenter un autre aspect de son anatomie, que ses robes dessinaient habituellement en les collant, mais les voir nues, c’était un autre trouble. Charnues, pleines, bombées.

Elle s’est penchée en avant, s’appuyant contre le mur, se pliant suffisamment pour m’offrir ses parties les plus intimes.

–Tu peux venir où tu veux. C’est le plus beau cadeau que je puisse te faire. Mais ce n’est pas qu’un cadeau. J’en ai très envie, de toute façon.

Moi aussi j’en avais envie. Une envie irrésistible. Je me suis approché d’elle, et j’ai frotté mon gland contre ses lèvres. J’ai senti leur relief, la manière dont elles gonflaient, et ses jus dégouliner d’elle avec de plus en plus d’abondance. Un filet devenu un torrent.

J’ai commencé à rentrer en elle. Elle a poussé un petit gémissement.

–Vas-y, j’en meurs d’envie, remplis-moi et fouille-moi bien. On n’a pas l’éternité, mais quand même le temps de bien faire.

J’ai fait comme elle le souhaitait. J’ai glissé en elle, jusqu’à ce que mon gland effleure son utérus.

Lorsque je la regardais, d’un auvent à l’autre, je n’aurais jamais imaginé qu’un jour, on en serait là. Mon sexe fiché dans le sien, avec un plaisir intense, et l’envie de rester en elle pour toujours.

Je me suis mis à bouger en elle, pour la caresser à l’intérieur, et que les parois de sa vulve, souple et chaude, me caressent aussi. Enivré par la sensation. J’aurais aimé que ça dure pour l’éternité. Je sentais son corps vibrer, heureux de lui donner du plaisir, mais d’en prendre aussi. On était à l’unisson dans notre recherche du plaisir…On s’équilibrait entre l’excitation qui était la nôtre, l’envie de faire durer et la conscience qu’on ne pouvait pas rester comme ça indéfiniment. On a fini par jouir, moi d’abord, je n’en pouvais plus, et sentir mon sperme jaillir et venir cogner, à travers le latex contre ses parois si sensibles, a provoqué sa jouissance, qui s’est déclinée en plusieurs orgasmes qui se sont succédés.

Nous nous sommes réajustés, secoués par ce moment intense. Les deux coupes de champagne nous attendaient. On a échangé un dernier baiser. Intense, de langue à langue. Avant de nous séparer.

Je ne savais pas trop quoi attendre, et, effectivement dans les jours qui ont suivi, j’ai fait le choix de ne rien attendre.

Je n’ai pas été déçu. Pas d’appel. Je l’ai aperçue en face, dans un moment de pause, mais je ne l’ai pas vue quand je sortais.

Bon. C’était fini. Elle avait tenu à me remercier, avait sans doute eu envie d’un moment de plaisir. Et on n’en parlerait plus.

Ca avait quand même été un bon moment. Un de ces bons moments qui font que la vie vaut la peine d’être vécue.

Ca a été le vendredi que j’ai eu un coup de fil sur le coup de dix heures. Avant qu’on se sépare, je lui avais donné mon numéro de portable. ‘Si jamais tu as un souci.’ Elle l’avait pris. Sans me donner le sien.

Et cet appel entrant est arrivé sur mon portable.

–J’ai et trop de travail pour qu’on se revoie. Mais ça y est, c’est bouclé. Cet après-midi, je finis à quinze heures. Je vais rentrer chez moi. Ça te dit de me rejoindre ? Je te ferais un goûter, et puis je te donnerais mon corps. J’ai envie de sexe comme l’autre jour. C’était très bon. Tu peux te libérer ?

–Je finis à la même heure.

–Alors c’est parfait. Je te donne mon adresse.

J’ai noté.

–A cet après-midi.

Décidément il y a des jours mieux que d’autres.

C’est à quatorze heures que j’ai reçu le premier SMS.

Partie plus tôt. Déjà à la maison. Je t’attends.

Il y avait plusieurs photos d’elle. Sur la première, devant une glace murale, elle était dans une superbe nuisette grise. La deuxième, elle était allongée, sans doute sur son lit, et elle avait pris une photo de ses seins. La troisième, une photo avec la main au niveau de ses genoux, et elle souriait, la nuisette retroussée haut sur son ventre, deux doigts enfoncés dans son sexe, l’ouvrant pour me laisser voir des muqueuses toutes roses.

J’ai bouclé mon rapport et je l’ai envoyé très vite pour aller la rejoindre.

 

 

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