sexe et fin de mois part 1

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Frederic Gabriel


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Chaque mois, c’est le même processus.

Je me dis que ça va être différent. J’en ai vraiment la certitude.

Je vis les premiers jours dans la félicité.

Et puis je comprends autour du 15 que, non, quelle que soit ma stratégie, je ne vais pas m’en sortir.

La même histoire qui se répète sans fin.

Je vais voir mon compte dix fois par jour, et le chiffre se réduire petit à petit.

Et je sais que je vais devoir basculer. Une fois de plus. Sans d’ailleurs que ca me dérange.

J’aime bien devenir autre. Sans doute qu’une partie de moi n’en a pas envie, mais l’autre si. Je suis double. Dans mes envies. Et dans mon comportement.

J’ai eu un appel de lui hier soir. On est le 21 et il me reste très précisément un euro dix sur mon compte. J’ai fait le tour des placards et de mon frigo. Je toucherai mon allocation, celle qui est supposée me permettre de vivre et de payer mes études, mais qui bien sûr ne remplit pas ce rôle le 29.

Mes parents sont pauvres. Ils me donnent un peu d’argent. Me donnaient je devrais dire. Je l’ai refusé ces derniers mois. Je ne supporte plus de prendre ce dont ils ont vraiment besoin. Que je mange moi alors qu’eux ne mange pas est une pensée qui m’est devenue de plus en plus insupportable.

Je vais à l’épicerie solidaire. Là on peut faire quelques provisions à très bas prix. Mais même ça, ça ne me permet pas d’équilibrer mon budget.

Il a répondu à la troisième sonnerie.

–Salut, c’est Andréa. Tu as toujours envie de me voir ?

Il n’a pas semblé très surpris de m’entendre, puisque, lorsque nous nous étions rencontrés, au vernissage et qu’il m’avait dit qu’il souhaitait me revoir, je lui avais répondu :

–Donne-moi ton numéro. Je t’appellerai quand ce sera le moment.

Le moment pour moi, ce devait être quand j’aurais besoin d’argent. Il m’aurait plu bien sûr sans argent, mais je savais que chaque mois, quoi que je fasse, je passais une ligne rouge, donc je préférais attendre le moment de la nécessité pour joindre l’utile à l’agréable.

–On pourrait passer un moment sympa ensemble.

Il a paru totalement désarçonné. Pourtant, il y avait trois semaines de cela, il avait été lourd, collant, insistant. Ca n’avait d’ailleurs pas tenu tant à ce qu’il pouvait dire, somme toute banal qu’à ce que son corps disait.

Il avait été, ce jour-là, totalement surpris, sans doute parce qu’il pensait qu’il n’arriverait pas à ses fins.

–Chez moi, rien n’est gratuit. Si tu es vraiment intéressé, c’est moi qui déciderai ce que tu auras, et à quel prix. Tu as toujours envie d’un rendez-vous ?

Avait-il dit oui pour se montrer bravache ou parce qu’il était réellement intéressé ? J’avais la conviction que je saurais quand je l’appellerais. Et le moment était venu.

–Oui, oui, bien sûr que j’ai envie de te voir.

–Ce ne sera pas gratuit pour une heure avec moi, et c’est moi qui mène la danse. Tu me donnes ce que tu veux. Ça te convient ?

Je n’ai pas été surprise qu’il accepte.

Il y avait huit ans de cela, la Grande Métamorphose avait eu lieu. J’étais partie passer trois mois de vacances dans les Caraïbes. Mon père est blanc et ma mère vient des îles. J’étais revenue avec quinze centimètres de plus et des formes très nettement marquées. J’avais compris que j’étais différente quand j’avais senti le regard des hommes sur moi. Hommes de tous âges, du plus jeune au plus vieux.

Formes qui avaient continué de pousser dans les mois qui avaient suivi, je me demandais quand ça allait s’arrêter, j’avais changé plusieurs fois de taille de soutien-gorge, jusqu’à que tout se stabilise.

Dans un même temps, mes hormones s’étaient mises à me travailler.

On dit souvent que l’expérience fait tout, mais l’instinct peut être un puissant guide, et mes envies et mon goût pour la sexualité s’étaient affirmés dans les semaines, les mois et les années qui avaient suivi. Il fallait dire que je n’avais pas manqué de sujets d’expérience, mon corps constituant un parfait leurre. Avec mon corps qui de filiforme, était devenu un corps de femme, avec tout ce qu’il fallait partout où il le fallait, j’étais rentrée dans la ligne de mire de la plupart des garçons, sans doute autant parce qu’ils étaient attirés par mes rondeurs que parce qu’ils sentaient, une question d’instinct, même si tout ce qui était sexe était encore confus pour eux, juste une pulsion qui montait dans leur chair, qu’ils trouveraient en moi quelqu’un qui les accueillerait, ce qui n’était pas le cas des autres filles. J’ai établi des rituels, auxquels j’invitais un ou plusieurs n’attendant d’eux qu’un moment de plaisir, mais mettant aussi clairement en jeu une sorte d’honneur à leur donner du plaisir.

Mon premier jeu, celui qui a annoncé et précédé des milliers, ça a été de me laisser caresser à travers mes vêtements, sans leur donner l’occasion toutefois d’aller plus loin. J’étais déjà consciente qu’il fallait que je pose des limites. J’avais une vision à peu près juste de la sexualité qui tenait en grande partie à une semaine de cours sur la reproduction. Leurs mains sur moi, parfois un seul garçon, parfois trois, quatre, sur mes seins, mon dos, mes fesses, mes cuisses, mon pubis et mon sexe, m’ont procuré un plaisir qui grandissait à chaque fois. Il y a eu un tournant, sans aucun doute, quand ce plaisir a pris une autre dimension, la chaleur, forte, un point qui s’est étendu, comme une vague dans mon ventre, et en même temps, j’ai senti pour la première fois mon sexe s’ouvrir, et un flot de liquide couler de moi. Phénomène qui s’est reproduit.

Je me caressais déjà, ça faisait un bon moment, j’aimais sentir mes doigts sur moi, sans bien savoir pourquoi je me caressais, il y avait simplement du plaisir, de la détente, une manière de me déstresser. Ce soir-là, j’ai frotté toute cette zone, qui avait été inondée de secrétions qui avaient séché, mais portaient jusqu’à mes narines une odeur forte, et j’ai eu mon premier orgasme, tellement fort, tellement bon que j’ai recommencé, jouissant plusieurs fois, mesurant ce que peut être la texture d’un orgasme, jamais pareil, toujours différent, mais aussi toujours aussi bon. J’ai eu une période frénétique, qui n’a jamais vraiment finie d’ailleurs, où je me caressais à peu près n’importe où, dans une discrétion toute relative, sans me soucier du regard que l’on pouvait poser sur moi, dans des recoins, des transports collectifs, des restaurants, et je me suis rendue compte à posteriori que des regards m’avaient clairement surpris et éprouvé du dégoût, ou une forme de plaisir qui rejoignait la mienne, quand ma main entrouvrait mon jean, ménageait un espace et venait se glisser dans ma culotte pour frotter mon sexe, inonder les tissus et me donner du plaisir très vite, ou encore se glisser sous une jupe, une robe, esquisser des caresses sur ou sous un tissu. Je jouissais très vite, surexcitée, toujours surexcitée, ma jouissance avait pris une autre amplitude une fois que j’avais un peu épuisé le plaisir de la découverte, l’excitation de ces premiers moments. Mais clairement, je m’étais engagée sur un chemin sur lequel le sexe avait un rôle essentiel, et je ne m’en suis jamais détournée. Le plaisir, la jouissance, c’est très bon, inépuisable dans son infinie variété, et je n’envisageais pas de me priver de ça.

L’étape supplémentaire, ça a été quand, au bout de pas mal de caresses, un garçon m’a dit :

–J’ai envie que tu prennes ma queue dans ta main.

Je ne l’ai pas pris pour une forme d’agression, mais au contraire pour la matérialisation d’une envie qui me permettait aussi de donner chair à la mienne.

Ce premier moment a été d’une rapidité extrême. On ne maîtrise pas forcément son plaisir dans les premiers temps. Ça n’a pas empêché que ce soit fort, comme au final tout moment de sexe. Il s’est défait, alors que j’allais le faire, et il a mis sa queue à nu. Des queues, j’en ai vu des centaines depuis, et dans toutes les étapes de l’érection, ou de la désérection d’ailleurs mais cette première queue…Un moment fondateur…Elle était très longue et bien charnue, ce qu’on n’aurait pas deviné bien sûr. Une queue c’était toujours une surprise. Ça l’a tellement été d’ailleurs que la voir, simplement, sans même la toucher, a déclenché chez moi un orgasme. Une fulgurance qui m’a traversée, m’a surprise, m’a tendue. J’ai senti que je crachais dans ma culotte des jets de mouille, un peu comme qui j’avais éjaculé, quelque chose qui n’avait rien à voir avec les coulures de liquide intenses et continues qui marquaient habituellement mon excitation.

On dit que les hommes sont fascinés par le sexe des filles. En tout cas moi j’ai éprouvé une fascination qui ne s’est jamais épuisée pour les queues d’homme. Voir ainsi une belle queue bien dure, approcher mes doigts, sentir sa texture, son épaisseur, sa chaleur…Question d’instinct encore une fois, en tout cas c’est venu tout seul. J’ai enveloppé la queue, et j’ai fait aller et venir ma main dessus. Le gars a frémi et il n’a pas tenu bien longtemps. 30 secondes à peine. Et j’exagère peut-être. Il s’est tendu, a poussé pour la première fois un petit gémissement, et les jets de sperme sont sortis, avec une grande violence, s’éparpillant dans les airs et sur sa chair. J’ai joui à nouveau, un orgasme spontané, de joie, de surprise, et d’excitation…

Et je suis parti sur le chemin d’autres queues…Il en a parlé à ses copains, bien sûr, et un jour il m’a dit que deux d’entre eux souhaitaient que je les caresse comme je le caressais lui. Je lui ai dit d’accord, et j’ai rajouté, je ne sais pas pourquoi, parce que ce n’était pas mon but premier : ‘Mais ce ne sera pas gratuit. En fonction de leurs moyens.’

J’ai vu les deux gars le lendemain soir, dans le parc en face de chez moi. En me demandant pourquoi j’avais eu cette demande pour de l’argent, alors que le plaisir de voir une queue, de l’avoir dans la main, de la caresser, et d’aller encore plus loin maintenant, parce que, sans les prendre dans ma bouche, je commençais à les caresser de la langue, me suffisait amplement. La première fois, le garçon avait été tellement surpris qu’il avait joui immédiatement. Je ne m’y attendais pas, et que son sperme vienne frapper mon visage, et glisser dans ma bouche avait été un plaisir immense. Je savais quel chemin prendre.

Et j’ai su aussi avec les deux gars quel chemin prendre, quand l’un d’entre eux m’a tendu une enveloppe dans laquelle il y avait, j’ai jeté un coup d’œil, une somme conséquente. L’un des deux gars m’a demandé avec une teinte d’inquiétude dans sa voix :

–C’est suffisant ?

J’ai compris immédiatement ce jour-là ce qui s’est toujours confirmé par la suite : plutôt que de demander une somme fixe, dire ‘Donne-moi ce que tu veux.’ Il y avait une sorte de culpabilité sous-jacente qui faisait qu’on mettait plus qu’on n’aurait pensé mettre au départ, en glissant peut-être un billet, puis en rajoutant un autre, quand on donnait une latitude aux gens…Ça n’était pas une stratégie la première fois…C’en était devenue une…

Ils en ont eu pourtant pour leur argent ce soir-là, j’en suis convaincue.

J’ai dès lors suivi un chemin, celui du plaisir, avec deux options, soit c’était quelque chose de gratuit, soit je demandais une contribution…Sans scrupules, parce que l’argent je n’en avais pas beaucoup, et cela me permettait de m’acheter un vêtement, de manger mieux…

J’ai commencé à me préparer sur le coup de cinq heures de l’après-midi. On avait rendez-vous à six. J’ai passé une de ces longues robes que j’affectionnais particulièrement parce qu’elles masquaient mais donnaient en même temps à voir, soit parce qu’elles étaient fendues, ou collantes, ou les deux.

Je me suis posé une question de sous-vêtement. Généralement je ne mettais pas de soutien-gorge sous une robe. Mes seins étaient lourds mais encore parfaitement fermes, ça changerait sans doute au fil du temps, et j’aimais qu’on les devine nus sous un tissu. J’aimais aussi le sentir bouger librement, et que mes tétons frottent contre le tissu. Ils durcissaient naturellement.

J’ai d’abord pensé ne pas mettre de slip. J’aimais me sentir nue sous une robe. J’aimais aussi qu’un homme puisse penser que sous la robe, pas forcément facile d’accès, parce qu’il y avait la longueur du tissu qui ne rendait pas forcément pas l’accès facile, il y avait ma chatte offerte, dans un mélange entre impudeur, et pudeur, et que, s’il faisait quelques efforts, il pourrait l’avoir.

Mais finalement, j’ai mis un slip. Un slip blanc, qui contrastait avec le bleu marine de la robe. J’ai fini par des bas stay-up, pour ma tenue, avant de me maquiller légèrement, et de défaire l’attache qui maintenait mes cheveux attachés pour les laisser couler, longs et libres, sur mes épaules.

J’étais parée. Irrésistible comme il attendait que je sois.

J’aimais me sentir séductrice. Marquer ainsi mon emprise sur un homme. Je me demandais souvent si j’aurais quand même fait ce que je faisais s’il n’y avait pas eu l’enjeu financier. Difficile de répondre.

En tout cas, indéniablement, les envies que je faisais naître chez les hommes me permettaient de boucler des fins de mois difficiles. Et d’améliorer mon quotidien. Un jour, sans doute, je sortirais de cette vie difficile que je vivais, et les choses seraient différentes. Mais je me voyais bien continuer ce jeu, avec de l’argent à la clef. Il y avait le plaisir du sexe, et aussi celui de prendre l’argent et de penser à ce qu’on allait pouvoir s’offrir avec.

On s’était rencontrés quand j’avais assisté au vernissage d’une copine qui avait un réel talent pour dessiner, et il y avait eu plusieurs hommes qui m’avaient abordé, après m’avoir longuement matée. Ce soir-là, j’avais une robe simple, très longue, elle m’arrivait aux chevilles, très moulante, et je savais que j’étais irrésistible. J’avais lu dans ces trois regards l’envie, et les fantasmes. Mon sexe, nu sous la robe, s’était mis à mouiller d’excitation. J’avais imaginé des jeux avec leurs queues, des positions…Leurs queues dans mes mains, leurs queues dans mon ventre, glissant en moi, me donnant du plaisir…J’avais, à certains moments, tenté de me détourner du sexe, mais je m’étais vite rendue compte que je n’y arrivais pas…Le plaisir que ça me procurait…Comment renoncer à ça ? C’était…Tellement fort…Et d’autant plus fort que c’était différent à chaque fois…

Je n’avais pas été surprise qu’ils m’abordent, tous les trois, à un moment différent pour chacun. Une drague plus ou moins habile. Et de ma part la même réponse. Oui, j’étais intéressée, mais je les contacterais d’ici quelques temps.

J’ai pris le bus pour le rejoindre. Je me suis calée sur un siège. Il n’y avait pas trop de monde à ce moment de la journée. Des hommes, plusieurs, qui sont montés, descendus, ou qui sont restés dans le bus, ont posé leur regard sur moi, me troublant. Mon sexe était déjà chaud et humide, gonflé aussi. J’avais développé une méthode, découverte par hasard, pour me caresser discrètement sans utiliser mes doigts, simplement en serrant mes cuisses et en les frottant l’une contre l’autre. Je pouvais jouir comme ça.

Je me suis vue un instant venant m’asseoir sur le sexe d’un gars qui se serait posé en face de moi. Dans le bus, et quand il n’y avait pas trop de monde, on avait de la latitude. Je me serais posée sur sa queue raide, après l’avoir libérée, et je l’aurais faite glisser en moi, centimètre après centimètre, jusqu’à ce qu’elle me remplisse totalement. Quelque chose de rapide, d’intense, avec en bout de course ce plaisir dont je ne me lassais pas, de sentir le sperme jaillir, jet après jet. Il aurait fallu un préservatif, mais dans mon rêve, il pouvait ne pas y en avoir un, et le jet direct du sperme contre mes muqueuses.

J’ai cru qu’un des gars allait m’aborder, mais il y a renoncé. Je me suis revue dans cette période où, après avoir utilisé mes mains, je m’étais mise à utiliser ma bouche pour donner du plaisir aux hommes. Ca me mettait littéralement en transes. Il y avait une proximité autre avec une langue et une bouche. J’organisais des sessions où je les convoquais à plusieurs. Il y a toujours des coins tranquilles où on peut se retrouver, se poser sur un banc, sur une chaise, se mettre à genoux, et être entourée de queues, roides d’envie. Et aller de l’une à l’autre, tourner dessus de la langue et de la bouche, les glisser dans sa cavité buccale, s’en remplir, J’avais très vite eu l’instinct de savoir précisément à quel moment ils allaient jouir, et de guider leurs queues vers ma bouche pour que leur sperme coule dans ma gorge. C’était la cerise sur le gâteau, un nectar que je voulais boire jusqu’à la dernière goutte, alors que je savais bien que de nombreuses filles étaient dégoûtées pas la semence masculine et que le moindre trait, la moindre goutte les aurait écœurées.

 

 

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