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YANN
Dan, Alix et moi, on venait d’arriver dans le bureau de Jean-Marie V… Il enseignait l’informatique dans le centre de formation où nous étions étudiants tous les trois, et c’était un des profs les plus engagés. C’était lui qui avait mis en place ce forum, qui clôturait le premier trimestre, et représentait la dernière journée juste avant les vacances de Noel. Tous les cours étaient annulés, et on passait la journée à se promener d’un stand à l’autre, pour collecter des informations.
A son engagement, correspondait le notre. Dan, Alix et moi, on s’était engagés très tôt, quand on était arrivés dans le centre. C’est d’ailleurs comme ça qu’on s’était connus. On s’était inscrits pour faire partie du conseil jeunes, qui se réunissait régulièrement, faisait des propositions, et participait à des actions.
C’était sans doute parce qu’on avait de l’estime pour celui qui était notre enseignant depuis trois ans que nous étions là que nous nous étions proposés pour l’aider, conscients de l’énormité de la tâche. C’était la deuxième année que nous travaillions avec lui.
Il y avait des dates qui étaient inscrites, sur un mur, et qui clignotaient dans ma tête.
Vendredi 21 Décembre, dernier jour de cours. Le week-end. Et lundi soir, c’était la soirée de Noel.
J’avais beaucoup de mal à être joyeux, ces derniers temps.
Les jours que je vivais me renvoyaient, en un écho, à l’année précédente.
Difficile d’oublier les moments que j’avais vécu l’année précédente.
Je m’étais cru le roi du pétrole, quand un an plus tôt, et alors que je n’avais pas été la chercher, Tiphaine était venue vers moi.
Je crois qu’on pouvait dire sans se tromper que c’était la fille la plus désirable du centre. Et Dieu sait qu’il y en avait des jolies filles ici. On disait beaucoup de choses à son sujet. Ce qui était vrai, ce qui était faux…Difficile de le savoir. Une chose était sûre, tous les garçons avaient, à un moment ou à l’autre, secrètement rêvé d’elle. Et certains, même s’ils n’en parlaient pas, étaient sortis avec elle.
J‘avais été très surpris, quand je l’avais trouvée sur mon chemin, de plus en plus souvent.
C’était elle qui avait fait un mouvement vers moi, et tout le travail. Elle était apparue dans mon champ de vision, était venue discuter avec moi, de plus en plus souvent, avant de formuler clairement son désir qu’on sorte ensemble.
Comme ça n’allait sans doute pas assez vite à son goût, elle avait entrepris de m’allumer. Et y avait parfaitement réussi. J’étais un homme.
J’avais des souvenirs qui tournaient encore en moi. Je me souvenais par exemple parfaitement que, plusieurs fois, parce qu’elle n’avait pas de véhicule sous la main, et moi si, elle m’avait demandé de l’emmener en ville.
Tiphaine portait toujours des tenues très moulantes et très révélatrices, les deux facteurs séparés ou accolés. Ce mercredi-là, elle avait une simple robe noire qui dessinait très nettement les courbes de son corps, robe très courte, on aurait dit un T-shirt sur lequel elle aurait un peu tiré, parce qu’elle n’avait rien d’autre à se mettre, qui s’arrêtait très en haut de ses cuisses.
Elle portait un collant fin, couleur chair. Dans la voiture, alors que je conduisais, elle s’était tournée vers moi pour me parler, me donnant la première vision de sa chatte. La robe était, déjà, naturellement remontée haut quand elle s’était assise, mais elle était déjà tellement haut dans son état premier qu’elle ne pouvait que venir s’accrocher à ses hanches.
Elle s’était tournée vers moi, jambes écartées, l’une posée sur le plancher, l’autre repliée. Une manière de projeter son ventre vers moi.
Certains collants, je l’avais déjà remarqué avec des filles avec qui je sortais, sans être un expert, avaient soit une culotte sombre, soit une partie censée masquer le sexe, même si ça n’était jamais totalement le cas. Ou bien rien du tout. Son collant, et par la suite j’ai pensé qu’elle l’avait soigneusement choisi, tout comme elle avait choisi sa posture, était totalement transparent. Bien sûr, si elle avait eu un slip dessous, on n’aurait rien vu de ses parties les plus intimes, mais ça n’était pas le cas, et je pouvais tout distinguer sans que le moindre détail soit omis.
J’ai roulé avec un oeil sur la route, l’autre sur son sexe. Avec la vision de cette toison blonde soigneusement taillée, du renflement si caractéristique de l’anatomie féminine, de la fente qui coupait ses chairs en deux et de ces deux lèvres qui sortaient d’elle.
J’ai très vite acquis la certitude que, contrairement à ce que son attitude laissait penser, elle était parfaitement consciente du fait qu’elle s’offrait à mon regard. D’abord parce que n’importe quelle fille aurait pris conscience, un sixième sens issu des temps immémoriaux, que son bas-ventre était visible et offert, ensuite parce que l’aspect de son sexe avait nettement évolué tout le temps du trajet de quinze minutes qui nous avait amené en ville. Ses lèvres s’étaient nettement mises à gonfler, et s’allonger et une pellicule luisante était venue faire briller son sexe, ainsi que le nylon du collant. D’évidence, ça l’excitait de s’offrir ainsi et que je la regarde. Ca l’excitait sans doute aussi que j’ai une érection que j’avais du mal à masquer. Mais elle a fait comme si elle ne la voyait pas. Et on en est restés là.
C’est la fois suivante que notre relation avait réellement démarré. Elle m’avait demandé de lui donner des cours de maths. J’étais en effet très doué pour cette matière, ce qui n’était pas son cas. Je passais donc la voir quand j’avais un moment, en la prévenant avant par SMS pour avoir son accord, et on travaillait la seule faiblesse de quelqu’un qui était une bonne étudiante par ailleurs.
Ce matin-là, je lui avais envoyé un SMS sur le coup de sept heures du matin. Je me levais tôt, et je démarrais sur le coup de neuf heures. Elle m’avait répondu que je pouvais passer.
J’avais frappé à la porte de sa chambre d’interne. Elle était venue ouvrir en peignoir de bain, un peignoir rose je m’en souvenais parfaitement. Sa chevelure était enveloppée dans une serviette, et sa peau était encore humide.
Le peignoir était noué à sa taille par une ceinture. Sans doute celle-ci était mal nouée, ou bien avait-elle fait exprès de mal la nouer, en tout cas, elle s’est défaite, me révélant l’intégralité de son corps. C’était la première fois que je voyais ses seins, son ventre. Sa chatte, je la connaissais déjà.
Elle n’a rien fait pour refermer les pans du peignoir.
—Je te plais? Tu peux m’avoir si tu veux. Et pas qu’une fois. Ce sera une manière de payer les cours de maths.
J’aurais du comprendre que cette phrase n’était pas de l’humour, ou encore de l’ironie, mais qu’elle le pensait vraiment, et qu’elle n’envisageait pas notre rapport l’un à l’autre sous le signe d’une relation amoureuse, mais uniquement quelque chose placé sous le signe de l’intérêt.
Je ne l’ai pas repoussée quand elle est venue se coller contre moi. Les sensations sont quand même passées à travers mes vêtements, l’humidité de sa peau, le poids de ses seins et de son ventre, le dessin de ses tétons. Sa bouche est venue accrocher la mienne, en même temps qu’elle allait récupérer ma queue dans mon pantalon. Elle l’a mise à l’air libre, et m’a caressé doucement. Contre sa main, j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi épais.
Elle m’a entrainé vers le divan. Je m’y suis laissé tomber. Elle m’a accompagné dans mon mouvement pour venir me caresser avec sa bouche et la langue, tournant sur ma tige. Une caresse buccale souple et habile, qui m’a fait gémir. Ce n’était sans doute pas la première fois qu’elle faisait une fellation à un homme.
Elle a fini par se redresser, et elle a laissé le peignoir glisser à ses pieds, majestueuse dans sa nudité. Elle m’a laissé admirer sa croupe, haut perchée, ronde et cambrée, alors qu’elle allait jusqu’à la salle de bains, pour en revenir avec un préservatif. Elle l’a déballé en avançant jusqu’à moi, et , après s’être de nouveau posée sur le divan, elle m’a enveloppé de latex d’un seul mouvement. Deux secondes plus tard elle venait se percher sur moi, guidant ma queue vers ses lèvres, et la maintenant alors qu’elle se laissait tomber sur moi. J’ai senti la chaleur et l’humidité de sa vulve autour de moi. Elle s’est faite monter et descendre sur moi, jusqu’à ce qu’on jouisse tous les deux.
—J’en avais envie depuis trop longtemps, elle a dit en se dégageant de moi. Bon, si on faisait des maths, elle a ajouté en attrapant son peignoir?
Cette fois-là, elle n’avait pas joui en crachant du liquide.
On était à quelques jours de Noel, et elle m’avait proposé que je vienne passer la veille de Noel et la journée du lendemain chez elle. Je lui avais dit que je me sentais trop sûr de moi pour rencontrer toute sa famille. Elle m’avait rassuré. Ils avaient décidé de partir fêter Noel en Espagne, et elle avait choisi de rester, en toute autonomie.
Je n’avais pas hésité. Et fait une centaine de kilomètres pour la rejoindre, en changeant de département.
Elle vivait avec sa famille dans une grande maison à l’orée d’une forêt. Mais je n’avais pas eu le temps d’aller explorer la nature alentour. J’étais arrivé au milieu de l’après-midi avec un cadeau, un peignoir. J’avais mis un mot dans la boite ‘un deuxième peignoir pour que tu n’en manques pas et qu’on puisse encore profiter de moments aussi bons que celui de la semaine dernière.’
Pour m’accueillir, elle s’était faite belle. Elle portait une robe somptueuse, rouge et pailletée, longue, elle lui arrivait aux chevilles, mais sans doute plus troublante que si elle avait dévoilé sa chair, en collant étroitement à son corps. Elle m’avait fait faire un rapide tour du propriétaire, mais je la sentais fébrile, presque tremblante, avec l’envie d’une étreinte qui débordait d’elle.
Elle m’avait ramené dans le grand living et nous avait servi deux cognacs. On les a bus plus tard. Elle venait de m’apporter le mien. J’ai posé son verre, le mien, sur la table et je me suis penché pour prendre sa bouche, en même temps que je saisissais ses fesses à pleines mains à travers le tissu de sa robe. Je ne sentais pas l’obstacle d’un slip entre le tissu et la chaleur de son corps. Comme je l’ai découvert quand elle m’a laissé lui remonter la robe le long du corps, elle ne portait absolument rien en dessous.
Ca a été le début d’un de ces moments exceptionnels comme on peut parfois en connaître dans la vie, quand on aime le sexe et qu’on trouve une partenaire qui l’aime aussi. On a fait l’amour toute la fin de l’après-midi, avant une pause pour diner. On a remis ça dans la soirée, et une partie de la nuit, puis dans la matinée. Le déjeuner de Noel nous attendait. L’après-midi, nous nous sommes retrouvés au lit, avant que je ne parte sur le coup de 18 heures.
Les contours de notre relation me sont vite apparus. Il y a une infinité de nuances dans une relation entre un homme et une femme. Ce qui nous rapprochait, d’évidence, c’était le désir de l’un pour l’autre, et l’envie de sexe… Pour le reste…Je ne me faisais pas trop d’illusions, convaincu qu’une fille aussi attirante qu’elle trouverait rapidement un autre partenaire, quelqu’un qui saurait la séduire. Je me disais qu’il fallait que je profite de chaque moment en pensant que c’était peut-être le dernier.
Notre relation avait flamboyé en janvier et février, puis j’avais senti que, petit à petit, elle s’éloignait de moi. Je l’intéressais moins. J’étais pour ainsi dire usé pour elle. On ne se voyait quasiment plus. Un SMS avait conclu notre relation en mai. NOTRE HISTOIRE EST FINIE. BON COURAGE POUR LA SUITE.
Ca avait été à ce moment-là que je m’étais rendu compte que je m’étais pour ainsi dire piégé moi-même, en m’attachant certainement plus à elle que je ne l’aurais du, même si j’avais pensé qu’il n’y avait que du sexe entre nous. Et les mois qui avaient suivi n’étaient pas spécialement bien passés
Elle était une année en avance de moi, elle avait donc quitté le centre en juin.
J’avais pensé que son départ m’apaiserait, mais en Septembre, retrouver les locaux sans elle, et cette période, en décalage, vide, alors qu’un an plus tôt elle avait été riche et pleine, entretenait chez moi une grisaille quotidienne. Et l’approche de Noel avait fait monter d’un cran ma tristesse. C’était un moment de trêve, où on était supposé être momentanément heureux. Et je n’aurais personne près de moi. Bien sûr, j’avais ma famille. Mais une relation amoureuse, c’est quelque chose qui embellit la vie d’une manière radicale.
Bref, même si je ne montrais rien, je m’attendais à des vacances, et un jour de Noel vraiment très moroses. Mais j’avais bien compris que dans la vie, il faut faire avec pas mal de choses.
-_J’ai fait un planning. Je vous propose que tout de suite on s’occupe de préparer le plan de répartition et qu’on imprime les banderoles. Il y aura des évolutions jusqu’au dernier moment. Mardi, on installe les stands sur les lieux dédiés. Attention il y a des changements. Jeudi soir la décoration. Ca vous convient ?
–Pas de souci, répondit Alix.
Je l’ai regardé du coin de l’œil. Alix, c’était le total opposé de Tiphaine. Elle était brune, grande, bien en chair, et elle était franche et généreuse. Tout le contraire de Tiphaine, je m’en étais rendu compte au fil du temps. On se connaissait depuis trois ans, elle était arrivée en même temps que moi et Dan, et je savais que c’était quelqu’un sur qui je pouvais compter. C’était déjà beaucoup. Elle avait énormément de qualités, et elle était le jour de la nuit que représentait Tiphaine. Mais on ne s’éprend pas forcément des bonnes personnes.
-_Tenez, je vous donne le planning des écoles et des formations représentées. Comme d’habitude, il y a des enseignants, mais aussi des étudiants, qui sont sans doute les mieux placés pour expliquer à leurs pairs comment ça se passe.
J’ai parcouru la liste.
Et j’ai eu un choc.
On est parfois naïf.
Ou alors j’avais voulu l’oublier un peu trop vite.
C’était vrai que beaucoup d’étudiants qui débarquaient pour le forum étaient d’anciens étudiants d’ici.
Le nom de TIphaine figurait en face de celui d’une école de commerce.
Je me suis efforcé de masquer mon trouble.
On s’est installés autour d’une grande table sur laquelle les documents étaient déposés pour faire la répartition.
Non, ça ne me faisait pas plaisir de la voir revenir. Je n’avais rien réveillé, mais ça allait réveiller en moi des sentiments , quand je la verrais, que je m’étais efforcé d’enfouir, mais qui étaient bien présents.
Pendant qu’on faisait la répartition, j’ai senti le regard d’Alix sur moi. Un regard soucieux. C’était une amie, une vraie, et elle avait toujours su lire en moi.
La réunion a duré deux heures. On s’est donné rendez-vous au mardi.
On partait quand Alix m’a rattrapé.
–J’ai vu que tu étais triste. C’est à cause d’elle, n’est-ce pas ?
Je n’ai même pas cherché à nier.
–Oui, c’est à cause d’elle. La revoir…Ca ne me fait pas plaisir…Je ne me suis jamais vraiment remis de cette histoire.
–C’est pas évident, mais il faut avoir le courage de passer à autre chose, tu ne crois pas ? Tu n’es pas bien tombé… Tu trouveras d’autres personnes bien plus sympathiques sur ta route.
–Le drame, c’est qu’on s’éprend souvent des mauvaises personnes.
–Ca m’est arrivé aussi. Mais je suis passée à autre chose.
Elle n’avait pas tort. Il était temps de passer à autre chose. Mais entre passion et raison…
–Si tu as envie de parler…
C’est à ce moment-là que j’ai remarqué une lueur étrange dans son regard. Quelque chose que je n’ai pas su interpréter. Puis elle s’est éloignée, et je n’y ai plus trop pensé.
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