PARTIE 4
Bélinda et moi étions devenues indéniablement intimes. Le matin, c’était un rituel, qui n’avait d’ailleurs plus de prétexte, une fois la réception des marchandises effectuée et le café bu, je partais la rejoindre. Il n’y avait aucun mot à dire, et je savais pertinemment que son mari savait, et qu’il allait regarder ce qui se passerait entre nous sur son ordinateur. Ca m’excitait même de penser qu’il nous matait ainsi. Ca donnait du relief au moment intime que nous passions sa femme et moi.
Elle me subjuguait totalement, il y avait en elle quelque chose d’éclatant, un aura que je me savais loin de posséder. Je la désirais d’un feu intense qui ne s’éteindrait sans doute pas une fois que j’aurais quitté le magasin. Quand je la voyais, j’avais immédiatement envie de plonger sur elle, de prendre sa bouche, de toucher sa peau, chaude, de gouter à ses seins, de prendre son sexe avec mes doigts et ma bouche. Surtout, et, c’était ce qui me permettait de mesurer la qualité et l’intensité de mon désir, je ne me lassais pas d’elle.
Elle avait surtout beaucoup d’imagination, et quand je me rendais à l’appartement, le matin, je savais que je devais m’attendre à quelque chose de nouveau, qui me surprendrait et m’apporterait au-delà un plaisir intense.
Ce jeudi-là, ce jeudi ou elle devait m’emmener avec elle à travers le village pour livrer des courses, j’étais arrivée, comme chaque matin sur le coup de huit heures. Elle se levait en fait en même temps que son mari, ils petit-déjeunaient ensemble, avant qu’il ne parte au magasin. Elle, elle s’occupait à la maison d’une partie de la paperasse qui ne passait pas par Internet, puis elle m’attendait.
Quand j’étais arrivée ce matin-là, elle refaisait du café, splendide comme toujours. Elle portait une robe simple, grise, fluide, boutonnée sur le devant, et qui, dans sa simplicité, mettait en valeur sa silhouette parfaite. La voir ravivait très vite ce feu qui me brûlait, cette envie d’elle qui me tordait le ventre. C’était vraiment curieux, parce que je n’avais certainement jamais ressenti auparavant une envie aussi forte. Et il était probable que j’en ressentirais plus dans les années qui viendraient.
Je m’étais avancé jusqu’à elle. Nos bouches et nos langues s’étaient accrochées, pour un long baiser voluptueux comme on aimait à s’en donner. C’était comme cela, alors que nos corps étaient en contact que j’avais senti quelque chose d’aussi dur qu’inhabituel contre moi, qui avait été comme une confirmation de ce que j’avais remarqué quelques instants plus tôt, en pensant que c’était un mirage, à savoir que la robe était légèrement tendue par une proéminence inhabituelle. Quelque chose dans mon attitude a du trahir ma surprise, il était vrai que je ne savais pas trop dissimuler. Quand je me suis reculé, elle m’a dit:
—Quand on aura bu le café, je vais te baiser comme un homme; Regarde!
Elle a soulevé sa robe, me laissant voir ce qu’elle portait dessous. Pas de culotte, bien sûr, mais ça, ça n’était pas une surprise. Son sexe était en partie masqué par un harnachement dont j’ai capté plusieurs parties avant de parvenir à rassembler tous les éléments pour une idée plus générale. Il y avait un pénis en plastique, long et épais, courbé, qui devait faire une bonne vingtaine de centimètres. Noir et luisant, il était accroché à un triangle de plastique souple qui reposait en partie contre son sexe, et ce triangle de plastique était lui-même tenu par des lanières qui le maintenaient en place, et accroché à une ceinture qui faisait le tour de sa taille.
J’ai été troublée. Il m’arrivait de regarder du porno, ça n’était pas réservé qu’aux garçons, et j’avais déjà vu des filles jouer avec des godes, pour se prendre mutuellement, mais c’était la première fois que je voyais ce type de harnachement. Qu’elle soit ainsi métamorphosée, une fille pourvue d’une queue de plastique, certes, mais quand même d’une queue, et qu’elle puisse me prendre autrement qu’avec ses doigts et sa langue me remuait énormément.
—On a le temps, on va d’abord boire un café.
J’ai bien compris qu’elle jouait ainsi avec moi, faisant durer les choses, alors que le feu brulait mon ventre, s’étendant dans tout mon corps, et que mon sexe se dilatait, agité par des spasmes d’envie. Elle nous a servi un café, et on l’a bu. Comme elle en avait l’habitude, elle a glissé, d’un air négligent, sa main sous ma jupe, puis sous le tissu de ma culotte.
—Tu es trempée! C’est cette queue de plastique qui te fait envie?
Puis elle a rajouté, répondant elle-même à sa question:
—Non en fait, tu es toujours trempée quand tu viens me voir.
Mais c’était vrai que j’étais plus excitée que d’habitude, autant parce que la voir ainsi métamorphosée me mettait en feu que parce que j’anticipais ce qui allait se produire, et qui est venu très vite.
C’est moi qui ait pris l’initiative, la dernière gorgée de café avalée. Elle était assise face à moi, sur une chaise haute, comme moi. Cette position rendait la queue de plastique vraiment visible, parce que, projetée vers le haut, elle faisait une réelle saillie, obscène, sous le tissu. Je me suis penchée en avant, soulevant le tissu pour la mettre à nu. Ca n’était qu’une queue de plastique, mais j’avais envie de la sucer, comme je l’aurais fait pour une queue d’homme. A vrai dire, dans l’imaginaire décalé qui était le mien, Bélinda était vraiment pourvue d’une queue, comme un homme.
Je suis venue gainer la tête de la queue, m’en remplissant la bouche, et j’ai fait coulisser ma bouche dessus. Froide, s’est réchauffée au contact de ma bouche et de ma salive.
J’ai été surprise d’entendre Bélinda pousser un gémissement, et de la sentir se cambrer. Elle m’a expliqué, le souffle court:
—Le partie qui soutient le gode repose sur le haut de mes lèvres et mon clitoris, et elle frotte à chaque mouvement, si infime soit-il… Et je peux te jurer que ça me procure un plaisir que je n’imaginais même pas…C’est un peu l’arroseur arrosé, si tu vois ce que je veux dire.
Arrosée, elle l’était certainement des jus que je voyais couler d’elle, par la partie qui n’était pas couverte par le socle, sortant d’elle, inondant ses lèvres, ses chairs…Mais je ne valais pas mieux, je mouillais tellement que je coulais le long de mes cuisses.
Je lui ai prodigué une fellation comme je l’aurais fait si c’avait été une vraie queue, en y mettant tout mon savoir faire, faisant monter et descendre ma bouche dessus, aussi loin que je le pouvais, sans rentrer en gorge profonde, avant de venir balader ma langue dessus, descendant jusqu’en bas de la tige de plastique. L’objet avait même été pourvu d’une paire de couilles, même s’il me semblait pas moulé sur une vraie bite. Ce qui me fascinait le plus, c’était ce sexe, qui s’était dilaté, au point d’exhiber son intérieur rosacé, et qui débordait de liquide, dans la partie que je pouvais voir.
J’avais envie qu’elle me prenne, maintenant, qu’elle rentre en moi la queue chauffée par sa bouche, qu’elle me remplisse, et qu’elle me fouille, avec cette queue qui m’était poussée. Je me suis reculée jusqu’au canapé, et je me suis troussée, mettant ma grosse croupe à nu, et me penchant pour qu’elle ait accès à ma chatte, aussi dilatée que la sienne.
Elle est venue poser la grosse tête de plastique juste au dessus de l’endroit où la fente qui ouvrait mon cul en deux s’amorçait. Appuyant sur mes chairs, en commençant par la surface plane, au milieu de mes reins, elle a commencé à descendre tout doucement. Il fallait croire que la chair de mon sillon fessier était AUSSI une zone sensible, car un long frisson est monté en moi. J’ai gémi quand la tête du sexe de plastique a rencontré mon anus… Elle est restée là, le caressant doucement avec lenteur, dans un mouvement de haut en bas. C’était une caresse insoutenable. Elle appuyait suffisamment pour que je la ressente, en poussant légèrement, me donnant l’impression qu’elle allait rentrer et glisser en moi. Il y avait peut-être deux ou trois millimètres en moi, et c’était un supplice, car je n’avais envie que d’une chose, qu’elle pousse et enfonce un centimètre, puis un autre. Pourtant, elle ne semblait pas disposée à cela.
—Tu as envie que je t’encule? Je sais que tu es une grosse chienasse, et je suis sûre que plein d’hommes ont déjà mis leur bite dans ton cul. Je sais que tous les garçons aiment pénétrer une fille par le cul, plus que par la chatte, parce que c’est étroit, et que ça procure plus de sensations. Et je suis sûre que tu n’as jamais dit non…Et que tu adores ça…Mais j’ai d’abord envie de te pénétrer par la chatte. Qu’est-ce que tu en dis? Comme ça je lubrifierai bien la bite de plastique et quand je te bourrerai le cul, elle rentrera mieux et tu auras moins mal. Quoi que, salope comme tu es, et avec toutes les queues que tu as du te prendre, tu dois être bien ouverte.
Elle me faisait languir exprès, pour jouer avec moi. J’ai eu envie de lui hurler:
—Rentre dans mon cul ou dans ma chatte, je m’en fous, mais fais quelque chose, et puis la question ne s’est plus posée…Elle a fait, en descendant, les quelques centimètres qui la séparaient de ma vulve, et elle est rentrée en moi. Ca a produit des bruits visqueux alors qu’elle glissait jusqu’au fond de moi, pour venir taper contre mon utérus. J’ai gémi. Je me sentais remplie par cette queue épaisse, et l’idée que c’était celle de Bélinda, à qui il serait magiquement poussé une bite, me mettait dans tous mes états.
Elle m’a baisée avec habileté, comme si elle avait été un homme et que la queue ait été une vraie queue. Quoi que, dans mon esprit, elle l’était, prolongement naturel de son anatomie, chaude, vivante et vibrante. Chaque mouvement, en avant ou en arrière, produisait des bruits visqueux, et mes sécrétions vaginales, un véritable Niagara, coulaient le long du gode pour sortir de moi et tremper mes chairs.
—Qu’est-ce que tu peux mouiller ma grosse cochonne… Ca te plait, ça , hein? Je ne t’ai jamais vue mouiller autant. On croirait que tu te pisses dessus…
Elle m’a bien besognée… Je gémissais sans honte, lui abandonnant mon corps. Ma main allait d’un rythme régulier sur mon clitoris, et bientôt, j’ai senti qu’un orgasme arrivait, avec soulagement. La tension qui habitait mon corps me faisait presque mal, j’avais besoin de me soulager. J’ai crié, trop fort sans doute, quand l’orgasme m’a pris, mais le fait qu’elle pousse le gode en moi, qui était sorti, brutalement, et qu’il vienne taper contre mon utérus m’a faite encore jouir, et puis ça a été en chaine, plusieurs orgasmes m’ont faite tressauter, et crier encore, perdre toute conscience. Quand j’ai retrouvé plus de contrôle, j’ai senti la queue s’arracher de moi avec un bruit grotesque, un appel d’air sonore, et remonter pour appuyer sur ma muqueuse anale.
—La bite dégouline de tes jus…C’est le moment.
Ca a été ce facteur, ainsi que le fait que je m’étais déjà faite pénétrer de nombreuses fois par là, qui ont permis au sexe artificiel de rentrer facilement en moi.
Elle a pris son temps pour me pénétrer centimètre par centimètre et j’ai vraiment éprouvé le plaisir, non seulement de me sentir remplie, mais aussi de sentir la queue frotter contre les parfois de chair fines et ultra sensibles. J’ai bien senti qu’elle aussi, le sexe mis à vif par le frottement du socle, commençait à partir…Ma position m’empêchait de voir sa chatte, mais je l’imaginais sans mal, je commençais à la connaître par coeur, dilatée à l’extrême, ouverte, et suintante…Comme la mienne…
—Après le gode va être plein de merde, il va falloir que je le lave…Tu te rends compte de ce que je suis prête à faire pour te procurer du plaisir…?
On aimait l’une comme l’autre ce ping-pong verbal qui donnait du corps à notre relation…
Ce qui donnait aussi du corps à notre relation, c’était le plaisir qu’on pouvait ressentir. Je venais de jouir, mais le plaisir montait encore en moi. Quant à elle, je le sentais bien, elle était habitée par une tension qui n’allait pas tarder à exploser.
Elle allait et venait en moi, mais elle a fini par s’immobiliser, sa queue rentrée en moi totalement, sans même un centimètre dehors, son pubis contre mes fesses. Elle a hurlé, avec le manque de discrétion qui la caractérisait, et ce d’autant plus qu’elle laissait toujours les fenêtres ouvertes:
—Oh putain, je jouis!
Comme elle était collée contre moi, j’ai senti les soubresauts qui agitaient son corps, mais aussi les jets de sécrétions vaginales qui ont souillé, jet après jet, mes fesses, glissant dans ma raie et jusque sur mes lèvres, contact qui m’a surpris et m’a fait jouir à nouveau.