sexe, gilets jaunes et covoiturages

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Frederic Gabriel


collantsexhibition et voyeurismesoft


Que ce soit pour du greenwashing ou de manière sincère, aujourd’hui de nombreuses entreprises se veulent vertueuses sur le plan du développement durable. Il existe une certification, l’ISO 14001 qui permet d’avoir un référentiel, et une validation, après un audit, donne une aura aux entreprises.
Je travaille chez V… une entreprise d’équipementiers qui fabrique différentes pièces qui se retrouvent pas mal de véhicules. Je suis responsable des expéditions.
C’est dans le cadre d’une régénération totale de l’entreprise, et de visées plus écologiques qu’on nous a proposé de basculer vers le co-voiturage. Ce qui était une bonne idée.
Nous étions nombreux dans l’entreprise, et bien sur nous ne nous connaissions que partiellement. Ceux qui le souhaitaient se mettaient sur le site, en donnant leur nom et leur adresse, et pouvaient éventuellement avoir un partenaire pour co-voiturer, et économiser de l’essence mais aussi mettre moins de CO2 dans l’atmosphère. Je faisais chaque matin et chaque soir le trajet entre le Nord du département où j’habitais, et le Sud, où je travaillais, et je m’étais mis à penser que ce serait pas mal si je faisais du co-voiturage. Ca me ferait des économies d’essence, et j’aurais de la compagnie.
Le site, crée par nos informaticiens, était conçu avec différentes cases. Une pour le nom et l’adresse, et une autre pour indiquer des messages.
Il ne s’est passé que quelques heures avant que j’aie une réponse, à ma grande surprise. Bonjour, c’est Mathilde. Je viens d’intégrer le secrétariat, et je viens aussi de G…On pourrait faire le trajet ensemble, une semaine chacun dans le véhicule de l’autre.
J’ai répondu que j’étais d’accord.
On peut commencer dès demain et se retrouver sur l’aire de covoiturage de G. 6 heures 30?
C’était l’heure à laquelle je partais de chez moi.
Le lendemain matin, au lieu de partir directement pour le Sud, je suis venu me garer sur la vaste zone de co-voiturage. Le jour se levait, donnant de la netteté à tout ce qui avait jusqu’alors été imprécis. La zone de co-voiturage était immense, et déjà, pas mal de véhicules s’arrêtaient et repartaient, les partenaires se retrouvant. Elle m’avait fait un mot ultime en me disant qu’elle avait une mini Lancia rouge. Je lui avais parlé de ma 308 blanche.
Appuyé contre mon véhicule, je l’avais regardée arriver jusqu’à moi. Sous le pare brise, la première chose que j’avais d’abord remarqué ça avait été une masse de cheveux blonds. Le reste avait suivi quand elle était descendue du véhicule.
L’entreprise était vaste, et je restais cantonné dans mon domaine. Je ne l’avais donc jamais rencontrée. Si ça avait été le cas, je l’aurais remarquée.
Elle était vraiment très attirante. Je ne m’y attendais pas. On peut être jolie sans avoir cette capacité à troubler un homme qui était la sienne. Elle n’était pas très grande, avec une crinière blonde épaisse et longue, des yeux bleus troublants, un jolie visage, rond, pommettes hautes, bouche charnue. Elle était ronde, avec des formes très marquées des seins lourds qui tendaient son chandail, des hanches, des cuisses et des fesses, soulignées par le pantalon de vinyle qu’elle portait. Celui-ci ne laissait pas grand chose à l’imagination, et dessinait d’une manière précise le dessin de son sexe.
Elle dégageait quelque chose de très fort, une aura de sexualité, consciente ou inconsciente, qui vous enveloppait. Mais c’était une sexualité maitrisée et tranquille. J’ai senti mon sexe se durcir, remerciant le Destin d’avoir mis un blouson qui descendait bas pour cacher mon trouble.
—Bonjour, c’est moi Mathilde.
—Stéphane. On prend ma voiture cette semaine?
Elle s’est retournée pour fermer, à distance, sa voiture, me laissant admirer sa croupe, aussi charnue que galbée. Quelques secondes plus tard, elle s’installait à mes côtés dans le véhicule, remplissant l’habitacle d’un parfum sucré.
C’est ainsi que, cinq fois par semaine, nous avons pris l’habitude de faire quasiment deux heures de trajet ensemble, et commencé à mieux nous connaître. Mathilde était naturelle et expansive, elle se révélait sans cacher quoi que ce soit de sa vie. Elle avait 28 ans, elle vivait seul, après pas mal d’aventures amoureuses pas vraiment réussies. J’aurais pu en dire autant…Elle vivait au jour le jour, en essayant de ne pas se poser trop de questions, et sans trop faire de plans sur la comète.
Jour après jour, j’apprenais à l’apprécier. Ce qui me plaisait vraiment, c’était qu’elle soit aussi simple, sans chichis. C’était un plaisir de l’avoir près de moi. La partenaire de co-voiturage rêvée.
Et puis bien sûr, il y avait cette féminité troublante. Une trouble que j’arrivais à gérer par la force de l’habitude. Ca diluait le trouble. Mais je pouvais bien dire que pas une seconde, elle ne m’avait laissé indifférent. Elle était toujours très soignée, des petits tailleurs, des pantalons moulants, des hauts collants, soulignant un corps dont j’avais envie.
Il est difficile de lire dans le coeur des autres, et j’aurais été bien incapable de dire ce qu’elle pouvait ressentir.
J’étais parti sur un schéma qui voulait que nous restions simplement des partenaires de co-voiturage et de bons amis, car il y avait indéniablement une certaine amitié entre nous, même si nous ne voyions pas en dehors de ces deux heures par jour. C’était peu, mais c’était déjà beaucoup. J’étais pour ainsi dire résigné à ne pas voir nos relations évoluer et je l’acceptais, même si certains moments me disaient que j’avais VRAIMENT envie d’aller plus loin. Entre la période où nous avons commencé à co-voiturer ensemble, en février, et ce fameux jeudi matin de décembre, j’ai eu trois petites copines, des relations très éphémères, et j’ai compris que j’avais plus envie de Mathilde que d’elles quand, faisant l’amour avec l’une d’entre elles, j’avais laissé échapper, au moment de jouir, heureusement de manière indistincte, son prénom, et, que, alors que mon sperme jaillissait dans le préservatif qui m’avait permis de me glisser dans le vagin de Clothilde, son visage m’apparaissait, ironique, me disant ‘Tu ne crois pas que ça serait cent fois meilleur avec moi?’
Et puis il y a eu ce jeudi matin de décembre, il y a deux ans, bien froid, et bien humide. La pleine nuit d’un mois d’hiver. On s’était retrouvés sur l’aire. C’était moi qui conduisais. Dans la lumière des phrases, elle était apparue magnifique comme toujours. Un tailleur rouge cerise sous son pardessus ouvert, les jambes gainées de nylon. Une fois qu’elle avait été assise, pardessus ouvert, la jupe avait remonté, révélant qu’elle n’avait pas de collant, mais des bas stay-up, une bande élastique marquant la fin du nylon, venant entourer sa cuisse et laissant la chair nue au-delà, visible de quelques centimètres.
J’ai démarré, et nous sommes partis dans la nuit, discutant de cette fameuse crise des Gilets Jaunes qui agitait la France.
On n’imaginait pas qu’on allait y être confrontés d’ici quelques minutes.
Pour aller jusqu’à M, il fallait passer par C…, où un rond-point orientait la circulation vers trois points du département.
J’ai ralenti quand j’ai vu la queue, aussi conséquente qu’inhabituelle, qui remontait du rond-point jusqu’à haut sur la départementale. Nous devions être le soixantième véhicule immobilisé.
Un gendarme, à pied, passait le long des véhicules, en disant quelques mots aux conducteurs.
—Les gilets jaunes bloquent. On négocie. Ca peut prendre du temps.
On s’est retrouvés, englués dans la nuit, autant de masses sombres perdues sur cette départementale, en attente.
—Si on profitait de ce moment?
J’étais plongé dans mes pensées. La voix de Mathilde venait de déchirer le silence dans lequel nous nous étions enfoncés depuis quelques minutes, contrariés par l’incident.
Une voix avec une tonalité autre.
Je me suis tourné vers elle. Il y avait sur son visage, même si je le distinguais à peine dans la nuit qui nous enveloppait, coupé en partie par les lueurs des feux arrière une nuance inhabituelle.
—Tu penses à quoi?
Elle a posé ses mains sur mes épaules et m’a attiré vers elle, sans résistance de ma part. Nos bouches se sont rencontrées, pour un baiser d’abord timide, qui est devenu plus passionné quand nos langues se sont cherchées et rencontrées. Quand nous nous sommes séparés enfin, et même si on avait envie de recommencer tout de suite, elle m’a soufflé:
—J’en avais envie depuis tellement longtemps. Pas toi?
—Si, mais…J’imaginais que toi, tu n’en avais pas envie…Que tu voulais juste une simple amitié…
—Et moi je pensais que tu n’avais pas remarqué que tu me plaisais…Bon on a tout faux…Autant rattraper les choses…
Je lui ai dit:
—Tu crois que c’est le bon endroit?
Tout en me rendant compte que oui, c’était le bon endroit. Il avait fallu un lieu comme celui-ci, dans son incongruité, pour que se libèrent des pulsions qui seraient restées enfermées en nous sinon. On pouvait dire merci aux gilets jaunes et à cette pause inattendue, qui d’ailleurs semblait se prolonger. Comme une incitation à aller plus loin.
On s’est embrassés à nouveau, en même temps que nos mains, sans doute maladroites, caressaient ce corps désiré, à la recherche de ses formes, de sa chaleur, sous ses vêtements.
C’est elle qui a été la plus audacieuse, quand elle est descendue sur mon pantalon, et est venue caresser ma queue érigée à travers les plis du tissu.
—Tu crois que c’est le bon endroit pour ça? Qu’il vaut mieux pas attendre…
—On est baignés dans l’obscurité…On verra nos silhouettes dans la lueur des phares de la voiture derrière…Et puis après?J’ai envie. Maintenant.
Moi aussi j’avais envie. Sans doute que mon dernier verrou a sauté quand elle a ouvert mon pantalon, et qu’elle en a tiré ma queue, pour la caresser doucement. J’ai senti que mon sexe coulait, inondait sa main de liquide pré-sécrétif.
—J’ai envie de te prendre dans mon ventre. Je vais venir sur toi. J’ai des capotes dans mon sac à main.
Elle a bougé, se penchant pour attraper le préservatif, clef de notre rapport, dans son sac à main. L’aluminium qui l’enveloppait a brillé, captant la lueur des phares derrière. Elle n’avait pas lâché ma queue, continuant de me caresser doucement. Toute l’envie qui s’était accumulée en moi et dont je n’étais pas vraiment conscient me submergeait en présent et me poussait vers elle.
Elle a déchiré l’emballage du préservatif, avant de faire glisser la capote sur ma queue. Je me suis senti enveloppé par la latex.
Elle m’a guidé, pour m’amener dans la position dans laquelle elle voulait me trouver. Basculé dans le siège, mais décalé, tourné aux trois quarts. Elle est montée sur moi, jusqu’à se trouver à l’aplomb de ma queue. J’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi dur ni aussi long. Elle est descendue jusqu’à ce que nos chairs entrent en contact, comme de l’électricité dans mon corps, et a guidé mon gland vers ses lèvres. Je me suis senti avalé, et bientôt entouré par la sensation de ses muqueuses élastiques et chaudes. Elle a poussé un petit râle de satisfaction quand mon gland est venu taper contre son utérus et que nous avons été totalement emboités.
Elle était en partie éclairée par les phares de la voiture derrière nous, comme une de ces illustrations où un personnage est découpé en deux, une partie dans l’ombre, l’autre dans la lumière. Ainsi, elle était magnifique. Je me suis dit que, qu’il y ait une suite, ou que simplement on en reste là, je n’oublierais pas ce moment. Et ce sexe qui me caressait, alors qu’elle se faisait bouger, montant et descendant dessus à coup de hanches. J’ai compris que, petit à petit, je perdais le contrôle, et que le plaisir montait en moi, en même temps que le sien…J’ai senti mon sperme partir dans le préservatif, et même temps que la jouissance se répandait en moi, délicieuse vague qui me balayait, en même temps qu’elle aussi jouissait, son corps pris par un long frisson en même temps qu’elle lâchait un gémissement.
Elle venait juste de descendre de sur moi, ma queue encore enveloppée dans le préservatif quand on a frappé à la vitre. J’ai rapidement rabattu mon blouson sur moi avant de me tourner et de faire coulisser la vitre.
—Ils vont vous laisser passer.
Il n’a rien remarqué. Ou alors il n’a rien laissé voir. Il faut dire que ma partenaire était déjà calée sur le siège, sans qu’on puisse rien soupconner.
J’ai redémarré, le préservatif dans le cendrier, la queue encore raide. J’aurais bien pris qu’on refasse quelque chose.
Le silence, un silence inhabituel s’est installé entre nous. Je crois bien qu’on s’était surpris nous-mêmes. Ce moment avait vraiment servi de catalyseur.
On a eu la tête ailleurs tout le long du trajet, essayant de comprendre, d’assimiler, et de digérer ce qui s’était passé entre nous. On s’est ‘Au revoir à ce soir’ en arrivant et o n y a pensé toute la journée.
Elle m’attendait pourtant près de la voiture, à 17 heures. Comme d’habitude. Et son sourire était enveloppant.
—J’espère que tu ne regrettes pas ce qui s’est passé ce matin, elle m’a dit, alors qu’on quittait l’enceinte de l’usine.
On s’est engagés sur la route.
—J’en avais envie depuis longtemps sans doute, même si je n’osais pas me l’avouer.
—Et moi aussi…
Il y a eu un silence, avant qu’elle n’ajoute:
—Mon Dieu, comme c’était bon…Cet orgasme…J’ai pensé à ce moment toute la journée.
—Il faudrait que les Gilets Jaunes bloquent le passage plus souvent.
—Tu sais, c’est vrai que le côté insolite a sans doute ajouté du piment, et déclenché notre rapprochement, mais c’est bien aussi de mani§re plus traditionnelle.
Elle a attendu encore un moment avant de rajouter:
—Au lieu de partir de la zone de covoiturage, on pourrait partir de devant chez moi? Il y a toujours de la place pour se garer…
J’ai souri comme je n’avais pas souri depuis longtemps.

 

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