J’ai sauté du lit deux secondes avant que l’alarme, que j’ai bloquée, ne se déclenche et n’envoie sa mélodie lancinante. Si ce n’était pas le cas au début, à présent, un sixième sens faisait que je me réveillais automatiquement sur le coup de trois heures. C’était la preuve sans doute qu’un an et demi après avoir démarré, je m’étais totalement adaptée à ma nouvelle vie.
Je suis partie sous la douche, puis je me suis glissée dans la cuisine pour un petit déjeuner complet. Ma journée de travail commençait à quatre heures, elle finissait à neuf heures, cinq heures intenses qui me demandaient pas mal de force, et brûlaient des calories. Du pain grillé avec de la confiture, un yaourt, du jus d’orange, du thé…
Est arrivé ensuite le moment du parement, un moment intime. Cela pouvait sembler paradoxal de se faire belle alors qu’on allait enfiler, vingt minutes plus tard, un uniforme de rippeuse, qu’on partait au contact de la saleté sous toutes ses formes.
Je tenais toujours à me maquiller. Sans que mon maquillage soit trop appuyé, bien sûr. C’était au début une manière pour moi de garder ma féminité dans un univers masculin, et que je pensais sans âme. Aujourd’hui, je n’avais plus cet esprit. Je me sentais à l’aise dans ce que je faisais, épanouie, même si je trouvais que c’était un métier dur, et je n’agissais plus par esprit de rébellion, par volonté de contrer quelque chose. Mais plutôt pour séduire.
Je pouvais en dire tout autant de ma tenue. Cela semblait sans doute paradoxal de vouloir être féminine, alors que j’allais abandonner mes vêtements pour me couvrir d’un uniforme matelassé, pour nous protéger, et de gants. Au début, c’était aussi pour dire que j’étais féminine malgré tout. A ce jour, je poursuivais d’autres buts.
Du fond de teint, un peu de mascara, du gloss pour les lèvres. Je me suis enfin habillée. Un ensemble soutien-gorge slip bleu nuit, une mini très courte. J’ai gainé mes jambes de bas stay-up. Sous mon blouson, un pull échancré, qui laissait voir généreusement mon décolleté. J’ai fini par des bottes rouges, qui gainaient mes jambes haut. J’adorais porter des bottes. Eux, en tout cas, adoraient que j’en porte. Ils avaient souvent baptisé le cuir de mes nouvelles paires, ce qui était le cas de celle-ci, de leur sperme, que j’avais étalé dessus du bout des doigts, en leur disant que c’était bon pour le cuir.
J’ai senti mon sexe s’ouvrir, et se mettre à suinter, à la pensée de ce qui m’attendait. C’était toujours une bonne manière de commencer la journée. Surtout quand, le matin, j’avais envie de rapports sexuels. Souvent, la nuit, je faisais des rêves érotiques. Je devais d’ailleurs toujours en faire, mais je ne m’en souvenais pas forcément. Je me réveillais mouillée et ouverte, avec le feu au ventre. J’ai descendu ma main jusqu’à mon entrejambes pour prendre la mesure de mon excitation. Celle-ci a redoublé quand je me suis trouvée dilatée, et que la pulpe de mes doigts s’est trempée de mes liquides qui les ont imprégnés.
Le sexe avait une grande importance dans ma vie. Et je ne tenais pas à ce que ça change.
Enfin prête, je suis sortie dans la nuit.
Il avait fallu que je me reconfigure, pour ainsi dire. Jusqu’alors, je vivais une existence classique. Dormir la nuit, et travailler le jour.J’étais maintenant sur une période hybride. Un bout de nuit, un bout de jour. L’avantage, je le reconnaissais, c’était qu’à neuf heures, j’étais libre. Comme une compensation pour ce travail que peu auraient eu envie de faire, mais qui me convenait pour tout ce qu’il m’apportait. Avoir ainsi une grande partie de sa journée, c’était un privilège que peu avaient. Je pouvais en profiter comme je voulais.
Ca m’avait fait découvrir la nuit, cet univers autre, un univers de silence où tout avait un autre contour, habité par de rares créatures qui, comme moi, avaient adopté ce monde.
J’ai traversé la ville, épaisse et silencieuse. Ses rues vidées de ses habitants, elle m’appartenait. Je remarquais des choses que je n’aurais pas vues les jour. Mes yeux glissaient sur l’asphalte, sur les bâtisses. C’était d’ailleurs la même chose quand on parcourait le district qui nous incombait, même si on était tellement tenus par le temps qu’au final, on n’avait pas le temps d’approfondir. Je remarquais des détails, simplement. Parfois, je revenais le jour, pour avoir une vision plus large.
Notre siège se trouvait hors de la ville. Comme si on avait voulu reléguer loin ceux qui accomplissaient de basses tâches. C’était une très vaste bâtisse, un entrepôt qui prenait vie à cette heure, tôt dans la nuit, s’éclairant. En son coeur, des camions peints aux couleurs de la communauté d’agglomération, jaunes et verts, tous de taille égale. Il y avait bien sûr de plus petits véhicules d’appoint. Ces monstres allaient, cinq heures durant, parcourir les rues de la ville, pour, secteur par secteur ramasser ce que nous jetons tous. Ces déchets qui encombrent la planète, et dont, même si on s’en débarrasse individuellement, on est bien incapables de se débarrasser collectivement.
J’ai pénétré sur le parking. Je me sentais fière de ce travail, et je n’étais pas certaine que j’aurais eu aujourd’hui envie de faire autre chose, même si j’avais envisagé pas mal de possibilités. Je trouvais qu’il y avait, à cause de sa dureté justement, une noblesse certaine à ce travail.
Je me suis garée sur le parking. Il y avait déjà pas mal de véhicules. D’autres arrivaient.
Le bâtiment, tout illuminé, tranchait avec l’obscurité de la nuit. J’ai avancé vers lui. mes talons tapant sur l’asphalte du terrain, puis sur le béton de l’entrepôt.
Je le connaissais par coeur. Sur la gauche, il y avait les bureaux, sur la droite tout ce qui était matériel, au fond les vestiaires. A l’étage, de multiples pièces, certaines inoccupées, qui servaient pour stocker des archives, des fournitures, encore du matériel.
Le matin, il y avait toujours ce moment étrange, qui me ravissait et me faisait mouiller intensément. Je traversais l’immense hall, pour me rendre aux vestiaires. Ils étaient là, un peu partout, et à cet instant, tous leurs regards étaient collés à moi. Et leurs queues gonflées, à des stades divers, par le désir. Ils avaient envie de moi, parce que j’étais jeune, parce que j’avais un joli corps, et que je savais le mettre en valeur. Et les pires fantasmes leur traversaient l’esprit. Ils rêvaient, je le savais, de mettre leurs queues dans ma bouche, dans mon vagin, dans mon anus, ou encore entre mes seins, de prendre leur plaisir, et que leur sperme jaillisse, me remplisse, coule dans et hors de mon orifice, ou sur ma peau. Certaines femmes auraient été horrifiées, dégoutées…Moi ça me plaisait et m’excitait.
Leurs regards collaient à mon corps, gluants, pesants. Mes talons tapaient sur le béton du sol. Je me suis glissée dans les vestiaires. Sans me presser pour me déshabiller. Ils aimaient justement me trouver semi-dénudée, gardant ces accessoires féminins qui les troublaient. Rien à voir avec ce que j’étais une fois mon uniforme sur le dos. Je perdais ma féminité en arrivant dans le vestiaire, morceau par morceau, avant de la retrouver quand je me changeais,la tournée finie.
Abder est arrivé dans la pièce le premier.
Ils venaient généralement à deux ou trois. Je me demandais toujours comment ils s’organisaient, si c’était simplement en fonction de leurs envies, ou s’ils établissaient une rotation, un calendrier…
Il était déjà changé. On nous remettait une série d’uniformes, ainsi que des gants, et des chaussures à coque,mais on pouvait en demander de nouveaux quand on en avait besoin. Ils étaient jaunes, et effectivement ils se salissaient et s’abimaient très vite. Si tout le monde avait mis ses ordures dans des sacs, ça n’aurait pas été un problème, mais ça n’était pas vraiment le cas. Sans compter les contacts avec les containers, qui salissaient et abimaient. Au final, je changeais d’uniforme chaque jour, et je mettais celui de la journée au lavage dans la grosse machine à laver, contenance maximum, qu’on avait mis à notre disposition, et dans laquelle tous nos uniformes se rejoignaient.
Sa queue déformait son pantalon. J’ai tendu la main vers la fermeture-éclair et j’ai été chercher son membre. Le premier contact, du bout des doigts, avec la chair, chaude et dure, m’a mis le feu au ventre, et a envoyé un jet de mouille dans ma culotte. C’était une drogue, comment ne pas le reconnaître? J’avais faim de queues, des queues en moi, sur moi, au bout de mes doigts…Je ne sentais aucune culpabilité par rapport à cela. Je savais qu’il fallait que j’en profite. Il y aurait un jour où le sexe serait malheureusement derrière moi. Je n’aurais plus que la nostalgie et des souvenirs…
J’ai extirpé sa queue de son pantalon. Déjà semi-érigée, sous mes yeux, elle s’est gorgée de sang, s’allongeant et s’épaississant. Il avait un membre énorme, une fois qu’il était érigé…J’ai commencé à faire tourner ma langue dessus, avec cette expérience que j’avais pu acquérir au fil des semaines. Il a gémi, alors que son liquide pré-sementiel se mettait à couler de son méat, et inondait sa chair. Je l’ai lapé, m’enivrant de son goût comme je me serais enivrée d’un alcool.
Gérard a fait son apparition lui aussi. 55 ans, il était l’un des plus vieux rippers. Il m’avait pris sous son aile quand j’étais entrée dans le métier. Je voyais bien que je lui plaisais, mais il n’osait pas faire un premier pas, de peur sans doute que je considère que ses gestes, dont j’avais bien compris qu’ils étaient désintéressés, ne l’étaient pas vraiment.
Si notre service se terminait sur le coup de neuf heures, parfois dix, cela ne signifiait pas pour autant que nous quittions les lieux. Il y avait des réunions, l’administratif tournait à plein, on évoquait les problème qui se posaient à nous, des vols de containers par exemple, ou bien on restait pour des tâches simples, laver les uniformes, ou tout simplement pour le plaisir d’être ensemble…
Je venais de me changer. Il était occupé à mettre en route une lessive. J’avais avancé jusqu’à lui. Il avait entendu les talons de mes escarpins taper sur le béton et il s’était retourné. Il m’avait souri. Un sourire triste. Je savais qu’il me désirait, mais qu’il m’estimait inaccessible. Le moment était venu de lui prouver le contraire.
—Viens, j’ai quelque chose à te montrer.
Je ne savais pas s’il avait compris. Je l’ai emmené à l’étage, dans une pièce où on entreposait les tapis qu’on mettait sur les sols deux fois par semaine pour travailler des exercices de gymnastique. J’ai défait mon jean, j’ai baissé mon slip, et je lui ai tendu une capote.
—J’ai envie que tu me prennes en levrette comme une chienne.
En présentant les choses différemment, il n’avait pas résisté. Il s’était sous mes yeux gainé de latex. Il avait une queue qui n’était pas très longue, mais très épaisse, et, je l’avais anticipé dans les quelques secondes avant qu’il ne me pénètre, le plaisir que j’avais ressenti quand il m’avait pénétré avait été immédiat, à cause de cette épaisseur justement. Je m’étais caressé le clitoris comme une folle pendant qu’il me fouillait, jouissant plusieurs fois avant la fois ultime, quand le sperme avait jailli dans le préservatif, chaque giclement me faisant crier d’un bonheur qui s’est fondu dans un ultime orgasme.
Pourtant, ainsi qu’il me l’avait révélé un peu plus tard, ce qu’il aimait le plus, ce n’était pas de pénétrer des femmes, mais de lécher des chattes. Il aimait voir un sexe de fille, l’avoir juste sous les yeux, le voir se métamorphoser sous l’effet de ses caresses, s’ouvrir, voire le jus d’une fille qui avait du plaisir déferler. Ainsi, les fois suivantes, on s’était calés sur cette pratique, qui lui donnait du plaisir, et m’en procurait ainsi. J’aimais particulièrement le voir caresser sa queue dilatée d’excitation, de sa main, ou en la frottant contre un tissu, ou le sol, et la prendre pour la masturber vivement, et se faire jouir, dans des jaillissements de sperme qui n’en finissaient pas.
Je me suis contorsionnée pour lui présenter mon ventre, en même temps que je continuais de parcourir la verge d’Abdel. J’ai ouvert les jambes pour lui permettre d’avoir accès à mon sexe. Il a tiré mon slip dans mon aine, et il est venu sur moi.
C’était indéniable, il savait caresser un sexe. Il y avait eu pas mal de filles qui m’avaient fait des cunnis, et à qui j’avais rendu la réciproque, peu d’hommes, tout ce qu’ils voulaient, c’était fourrer leur queue dans un orifice féminin et y jouir, sans trop se préoccuper du plaisir de la personne qui les accueillait en elle, et effectivement, il me donnait énormément de plaisir. Mon sexe s’ouvrait et ruisselait sur lui. Quand j’avais un orgasme très fort se produisait quelque chose qui m’arrivait rarement, une sorte d’éjaculation qui me faisait cracher des jets d’un liquide qui n’avait pas la même nature. Je l’en arrosais parfois.
Pendant que Gérard me donnait du plaisir, Abdel, lui en prenait. Dans ma bouche, enserrant sa queue, j’avais la moindre sensation. J’ai senti qu’il allait exploser, et j’ai resserré les lèvres pour ne pas perdre la moindre goutte de sperme. J’aimais les iiqueurs qui jaillissaient des couilles des hommes, toujours semblables et pourtant jamais identiques.
Abdel s’est éloigné. J’avais encore la bouche pleine de son sperme quand, après avoir eu plusieurs orgasmes, j’ai fait signe à Gerard de s’approcher. Sa queue entre ses cuisses, qu’il avait bien frottée contre le sol était très congestionnée, toute rouge. Je ne le faisais jamais jouir pareil. Il a gémi quand je me suis mise à le masturber doucement. Il était aux portes de la jouissance. J’ai glissé ma bouche autour de son gland, luisant à force d’être couvert du liquide translucide qui suintait de son méat. Il a suffi de deux aller-retours sur sa queue pour que son sperme jaillisse et se mêle à celui d’Abdel dans ma bouche.
J’aimais quand leurs semences se mêlaient et ne faisaient plus qu’un.
Gérard s’éloignait quand Dan est arrivé dans le vestiaire. Un grand type musculeux, qui était avec nous depuis quelques années. On avait travaillé ensemble pendant quelques mois, avant qu’il ne change d’équipe. Le patron aimait bien nous faire tourner, il estimait à juste titre que changer d’équipes et de zone de travail nous permettait de nous renouveler, et surtout de rester vigilants. Ca créait une nouvelle cohésion qui nous donnait l’occasion de faire face à tous les problèmes que nous pouvions rencontrer. Une fois par exemple, on était tombés nez à nez avec des jeunes qui mettaient le feu à des poubelles. Il y avait eu un moment de tension. Dan en avait attrapé un, il s’en était servi pour cogner sur l’autre, et on les avait ramenés, assommés par lui et l’autre gars qui était avec moi à la brigade de gendarmerie.
Je me suis tournée vers lui, fichant mes doigts dans mon sexe, et m’ouvrant autant qu’il était possible.
—Viens, j’ai envie de sentir ton sperme jaillir dans mon vagin pour bien commencer la journée.
Simplement une queue dans un vagin. Quelque chose de basique. J’aimais des plaisirs variés, mais rien ne remplaçait ce contact charnel le plus simple entre un homme et une femme, mais aussi le plus porteur de plaisir.
Il a saisi le préservatif emballé que je lui tendais, et il en a gainé son membre.Il s’est approché de moi, et son sexe a glissé dans le mien. Je me suis sentie remplie par ce gros machin, chaud et vibrant. J’ai poussé un gémissement quand il s’est immobilisé en moi, et d’autres encore quand il s’est mis à aller et venir en moi, assez subtil pour varier les rythmes. Peu à peu, j’ai perdu le contrôle de moi-même, sous l’effet de cette queue qui frottait mes muqueuses intimes et que j’arrosais de mes sécrétions, de plus en plus abondantes, signe tangible de mon excitation et de l’approche d’un ou plusieurs orgasmes. J’ai eu un premier orgasme, qui est arrivé très rapidement, sans que je le sente monter en moi, suivi par un autre, puis encore un autre, quand son sperme a jailli et est venu taper contre mes parois intimes, une sensation qui me faisait perdre la tête.
Je me suis retrouvée seule. Il était temps pour moi de me changer après ce moment de sexe, qui trainait en moi, alors que la journée commençait. Mes accessoires féminin se sont retrouvés dans mon casier, remplacés par mon uniforme. Un tissu épais et protecteur auquel je rajoutais les gants, que je passais dès que je m’accrochais au camion, et les chaussures à coque.
J’étais parée.
J’ai été rejoindre mon équipage. Il y avait un chauffeur Momo, Momo, un maghrébin d’une quarantaine d’années, longiligne, toujours souriant, et derrière deux garçons avec moi, Teddy et Bernard. Teddy approchait de la cinquantaine, il était passionné par tout ce qui était horticulture, et il avait crée une petite structure, travaillant une fois qu’il avait fini sa journée dans des jardins, Bernard lui était tout jeune, et il entrainait une équipe de hand-ball. Chacun son univers, ses passions.
Les uns après les autres, les camions partaient pour quadriller la ville et ses environs.
Je me suis accrochée à l’arrière, et nous sommes partis dans la nuit.
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