Une demi-heure plus tard, on débouchait sur l’une des placettes de la ville. On se garait au centre, puis il fallait collecter les containers individuels que les habitants, installés dans les appartements des immeubles qui entouraient la place, certains sous des couverts, avaient rempli.
Je me suis éclipsée, tout comme, pendant qu’on faisait la rue Villelongue, une trentaine de minutes plus tôt, Teddy était parti voir un de ses gitons qui l’attendait. Ce parcours de rippers était l’occasion pour nous, dans un processus assez curieux, de voir des amants, des maitresses, ou les deux qui nous attendaient, et avec qui nous échangions des moments de plaisir. Nous aurions pu revoir dans nos moments de liberté, et pourtant, ce n’était jamais le cas. C’était curieux, et je me demandais comment expliquer cela. La raison la plus simple, sans doute, c’était que cette balade à travers la ville, tôt le matin, créait une sort d’état second qui disparaissait quand nous quittions notre uniforme, plus tard dans la journée.
C’était il y avait cinq ou six mois plus tôt. Je faisais le tour de la place avec mes collègues. On ramenait méthodiquement les conteneurs individuels pour en vider le contenu dans le camion. Une tâche ingrate.
ll était apparu devant moi, en costume trois pièces, avec une épaisse sacoche à la main. Dans l’obscurité de ce matin pas encore levé, et sous les couverts sombres, on s’était quasiment heurtés. Je ne l’avais d’ailleurs pas vraiment identifié, et lui non plus, mais, alors que je faisais rouler le container hors de la zone d’ombre il m’avait dit:
—Sarah!
Je m’étais retournée et je l’avais aperçu. Un rien surprise. Alex et moi on avait vécu six mois d’une passion torride, avant de comprendre qu’on ne s’entendait plus, et que s’il y avait entre nous, indéniablement de la complicité, de l’affection, et un goût immodéré pour le sexe, qui nous rapprochait, ce n’était sans doute pas suffisant pour continuer à se voir. Il avait du, à l’époque, partir travailler en Angleterre, et on n’avait pas eu l’occasion de se revoir.
Et on se retrouvait face à face.
—Tu es revenu?
—Ma mission est terminée.
—Et tu as changé de domicile?
—Je suis installé ici.
On s’était regardés. Le temps qui passe modifie le regard qu’on peut avoir, apaise, et, à nous fixer ainsi mutuellement, nous sentions que la rancoeur qui pouvait exister entre nous avait disparu depuis belle lurette, mais que par contre le désir mutuel était de nouveau là.
Depuis deux jours par semaine, avant de partir travailler, il m’attendait. On avait trouvé, au final, une situation qui nous satisfaisait l’un comme l’autre, parce qu’elle nous permettait de tirer le maximum de plaisir, sans avoir les inconvénients d’être ensemble et de voir redémarrer des conflits.
J’ai tapé les chiffres sur le digicode et je suis partie vers l’étage. Il ne fermait pas la porte de son appartement le soir, et il m’attendait.
Je me suis glissée à l’intérieur.
Allongé sur son lit, il attendait mon arrivée.
J’ai défait rapidement mon uniforme, laissé derrière moi ma culotte trempée, et j’ai plongé sur la couche. Pas même un bonjour. Ce qu’on voulait juste, c’était du sexe, intense, dans un rapport en temps limité.
J’ai aussi posé ma besace, avant d’en tirer un autre de ces jouets, qui accompagnaient ma sexualité.
Nos bouches se sont jointes, en même temps que nos doigts venaient à la rencontre de nos sexes. J’ai encerclé sa queue, semi-érigée, et je l’ai caressée doucement pour la faire durcir, en même temps qu’il glissait ses doigts en moi, et venait caresser ma muqueuse intime. On se connaissait depuis longtemps, et notre relation profitait de ça. On n’avait pas d’hésitation, de fausse pudeur, on aimait le sexe, intense, cru, et on avait aussi toujours tendance à vouloir renouveler nos rapports.
Il n’a fallu que quelques secondes supplémentaires pour que je vienne m’asseoir sur lui, faisant rentrer son sexe en moi. J’aimais sentir sa queue dans mon ventre. Chaque queue est unique, c’est vrai aussi pour les sensations qui y sont associées. La sienne était bien dure et bien chaude, et je l’ai arrosée de mes jus. Je sentais entre lui et moi, et c’était la raison pour laquelle je le retrouvais régulièrement, une complicité que je ne connaissais pas avec d’autres.
Il m’a attrapée par les hanches, et il m’a faite monter et descendre sur lui. Il a très vite joui, et son sperme a jailli dans mon vagin, ses jets venant taper contre mes muqueuses et me faisant jouir. Avec lui, je renonçais à toute capote. Je prenais la pilule. Je risquais peut-être une MST, mais je voulais que notre rapport soit comme lorsque nous étions ensemble, sans limites.
Je me suis soulevée. Du sperme a coulé de moi pendant que je récupérais sa queue, aussi dure, et que je la guidais vers mon anus. Je me suis laissée descendre sur lui, et j’ai senti son membre me remplir.
On fonctionnait sur des règles qui n’étaient pas tellement différentes de celles que mes camarades rippers et moi appliquions partout ailleurs. Des rapports brefs intenses, intégrant la contrainte du temps sans vraiment se laisser contrôler par celle ci. C’était quand même pourtant différent, parce qu’il y avait entre nous, déjà, cette connaissance intime, et ce désir intense, qui faisaient qu’on allait à l’essentiel et que nous démultiplions les plaisirs et les jouissances. Il n’était pas sûr que les choses auraient été différentes si nous avions eu plus de temps.
Sans doute aussi que nous nous étions calés sur un rythme différent dès le départ, qui faisait que nous avions d’abord des rapports sexuels plus classiques, avant de basculer vers quelque chose de plus intense, de plus décalé, de plus insolite.
Il m’avait glissé, une fois, qu’il était rentré en France seul, qu’il n’avait pas cherché de petite copine, et que me retrouver était une bénédiction. Même si on ne se voyait que trois fois par semaine, ces moments intenses lui suffisaient, et il n’avait pas envie de plus.
Je ne le croyais pas forcément.
Je me suis penchée sur lui, pour qu’il prenne mes seins dans sa bouche, et qu’il caresse mes tétons de sa langue. J’étais très sensible des seins, et ça me donnait énormément de plaisir.
Il savait en tous les cas, comment faire pour me caresser efficacement. Mieux que d’autres.
De coups de reins habiles, il faisait bouger sa queue en moi. J’aimais me faire sodomiser, et sentir le frottement d’une queue contre les parois étroites de mon canal anal, caresse plus forte que par devant. J’ai amené mes doigts sur mon clitoris, et je me suis frottée. J’étais tellement excitée que j’ai vite joui. Il a très vite explosé lui aussi, crachant son sperme à nouveau. Sentir les jets qui tapaient contre mes chairs m’a fait crier de plaisir.
Je me suis dégagée. Le sperme coulait de ma chatte, mais, mon anus clos, il restait dans mon canal anal. Un de mes plaisirs, c’était, alors que je continuais la tournée, de le sentir suppurer de mon anus. Ca durait longtemps, et ça me faisait repenser à sa queue en moi. Ca me gardait le ventre chaud, et si j’avais été seule, chez moi, je me serais caressée longtemps en repensant à sa queue et en sentant sa semence sortir. Mais il fallait continuer la tournée.
Le gode est apparu dans ma main. Chaque semaine, on basculait sur de l’inattendu, de sa part ou de la mienne. C’était dans le contrat.
Quand on s’était connus, on avait très vite noué une relation, en comprenant qu’on aimait tous les deux le sexe, mais aussi et surtout le sexe sans limites. Je me souvenais bien de la fois où il avait posé ostensiblement devant moi un gode-ceinture. Je n’avais pas été vraiment surprise, parce que j’avais assimilé pas mal de codes concernant les hommes, et en particulier qu’ils éprouvaient énormément de plaisir par leur zone anale, de le voir jouir à hurler, alors que je le fouillais avec la queue de plastique.
Les choses n’avaient pas vraiment changé de ce côté-là. Il y a eu une lueur qui s’est allumée dans son regard quand j’ai brandi le gode, lui aussi extrait de la boite, qui reproduisait une queue en érection, déformations et veines gravées dans le plastique. Il s’est laissé aller en arrière, alors que j’approchais la queue en plastique de sa muqueuse anale.
—Remplis-moi et fouille-moi, m’a-t-il jeté.
C’était une injonction inutile. C’était toujours le cas quand j’utilisait un jouet sur lui. Je faisais rentrer la queue de plastique, quelle que soit sa dimension, sa forme, en lui, et je le fouillais et je lui donnais du plaisir.
Avant de glisser le gode en lui, je me suis penchée sur la muqueuse, et je l’ai caressée, moins pour l’assouplir et faciliter la pénétration, habituée, elle aurait très bien laissé la queue de plastique rentrer comme ça, que parce que ça me permettait de percevoir les frémissements de sa chair.
Je suis remonté sur sa queue. Il avait déjà joui deux fois, mais à peine débandé. Surtout, sa bite était plus épaisse qu’elle ne l’était jamais quand il me pénétrait. J’avais d’ailleurs bien compris que, s’il avait du faire un choix ultime, venir en moi, ou que je rentre en lui avec une bite en plastique, ce n’était pas forcément la première solution qu’il aurait choisi.
Il a gémi alors que je faisais glisser le gode en lui. Dans de tels moments, je l’avais déjà remarqué, il perdait totalement le contrôle. Il a craché un trait de sperme alors que je poussais le gode en lui jusqu’à ce qu’il me reste juste assez de place pour le tenir. Je me suis mise à le faire aller et venir, glissant en même temps mes doigts sur mon clitoris, pour me donner à moi aussi du plaisir. Car la situation m’excitait moi aussi terriblement à chaque fois.
Il a très vite joui, crachant des jets de sperme qui ont éclaboussé son ventre, et ont aussi atterri sur sa chair, mais j’ai continué à le fouiller. Je savais qu’il avait besoin qu’on le pousse au fond de ses ressources. Il a encore joui, se vidant plus à chaque fois, comme s’il avait été puiser dans ses réserves de sperme les plus intimes, les plus secrètes…Un orgasme m’a traversé avant que, sa queue mollissante, je ne retire le gode de ses chairs intimes.
Il était temps pour moi de repartir.
Nos regards se sont accrochés. Il était temps pour moi de repartir. Mes collègues devaient m’attendre.
Nous nous reverrions d’ici deux jours.
Je savais qu’il aurait souhaité plus, mais je ne me sentais pas capable de lui donner.
Je me suis enfuie dans la nuit.
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