Ca s’est passé très vite. En quelques secondes à peine. Une décharge d’adrénaline dans mes veines.
J’étais sorti fumer une cigarette. Dans la grande maison, il devait y avoir, disons deux cent personnes. Des jeunes comme moi. Entre 18 et 25 ans, j’aurais dit.
C’était une grande maison de pierre, deux étages, un sous-sol, simple mais confortable. Mais celui qui l’avait louée n’avait pas cherché le confort. Il voulait juste avoir un lieu isolé, dans la campagne, pour organiser une fête dans laquelle, l’espace d’une soirée, des étudiants pourraient oublier leur vie morose. Rien de bien extraordinaire sans doute. Sauf en ces temps de confinement où les discothèques étaient fermées depuis un temps immémorial, les concentrations de personnes interdites, le couvre-feu avait lieu à dix-huit heures…On violait allègrement la loi.
L’annonce était passée sur les réseaux sociaux. Et comme tant d’autres, je m’étais présenté.
C’était assez curieux d’ailleurs. Avant, ce temps d’avant aujourd’hui si lointain, je ne sortais pas vraiment. Sans doute que, comme on le dit très communément, on n’apprécie les choses que quand on ne les a plus.
On avait pour consigne, pour ne pas se faire repérer, de couper nos portables, et de se garer dans le petit bourg, en se répartissant, avant de faire les deux kilomètres jusqu’à la maison à pied. Et d’arriver à des horaires différents.
Je finissais ma cigarette quand tout s’est enchainé. J’ai entendu des pas derrière moi, qui se rapprochaient. Une voix.
—T’as du feu, j’ai pas pris de briquet?
J’allais me retourner, pour répondre à cette voix féminine, quand mon regard a capté une lueur bleue, encore lointaine. Celle d’un gyrophare.
Je me suis retourné pour me trouver face à face avec une ravissante blonde, plutôt fine, moulée dans une robe de soirée en lamé, qui soulignait sa finesse, et dévoilait ses jambes, robe fendue très haut, perchée sur des bottes de velours noires.
—Il faut ficher le camp d’ici, et très vite.
Elle n’a pas compris quand j’ai attrapé sa main et je l’ai entrainée dans mon mouvement, mais elle n’a pas résisté.
—Les flics arrivent, j’ai rajouté, alors qu’en courant, je cherchais à me remémorer le tracé autour de la maison. Il y avait un parc végétalisé. Et au-delà, la forêt.
On s’est engagés dans le parc. Même s’il n’était pas éclairé, il était facile de suivre les allées, dont les cailloux qui les délimitaient reflétaient la lune.
On est arrivés à une barrière en bois.
Derrière moi, j’entendais les voitures se rapprocher, à présent nettement audibles. Elle aussi devait les entendre. Au moins elle aurait la preuve que je n’étais pas cinglé, parce qu’elle n’avait rien perçu.
La barrière était un peu haute. J’ai compris qu’elle hésitait.
—Je vais t’aider.
Je l’ai attrapée par la taille, et je l’ai soulevée au dessus de la barrière. Elle s’y est accrochée et s’est laissée glisser de l’autre côté. J’ai à mon tour glissé par dessus celle-ci.
Il y avait un espace nu avant la forêt. Je l’ai entrainée jusqu’à ce qu’on soit à couvert des arbres. On a glissé sur le sol, espérant se confondre avec la végétation et la nuit, et on a surveillé.
La végétation du parc était diffuse, alors on a vu l’essentiel. Les voitures qui ont débarqué, deux fourgonnettes et six véhicules plus classiques, les hommes en bleu qui en sont descendus.Une partie d’entre eux s’est répartie autour de la maison, tandis que l’autre pénétrait à l’intérieur.
La musique s’est tue. Ce n’était sans doute pas très malin d’avoir voulu maintenir une soirée traditionnelle avec du son. Dans le silence de la campagne, la musique avait du porter loin.
Puis les premiers invités sont sortis, encadrés par les gendarmes. Ils se sont installés dans les fourgonnettes. D’autres véhicules sont arrivés. Rien de mieux qu’une arrestation massive pour frapper l’opinion et convaincre d’autres de ne pas suivre le même modèle.
Les gendarmes ont quadrillé la propriété. Ils se sont approchés des barrières. Avec des Maglite, ils ont jeté un coup d’oeil sur le bois. On s’est écrasés sur le sol. Mais ils ne nous ont pas vus, et ils se sont éloignés.
—Viens, on va aller un peu plus loin. Autant attendre qu’ils aient fini avant de rejoindre la route.
On a trouvé une clairière. La lumière de cette nuit de pleine lune passait à travers la frondaison, et, dans ce moment de répit, j’ai pris le temps de la regarder pour la première fois. Elle était un peu plus jeune que moi. Elle était très attirante, il y avait quelque chose de sensuel dans son visage, son corps fin, son allure. Un mélange de fraicheur et de sensualité.
Elle s’est rendue compte qu’elle avait toujours une cigarette à la main, en piteux état. Elle était sortie pour fumer, et elle ne l’avait pas lâchée.
—Heureusement que tu es sortie fumer…Ca t’a sauvée.
—Non, heureusement que je t’ai croisé sur ma route. Mais comment tu as su?
—J’ai une bonne vue, sans doute. J’ai vu ce gyrophare au loin, et j’ai tout de suite compris.
—Ca m’aurait vraiment emmerdée d’être arrêtée. Ma famille…
—Ca ne m’aurait pas fait plaisir non plus.
On s’est tus, se laissant porter par ce qui nous entourait. La nuit était chaude et calme. La tension nous a quittés. On ne risquait plus rien.
Son regard a accroché le mien. Elle était redevenue la fille qui avait marché jusqu’à moi pour me demander du feu. Le hasard, ou elle m’avait repéré à l’intérieur.
—Je crois que je dois te dire merci, non?
—Pas vraiment, j’ai répondu. Je ne t’ai pas donné du feu.
Elle a eu un petit rire.
—Bon au moins, tu as le sens de l’humour. J’ai envie de te faire des cadeaux, pour te remercier. Et au moins celui-là.
Elle a attrapé l’ourlet de sa robe, et elle l’a redressée. Ses jambes étaient déjà visibles par les fentes ouvertes sur le côté, mais j’ai quand même pu les voir différemment, dans leur intégralité. Comme pas mal de filles qui sortent, elle avait choisi de se parer. Quand on sortait le soir, c’était pour s’amuser, mais aussi avec la perspective d’éventuellement finir la soirée avec quelqu’un. Perspective qu’elle avait d’évidence envisagée. Elle avait gainé ses jambes de bas stay-up, dont l’attache décorait d’une jolie dentelle le haut de ses cuisses. Elle avait par contre négligé de mettre un slip, et, en bas d’un triangle minuscule, réduction jusqu’à la taille de pygmée d’une toison originelle plus fournie, je voyais la fente d’un sexe, tracée dans sa chair, dont sortait un bout de lèvre. Elle a voulu continuer de me présenter son anatomie, faisant monter la robe jusqu’à ses épaules. Une taille fine, des seins menus, mais bien existants, eux enveloppés dans un soutien-gorge rouge…Elle s’est retournée, pour me faire profiter de sa partie pile, et de deux fesses bien rondes, rebondies, avant de laisser retomber la robe.
—Je te plais?
A en juger par l’érection qui avait tendu ma queue, oui, elle me plaisait.
Elle s’est approchée de moi. A côté, les véhicules s’éloignaient, et la propriété, mais aussi la campagne environnante, retrouvaient enfin leur calme. Elle est venue tout près de moi, nos corps se touchaient presque, et je pouvais sentir sa chaleur, et elle a tendu le visage vers moi pour qu’on échange un baiser. Nos lèvres se sont jointes, d’abord avec prudence, puis dans quelque chose de plus intense. On a entrouvert les lèvres, et nos langues sont venues au contact. On les a caressées mutuellement, dans quelque chose d’intense, qui m’a tordu le ventre.
C’est dans la même réciprocité qu’on a eu la tentation d’explorer le corps de l’autre. Elle a tendu la main vers mon pantalon pour mettre ma queue à nu. Elle m’a trouvé déjà bien dur, et elle m’a caressé. Moi ce qui me tentait, c’était de glisser mes mains par les fentes. J’ai trouvé au bout de mes doigts le nylon électrique des bas. Je suis remonté plus haut, jusqu’à la chair brûlante, ses aines, jusqu’à son sexe. Le renflement de celui-ci, le contact mouillé de sa fente que j’ai senti s’ouvrir. Elle a poussé un petit gémissement alors que je caressais ses lèvres, que j’ai senti gonfler contre la pulpe de mes doigts.
—J’avais envie de sexe ce soir…Je n’imaginais pas forcément que ce serait dans ces conditions.
—Il faut savoir prendre le plaisir comme on peut, et quand on peut.
C’était certain, si j’avais pu imaginer que mon chemin croiserait celui d’une fille et qu’on prendrait du plaisir ensemble, je n’avais pas pensé que ce serait dans une clairière. Mais c’était un cadre agréable malgré tout, même si la fraicheur de la nuit s’installait. On s’est caressés mutuellement, ses doigts glissant le long de ma queue dans un rythme régulier, les miens parcourant le relief irrégulier de ses lèvres. Ses sécrétions vaginales coulaient sur mes doigts, les poissant d’un liquide sirupeux.
—Viens, j’ai envie de plus, elle a dit, en se laissant glisser sur le sol.
Il y avait un tapis d’humus, auquel se rajoutait une couche épaisse d’aiguilles de pins, c’était plutôt confortable. Elle est venue se caler de telle sorte qu’allongés tête-beche on puisse accéder au sexe de l’autre. Sa bouche est venue tourner sur mon sexe, pendant que j’accédais à sa partie la plus intime. et que je venais fouiller son sexe de ma langue, la bouche remplie par le goût amer de ses sécrétions vaginales qui coulaient alors que je la caressais de la langue, en tournant sur ses chairs, puis en m’enfonçant dans son sexe qui s’ouvrait de dilatation, glissant contre ses muqueuses internes. Elle s’est mise à gémir, mais je n’étais pas forcément mieux, sa caresse habile me mettait le ventre en feu. Ma queue coulait comme une fontaine.
Elle a lâché ma queue pour plonger la main dans son décolleté. elle a tiré de son soutien-gorge un préservatif emballé, qu’elle avait du caler là au cas où…une précaution pour la soirée…Elle avait même du en prendre un deuxième au cas où…Un par bonnet.
Elle a déchiré l’emballage d’aluminium pour en tirer un préservatif huileux qu’elle a fait glisser sur ma queue. Deux secondes plus tard, elle se positionnait au dessus de moi, et elle guidait ma queue congestionnée vers ses lèvres. Un ajustement, et je rentrais en elle, envahi par les sensations puissantes que me donnaient sa muqueuse autour de ma queue. On a peu à peu oublié ce qui nous entourait, la soirée qui avait mal tourné, la fuite, le stress, pour éprouver le plaisir d’un couple qui fait l’amour, le sexe de l’un fiché dans le sexe de l’autre, jusqu’à jouir. Nos gémissements, puis nos cris ont déchiré la nuit.
Il était quatre heures du matin quand on a rejoint nos véhicules. Ce n’est pas sans une certaine ironie qu’on a constatés qu’on était garés à quelques mètres l’un de l’autre. Il était vrai qu’on n’était pas arrivés au même moment.
C’était la fin de l’aventure. A moins que…
Elle m’a dit:
—Samedi prochain, au lieu de te rendre dans un lieu bondé, avec une arrivée de flics en suspens au dessus de ta tête, comme une épée de Damoclès, tu pourrais venir chez moi? Une soirée à deux, c’est moins risqué, tu ne crois pas? Passe-moi ton portable, je vais te filer mon numéro, tu m’appelleras la veille pour confirmer.
J’ai souri en lui tendant mon portable.
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