Comme prévu, Sandy est passée me chercher sur le coup de 17 heures. Elle tenait toujours parole, pour les horaires comme pour le reste, et j’appréciais. C’était une de ses nombreuses qualités. Je ne voyais pas beaucoup de défauts.
–Bon, tu es magnifique, je lui ai dit quand je l’ai vue.
Et c’était vrai. Grande, blonde, fine, Sandy était vraiment troublante. On peut être belle sans être troublante, mais il y avait dans le dessin de son corps, et celui de son visage, quelque chose qui vous troublait. Ca aurait pu être un sentiment personnel mais, quand on sortait ensemble la réaction de ceux qui la croisaient était sans équivoque.
Elle avait une très belle robe de soirée. Elle était très coquette et se soignait toujours, même si elle avait un petit budget. Elle hantait les magasins et les sites vintage et dénichait des pièces de qualité, qui soulignaient ses charmes, qu’elle mariait avec des tenues plus actuelles. Là, elle avait une robe de soirée bleue, simple et fluide, qui tombait sur elle en soulignant sa taille fine et ses charmes, menus, mais bien marqués, et fermes.
On s’est embrassées, bouche à bouche, jouant avec la langue de l’autre quelques instants, avant que je ne recule pour ma regarder. Il y a des plaisirs simples dont on ne se lasse pas.
–Tu sais comment je suis dessous ?
–A poil, comme d’habitude. Je ne me pose même pas la question.
Elle a confirmé en soulevant lentement la robe pour exhiber ses charmes. Des jambes fines, dessinées de manière exquise, une chatte quasi imberbe, sauf pour quelques poils qu’elle avait laissés et qu’elle dessinait selon son humeur, là elle avait fait un petit cœur, une fente dont le dessin changeait constamment, là il y avait deux bouts de lèvre qui sortaient, un ventre tout à fait plat, deux seins haut perchés, tendus et arrogants…Elle s’est tournée pour me laisser profiter de ce que j’adorais et qui constituait une partie de son charme, Elle avait une croupe disproportionnée par rapport au reste de son corps, nettement plus fin…Une croupe charnue, coupée en deux par un sillon profond, et surtout très rebondie…Ça me rendait folle. Elle l’avait d’ailleurs bien compris me donnant par moment, avec parcimonie, son cul, dont je pouvais faire ce que je voulais. Caresser le volume de sa croupe, venir me glisser dans sa raie, jouer avec ses muqueuses anales et vaginales… Sans aucun doute, il y avait un avant et un après…Avant que je la rencontre, et après… C’était ma meilleure amie…Une complicité qui s’était nouée, et qui n’avait jamais encore été défaite. Une entente parfaite, le souci de l’autre, et jamais l’ombre d’une dispute.
Et donc, on sortait ensemble, une fois par semaine.
Avec une convention entre nous.
A tour de rôle, chacune d’entre nous préparait le parcours de la soirée.
Moi aussi j’étais en robe de soirée. Elle était rouge sang, et supposée me mettre en valeur. La différence c’était qu’en dessous, peut-être plus prude, j’avais un soutien-gorge et un string. Elle était sans doute plus audacieuse que moi, même si j’avais prévu un programme corsé pour la soirée. On y travaillait toute la semaine, à chaque fois. L’idée de base, c’était de faire quelque chose qui ne se répète jamais.
–J’ai envie que tu me touches le cul avant de sortir, m’a jeté Sandy alors que je m’arrosais d’un nuage de parfum. On a encore deux minutes, non ?
Il y avait toujours ce rituel, avant qu’on sorte, un moment à nous, une manière de nous rappeler que, quoi qu’il se passe pendant la sortie, le rapport qui nous unissait serait toujours le plus fort C’était une caresse, un baiser. Elle est venue me présenter son dos, et j’ai soulevé le tissu de sa robe. Sa croupe nue m’est apparue. J’ai posé les mains à plat dessus, et j’ai laissé la chaleur de son corps m’envahir. Je l’ai massée doucement, puis je l’ai ouverte sur ses parties les plus intimes. Un coup de langue, un seul, en partant de la naissance de son sillon fessier, tout en haut, pour descendre contre la chair douce, frôler sa muqueuse anale. Et ne pas aller plus loin. Si ça avait été le cas, sans doute qu’on ne serait pas sorties.
Il me restait à me chausser. Un mur était consacré, avec un système d’accrochage, à ses chaussures. Parmi lesquelles, une belle collection de bottes et des cuissardes, qu’on portait souvent, même si ce n’était pas tous les jours, mais dont on se gainait absolument quand on sortait. On l’avait remarqué, et même si on avait d’autres atouts, les hommes aimaient les filles dont les jambes étaient prises par des bottes ou des cuissardes. C’était souvent un jeu pour nous, quand on jouait avec des hommes de frotter leurs queues dilatées de désir contre nos bottes. On aimait voir la matière, daim, cuir, velours, souillée par des traits de semence, dont le blanc crémeux contrastait avec la couleur de la botte…Faisant rentrer ensuite le sperme du bout de nos doigts. Je n’oubliais pas non plus cette expérience unique, mais qui aurait pu se renouveler, il y avait quelques années de cela, ou, l’une comme l’autre gainées de cuissardes, Sandy était venue se caler sur ma cuisse gauche, contre la cuissarde, et avait frotté son sexe contre le cuir jusqu’à jouir. Je revoyais encore la vulve écrasée, lèvres étalées, le gland clitoridien dressé, et surtout le ruissellement qui coulait d’elle, une flaque sirupeuse qui s’étalait sur le cuir de la cuissarde, d’abord flaque, puis inondation qui s’était élargie sur une grande surface, avant de couler autour de la cuisse, et le long de la cuissarde. Je me masturbais en même temps, fascinée par ce spectacle. J’avais joui plusieurs fois, et je m’étais masturbée cent fois par la suite en reniflant la cuissarde.
J’ai opté pour des bottes hautes, noires, serrées et luisantes, avec des talons aiguille très fins, qui me cambraient bien. Sandy, elle avait opté pour des cuissardes de velours rouge vif que je lui avais déjà vues.
Jeudi soir. La nuit commençait à tomber sur la ville. Une ville moyenne, avec de belles bâtisses en brique rouge, qui recelait de nombreux trésors, dans ses dédales de rues et de ruelles…Trésors qu’il fallait savoir découvrir.
On a traversé une place, pour glisser dans un dédale de ces ruelles, qui, vers le Sud de la ville, mélangeaient commerces, maisons, immeubles et bâtiments publics.
Je me suis finalement arrêtée devant une belle bâtisse qui avait été rénovée, comme pas mal de bâtiments de la ville, grâce à un plan de rénovation urbain. Deux mois plus tôt il n’y avait rien ici, aujourd’hui un night-club qui ouvrait le soir. J’y étais déjà passée seule, et ce que j’y avais découvert m’avait incitée à y amener Sandy. Je savais que ça lui plairait, comme ça m’avait plu.
C’était une brune qui était derrière le comptoir. Je savais que les patronnes étaient deux, dans la quarantaine, une blonde et une brune, et que, quand elles avaient déclaré leur commerce, elles n’avaient sans doute pas détaillé tout ce qu’on pouvait y trouver.
On s’est approchées du comptoir. La brune nous a souri.
–Je vous reconnais…Vous êtes revenue profiter des avantages de notre établissement. Vous avez bien fait. Je vous sers quoi ?
–Deux pina colada…C’est notre boisson préférée.
Je la trouvais extrêmement sensuelle, avec sa coupe au carré, son visage large, aux pommettes très marquées, et son corps tout en formes, ses vêtements sous lesquels elle était totalement nue. C’était en tout cas ce que disaient ses robes, très collantes. Elle me faisait énormément fantasmer.
J’ai réglé et on s’est installées à une table. Il y avait quelques clients. Tous ne savaient sans doute pas et ne sauraient pas qu’il y avait ici une attraction sympa. Elle ne devait le glisser qu’aux personnes qui lui inspiraient confiance, comme elle l’avait fait avec moi deux semaines plus tôt.
–Je ne connaissais pas cette boîte.
–Le tissu urbain évolue énormément. C’est bien, d’ailleurs.
–C’est agréable, ces sorties à deux, Je ne crois pas que seule, je sortirais…
–Mmm, c’est sûr, je lui ai dit. Ça décuple les choses…
–Tu sais que j’ai un carnet sur lequel je note tout ce qu’on fait ensemble.
–Avec les détails ?
–Pas tous, mais certains, oui. Les plus marquants. Quand je serai vieille, j’y repenserai. Ca sera bien de pouvoir se souvenir à ce moment-là.
–On n’en est pas encore là.
–C’est sûr. J’ai envie de chantilly sur ma pina colada. Tu en veux ?
–Ca va aller.
–Je vais au bar, je reviens.
Je me suis approché de la femme d’âge mûr avec mon verre grand format.
–C’est possible un peu de chantilly ?
–Tout est possible…
Elle avait des seins lourds, et fermes, qui se dessinaient nettement sous le tissu collant, aréoles et tétons mis en valeur. Je me suis vue un instant, prenant ses seins dans ma bouche et dévorant ses tétons.
–J’aimerais vous revoir en tête à tête et pouvoir vous caresser un moment.
Elle m’a regardé et m’a dit :
–J’arrive très tôt, sur le coup de treize heures pour pouvoir tout arranger. La porte est toujours ouverte.
Et pour me faire comprendre qu’elle était totalement sur ma ligne, elle a tiré sa robe vers le haut jusqu’à son nombril. J’ai aperçu une chatte bien fournie, mais taillée en une bande, sur la longueur, la fente qui coupait son sexe en deux, dont dépassaient deux gros bouts de lèvre dessinés différemment, une repliée sur elle-même, l’autre toute droite. Elle s’est tournée pour me présenter aussi sa croupe, qui se dessinait différemment de celle de Sandy, plus ronde, moins allongée, mais très charnue et très rebondie, coupée en deux par un sillon profond. Elle a laissé retomber la robe, et s’est retournée, avec un sourire qui tenait de la promesse.
–Je crois que je suis libre demain après-midi, je lui ai répondu.
–Je t’attendrai.
Je suis retournée m’asseoir. Je savais, je l’avais compris la semaine précédente, qu’il fallait attendre un peu. Le bâtiment avait plusieurs entrées, et ceux que nous allions retrouver à l’étage n’étaient pas forcément présents dans la salle, de même que des personnes présentes dans la salle ne seraient pas forcément là-haut.
On a siroté nos pina colada en parlant de tout et de rien. Jusqu’à ce que je lui dise :
–Allez, on y va. Tu ne seras pas déçue.
L’escalier de cette maison ancienne avait été conservé. Un bel escalier en bois qui tournait sur lui-même pour arriver à l’étage, et aller au suivant. Mais on est restés au premier, pour s’engager dans un couloir avec des portes closes. Si on regardait bien, on se rendait compte que certaines portes étaient marquées d’un cœur rose, et d’autres non, et aussi qu’il y avait un panneau, comme dans les hôtels avec écrit LIBRE ou OCCUPE. Je me suis arrêtée devant une porte avec le panneau LIBRE. J’ai ouvert et j’ai poussé Sandy à l’intérieur.
–C’est bien mystérieux tout ça.
–Ca le sera moins dans quelques secondes. Si tu veux t’asseoir, tu peux te mettre dans le fauteuil, si tu veux rester debout….
Le local était plutôt étroit. Il y avait juste au milieu ce fauteuil, un vieux fauteuil comme on n’en faisait plus, ou très peu, en cuir, profond et large. Sandy s’y est laissée tomber pendant que je me posais sur l’un des bras, suffisamment large pour constituer une assise confortable.
–Ne me dis pas que…
–Si…
Sandy regardait énormément de porno. Je l’avais surprise plus d’une fois matant des vidéos. Des fois se caressant, des fois non. Il n’était donc pas surprenant que les trous découpés dans les cloisons lui disent quelque chose. Elle avait vu des vidéos, je l’ai bien compris, sur les glory holes. Ces fameux trous de gloire dans lesquels des hommes vont glisser leur queue en pleine érection, sans finalement savoir si la main ou la bouche qui les accueille est masculine ou féminine. Sauf si une vulve les enveloppe…Mais après tout…Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Et puis il y a eu sur la gauche cette première queue qui est apparue. Gorgée de sang et d’envie, vraiment en pleine érection. Longue et épaisse. Un appel auquel il était plus que difficile de résister pour les deux filles que nous étions, aimant le sexe dans tous ses sens et dans toutes ses pratiques. On a fondu dessus ensemble, avec une harmonie dans l’envie, le mouvement, qui était bien la marque de notre amitié et de notre complicité. J’ai senti que l’homme frémissait, surpris sans doute de sentir non pas une, mais deux langues sur lui. Il a dû se dire qu’il avait fait une bonne affaire. On fonctionnait toujours en harmonie et absolument sans se gêner. On a joué avec la queue de nos langues, avant de la prendre dans nos bouches…Le gars nous remplissait le palais de son liquide pré-sécrétif qui avait un goût à la fois sucré et amer.
Sandy a mis un terme au jeu, peut-être parce qu’elle avait envie d’autres queues. Elle avait la queue de quelques centimètres dans la bouche, et elle l’a frottée vivement. Un trait de sperme est sorti à la commissure de ses lèvres, a coulé dans son cou, mais elle a parfaitement gardé en elle les suivants.
Je me suis retournée. Il y avait une queue dans le trou opposé. C’était bien d’avoir une queue chacune, c’était bien d’avoir aussi une queue. Quand je me suis tournée à nouveau, un nouveau membre viril bien dressé avait fait son apparition, et Sandy était concentrée dessus. Je l’ai laissé, pour attaquer l’autre queue, en lui mordillant le gland.
On s’est calées comme cela, chacune de son côté, voyant passer les queues, toutes différentes, mais leur appliquant aussi un traitement différent à chaque fois. On s’est vite retrouvées maculées de sperme, le visage, les cheveux, la robe…Soit parce qu’on n’avait pas forcément envie de tout avaler, le sperme, c’est lourd sur l’estomac, soit parce qu’on variait, et qu’on avait envie de sentir le sperme venir nous gifler le visage, soit parce qu’on voulait tenter autre chose pour éviter la répétition, comme je l’ai fait à un moment, mais je pouvais me le permettre, j’avais des seins volumineux, calant la bite entre mes seins et la frottant jusqu’à ce que le sperme jaillisse et poisse mon décolleté.
On était chacune sur un accoudoir, juste séparées par quelques centimètres, et avec cette connivence spéciale qu’on ne pouvait avoir qu’à ce moment, d’une proximité dans le sexe. Il y avait d’autres proximités, mais celle-là était unique. C’était peut-être d’ailleurs ce qu’on recherchait vraiment, au-delà du plaisir le plus immédiat.
On a perdu la conscience du temps, comme toujours, noyées dans le plaisir et le sperme. Combien il y a eu de queues ? Difficile à savoir, entre 10 et 20 sans doute. On était intoxiquées par notre plaisir. Ça ne s’est arrêté que quand il n’y a plus eu de queues, mais on aurait sans doute passé la nuit ici. J’avais calé encore un autre rendez-vous, mais on avait convenu pour celui-là qu’il y aurait un SMS avant.
On s’est laissé glisser l’une et l’autre dans le creux du fauteuil. Nous étions pas grosses, et nous pouvions aisément nous caler l’une à côté de l’autre.
On s’est tournées l’une vers l’autre, et on s’est regardées. On avait le visage couvert de sperme, et les cheveux maculés. On a ri. Dans de tels moments, on n’était pas dans notre état normal. On basculait dans un état d’excitation intense, avec une pousse d’adrénaline extrême, sans doute parce qu’on sortait du quotidien, et de situations de sexe classiques. On s’est embrassées, pour un baiser intense, accrochées à la bouche de l’autre, notre salive et les derniers spermes qui nous avaient maculées se mélangeant.
–On va passer par les toilettes pour se nettoyer un peu.
Rafraîchies, on a quitté l’établissement. J’ai jeté un coup d’œil à mon portable. Cinq heures avaient passé, et il me semblait que seulement dix minutes, au grand maximum, s’étaient écoulées.
J’ai envoyé le SMS.