On a laissé les bords du lac. Il était minuit. Ma partenaire m’a soufflé :
–C’était un très bon moment. J’aimerais bien qu’on se revoie plus longuement et en d’autres lieux.
On a échangé nos numéros. J’avais infiniment envie de la retrouver et d’avoir du plaisir avec elle. Son corps, si féminin, si attirant, mais pourvu de cette belle queue me troublait au possible, et j’imaginais des dizaines de scénarii qui sans doute ne se réaliseraient pas, d’autres se mettraient en place, je l’avais déjà vécu cent fois. L’essentiel c’était de jouir avec une personne qui vous attirait énormément.
On est reparties chez moi. Sans un mot. Encore pleines de ces moments, dans tous les sens du terme. On savait pourtant qu’il y avait encore une étape. La meilleure sans doute. C’était toujours très curieux, car ces soirées intenses se finissaient toujours de la même manière. Entre elle et moi, pour des moments qui n’étaient jamais aussi forts que lorsque nous nous retrouvions au bout d’une soirée de plaisir. Ces moments que nous partagions avec d’autres partenaires étaient comme un tremplin, qui poussait nos envies, notre excitation et notre sensualité à son summum. C’était une fin, mais aussi un biais. Certes, sans cela, nous avions des moments de plaisir très forts et qui nous satisfaisaient totalement. Mais sans doute pas autant. Alors, bien sûr, on recherchait des moments de plaisir intense et originaux, lors de ces sorties en soirée, et on les trouvait, mais on recherchait aussi à renouveler notre relation avec un apport de sang frais, une force nouvelle qui était toujours différente et qui débouchait sur un moment différent.
C’est quand la porte de l’appartement a été refermée qu’on a plongé l’une sur l’autre. Surexcitées, nos corps en pleine tension, nos sexes dilatés et ruisselants, nos nerfs à vif, nos seins gonflés et nos tétons durs jusqu’à en avoir mal, on a pris la bouche de l’autre, mordillant les lèvres de l’autre, puis venant au contact de sa langue, caressant fébrilement le corps de l’autre, à travers le tissu de la robe, puis en faisant glisser celle-ci pour avoir sa nudité contre soi, et la caresser, la fouiller. Nos mains glissant sur des étendues de chair chaude et lisse ou venant s’accrocher sur les aspérités d’un téton tendu, ou des ouvertures les plus intimes.
Je me suis détachée d’elle pour aller piocher dans le grand coffret, posé sur un meuble, dans lequel j’accumulais les jouets que je collectionnais et dont je me servais seule, avec Sandy ou avec des partenaires. J’ai attrapé un de mes double gode. C’était un objet que j’adorais. Il semblait simple, un long serpent de plastique, mais pour qui savait le manier, c’était un peu comme le fouet d’Indiana Jones ou le shuriken de Bruce Lee, il y avait d’infinies possibilités.
J’ai d’ailleurs bien vu à son regard que cette option la réjouissait.
Elle s’est laissé glisser sur le tapis épais, devant le divan, et je l’ai rejointe. Son sexe était comme il était toujours en fin de soirée de sortie, comme le mien aussi, gorgé de sang, dilaté à l’extrême, ouvert jusqu’à la béance. L’objet de plastique est rentré facilement, et je l’ai fait glisser en elle jusqu’à ce qu’il vienne buter contre son utérus. Elle a eu un soupir.
–Ce sont toujours tes caresses que je préférerai.
Sans doute parce que nous étions en symbiose.
J’ai fait aller et venir l’objet en plastique en elle, caressant ses chairs intimes, avant qu’elle ne me dise :
–Mets l’autre bout en toi. Ce sera comme si tu avais une queue. C’est ça que j’aime.
On a regardé toutes les deux l’autre partie du double gode, la première était restée fichée en elle, glisser entre les lèvres de mon sexe et rentrer en moi. Comme ça avait été le cas pour elle, je l’ai fait glisser en moi jusqu’à ce que la tête de plastique vienne buter contre mon utérus. On se retrouvait dans une situation égale, un tiers de plastique dans chaque sexe, et un tiers entre nous, comme un lien. J’ai contracté mes muscles vaginaux autour du plastique pour en prendre le contrôle, et j’ai fait ce qu’elle attendait, je me suis mise à aller et venir dans sa vulve. C’était toujours un moment particulier, parce que le plastique mort prenait vie à ce moment-là. C’était vraiment comme si j’avais eu une queue, qui m’était poussée, quelque chose de fort, un prolongement de moi qui était plus qu’un simple rajout en plastique, le double gode prenait vraiment vie, je le sentais en moi, j’étais capable de le diriger, et de m’en servir à ma guise, le faire aller et venir dans le sexe de Sandy, et de percevoir son sexe, de percevoir aussi les réactions de son corps. Le gode était conducteur. C’était particulier, fort, intense, troublant. Et ça marchait, semblait-il, dans les deux sens.
Ce n’était pas forcément mieux qu’une queue. Mais c’était moi, et c’était elle, et ça changeait tout. Je pouvais jouer sur toute une gamme. Abandonnée, face à moi, elle éprouvait du plaisir, et ces moments étaient aussi forts que précieux pour moi. Ses liquides intimes ruisselaient le long du gode, et son gland clitoridien gardait, qui était resté érigé toute la soirée et qu’elle offrait à ma vue, sans doute il n’avait jamais été aussi épais. J’ai sorti le gode de son intérieur pour venir caresser cette partie d’elle, pas forcément plus sensible, puisque le clitoris était en fait une ceinture enveloppée dans le vagin et ce point n’était pas forcément plus sensible. Dessous, j’avais la vision de son intérieur, offert à mon regard tellement elle était dilatée. Elle s’est mise à jouir, crachant des jets de liquide qui ont trempé nos chairs.
Elle savait que j’avais envie qu’elle me rende la pareille. Je me suis laissé aller en arrière, offerte, le sexe de plastique toujours en moi en relâchant la pression que mes muscles vaginaux exerçaient sur le plastique, alors qu’elle, elle prenait possession du membre en se redressant. Elle s’est mise à bouger en moi, le regard brillant, me donnant ce plaisir qui avait toujours une dimension particulière avec elle. Je me suis mise à jouir, les derniers moments de jouissance de la soirée, mais pas les moindres, crachant des jets de liquide qui nous ont poissées toutes les deux. Juste après cette jouissance, la léthargie s’est emparée de nous. C’était toujours pareil au bout de soirées semblables. Au terme de la tension et du plaisir, on perdait tout d’un coup nos forces, et on s’endormait dans les bras l »une de l’autre.
ÉPILOGUE
J’avais la certitude absolue qu’elle m’attendait. Je m’étais rapidement rendue compte que j’arrivais à sentir, dès qu’il s’agissait de sexe, les envies, les attentes…Comme un sixième sens.
On était au début de l’après-midi, une belle journée, et j’avançais sur l’immense place vers le bar où nous nous étions rendues Sandy et moi, frémissante plus qu’excitée sans doute, les nerfs à vif. Je ne savais même pas son nom, ou son prénom, mais elle me plaisait énormément. J’aimais son corps lourd de MILF, ses formes charnues, avec sans doute quelques kilos de trop, mais c’était au final ce qui lui donnait son charme. Il y avait chez elle une sensualité tranquille qui ne me laissait pas indifférente et que j’avais envie de prendre, de posséder par tous les moyens possibles. Et j’avais senti qu’il y avait aussi un effet en retour, que je lui plaisais aussi.
C’était effectivement ouvert. J’ai pénétré dans le local, percevant le calme et le vide des lieux. Le bar était effectivement fermé à cette heure, mais il ne devait pas non plus y avoir d’activité autour des glory holes, qui auraient pu fonctionner toute la journée.
Installée à une table, elle parcourait je ne savais trop quels documents. Quand elle m’a entendu, elle a levé la tête, et elle m’a fait un immense sourire, en guise d’accueil, une manière de me dire que j’étais la bienvenue, et que mon impression de la veille était la bonne. Elle a même été plus loin, sa position le lui permettait, puisqu’elle était assise de biais sur la banquette, les jambes ouvertes, portant une robe cette fois rouge, qui la mettait en valeur, et dégageait ses jambes pleines mais bien dessinées. Elle avait des bas stay-up, qui prenaient sa jambe jusqu’à l’élastique, épais, qui les tenait. Au-delà, il y avait le haut de ses cuisses, aussi nues que son sexe. Elle a soulevé le tissu de sa robe, dévoilant le dessin de son sexe, et m’a gratifié, avec un petit rire, glissant deux doigts en elle, et les écartant, d’une vision de son intérieur. Moi j’avais une culotte, et j’ai senti que je commençais à la mouiller.
–Ma chatte a envie des caresses d’une femme.
Je me suis approchée, penchée sur elle, et je suis venue chercher sa langue dans sa bouche. Ca a été le premier d’une série de moments voluptueux. Elle en a profité pour glisser la main dans mon caleçon et dans ma culotte et venir caresser mon sexe, qui s’est ouvert à sa caresse. Quand elle a retiré sa main, sa paume était couverte d’une pellicule de liquide luisant qu’elle a lapé.
–Tu as bon goût.
–Je n’ai que des qualités.
Je suis tombée à genoux, et elle ouvert ses cuisses autant qu’elle le pouvait, pour me donner accès à son sexe. Il était encore sec quand j’ai posé ma langue dessus, mais un premier jet de mouille a jailli, qui a atterri directement dans ma bouche, amer et sucré à la fois. Je me suis mise à la caresser de la langue, y mettant tout mon savoir-faire, et elle à gémir. Glissant d’une partie de son intimité à l’autre, venant sur le gland clitoridien qui s’était décalotté, dardant ma langue en elle, avec de plus en plus d’accès à mesure qu’elle se dilatait. J’ai été surprise, parce qu’elle a joui très vite, secouée de spasmes, un torrent de sécrétions coulant dans ma bouche pendant qu’elle gémissait.
–Je n’ai pas eu de partenaire depuis longtemps. Trop de travail et pas de véritable envie.
–Je devrais me sentir flattée.
–Tu es extrêmement sexy. Viens, j’ai une pièce aménagée derrière avec un lit. On va prendre du plaisir à deux, cette fois sur la durée.
Elle m’a attrapée par la main et m’a conduite vers l’arrière du bar.