VINCE ET LA TIG
partie 1
Je finissais ma journée il était pas loin de vingt heures quand le maire est arrivé.
Je suis employé municipal d’un petit village de quelques centaines d’habitants. On est en zone rurale. Des maisons avec du terrain, des jardins, mais aussi des champs, de la forêt, des cultures, sur plusieurs kilomètres.
L’un des points du village, c’est cette grande salle des fêtes où on organise pas mal d’événements. Juste derrière, il y a les ateliers, un immense espace où je travaille. Je suis un homme à tout faire, mais je m’efforce de le faire bien, et j’aime ce que je fais. Ma journée est variée, riche, et elle ne finit pas forcément à une heure pile.
–Demain, on a nouveau TIG.
Ca fait un an qu’il a passé un accord avec le tribunal de la ville voisine. Il m’a demandé avant parce qu’on s’entend bien. Et j’ai dit oui. On prend des gens qui doivent faire des TIG, souvent après des délits routiers. Ils ont un certain nombre d’heures à faire et je les encadre. Généralement, ça se passe bien, sans histoires. Ils m’aident, espaces verts, réparations, travaux sur les routes. On noue des liens et ils reviennent parfois.
–Très bien.
–Je tenais à te prévenir. On m’a envoyé le dossier. Il est un peu…Particulier…
Je l’ai regardé avec curiosité, mais sans crainte.
–C’est une jeune femme de 24 ans. Et pas n’importe qui. La fille de Pascal C…, enfin une de ses trois filles pour être plus précis.
Ici, dans le nord-est du département, il y avait de petites bourgades, comme la notre, et une grande ville, dont Pascal C… était le maire. Un grand avocat d’affaires, très riche, qui dirigeait sa ville d’une main de fer, sûr de lui et arrogant, et croyait avoir tous les droits. Sa fille devait être comme lui.
–Ce qui s’est passé, c’est qu’elle arrivait en ville sur une des départementales qui la dessert sans respecter aucune limite de vitesse. Ca ne devait pas être la première fois. Vitesse limitée à 50, elle devait être à 140. Donc les gendarmes l’arrêtent. Et là, c’est l’explosion. Elle leur crache dessus, en gifle un. Même la fille du premier magistrat de L… ne pouvait pas se permettre ça. Garde à vue. Et elle est passée au tribunal. 300 heures de TIG. Son père la défendait, mais, si puissant soit-il, il n’a rien pu faire.
–Ca ne va pas être un cadeau.
–Non, je ne pense pas.
–On verra bien ce qu’on peut en faire.
Et puis je n’y ai plus pensé. J’ai fini ce que je faisais, je redressais un plot endommagé, et je suis rentré chez moi.
Le matin j’arrivais très tôt. J’aimais bien profiter du jour naissant, quand tout commençait, boire un café aux ateliers, et caler ce que j’avais à faire.
C’était une journée de septembre dont on sentait déjà, dans les lueurs de l’aube, qu’elle serait chaude. Mon regard glissait le long de la route étroite qui glissait vers moi. On voyait très loin sur ce tracé en ligne droite qui longeait propriétés, champs, un maillage irrégulier auquel le PLU avait tenté de mettre fin.
C’est comme ça que je l’ai vue arriver. D’abord juste un point au lointain, puis un trait qui s’est épaissi, a pris de la consistance, de la chair. J’ai bien compris que c’était elle, la TIG, comme on disait avec le maire.
Il y avait de la curiosité en moi, il y a eu du trouble à mesure qu’elle se dessinait plus nettement. Je n’avais jamais vu les filles du maire de la ville d’à côté, même si j’avais pas mal de relations, et si je connaissais pas mal de monde. Le maire lui, je l’avais croisé plusieurs fois, et on le voyait régulièrement sur le journal. Il était grand, pas spécialement beau, avec une silhouette qui s’était alourdie au fil du temps.
Il est vrai que la répartition de l’héritage génétique est souvent aléatoire. Je me suis dit qu’il devait avoir une très jolie épouse. Car la jeune femme qui avançait vers moi était vraiment magnifique. Une plastique impeccable et un charme plus que certain. Il y a des filles jolies qui n’ont aucun charme. Ce n’était vraiment pas son cas. Dès que j’ai eu une image d’elle précise, j’ai été troublé. Un trouble qui n’a jamais véritablement cessé. Elle était très grande, une silhouette déliée et fine qui était marquée pourtant de formes généreuses et très féminines. Elle avait des jambes remarquablement dessinées, longues mais pleines. C’est plutôt rare pour une femme que d’avoir des jambes sans défaut. Une taille fine, et une poitrine lourde. Elle avait une crinière qui était entassée sur le sommet de son crane, et maintenue par des épingles, mais qui devait briller de mille feux quand elle était libre.
J’ai été fasciné par son visage. Il était dessiné d’une manière exquise, une beauté pure. Il y avait pourtant quelque chose qui gâchait cette beauté c’était un mélange, vraiment pregnant de froideur et d’arrogance.
Je ne m’attendais sans doute pas à ce qui s’est produit, et ça m’a donné un signal de ce qui devait se produire dans les jours et les semaines à venir. C’était la première personne que je connaissais et la première TIG qui était totalement imprévisible.
Elle avait un crop top qui enveloppait sa belle poitrine, volumineuse, et orgueillement dressée, le ventre nu, un ventre sans failles, plat et musclé, et un short en jean vraiment très moulant, qui soulignait ses hanches, son pubis, mais aussi, d’une manière extrêmement précise, le dessin de son sexe, le renflement de celui-ci et la fente qui le coupait en deux. Le short en jean était très court, et dégageait ces jambes qui étaient vraiment magnifiques.
Elle n’était pas très loin de mon atelier, suffisamment proche en tout cas pour que je la voie de manière détaillée quand ça a basculé.
Elle s’est arrêtée près d’une de ces bornes blanche et jaune qui marquent les kilomètres, en amont de celle-ci. Elle était débout et elle fixait la borne. Je me suis demandé ce qu’elle faisait. Une fan de bornes…? Elle a défait le bouton qui tenait son short à sa taille, et elle l’a descendu le long de ses cuisses, jusqu’à ses genoux. Dessous, elle avait une simple culotte blanche. Elle l’a descendue aussi, me dévoilant, découverte d’une partie de son anatomie que je devais voir beaucoup dans les jours et les semaines qui ont suivi, jusqu’à la connaître quasiment par cœur. J’ai aperçu une toison blonde, mousseuse, qui courait sur son pubis, libre comme elle, et le renflement de son sexe, une déchirure naturelle dans sa chair, dont dépassait un bout de lèvre unique.
Elle s’est accroupie. Son ventre masqué par les tissus. Elle s’en est débarassé, les tirant jusqu’à ses chevilles, levant une jambe, puis l’autre, les ramassant et les écartant.
Ce qu’elle a écarté aussi, ca a été ses cuisses. Un mouvement commode pour elle, bien sûr, et qui m’a permis d’avoir une vue intégrale de son sexe. Tous les hommes sont troublés par la vision d’un sexe de femme et je ne faisais pas exception.
Un sexe qui a évolué dans les minutes qui ont suivi. La fente close avec le bout de lèvre qui dépassait s’est ouverte sous mes yeux, d’abord parce qu’elle a écarté les cuisses, ça l’a entrouvert, ensuite parce que son corps s’est préparé à la miction. Ce que je n’ai pas vraiment compris tout de suite. Sa fente s’est légèrement entrouverte, d’abord, puis beaucoup plus…Ses lèvres ont vraiment été dégagées, pleines et charnues, Il y a eu une autte étape, quand j’ai vu clairement son urètre apparaître. Si j’avais pu avoir des doutes, ils étaient levés.
Elle regardait sa chatte. Concentrée sur son action.
Le premier jet de pipi a été très bref, court, et il a frappé l’asphalte, la faisant sombre sur une courte distance. Les suivants ont été de plus en plus puissants et longs, venant quand ils ont eu suffisamment de puissance, frapper la borne, d’où ils coulaient sur le sol. Elle avait effectivement la vessie pleine, Elle a pissé copieusement, en continu, sans une seconde de pause. Il y a eu trois jets plus courts. Qui ont frappé pile devant elle.La borne n’était plus vraiment la même.
Elle s’est ébrouée. Avant de se redresser, de faire passer le slip à une cheville, le remonter, passer son autre jambe dans l’espace prévu à cet effet. Le slip remis en place, le short en jean a suivi le même chemin. Décente, elle a continué d’avancer. Ca a été plus tard que j’ai compris qu’elle n’avait pas été seulement guidée par un besoin de miction.
Je n’avais pas bougé, finissant mon café, visible seulement en approchant.
A ma vue, son visage s’est totalement femé.
–C’est vous qui êtes supposé me gérer pendant ma période de TIG ?
–C’est moi, oui, j’ai répondu. Je m’appelle Vincent.
–Vous me connaissez ?
Le maire avait pris l’habitude, chaque fois que j’avais un TIG de me donner une copie du dossier transmis par le juge. Ca me permettait de caler les choses, quand un jeune arrivait, et me disait qu’il n’avait rien fait, mais aussi de connaître tous les détails de l’exécution de la peine.
–J’ai les papiers du jugement. Ils sont très clairs.
–Je ne suis pas n’importe qui.
J’ai souri. Elle allait me faire un numéro, et je voyais déjà parfaitement ce qu’elle allait dire. Ca se dessinait nettement.
–Je suis une des trois filles du maire de L…Je n’ai pas à être ici. Je vous demande donc d’aménager les heures que je vais passer ici au mieux.
–Tu peux être plus claire ?, je suis ai demandé.
–On pourrait trouver un arrangement. Vous valideriez mes heures, mais je serais ailleurs.
–Et tu ferais quoi ?
–J’ai beaucoup à faire. Je suis très occupée.
Difficile de savoir ce que ‘je suis très occupée’ englobait. Je la voyais mal s’engager dans des œuvre caritatives.
–Aujourd’hui, on va aller travailler sur l’ancien lavoir. On a prévu de le restaurer. On a touché des fonds de la Fondation pour le Patrimoine. Il doit être prêt dans un mois. On va être deux, ça ira plus vite. Il y a beaucoup à faire. Il faut commencer par le nettoyer, il est envahi par les plantes et les herbes. Ensuite il faudra refaire certaines parties, on fera du ciment. Le toit est aussi à revoir.
Son visage a été balayé par plusieurs vagues d’émotion, de la déception, de la colère. J’ai pourtant été surpris qu’elle se maitrise.
–Viens avec moi. Je vais te trouver une tenue.
Mon atelier était une caverne d’Ali Baba, où il y avait tout. Y compris des tenues de travail de différentes tailles, investissement nécessaire quand on a régulièrement, outre des TIG, des stagiaires qui ne sont généralement pas équipés.
Je savais quelle pouvait être sa taille. Je lui ai trouvé une combinaison bleue. Sans pudeur, et alors que je lui avais indiqué un coin isolé pour se changer, elle a fait glisser son short devant moi, gardant uniquement sa culotte et son crop top. Elle a attrapé la combinaison, et l’a enfilée.
Je me suis demandé par la suite ce qui avait justifié son mouvement. Sans doute était-ce en partie de ma faute, car elle avait du lire en moi une certaine fascination pour ce strip-tease partiel et son mouvement à rebours. Mais au-delà, ca devait être pour elle, une carte à jouer qu’elle avait, dans sa stratégie, mise de côté pour l’utiliser au bon moment. Elle s’est rapprochée de moi, pas jusqu’à me toucher, mais presque, à m’imposer en tout cas sa présence, l’épaisseur de son corps, et l’odeur de son parfum.
–On pourrait avoir un arrangement plus personnel.
La combinaison se fermait en fermant une série de boutons qui commençaient au pubis et montaient jusqu’au cou, ou l’inverse. Elle avait juste passé la combinaison sans la fermer. Le crop top était apparent, elle a joué avec lui, Elle l’a soulevé, me révélant une magnifique paire de seins, bien charnus, qui n’auraient laissé aucun homme indifférent. Et qui ne m’ont pas non plus laissé indifférent.
–On pourrait avoir quelques minutes de plaisir chaque jour et ensuite tu me rendrais ma liberté.
A cet instant, elle pensait sans doute avoir gagné. Elle était très séduisante, mais j’avais un sens du dévoir élevé, plus élevé en tout cas que le désir que je pouvais avoir pour elle.
–Finis de t’habiller, et tu vas prendre une partie des outils. On va y aller à pied.
Elle a soupiré, baissé son crop top, et enfin boutonné sa combinaison.
Etait-elle résignée ? Elle n’a pas dit un mot pendant que nous nous engagions sur la départementale étroite, puis pénétrions dans la partie la plus ancienne du village. Je n’avais pas encore commencé les travaux sur le lavoir, qui était en piteux état. Pas mal d’heures de travail en vue, et j’étais heureux d’avoir quelqu’un qui puisse m’aider. Certaines tâches sont moins pénibles à deux.
–Il faut faire disparaître toute végétation.
Elle n’a rien dit. Elle m’en voulait, d’évidence. Elle s’est positionnée sur une zone, et, avec un sécateur, elle s’est attaquée aux arbustes qui s’étaient mis à pousser.
On a travaillé jusqu’à ce que je lui propose de faire une pause, sur le coup de dix heures. Elle ne m’a pas dit un mot, mais je n’avais rien à lui reprocher. Elle a abattu autant, sinon plus de travail que moi.
J’avais pris une glaciaire avec des bouteilles d’eau qui sortaient du frigo.
–On va faire une pause. Tiens, si tu veux boire.
Elle est revenue vers moi. Il était fort probable qu’elle ne me sourirait sans doute pas de toute sa peine, mais ça me laissait indifférent. Je lui ai tendu une bouteille, elle a bu plusieurs gorgées.
–J’ai besoin de faire pipi, elle a dit.
J’ai failli lui répondre qu’elle n’avait qu’à trouver une autre borne, mais je me suis maitrisé, et je lui ai tendu les clef de l’atelier.
–Sur la droite, en rentrant. Je t’attends.
Je me suis remis au travail.
C’est au bout de quelques minutes que je me suis dit qu’il y avait une lueur dans son regard qui aurait du m’alerter. Il y avait deux types de TIG, ceux qui accomplissaient leur travail sans rechigner, un peu honteux, et désireux de boucler leurs heures au plus vite, et ceux qui cherchaient à se dérober et m’échapper par tous les moyens.
Raison pour laquelle j’ai tout laissé en place et je suis parti à sa recherche.
Le lavoir était sur une petite place qui désservait plusieurs ruelles. Ce n’était pas un problème que de savoir par où s’engager car elles communiquaient toutes. J’étais convaincu qu’elle était en effet revenue au cœur des maisons même si elle avait pris le chemin qui sortait d’ici. Une question d’intuition, tout simplement.
J’ai donc parcouru le labyrinthe des ruelles qui toutes s’entrelaçaient.
J’ai été attiré vers l’une d’entre elles parce que j’ai entendu les gémissements, discrets, mais bien nets dans le silence, qui en étaient issus. Je me suis rapproché, puis arrêté devant la grille d’une maison de village avec un beau jardin. Les gémissements venaient du mur sur la gauche. Une silhouette que je ne connaissais pas encore quelques heures plus tôt y était appuyée. Elle avait sa combinaison à ses chevilles, sa culotte aussi et elle tendait ses fesses pleines, charnues et rebondies vers un garçon qui avait une belle queue, en pleine érection, et qui utilisait une technique qui semblait efficace. Il posait son gros gland en haut du sillon de la jeune femme, descendait dans la raie que sa position entrouvrait, puis glissait dans la vulve que l’excitation et le plaisir avaient largement dilatée…Il allait et venait plusieurs fois, avant de recommencer ce cycle qui semblait lui procurer du plaisir.
Ce qui m’a remué le plus ça n’a pas tant été de voir l’acte sexuel, mais plutôt d’être témoin de l’excitation et du plaisir que la jeune femme pouvait éprouver. Le béance de son sexe -on voyait bien son intérieur quand il n’y avait pas la queue dedans, la manière dont son corps frémissait, ses gémissements, tout cela témoignait de son excitation et de son plaisir.
La queue du gars était dilatée à éclater, et sa jouissance sans doute très proche. Il a entâmé un ultime cycle, avant de retirer de sa vulve une queue enveloppée d’un plastique qui ruisselait d’avoir été trempé par les écoulements intimes de la jeune femme. Il s’est dégagé de l’enveloppe de latex et a planté son gland tout en haut de la raie de la jeune femme. Le sperme a jailli, jet après jet, et j’ai bien compris qu’il coulait dans la fente profonde qui coulait sa croupe charnue en deux. Elle devait apprécier la sensation, car il m’a semblé y avoir une syncronisation entre ses gémissements et chaque nouveau jaillissement de semence.
Le gars s’est finalement détaché d’elle. Elle s’est retournée, elle n’avait pas encore joui, et elle a frotté son sexe, béant, de ses doigts, pour se faire jouir. Elle a poussé une sorte de râle inhumain, se cambrant, et elle a craché plusieurs jets de liquide qui ont atterri sur le gars.
Il y a eu un retour au calme. Ils se sont rajustés et embrassé longuement. Je me suis demandé si c’était son petit copain…Ou un parmi tant d’autres. Il était temps en tout cas pour moi de cesser de jouer les voyeurs. Je me suis éclipsé rapidement pour revenir sur le chantier. Habilement, elle est revenue en passant par le chemin qu’elle avait pris.
–Ca va mieux ?
–Beaucoup mieux.
J’ai eu l’image, jusqu’à la fin de la matinée, de la semence, giclant en haut de sa raie, et coulant le long de celle-ci, caressant la chair délicate, frolant sa muqueuse, venant glisser dans les replis de ses lèvres encore dilatées.
A midi, on avait quasiment dégagé le lavoir. Elle avait largement fait sa part de travail.
–On rentre à l’atelier. On va déjeuner ensemble si tu es d’accord ? Tu as le droit d’aller manger ailleurs ?
-Ca me va très bien. On reprend à quelle heure ?
–On va dire une heure trente, et je te garde jusqu’à seize heures. Ca te convient ? Tu es là pour trois semaines, mais je ne compterai pas les heures, et si tu en fais un peu moins ce n’est pas grave.
J’ai senti que son hostilité, qui était quand même restée larvée dans la matinée descendait d’un cran.
Vu le nombre de calories que je brulais dans une journée, je me préparais toujours un bon repas. On s’est calés dans l’espace détente que je m’étais arrangé dans les ateliers. Elle m’a posé des questions sur ce qui l’attendait dans les prochains jours. Je lui ai expliqué que s’il y avait toujours des activités planifiées, il y avait aussi pas mal d’improvisation au jour le jour.
En même temps qu’elle parlait, elle jetait des coups d’oeil à son téléphone, textait. Elle a fini par me glisser :
–Je vais faire une petite sieste de quelques minutes.
Et elle s’est éclipsée.
Même si elle était moins hostile, je n’avais aucune confiance en elle. Au bout de quelques minutes, discrètement, j’ai jeté un œil par les fenêtres de l’atelier. Je ne la voyais pas, alors je suis passé sur le local de la salle des fêtes qui lui donnait sur le Sud, sur le grand parking et les espaces verts. Elle était là, calée sur un banc, et elle tirait sur une cigarette.
Le parking était entièrement désert.
Une voiture est arrivée à tout berzingue, et elle s’est garée tout près d’elle. Trois gars en sont descendus, jeunes. Je pouvais aisément deviner les grandes lignes de ce qui allait se produire, les grandes lignes en tout cas.
Elle a eu un petit sourire, mais elle n’a pas bougé, continuant de tirer sur sa cigarette. Ce sont les garçons qui ont avancé jusqu’à elle, Ils savaient pour quoi ils venaient. Il resterait toujours une marge de questionnement et d’hypothèse, mais je pouvais bien imaginer à quel sujet étaient les textos qui avaient été échangés pendant que nous mangions.
C’est elle qui a tendu les mains vers leurs pantalons et sortis leurs queues, qui étaient dans divers états, d’une érection marquée à une érectiion naissante. Il y a eu quelque chose qui m’a frappé, comme une évidence, une évidence qui pourtant ne s’était pas imposée plus tôt. Même le matin quand je l’avais surprise avec son petit copain. C’était une fille qui aimait énormément le sexe, qui voulait du plaisir, et qui avait en elle, peut-être, la conscience que la vie était courte et qu’il fallait en profiter. C’était ce que je pensais aussi. J’avais croisé sur ma route deux types de personnes, celles que la morale consetait, et celles qui, au contraire, savaient que le plaisir est quelque chose de formidable, au moins pour l’évoquer quand tout va mal.
Trois garçons, deux mains, une bouche, c’était parfait pour démarrer…Elle a attrapé deux queues, une dans chaque main, et elle s’est mise à les masturber, avec des gestes qui disaient clairement que ce n’était pas la première fois qu’elle se livrait à ce type d’exercice. Elle avait le visage tendu vers l’autre queue et elle s’est mise à faire tourner sa langue dessus, avec habileté.
Je jouais les voyeurs. Sans réelle honte. Fasciné par le spectacle. Jessica était une très jolie fille, elle avait une réelle présence, couplée à beaucoup d’habileté, et le spectacle était infiniment troublant. Est-ce que j’aurais aimé la rejoindre ? Je me suis posé la question. Nous n’appertenions pas à la même génération. Et puis j’avais une certaine forme de pudeur qui faisait que je n’aurais pas forcément mis ma queue à nu devant trois hommes. Eux, ça ne les gênait pas, d’évidence. Ils étaient venus chercher du plaisir auprès d’une experte, un plaisir qu’elle ne leur donnait sans doute pas pour la première fois.
Elle a fait tourner, pour que chacun puisse profiter de cette langue habile qui caressait leurs queues avec habileté. Mais ce devait déjà être bon de profiter simplement d’une main tout aussi habile.
Je pensais qu’elle allait les prendre dans sa bouche et les sucer l’un après l’autre, mais ça ne s’est pas passé comme ça.
Quand les trois queues ont été raides, elle s’est tournée vers celle qui lui paraissait la plus mûre. Gonflée, dilatée à exploser. Elle a ouvert la bouche en grand, et sa main s’est mise à aller et venir sur le membre. Le type s’est tordu et a gémi. L’issue était inévitable. Saccade par saccade, giclée après giclée, le sperme est sorti, partant dans la bouche de la jeune femme, mais se perdant aussi, inévitablement, sur son visage. Elle a pris le temps de lécher le gland. Elle a regardé les deux queues qui restaient. A la question qu’elle pouvait se poser, vers laquelle aller en premier, elle a eu une réponse quasi immédiate, un jet de sperme qui est venu trapper ses cheveux. Elle a plongé dessus, laissant le sperme couler dans sa gorge avant de se consacrer à l’ultime queue.
La suite a été très rapide. Elle a fait glisser ses doigts sur son visage pour récolter la semence qui n’était pas partie dans sa bouche et l’a lapée avec une expression voluptueuse, pendant que les gars se rajustaient, et après un sourire et quelques mots s’éclipsaient.
Il était pile 13 heures 30 quand elle m’a rejoint. Au moins, elle était ponctuelle. J’ai souri intérieurement. Si elle avait nettoyé son visage de toute trace de sperme, il y avait une longue trace blanche dans ses cheveux. Je me voyais mal lui dire : ‘Tu as une belle trainée de sperme dans les cheveux.’ Quoi que…Mais non, nous n’étions pas assez intimes…
On est repartis pour le lavoir.
Mon planning se trouvait finalement bouleversé, et c’était normal. A deux, on va bien plus vite que tout seul. De la sorte, il n’a fallu qu’une heure pour totalement dégager le lavoir de toute trace de végétation.
Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas été comme ça. Je l’avais vu tout petit. Je crois bien que même elle était impressionnée, autant de la transformation, que, sans doute, du travail qu’elle avait accompli.
–Maintenant, on va tout nettoyer. Enlever le moindre déchet, les grabats, la poussière. Il faut qu’il soit nickel quand on va commencer à faire du ciment.
J’avais amené des seaux pour récupérer les débris, des balais, des pelles…On avait dépassé quatre heures quand enfin, le lavoir a été net.
–Allez, c’est bon pour aujourd’hui.
On est repartis ensemble pour l’atelier. Je la sentais fourbue. C’était sûr, elle ne devait pas faire ça dans ses journées les plus classiques.
–Si tu veux prendre une douche avant de partir, il y a un coin prévu à cet effet.
–Je ne dis pas non.
Je lui ai indiqué quand on a été de retour dans le local. Je n’ai pas été surpris qu’elle se deshabille devant moi, faisant comme si je n’étais pas là, au lieu de s’isoler. C’était d’ailleurs moins la volonté de tenter de relancer le pacte qu’elle m’avait proposé, ‘quelques moments de plaisir et pas de TIG’ qu’une envie innée de séduire. Elle a fait descendre le combinaison de long de son corps, et le peu qui restait est ensuite passé aussi par dessus bord, le slip et le crop top. Nue comme un ver, elle est partie vers le local qui renfermait un lavabo et un bac à douche.
Je me suis dit que c’était finalement mieux quand j’avais des TIG masculins. Elle me troublait. J’espérais limiter les dégâts en me montrant distant, mais j’étais convaincu qu’elle me perçait à jour. Comment résister à une fille comme elle ? Ils ne devaient pas être beaucoup, ceux qui l’avaient repoussée.
Je buvais un thé qund elle est ressortie, enveloppée dans une serviette. Elle a repassé sa culotte, son crop top. Le short était un peu plus loin.
–A demain.
Et elle s’est éclipsée, laissant derrière elle l’odeur de son parfum qui avait perduré toute la journée.