VINCE ET LA TIG

partie 3

C’est dans les jours qui ont suivi que se sont calées, mais aussi qu’ont progressé nos relations. Ca a été étrange, parce que je n’imaginais pas qu’on évoluerait dans ce sens. C’est sans doute ce qu’il peut y avoir de magique dans les relations humaines, le fait qu’on puisse se rapprocher et connaître un rapport à l’autre qui soit extraordinairement riche.

Elle est arrivée le lendemain dans une combinaison de travail bleue qui collait à son corps et soulignait sa silhouette sans défaut. J’ai repensé à mon rêve. Je l’aurais bien vue se foutant à poil devant moi, mais elle s’est contentée de me dire :

–On y va ?

Elle n’a plus jamais esquissé la moindre plainte ni tentative d’échapper à son sort. Au contraire, elle a été une adjointe qui m’a aidé, et parfois a devancé les travaux à accomplir, travaillant sans se plaindre et sans regarder les horaires.

Il a fallu une journée entière pour que le lavoir retrouve sa splendeur passée. On a préparé du ciment ensemble, et on a restauré tout ce qui était abimé ou détruit. Elle comprenait vite et elle était habile de ses mains. Il restait la toiture à arranger, mais le soir même le lavoir avait un autre aspect, et j’ai bien senti que, comme moi, elle éprouvait de la fierté à l’avoir arrangé.

Le lendemain matin, on est partis ensemble acheter les tuiles dans un magasin de bricolage avec lequel la mairie avait un accord. On est revenu avec deux palettes de tuiles.

Elle ne manquait pas d’être coquette, et avait changé de combinaison, aujourd’hui une verte. Calée dans son siège, elle m’a dit :

–Ca me plait énormément ce qu’on fait.

–C’est à mille lieux de ton univers habituel, non ? , je n’ai pas pu m’empêcher de lui répondre.

Elle m’a regardé avant de répondre :

–Avoir tout ce que je veux parce que j’ai un père riche, c’est ça que tu veux dire ? Voir tous mes caprices satisfaits, et faire des études de droit sans conviction aucune, parce que je n’ai surtout pas envie de devenir avocate comme lui, contrairement à ce qu’il souhaiterait…Oui, c’est tout à fait vrai.

On a transporté les tuiles sur le chantier. Par chance, les charpentes étaient encore bonnes, alors on a commencé à descendre les tuiles, vraiment usées, cassées et abimées, pour les remplacer par les neuves. Ainsi, le lavoir serait à l’abri des intempéries. A la fin de la journée, on avait remplacé un tiers des tuiles. Encore une journée bien remplie.

On avait l’espoir de finir le lendemain. Et ce n’était que le premier chantier qui l’attendait. Le prochain serait plus proche de nous. Il fallait réparer les portes de la salle des fêtes, qui avaient mal vieilli et les repeindre. Mais on n’en était pas encore là.

A midi, le lendemain, elle m’a proposé :

–J’aimerais qu’on mette en place un petit rituel quand on finit la journée. J’ai amené une bouteille de champagne que j’ai mise au frigo. On pourrait boire un verre, si tout s’est bien passé, pour terminer en beauté.

–Je n’y vois pas d’objection, je lui ai répondu.

En fait, je ne connaissais pas tout du deal que j’avais accepté.

On a fini sur le coup de trois heures de l’après-midi. Le lavoir était prêt pour démarrer une nouvelle vie.

De retour dans l’atelier, elle s’est éclipsée. Je ne pensais plus à sa demande. Je complétais chaque jour un énorme cahier sur lequel je consignais, pour la mémoire et d’éventuelles justifications, ce que j’avais fait.

Quand j’ai relevé les yeux, elle était devant moi. Métamorphosée. La combinaison avait laissé place à une superbe robe de soirée rouge, et à des escarpins avec des talons fins et hauts. C’était une sorte d’écho au rêve, même si ce n’était pas la même robe. Elle avait à la main deux flutes et une bouteille de champagne. Et les transparences de lumière ainsi que la manière dont son corps bougeait m’ont très vite convaincu qu’elle ne portait rien dessous.

Elle a été chercher deux chaises, une table basse. Je me suis installé, elle aussi.

–C’est bien de fêter la fin de la journée, non ?

–Tu es vraiment magnifique comme ça.

–Un compliment ça fait toujours plaisir, elle a dit, en débouchant le champagne. Elle a rempli les deux coupes.

–On fait quoi demain ?, elle a demandé.

–A chaque jour suffit sa peine, je lui ai répondu.

Le champagne a fait briller ses yeux. Est-ce qu’il l’a aussi desinhibée ? Je lui parlais de chantiers à venir, quand elle m’a dit :

–J’ai envie de sexe avec toi.

Je n’ai pas été vraiment surpris de sa proposition. Et j’ai bien compris qu’il ne s’agissait absolument pas d’une tentative pour m’imposer à nouveau un échange, sexe contre travail. Je savais maintenant qu’elle resterait avec moi jusqu’au bout et qu’elle ferait autant, sinon même plus que moi.

–Tu me plais, a-t-elle justifié, j’aime ce que tu es, si loin du monde dans lequel je vis, et j’ai envie de partager du plaisir avec toi.

Elle était assise face à moi, jambes écartées. Elle a relevé sa robe jusqu’à ses épaules m’offrant sa nudité. J’en avais déjà eu des aperçus, mais cette fois c’était différent, puisqu’elle me l’offrait. Et puis, retrouver ce corps nu devant soi, même si je l’avais déjà vu, faisait renaitre mon envie, mon désir. Elle avait un corps superbe.

–J’aime le sexe, j’aime le plaisir, j’aime jouir. Et ça je ne l’ai pas hérité de ma famille, ni de mon milieu. Mes parents sont puritains et coincés.

J’aurais pu lui répondre que c’était quand même lié à sa famille, une réaction à son milieu, mais je n’ai rien dit. Il se passait en fait quelque chose d’étrange entre nous, une attirance mutuelle. Alors même que tout nous séparait.

–On tente quelque chose ?

Mon absence de réponse en a été une, excellente.

Elle a fait passer sa robe par dessus ses épaules, et c’est toute nue qu’elle est venue se poser sur mes genoux. Ca m’a remué de sentir son corps, son épaisseur, sa chaleur, tout près de moi. Je me suis penché sur elle, et je suis venu prendre un téton dans ma bouche. Ma langue a glissé dessus, le caressant. Elle s’est mise à gémir. Le téton s’est mis à durcir, et son jumeau en a fait de même quand je l’ai attaqué, continuant de caresser le premier des doigts. Son sexe, encore clos, s’est mis à s’ouvrir d’excitation, libérant ses lèvres qui, mises à nu, se sont épanouies sous mes yeux. Le processus de lubrification s’est amorcé, faisant luire ses chairs intimes. Mes mains ont couru sur son corps, caressant une peau douce. C’était un tournant sans aucun doute, et ce n’était pas forcément une bonne chose. On avait cédé tous les deux à une envie mutuelle. Trois jours plus tôt, elle aurait pu se balader à poil ainsi devant moi, je l’aurais repoussée. Mais il y avait eu un changement majeur, onavait su aller au-delà de l’image qu’on avait de l’autre.

Elle est venue chercher ma queue dans mon pantalon, et l’a mise à nu. Son sourire disait que ce moment lui plaisait. Mais c’était aussi mon cas. Elle a passé son index sur mon gland, amorçant la coulée d’un liquide pré-sécrétif qui n’a plus cessé de suinter par la suite, tout comme ses jus intimes sont devenus plus abondants, venant tremper ses chairs et mes genoux.

On s’est caressés mutuellement, avec le désir de faire durer au maximum ce moment de plaisir partagé, qui tissait une complicité entre nous. Nos orgasmes nous sépareraient. Elle est venue chercher ma bouche, nos lèvres et nos langues se sont accrochées. Elle entamait une caresse, la faisait durer quelques minutes, me faisant monter, avant de casser l’excitation en entamant une autre caresse. Elle était habile, et on comprenait bien que ce n’était pas la première fois qu’elle caressait un homme. Elle est en particulier venue jouer avec mes couilles. Les filles s’aventuraient rarement par là, et c’était vraiment très bon. J’ai d’ailleurs craché deux jets de sperme, jouissant à moitié, sans vraiment débander.

Moi, j’étais sans doute moins habile, même si je voulais me mettre à son niveau. Je me suis baladé assez longuement sur ses lèvres, caressant leur dessin irrégulier, les sentant se gorger de sang à la pointe de mes doigts, avant de venir sur son gland clitoridien, qui saillait. Il était tout à fait différent de celui de Flo, un bout de chair épais qui ne demandait qu’à gonfler sous la caresse, et qui, court, est devenu très épais. J’y suis resté, comme elle est restée sur mes couilles. Elle a pardu le contrôle, petit à petit, alors que je massais son clitoris qui avait pris des dimensions importantes, gorgé de sang, bien épais. Elle s’est penchée, cambrée, tordue, et elle m’a dit :

–Je suis entrain de jouir.

Ca a été la première fois que je voyais une femme éjaculer. Cambrée, en criant, elle a craché plusieurs jets de liquide qui m’ont éclaboussé. Je pensais tenir plus longtemps, mais il y a eu pour ainsi dire un point de rupture, et, sa main n’avait pas relaché sa pression autour de mes couilles, j’ai craché un premier jet de sperme, saisi par un orgasme fulgurant, crachant ma semence comme si je me libérais de réserves méconnues de semence, emporté par la puissance de ma jouissance.

On était un peu groggy quand on s’est séparés, sans un mot. Elle a repassé sa robe, pris son sac, je me suis réajusté. J’ai mis le champagne au frigo. On le finirait peut-être ensemble.

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